Le Tour de France de deux amoureux de la France

VOYAGE DANS LES RÉGIONS DE FRANCE

En septembre, nous avons fait un périple dans notre beau pays de France. Nous avons visité la famille, les amis, de vieux amis, j’ai fait découvrir à ma compagne des régions pour elle inconnues, témoins de notre Histoire.

L’Auvergne : la France profonde avec ses paysages, le marché aux bestiaux de Saint-Flour, une station de ski moderne à Super-Lioran et des chapelles isolées sur des crêtes. La France telle qu’on l’aime avec la beauté de ses sites naturels, ses vaches de race à qui on laisse les cornes, ses traditions. On s’y croirait presque il y a cinquante ans et ça fait du bien à l’âme.

L’Île-de-France, dont j’ai déjà parlé dans un précédent article sur Noisy-le-Sec :

http://resistancerepublicaine.com/2016/10/22/levolution-de-la-sncf-en-50-ans-cest-levolution-de-lhumain-a-la-societe-deshumanisee-et-mondialisee/

Nous visitons la Tour Eiffel. Grâce aux cpf, il y a deux contrôles de sécurité nous occupant plus de temps que la billetterie. Fini le temps de ma jeunesse où on accédait à la grande œuvre de Gustave Eiffel en payant simplement son billet. Dans la file, je m’aperçois que j’ai sur moi ce qu’il faut pour ne pas passer le contrôle sans y laisser des plumes. Je vais donc me débarrasser provisoirement des objets de litige sous des feuilles mortes entassées dans un jardin public voisin. C’est comme si on prenait l’avion. Dans une haute boîte transparente est visible une grande quantité de couteaux et autres objets pouvant transformer un individu ordinaire en terroriste ; il est précisé : « Objets non restituables destinés à être détruits ». Voilà où nous en sommes : tous suspectés d’être des terroristes et donc dépouillés de nos biens personnels. Dans un petit restaurant de banlieue, on se croirait en Afrique du Nord, et même à notre hôtel dans la Seine-Saint-Denis.

La Picardie : Le Crotoy, autrefois gros bourg de pêcheurs et des vacances de mon enfance, aujourd’hui site touristique avec stationnement payant et un petit morceau de débarcadère classé aux Monuments historiques. C’est là que Jules Verne écrivit « Vingt mille lieues sous les mers ». Même ici, tout au bout de la jetée, on rencontre des voilées. Cette vision, toute exotique qu’elle soit, n’en est pas moins dérangeante et a quelque-chose d’incongru. On vient là surtout pour voir les phoques. Nous faisons un petit coucou à tous les Scania que nous rencontrons, en pensant à notre ami Philippe le Routier.

La Champagne : ma région natale, pays de vins connus dans le monde entier, sa capitale Reims où furent sacrés beaucoup de rois de France. Une cathédrale magnifique à visiter absolument. On s’y sent imprégné des cérémonies du passé. On se prend à regretter un peu l’autorité royale et indiscutable quand on voit où nous a conduits l’abus de la démocratie, du droit et du système parlementaire ; mais on se reprend vite en se souvenant de ce que la République a su faire de bien, beau et grand. En sortant, une patrouille de militaires armés pour la guerre nous rappelle que nous ne sommes pas en paix. Impossible d’oublier la réalité même en jouant aux touristes.

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La Lorraine : celle qui est fière d’être française avec sa voisine l’Alsace. Verdun où combattit et fut gravement blessé mon grand-père, Croix de Verdun (21/02/1916) et Croix de Guerre 1914-1917, Fourragère verte et jaune, soldat au 411e Régiment d’Infanterie, glorieux parmi les autres. Douaumont : nous montons tout en haut du monument et de là nous voyons les tombes innombrables. Comment imaginer que ce qui nous sert de président, en plus de toutes ses imbécilités, a pu organiser une course parmi les croix dont certaines honorent jusqu’à dix pauvres corps retrouvés sur le champ de bataille ? Oui, on peut parfois lire : Untel et neuf Inconnus. Certains diront qu’il s’est servi des jeunes, mais la jeunesse n’excuse pas tout, comme le dit pour elle-même Traudl Junge dans le film « La Chute » (film tourné d’après ses mémoires de secrétaire d’Adolf Hitler). Nous allons de l’autre côté et regardons dans l’ossuaire : les crânes à la dentition impeccable témoignent de la jeunesse, les ossements éparpillés témoignent de la sauvagerie de la bataille, où 80% des morts le furent par des obus. J’imagine que parmi ces restes se trouvent ceux de nombreux camarades de mon grand-père, ceux avec qui il a partagé la souffrance, l’espoir et le courage. Nous visitons le fort de Vaux, quelques rares ruines du village où le sol a gardé la trace des explosions qui en ont modelé la surface. Ici, des Français se sont battus pour la France. La Lorraine, c’est aussi la célèbre place Stanislas de Nancy, témoin de l’art, du bon goût et de la reconnaissance. Après les lieux de mémoire, nous reprenons la vie de touristes. J’y reviendrai.

