Raymond Ibrahim: « La « réforme » de l’islam est déjà là et elle s’intitule EI »

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Le 12 mai 2015, par Raymond Ibrahim ( pour tout savoir sur ce chercheur américain d’origine copte voici la traduction de la fiche wikipedia qui lui est consacrée  :  Raymond-Ibrahim  )

L’idée que l’islam doit être réformé est à nouveau au centre des préoccupations suite à la publication récente du nouveau livre d’Ayaan Hirsi Ali, Hérétique : La raison qui motive une réforme de l’islam à l’heure actuelle. Alors qu’Hirsi Ali argumente le fait que l’islam puisse être réformé – et n’a pas d’autre choix que de prendre des mesures drastiques, et qu’elle suggère de prendre des dispositions dans ce sens – beaucoup de ses critiques lui opposent une pléthore d’arguments contraires, incluant l’idée que l’islam n’a besoin en aucun cas d’une réforme.

Cependant, le seul et unique argument à ne pas avoir été présenté est celui que j’expose ci-dessous – à savoir, que l’Islam est déjà « réformé ». Ainsi la violence, l’intolérance et le fanatisme -lesquels caractérisent l’État islamique (EI) – sont l’aboutissement sans conteste de cette « réforme ».

Une telle affirmation paraît, dans l’absolu, absurde du fait du sens commun donné au mot « réforme ». Pourtant, malgré sa signification positive, le vocable « réforme »  signifie simplement:  l' »apport de modifications (portant sur un point précis, ayant pour cadre la sphère sociale, politique ou économique) dans le but d’en améliorer les instances ».

Des locutions et termes comme : « faire mieux », « améliorer » et « positiver » sont tous des mots porteurs, et équivalents au vocable « réforme » mais tous ces mots sont subjectifs et chargés de connotations occidentales.

La vision musulmane quant à une « amélioration » de la société peut inclure l’élimination des « infidèles » et des « apostats », ainsi que la séparation des hommes d’avec les femmes tout en maintenant ces dernières sous tutelle ou en les cloîtrant chez elles. L’interdiction des nombreuses formes de libertés prises pour acquises en Occident – de la consommation d’alcool à la liberté de conscience ainsi que l’égalité des sexes- est, d’un point de vue de l’orthodoxie strictement islamique, une « optimisation » et une « bonification » de la société.

En résumé, une réforme de l’islam n’aboutira pas à ce que nous considérons en Occident comme relevant du « progrès » de la société et de sa « mise en valeur », tout simplement parce que « nous » ne sommes pas musulmans et que nous ne partageons pas leurs « valeurs » fondamentales et leurs points de référence. Le vocable « Réforme » interpelle positivement la plupart des Occidentaux parce qu’ils lui attribuent naturellement une signification « occidentale ».

Analogies historiques: entre la réforme de l’islam et le protestantisme.

À l’origine, la Réforme protestante fut une remise en question de la tradition en affichant la volonté d’un retour aux écritures, dans ce cas précis, la Bible. Avec l’invention de l’imprimerie, les chrétiens ont été de plus en plus nombreux à se familiariser avec le contenu de leur livre saint, ils comprenaient que certains de ses éléments contredisaient l’enseignement de l’Eglise.  C’est ainsi qu’ils rompirent avec le saint-siège, alléguant que la seule autorité faisant foi dans le christianisme était « les écritures uniquement » sola scriptura.

Actuellement la réforme de l’islam, après des siècles de tradition et de débat juridique, emboîte le pas à la Réforme protestante, en particulier en privilégiant les écritures, mais avec des résultats antinomiques lesquels sont à l’image des enseignements des textes de base de l’islam incompatibles avec l’exégèse chrétienne.

À l’instar du christianisme durant la plus grande partie de son histoire, les textes de l’Islam, en particulier ses « deux piliers », le Coran (verbes incréés d’Allah) et les Hadith-s (paroles et actes du prophète d’Allah, Mohammed), étaient hors de portée de la grande majorité des musulmans . Seuls quelques érudits, ou ouléma – littéralement, « ceux qui savent »- étaient en mesure de lire et écrire l’arabe et/ou détenaient la connaissance des écritures de l’Islam. Les musulmans ordinaires ne connaissaient seulement que les bases de leur religion, ou ses « cinq piliers ».

