À propos de ma nouvelle récemment publiée, précisons que celle-ci est purement fictive.
Elle décrit une situation imprévue -mais pas imprévisible sauf pour Manu Gaz- dans laquelle chacun de nous pourrait se trouver de façon inopinée.
Le propre d’une nouvelle est d’être un texte court, au nombre de personnages restreints, surtout narratif et peu descriptif, à la chute inattendue. La conclusion de l’histoire amène donc à cette dernière exigence rédactionnelle d’une nouvelle.
Notre ami Châtelain, dont j’apprécie par ailleurs l’humour noir, nous écrit un commentaire fort intéressant, dont je le remercie, qui amène à approfondir le sens de ce que j’ai voulu exprimer :
« Cette histoire reflète bien l’état de frustration dans lequel le sentiment patriotique militant reste pour le moment circonscrit, faute de pouvoir légitimer ses actions au grand jour. Ainsi, et la fin du récit nous le dévoile à mots couverts, l’épreuve du feu est-elle détournée au bénéfice d’un concours de circonstances qui impute le résultat final à l’ennemi lui-même, ce qui dédouane notre héros des foudres d’une société bien pensante qui n’aurait pas manqué de lui tomber dessus si c’est lui qui avait tiré. On voit bien que pour l’heure, si le passage à l’acte est inopportun et même contre-productif, l’envie d’en découdre est bien réelle et laisse poindre en chacun d’entre nous l’ébauche d’un soldat qui ne peut pas se contenter de son clavier pour dire qui il est.
Merci, Daniel, pour cette petite histoire qui dit bien les choses.
C’est en tout cas ce que j’en retiens. »
La conformité à l’usage pour le dernier paragraphe n’est pas, à mon sens, une échappatoire destinée à préserver le personnage principal de la vindicte médiatique et islamo-gauchiste. Elle est juste un exercice de style comme précisé plus haut. Mais le commentaire incite à aller plus loin.
Pour ma part, je n’ai pas du tout envie de voir arriver la guerre civile, ni de me battre. Mais l’association de malfaiteurs qui nous gouverne fait tout pour que cela arrive : immigration y compris djihadiste acceptée comme incontrôlée, quartiers de droit étranger tolérés, préférence étrangère et démission de la Justice qui libère les violeurs, les agresseurs et les assassins en plus que de condamner lourdement les patriotes et les victimes en état de légitime défense… et j’en passe…
Je n’ai donc nullement envie de combattre (« c’est plus de ton âge », diraient des jeunes) mais les circonstances vont nous y obliger. Nous, citoyens républicains et civilisés, ayant une morale et une éthique, nous devrons probablement nous y résoudre, pas besoin d’être prophète, à moins d’un miracle… Moi qui suis pacifique, voire pacifiste, qui ne suis ni violent ni combatif, depuis le massacre de « Charlie Hebdo » j’ai pris des dispositions personnelles que je n’aurais pas imaginées auparavant. Je ne suis certes pas quelqu’un d’impressionnant, mais je ne suis pas décidé à laisser faire, à me laisser faire. Il n’y a là aucune envie, pas de vengeance ni même la justice, juste une nécessité (je reprends là des termes fort bien placés au début du livre de Joseph Kessel, à lire ou à relire : « L’Armée des Ombres »).
La multiplication des malfrats impunis et des djihadistes dont Cazevide** n’est pas capable de nous protéger amènera probablement certains d’entre-nous à se trouver dans une situation qu’ils auraient préféré éviter, soit individuellement -les journaleux appellent ça des faits divers- soit collectivement -les historiens appellent cela la guerre civile. Dans ce cas, mieux vaut avoir bien réfléchi avant.
Car nous avons tous un humanisme, une morale, des croyances, des convictions et des certitudes. Ce sont les contradictions de tout cela qui perturbent la saine et légitime réaction du personnage principal dans ma nouvelle. Nous avons tous aussi l’estime de nous-même. C’est cet ensemble de qualités qui grandissent l’être humain dans des circonstances normales qu’il faut mettre en accord, en harmonie, afin d’être prêt à réagir quand l’environnement et les circonstances deviendront anormaux, constitueront une situation d’exception. Il faut le faire maintenant, car quand nous serons surpris il sera trop tard.
Pour ma part, moi qui ai en horreur la violence physique, j’ai bien ancré dans mon esprit que mieux vaut être le boucher plutôt que le veau. Il n’y a pas de haine dans cela, juste l’envie de vivre. À plus long terme, j’ai aussi une préférence de legs d’une société libre plutôt qu’islamisée envers mes filles et les jeunes générations. Des années de pratique des secours d’urgence m’ont familiarisé avec le sang, c’est un avantage ; même avec l’odeur de la poudre, qui mélangée à celle du sang donne des effluves à s’arracher le nez. Il me faudrait sans doute mieux connaître certaines choses, les techniques de combat et les armes, si éloignées de l’idéal que nous pouvons avoir de la vie sociale et des échanges humains. Reste la réaction à la peur, émotion humaine s’il en est. Nul ne peut savoir à l’avance à ce sujet ; raison de plus pour avoir prévu tout le reste.