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L’Alsace : Mulhouse et la Cité du Train, le plus grand musée ferroviaire d’Europe. Il est témoin de l’imagination, du savoir-faire, du talent, de l’esprit d’entreprise, du dévouement, du patriotisme. Ainsi, du matériel ferroviaire de Napoléon III à celui de la Grande guerre, de l’action de Résistance-Fer au renouveau de l’après-guerre, des Trente Glorieuses à hier, il montre qu’ingénieurs et ouvriers n’ont pas attendu l’Union européenne pour développer un réseau et des matériels de qualité et aux caractéristiques unifiées dans toute l’Europe. On pourrait être surpris d’y voir un modèle de locomotive qui devrait être encore en service -même pas loin d’être réformé- si l’on ne connaissait pas les absurdités auxquelles conduit la mondialisation.

La Franche-Comté : même dans une petite ville, on peut y voir une mosquée. Nous apprécions de retrouver les constructions de Vauban, le passé historique de la France, la vie rurale et la gastronomie bien française. Nous passons partout trop vite, notre feuille de route ne nous accorde que peu de temps pour visiter toutes nos connaissances.

La Bourgogne : Is-sur-Tille, autre endroit de mes vacances d’enfant, chez mon grand-père qui avait combattu à Verdun. J’ai honte de me présenter devant sa sépulture en pensant à ce qu’est la France aujourd’hui. La voie ferrée se sépare en deux lignes, celle de Dijon et celle de Gray. Cette dernière a été fermée, déferrée et la végétation envahit la tranchée autrefois creusée à la sueur d’innombrables fronts ; curieusement, l’appareil de voie reliant les deux lignes a été laissé en place et son signal aux deux feux rouges obstinément allumés face à une voie venant de nulle-part a quelque-chose d’irréel. La mondialisation oubliant que les voies de communications relient les hommes ferme celles qu’elle trouve non rentables, délaissant le bien commun social et même l’intérêt économique local. Elle gaspille du courant électrique en allumant des feux inutiles, sauf à affirmer la prédominance des multinationales sur la vie des gens ordinaires. L’Hôtel-Dieu, dit hospice de Beaune, nous retient lors d’une étape. Un endroit historique, une construction superbe, le lieu d’une grande dévotion et d’un grand dévouement. Nicolas Rollin, chevalier, seigneur de divers lieux, Vidame de Châlons, Chancelier de Bourgogne, utilisa son rang, sa charge et sa fortune pour créer un hôpital au service des pauvres. La magnificence des lieux et les règles de recrutement du personnel (devant être « de bonne vie ») témoignent de la haute idée que cet homme avait du devoir et de la loyauté envers son peuple et sa foi. Celle-ci lui enseignait que le salut de l’âme est tributaire des bontés envers les plus pauvres. Aussi ceux-ci étaient-ils soignés ici gratuitement, dans ces beaux bâtiments décorés comme un château. Nous lui devons, ainsi qu’à ceux de sa noblesse de cœur, de bien belles pages de notre Histoire. Nous pouvons, nous devons en être fiers. Notre civilisation est chrétienne, elle doit sa grandeur à de tels hommes. Elle n’a rien à voir et ne doit rien à une pseudo-religion promettant un paradis d’obsédés sexuels à des barbares semant la mort autour d’eux.

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En Rhône-Alpes : Grenoble, ville aux onze mosquées où la circulation et le stationnement sont aussi favorisés qu’à Paris. Il nous faut trente-et-une minutes de patient guidage téléphonique pour arriver à une adresse, tant la multiplication des entraves à la circulation et l’absence de panneaux indicateurs sont une règle d’urbanisme. En une seule après-midi de visite en ville, nous rencontrons trois patrouilles de l’armée. Voici la fin de notre voyage et nous repartons vers nos belles Cévennes.