Dans ce contexte, un « corpus religieux moyenâgeux »s’est répandu dans le monde islamique. Dirigés par un consensus général en évolution (ou ijma), les musulmans ont cherché à se recentrer sur la réalité en [l’auteur cite ici un texte de l’historien Daniel Pipes]:

Essayant d’adapter l’islam à un système durable, tout en se basant sur une synthèse de ses constituants, ce qui est irréalisable [tel que stipulé dans le Coran et les Hadith-s]. Dans la pratique, cette démarche affaiblit la charia et rend un code législatif effectif. La charia pourrait alors être relativement appliquée sans que les musulmans aient à souffrir de ses sentences les plus sévères … [Cependant], alors que le corpus de préceptes religieux moyenâgeux s’est construit au cours des siècles, il n’a pas surmonté une lacune fondamentale: Il n’est pas complètement enraciné dans, ou il ne provient pas des textes fondamentaux et constitutionnels de l’Islam. Basé sur des compromis et des accommodements, il a toujours été accessible au critiques des puristes (phrase soulignée par l’auteur de l’article).

Cette lacune a maintenant atteint le point de rupture: alors que ce n’était pas le cas un siècle auparavant à peine, on compte des millions de coran-s publiés en arabe et dans d’autres langues qui sont actuellement en circulation; et des millions de musulmans, si on les compare à leurs ancêtres du moyen-âge, sont maintenant assez instruits pour lire et comprendre leur livre saint. Les Hadith-s, qui contiennent certains des enseignements les plus intolérants du prophète et les récits des actes violents attribués à Mohammed- à l’image de toutes les atrocités commises par l’EI comme la décapitation, la crucifixion, et le fait de brûler les «infidèles»– sont maintenant rassemblés et accessibles, en partie grâce aux efforts des chercheurs orientalistes occidentaux. Plus récemment, Internet est apparu où tous les textes islamiques sont maintenant disponibles dans des dizaines de langues pour tous ceux qui disposent d’un ordinateur portable ou un d’iPhone.

Dans ce contexte, ce qui fut défini dans le temps et l’espace comme relevant du « fondamentalisme islamique », de « l’islam radical »,de l' »islamisme » et du « salafisme » s’est propagé dans le monde islamique. Beaucoup de musulmans, qui à notre époque connaissent bien mieux que leurs ancêtres les enseignements souvent sans nuance des écritures islamiques, protestent contre les traditions anciennes, et contre un « recueil de préceptes  moyenâgeux » en faveur d’une lecture littérale des textes exactement comme leurs homologues chrétiens protestants l’ont fait au XV et XVI ème siècle.

Ainsi, si Martin Luther (1546) a rejeté les enseignements de l’église non « orthodoxes » et a « réformé » le christianisme en se basant exclusivement sur la Bible, Muhammad ibn Abdul Wahhab (1787), l’un des premiers réformateurs modernes de l’Islam, a prêché pour un retour à la pureté originelle, à un islam authentique datant du Prophète, et au rejet de tout ce qui avait corrompu et détourné les « écritures »de ses fondamentaux (Bernard Lewis  le moyen orient).

Les paroles non falsifiées de Dieu -ou d’Allah- sont les seules à être approuvées par les « réformateurs »de l’islam, l’EI en tête.

Remarque de l’auteur:  parce qu’ils se sont mieux familiarisés avec les textes islamiques, d’autres nés-musulmans, bien sûr, ont apostasié que ce soit par la conversion à d’autres religions, notamment le christianisme, ou que ce soit par l’abandon de toute religion, même s’ils l’ont fait en secret (de crainte de la sanction musulmane pour apostasie). Ceci est un point important qui doit être examiné par la suite. Les musulmans qui ne sont pas déçus après avoir été mieux informés sur les textes exacts de l’Islam, et qui en revanche deviennent plus dévots et fervents sont l’objet de cet exposé.

Christianisme et islam : enseignement antithétiques, résultat antithétiques.