Je traite de cela dans mon livre « Citoyens ce roman est le vôtre » (Édilivre) où l’on voit les évolutions émotionnelles, morales et spirituelles, et aussi évidemment politiques, s’opérant au fil de la vie d’un individu banal mais lucide, confronté comme tous à la déchéance organisée de la France par des politiciens corrompus et des amateurs d’idéologies de pure sorcellerie sociale. Ceux-là suivent le pseudo-raisonnement fort bien exprimé par Châtelain : « …les efforts que je fournis pour nier le présent et l’avenir… me permettent de passer au dessus de la réalité. J’échappe ainsi à l’éventualité de devoir me défendre et me battre tout en me donnant bonne conscience. »
Mais ne désespérons pas :
« …Chantez compagnons dans la nuit la liberté vous écoute… »
** Cazevide préfère utiliser la nouvelle loi anti-terroriste pour espionner les citoyens contestataires, comme l’indique « Lengadoc Info » : « Selon un responsable de La Manif Pour Tous, lors des auditions au commissariat de Carcassonne, la police avait en sa possession des copies d’e-mails d’information interne destinés aux militants locaux ». Voir en entier :
Daniel Pollett
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Même si je m »affirme patriote, il n’empêche que je suis parvenue à un jugement selon lequel une importante proportion de notre population est soumise aux diktats divers et variés des gouvernements successifs et qyu se ressemblent.En d’autres termes nous Français avons été conditionnés à la bien pensance et à la repentance systématique .Des veaux nous sommes ,des combattants nous pouvons devenir?
Pour ceux qui me font l’honneur et le plaisir de s’intéresser à mon livre, je les invite à voir sa présentation sur le site de l’éditeur, Édilivre. Merci à tous.
À Daniel Blanchard Pollett — Au sujet de votre livre « Citoyens ce roman est le vôtre » : de quoi s’agit-il ? Une petite note de présentation serait bienvenue sur Amazon… J’aimerais en savoir plus. Merci.
Voici déjà l’article paru à sa sortie sur RR, Jean
Et c’est ce qui fait toute la complexité de la situation. Les combattants de l’Armée des Ombres comprennent que s’ils veulent s’en sortir ou sauver les leurs, ils devront tôt ou tard laisser parler en eux ce qu’ils détestent tant chez l’ennemi. Ils devront passer à l’acte, eux aussi. Car il arrive un temps où se confondre en bons sentiments ne fait qu’encourager l’adversaire à finir ce qu’il a commencé et finalement, à lui donner raison. Personne, du moins je l’espère, ne souhaite se battre pour le seul plaisir de voir couler du sang, et c’est sûrement , avant même toute autre considération, ce qui nous dissocie de ceux que nous combattons. Rien dans l’éducation que nous avons reçu ne nous a placé en condition de tuer. Dans l’Armée des Ombres, quand Lino Ventura étrangle un jeune collabo qui menace de dénoncer le réseau, toute la tragédie de sa maladresse à mettre à mort de ses propres mains montre ce qu’il faut de détermination pour en arriver à transgresser ce qu’on nous a toujours interdit de faire. Aucune gloire dans son geste, seulement la terrible nécessité. Mais c’est peut-être le courage des Grands que d’y parvenir, quand la cause à défendre exige autre chose qu’un comportement en demi teinte qui donne bonne conscience et n’engage à rien.
J’ai bien compris que le héros de la nouvelle écrite par Daniel ne cherche pas à échapper à son destin et que si les circonstances l’avaient placé en position de s’engager plus avant, sûrement qu’il n’aurait pas hésiter. Je crois toutefois deviner en filigrane ce que le récit laisse entendre, à savoir que nous sommes aujourd’hui dans l’expectative qui précède les temps de fortes décisions. En quelque sorte, nous sommes en marche vers de l’Armée des Ombres.
C’est clair que si vous pouvez éviter de tuer il vaut mieux résister, participer aux événements autrement…
… Car après, faut vivre avec ce poids sur la conscience pour le restant de ses jours !
Il n’y a pas de honte à avoir à rester à l’arrière, on peut faire beaucoup sans aller au front, et franchement, assurer la logistique est un acte tout à fait honorable et bien plus complexe qu’on ne le pense.
Vous écrivez; « Rien dans l’éducation que nous avons reçu ne nous a placé en condition de tuer » c’est parfaitement vrai, et même l’entraînement le plus poussé ne vous y prépare que très partiellement.
J’ai des médailles et des citations à la pelle…
… En gros, on m’a FÉLICITÉ POUR AVOIR TUÉ !
Mais on ne m’a jamais dit comment je pourrais un jour expliquer CA à mes filles.
Malheureusement car cela me semble déplorable,je pense que les patriotes Français seront contraints finalement soit de se soumettre à la charia soit de se révolter .