Nous avons fait une expérience intéressante : pendant cette quinzaine de jours, alors que nous visitions tant de gens aimés, de beaux endroits, que nous roulions aussi beaucoup, nous nous sommes tenus volontairement éloignés des informations, même de la moindre lecture de Résistance républicaine. Nous avons tenu à être tout à nos relations, à nos découvertes, à vivre l’instant présent, à savourer la gastronomie française, à nous enchanter des paysages, bref à être en vacances. Nous avons ainsi expérimenté qu’il est tout à fait possible de se tenir volontairement dans l’ignorance des faits d’actualité, comme le font en permanence nombre de Français. Pas vu, pas gris ; tout en couleurs, comme les rêves éveillés des inconscients et des aveugles volontaires. Pas vu, pas pris en flagrant délit de contestation de ceux qui assassinent la France. C’est bien plus confortable pour certains : ceux-là qui nous traitent de fascistes mais qui seront bien contents, le moment venu, que nous fassions quelque-chose pour les tirer d’une situation mortelle. Oui, pour la famille au moins, on ne pourra pas rester indifférents. C’est en sachant fort bien que ce jour approche que nous retrouvons maintenant nos informations et notre participation au combat des justes. Nicolas Rollin aurait probablement dit qu’il s’agit du combat du Bien contre le Mal. C’est ce que je pense aussi.

 

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16 Commentaires

  1. le dernier livre de sylvain tesson a l’air bien aussi , il y traverse la France hyper rurale . merci pour ces photos et votre récit . la France est un beau pays grasse a ses régions qui en sont a l’origine 🙂

  2. Votre périple dans cette France profonde du terroir et des beaux paysages préservés est riche d’enseignements.
    Cela fait du bien de s’y ressourcer mais comme vous le soulignez en guise de conclusion, on peut très bien vivre dans ces endroits en quelque sorte protégés et faire l’autruche, la tête dans le sable, pour ne pas voir l’autre la réalité de l’envahissement et du non droit de pans entiers de notre territoire.
    Il y a un contraste énorme entre la France que l’on veut vendre au touristes et celle que l’on veut cacher.
    Certains journalistes parlent des quartiers comme certains pays lointains du tiers monde comme s’ils ne faisaient pas partie intégrante de la France alors qu’il y a des français qui sont contraints d’y vivre malgré tout et même d’y payer leurs impôts au même titre que ceux qui sont en secteurs « protégés ».
    Autre anecdote que j’ai noté dans votre récit ce sont les voilées sur la jetée du Crotoy qui vous paraissait comme un incongruité dans le paysage.
    La même incongruité pour les Français de l’époque que le Waffen SS déambulant dans un village de la France profonde des années 40?

  3. merci pour le récit de ce beau voyage en France notre pays
    mais il n ‘est pas complet , vous ne parlez pas de la BRETAGNE , vous pensez que nous ne sommes pas Français ??
    désolée mais cette région de France vaut aussi quelques détours
    sans rancune
    kénavo

    • 🙂 🙂 🙂 , j’ai rencontré se matin devant la hais de mon champ une troupe de marins d’ouvriers et de paysans …..

  4. Merci Daniel pour ce beau récit qui résonne d’autant mieux en moi que je partage votre ressenti, pour nos morts de la Grande Guerre, notamment…. Comme vous, j’aime profondément notre belle France, et souffre autant de la voir défigurer par les mosquées et les voiles, même dans les coins où on ne les attend pas…. Sans parler de tout le reste, dont les tags injurieux sur nos monuments les plus sacrés, pour tout dire l’agression permanente et encouragée…
    Plus jeunes, nous ne pouvions imaginer la tournure des événements et ne pouvons vivre qu’avec beaucoup de nostalgie. Et comme vous j’ai une pensée pour l’Ancien Régime… Car les privilèges d’aujourd’hui dépassent ceux de jadis… (Christine va me bouffer…)…
    Pour finir dans la neutralité, je vous conseille une revue épatante : « Détours en France », qui se consacre à la découverte de nos régions ! C’est fait pour vous ! – Ce mois ci est consacré au Berry et au Val de Loire – Les photos sont superbes, sans oublier les bonnes adresses, la mise en valeur du savoir faire des gens du terroir. Le plus ? Des itinéraires et une carte Michelin ! Non, je n’ai pas d’actions dans Détours, seulement un grand coup de coeur !