La raison pour laquelle le christianisme et l’islam, lesquelles doctrines peuvent avoir suivi des modèles similaires quant à une réforme mais avec des résultats antithétiques, repose sur le fait que leurs écritures sont souvent à l’opposé les unes des autres. C’est là le point clé, et, de l’avis général, ces écrits sont incompréhensibles pour les modernistes, les personnes priorisant la laïcité lesquelles ont tendance à considérer les textes religieux sous le même angle, dans un méli-mélo de relativisme sans prendre la peine d’évaluer l’importance des paroles énoncées et des enseignements respectifs.

De toute évidence, comparer point par point les écritures de l’islam et du christianisme est inenvisageable pour un article de cette longueur (voir ici pour une exégèse plus complète).

Il suffit de noter quelques contradictions (lesquelles seront, de toute évidence, rejetées comme de bien entendu par les tenant du relativisme):

C’est précisément parce que la Bible, prise dans son sens littéral, « souscrit » à la liberté de conscience, à la tolérance et respecte la dignité des femmes, que la civilisation occidentale s’est développée comme elle l’a fait malgré la campagne de propagande non-stop qu’exercent le milieu universitaire, Hollywood, et d’autres grands médias lesquels se prononcent à l’opposé.

Et c’est précisément parce que les écritures islamiques, prises dans leur sens littéral, réfutent la liberté de conscience, la tolérance et ne respectent pas la dignité de la femme, que la civilisation islamique est ce qu’elle est aujourd’hui, malgré la campagne de propagande non-stop qu’exercent le milieu universitaire, Hollywood, et d’autres grands médias qui se prononcent à l’opposé.

L’islam réformé existe, et il s’intitule EI.

Les Occidentaux qui espèrent une « réforme » de l’islam allant dans le même sens que la Réforme protestante, en se basant sur l’hypothèse que les mêmes causes produiront les mêmes effets, doivent prendre en compte deux points :

1) la réforme de l’islam est en cours et elle a bel et bien emprunté un parcours similaire à celui de la Réforme protestante -avec une focalisation sur les écritures et une désaffection pour la tradition- et, pour des raisons historiques semblables, (alphabétisation, diffusion de l’information, etc.);

2) Mais comme les enseignements de base du christianisme ainsi que la Bible diffèrent considérablement de l’exégèse islamique, la réforme de l’Islam est à l’origine de quelque chose d’incontestablement « autre ».

En d’autres termes, les Occidentaux qui espèrent un « islam réformé »doivent s’accorder sur ce qu’ils attendent vraiment d’une réforme de l’islam: sécularisation de cette religion au nom de la modernité; positionnement de la société musulmane par un ajustement et une prise de distance quant à la loi islamique. Voilà précisément ce qu’Ayaan Hirsi Ali est en train de faire. Certaines des réformes sur lesquelles elle a insisté dans « Heretic », réclament à ce que les musulmans remettent en question, dans un premier temps, leur prophète Mohammed (dont les paroles et les actes ont été consignés dans les Hadith-s) ainsi que du Coran – les deux écrits servant de base à l’islam.

Il n’est pas là question d’une « réforme » telle qu’on la conçoit quand on cite la Réforme protestante.

Le principe de laïcité occidentale a été banalisé, et c’est possible uniquement parce que c’est le christianisme lui même qui, en tant que religion, prône la séparation de l’Église et de l’État, le spirituel du temporel.

Soutenir une lecture littérale des textes du christianisme est possible dans un état laïque ou autre. Le Christ a appelé les croyants à « rendre à César ce qui est à César [temporel] et à Dieu ce qui est à Dieu [spirituel] » (Matt. 22:21). Le « royaume de Dieu » n’est « pas de ce monde » (Jean 18:36). En effet, une bonne partie du Nouveau Testament traite de la façon dont « l’homme ne se justifie pas par les œuvres de la loi … parce que nulle chair sera justifiée par les œuvres de la loi » (Gal. 2:16).