  5. Merci Daniel pour ce texte.
    J’ai eu le coeur serré en lisant votre paragraphe sur la possibilité de se maintenir dans l’ignorance de ce qui se passe en France et ailleurs en Europe. Mais je pense que c’est vrai, car j’ai souvent été qualifiée d’alarmiste par des amis insouciants.

  6. Merci, Daniel ! magnifique texte qui fait du bien à l’âme, à l’esprit, au moral. Petit ajout : si, au Crotoy, les touristes vont admirer les phoques, que dire de voilées à la flotte ! Leurs torchons noirs gonflent, gonflent sous l’action de l’eau, elles ressemblent à des baleines ! C’est d’un grotesque !

  7. Que cela nous mène surtout pas au défaitisme, nous n’avons pas le droit de baisser les bras, bien au contraire, informez sans cesse.
    La France comme bien d’autres pays européens, avaient été envahis par des occupants différents dans le passé, et bien plus dangereux que les occupants musulmans.
    Et nous gagnerons comme cela avait été pour les autres occupants avant les musulmans, et il y aura des condamnations Nuremberg pour les Pinochet.
    Nous pouvons parler d’immigration quand le peuple est en accord avec la politique d’immigration, pas quand c’est imposé de force contre sa volonté, c’est de la colonisation et contre la volonté du peuple, c’est de l’ invasion, pas de l’immigration.
    Donc les musulmans ne sont pas français, avec une carte d’identité comme excuse de ne pas être des colonisateurs, même donné par nos escrocs Pinochet du pouvoir, ne les excuse pas d’être des occupants.
    Et ils sont bien des occupants, pas des français.
    Vous en fait pas, pour les musulmans ils n’hésiteraient pas d’appeler çà pour leurs pays d’origines de la colonisation aujourd’hui, et sans se faire traiter de raciste.
    Le racisme comme tout le reste est une arnaque, et une excuse bidon pour envahir sans résistance le pays.
    Les pigeons c’était hier.

  8. oui je suis d’accord mais ils veulent surtout pas ils veulent laisser les francais dans l’ignorance disons certains francais et dans les écoles leur apprendre et leur faire voir la france telle qu’elle existée encore il ya quelques années;mais ça risque pas .
    Ce qu’ils veulent c’est la destruction de notre beau patrimoine de nos belles régions les plus belles du monde.de nos beaux villages fleuris.
    Et maintenant on y envois des barbares qui vont finir le boulot.
    PAUVRE FRANCE

  9. @ Daniel Pollett.
    … »Nicolas Rollin aurait probablement dit qu’il s’agit du combat du Bien contre le Mal »…
    Pour poursuivre,sinon terminer, comme le chantait CharlesTrénet, votre « voyage de Poète »,
    Oserais-je placer ici le texte d’un écrivain réprouvé, conduit à la mort-sociale :
    http://richardmillet.wixsite.com/siteofficiel/single-post/2016/10/25/Les-Bourgeois-de-Calais
    Voyageur autour de sa chambre, Richard Millet, patriote et catho nous offre encore ce jour sur son blog, son talent, la culture et le patriotisme,
    Passage :
    … »les Bourgeois de Calais, ce groupe statuaire commandé à Rodin »…

    • Daniel ne parlait que de ses vacances consacrées à visiter des amis. Peut-être n’en a-t-il pas en Bretagne ?
      En ce qui me concerne, j’ai de la famille (non bretonne) en Bretagne. C’est une région magnifique. De vieilles églises romanes en granit, des calvaires majestueux, Locronan, des hortensias et des rhododendrons superbes dans le Morbihan, pour ne citer que cela…. que dire des galettes de sarrasin et du cidre….. !
      Il y aussi un région merveilleuse, c’est le Périgord. À visiter absolument…..

  10. Quel beau voyage.
    Je pense que c’est ce qu’il faudrait faire pour réveiller les Français : filmer un Tour de France, trouver des images d’archives soulignant combien il faisait bon vivre, et le comparer aux images de maintenant, avec la souillure de ces barbares mahométans. ça en réveillerait peut-être.

    • allez voir, J, sur Polemia, les magnifiques vidéos de Jean-Yves Le Gallou:
      – être français
      – être française
      – être européen
      cela vous réchauffera le coeur !

  11. Merci pour ce récit de voyage , la France est l’un des plus beaux pays du monde ou du moins l’était car nous connaissons hélas deux grands fléaux l’urbanisation a outrance et la présence sur notre sol de l’islam !

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