En revanche, l’islam traditionnel se doit de faire respecter la loi; et les écritures islamiques appellent à une fusion entre la charia (loi islamique) et l’Etat. Les décrets d’Allah dans le Coran sont de cette sorte qu' »il n’appartient pas à un croyant ou à une croyante, une fois qu’Allah et Son messager ont décidé d’une chose d’avoir encore le choix dans leur façon d’agir. Et quiconque désobéit à Allah et à son Messager, s’est égaré certes, d’un égarement évident. »(33:36). Allah dit au prophète de l’Islam, « Puis Nous t’avons mis sur la voie de l’ordre [une religion claire et parfaite]. Suis-la donc et ne suis pas les passions de ceux qui ne savent pas » (45:18).

Le courant prédominant de l’exégèse islamique a toujours traduit ces versets pour signifier aux musulmans qu’il est de leur devoir de suivre les commandements d’Allah comme retranscrits  dans le Coran, ainsi que l’exemple de Mohammed tel que relaté dans les Hadith-s, c’est à dire la soumission à la charia.

Raymond Ibrahim conclut: l’islam « Réformé » existe sous nos yeux et il s’intitule « EI ».

Et la charia est à ce point concernée par tous les détails de la vie en société, en se préoccupant des faits et des gestes de tout musulman effectués au quotidien, que tous les actes répertoriés sont soumis à cinq lois : ahkam, l’interdit (haram), ce qui est déconseillé (makruh), ce qui n’a pas d’importance (mubah), le recommandé (mustahib), et l’obligatoire (wajib).

En revanche, l’Islam offre peu sur le plan spirituel (hormis le Soufisme qui fait figure d’exception).

À l’inverse du christianisme, sans la loi ou charia, l’islam devient vide de sens. Après tout, le mot arabe Islam signifie littéralement « Soumission », soumission à quoi? Aux lois d’Allah telles que codifiées dans la charia et provenant du Coran et des Hadith-s en réalité les réels trois points qu’Ayaan Irsi Ali demande aux musulmans d’aborder quant à une remise en question de leur religion.

L' »islam réformé » que réclament certains Occidentaux, n’est vraiment rien d’autre qu’un islam vidé de sa substance. Ils veulent la sécularisation, mais pas la réforme, ainsi que des musulmans préférant la laïcité, le civisme et des lois humanitaires prioritaires aux lois décrétées par Allah. Une « réforme » qui précipiterait lentement la religion de Mohammed dans les poubelles de l’histoire.

Un tel scénario est certainement plus plausible que de croire que l’islam puisse être fidèle à ses fondamentaux et à son histoire, en préservant tout son sens, et qu’il puisse coexister pacifiquement avec la modernité, comme le christianisme l’a fait, en faisant bien moins de concessions.

Traduit de l’anglais par Lavéritétriomphera.

Source : http://www.jihadwatch.org/2015/05/raymond-ibrahim-islams-reformation-is-already-here-and-its-called-isis?utm_source=Jihad+Watch+Daily+Digest&utm_campaign=c82b62b041-Daily_Digest&utm_medium=email&utm_term=0_ffcbf57bbb-c82b62b041-123562353

 

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9 Comments

  1. La chrétienté, avec la modernité étaient au rendez vous, car dans la chrétienté, le libre arbitre existe, qui n’existe pas avec l’Islam et qui veut déjà dire soumission complète, mais aussi la suppression complète de la liberté.
    Un musulman est un condamné à vie pour l’Islam et un ex musulman est un évadé et libre de la prison Islam et un mort en sursis, comme tous ceux qui sont libre, et condamné par une fatwa, car il n’a pas droit à la liberté, ni pour lui, ni pour personne où la liberté est proscrite, un monde sans liberté.
    Un musulman ne comprend pas liberté pour les autres, car il faut comprendre c’est quoi la liberté pour être libre, c’est la liberté comprise qui rend libre, la liberté est l’ennemi de la soumission.
    Une vraie religion doit vous rendre libre, ce qu’est la chrétienté et sa modernité au rendez vous, même les athées le sont pour sa liberté civilisationnel et la défendent, et donc les athées sont nécessaires pour notre liberté.
    Une vraie religion doit vous rendre libre, même de pouvoir quitter votre religion pour notre liberté.
    Un système qui enferme n’est pas une religion, mais une prison, et pour l’islam, c’est une prison resté au septième siècle où la modernité n’est pas possible, on évolue pas en restant au septième siècle, désolé Madame Sigrid Hunke, vous avez tout faux, ils n’ont pas évolué.
    Messieurs et Mesdames les politiques, vous nous envoyez en prison avec l’Islam, laissez nous libres.

  2. Il est impossible de comparer le monde chrétien et le monde musulman car, dans le Christianisme,

  3. Un des arguments qui est avancé pour comprendre la violence qui secoue actuellement le monde musulman, est que la chrétienté a connu une période similaire (l’Inquisition, les guerres de religion, les conversions forcées…). L’occident, plus ancien que le monde islamique, a donc eu la possibilité de dépasser ses divisions religieuses et idéologiques pour se construire tel qu’il est aujourd’hui. Le monde musulman est donc appelé à connaître une évolution semblable. De toute évidence Raymond Ibrahim ne croit pas en l’émergence d’un islam des lumières, et il en donne la raison.

    • On ne peut pas comparer le monde chrétien, en évolution, non ligoté par des dogmes et la « sunna », chez des peuples marqués par la grande liberté gréco-romaine !

  4. Calvin au niveau du nombre des exécutions, de la terreur et des bûchers n’avait rien à envier à Daesh.

    • Je crois que vous noircissez le tableau ; Calvin n’a jamais déchaîné la terreur comme l’EI, il n’avait pas d’armées et n’vait pas les moyens politiques, en plus de faire des bûchers comme on allume des allumettes, vous êtes sûr que vous parlez de Calvin ? A part Servet je ne vois pas… mais je ne suis pas une spécialiste du protestantisme

    • J’admets que les Protestants ont attaqué les Catholiques…
      … Mais, premier point, l’inverse s’est produit aussi, second point, c’était il y a plus de quatre siècle !

      Votre comparaison est donc déjà biaisée, mais c’est fréquent chez ceux qui ont déjà accepté leur statut de dhimmis ou qui sont carrément déjà convertis.

      J’ai quelques expériences dans le domaine de la guerre, de la terreur et des massacres…
      … Vous m’expliquez comment Calvin pourrait égaler l’EI svp ?

      J’ai un peu de mal à comprendre, car, navré pour vous, il y a quatre siècle c’était assez dur je pense de tuer à plus de 50m, distance qu’un bon archer pouvait atteindre, aujourd’hui, certains fusils ont une précision de tir à plus de 1800m, ce qui met le tireur bien plus en sécurité.

      Et puis, j’ai jamais entendu que, pendant NOS guerres de religions, nous ayons eu à notre disposition des blindés, des lance-roquettes, des explosifs pouvant raser un quartier entier et j’en passe.

      Vous voulez comparer ?
      Comparons !

      Combien d’adeptes avait Calvin ?
      Au mieux, 500 000 dans TOUTE L’EUROPE !

      L’EI ? Nombre d’adeptes potentiels, les musulmans donc, UN MILLIARD SEPT CENT MILLIONS !

      Rude différence non ?

      Il y a quatre siècle, un message partant de Paris vers Strasbourg, trois bonnes journées, à condition de pouvoir changer fréquemment de chevaux.

      Aujourd’hui, L’Arabie Seoudite envoi un message à l’EI pour confirmer qu’ils leur paieront bien les 200 millions d’euros d’armes flambant neuve…
      … Le temps de la transmission internet, soit, environ une seconde.

      Avantage EI je trouve !

      Et je suis Protestant, je n’attaque pas plus les Catholiques que eux ne m’attaquent, les choses ont évolué en bien de ce côté.

      C’est sûr que ça doit être dur à comprendre pour quelqu’un qui se sert du calendrier musulman, mais nous, nous sommes au XXIème siècle…
      … Quand vous aurez atteint les années 1500, faites moi signe.

  5. Comment l’EI pourrait-il un jour être reconnu par la communauté mondiale? Les américains décrédibilisent tout ce qu’ils ont fait jusqu’à présent en Irak. Leur attitude les condamnent, et l’OTAN n’est plus crédible non plus. La grave erreur est déjà de faire autant d’honneur à cet EI. Il s’agit d’une organisation de criminels fanatiques qui survivent par la complicité des états voisins…et rien d’autre.

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