L'imposture écologique ou le faux problème de l'eau potable

Voilà la conclusion d’un livre qui va faire grincer bien des dents et ranimer des débats infinis mais il me semble qu’on ne peut pas passer à côté de cette réflexion sur l’eau et la manipulation des esprits qu’imposent les Verts, qui tentent de prendre possession de nos vies de façon dictatoriale sous prétexte d’écologie et de “solidarité” avec les pays en voie de développement.

 Pour en finir avec les histoires d’eau – L’imposture hydrologique “, par Jean de Kervasdoué et Henri Voron :

Conclusion du livre :
Ce voyage se termine et avec lui notre désir de montrer l’intérêt de l’hydrologie, notre prisme d’analyse des opinions charriées par ces histoires d’eau. Des paramètres simples, comme le coefficient de ruissellement, et quelques outils statistiques rudimentaires auront, nous l’espérons, déculpabilisé pour toujours ceux qui aiment prendre des bains plutôt que des douches et enlevé toute inquiétude à la très grande majorité des irrigants.
L’hydrologie chiffre aussi la probabilité des événements rares, comme les grandes inondations et les longues sécheresses, mais toute sa raison s’efface devant les images des drames que la nature provoque en se réservant la surprise du moment. Les hommes cherchent alors à donner un sens autre que rationnel et à trouver, sinon des coupables, du moins des responsables. La corde sensible se substitue à la connaissance scientifique. L’imposture hydrologique règne. Elle est multiforme.
L’imposture c’est, d’abord, de ne pas chiffrer la ressource en eau et d’affirmer, sans preuve et sans vergogne, le manque d’eau, les sécheresses à venir, les consommations irresponsables, la nécessité de ne pas gaspiller le « précieux liquide ».
L’imposture, c’est de culpabiliser les « consommateurs » pour « économiser » quelques litres d’eau, alors que coulent sous leurs yeux, chaque seconde, des milliers de mètres cubes qui iront se perdre en mer.
L’imposture, c’est de laisser croire que l’eau domestique est « consommée » alors qu’elle est recyclée, notamment en France, où elle retourne pour l’essentiel au milieu naturel après épuration.
L’imposture, c’est de prétendre qu’un printemps sec peut menacer la nappe de la Beauce, alors que cette dernière possède un stock de 30 milliards de m³. Les producteurs de maïs irrigué de la Beauce ne consomment « que » 100 000 m³ par an, soit 0,00003 % du stock disponible. Aussi, en supposant que cette nappe ne reçoive plus jamais d’eau d’infiltration, hypothèse peu probable, les irrigants de la Beauce mettraient, à ce rythme, trois cent mille ans avant de l’épuiser.
L’imposture, c’est de feindre d’ignorer que les racines des végétaux ne descendent jamais jusqu’à la nappe phréatique. Les plantes annuelles exploitent les réserves d’eau des sols sur une trentaine de centimètres, les plus superficiels, alors que les nappes ne commencent le plus souvent qu’à vingt mètres de profondeur. Les capacités de l’humus à retenir l’eau et à la libérer pour les plantes n’ont aucun rapport avec l’existence éventuelle d’une nappe phréatique sous-jacente.
L’imposture, c’est de mettre en place un système de « récupération de l’eau de pluie », sur le nouveau siège de la région Rhône-Alpes, construit au confluent du Rhône et de la Saône. Or, à Lyon, ce bâtiment va peut-être récupérer 1000 m³ par an, d’une eau non potable. Cela, à grands frais, satisfait les élus écologistes, mais cette eau sale a-t-elle un autre destin que de retourner au Rhône, où passe en moyenne, chaque seconde, là, sous les fenêtres de ce même bâtiment public, un débit moyen du même ordre de grandeur mais par seconde (1000 m³, par seconde donc) ? Assez rigolo et très onéreux !
L’imposture, c’est de donner sur le site Internet du ministère de l’Environnement et du Développement durable le chiffre de 5 milliards de m³ pour les consommations de la France métropolitaine, chiffre exact, sans indiquer que la ressource moyenne annuelle est de 175 milliards de m³. Il pourrait être rassurant de savoir que la consommation d’eau en France ne représente qu’entre 2 et 3 % de la ressource.
L’imposture, c’est d’évoquer le problème d’approvisionnement des déserts ou des zones de transition, comme les zones saheliennes, très sous-peuplés, sans parler des ressources en eau des bassins de l’Amazone ou du Congo, et de nous émouvoir sur le manque d’eau à Tamanrasset, sans jamais parler des inondations du Gange, du Brahmapoutre, du Mékong, du Yang Tsé et autres fleuves d’Asie qui permettent par ailleurs, en temps normal, la culture irriguée de 150 millions d’hectares de rizières et la production de 600 millions de tonnes de riz, aliment principal de l’humanité et nourriture de base de près de 3 milliards d’êtres humains.
L’imposture, teintée d’antiaméricanisme, c’est de souligner que les habitants des Etats-Unis américains consomment 700 litres d’eau par jour, contre 150 pour les Français et 20 pour les Africains, or ce chiffre de 700 litres intègre la consommation en eau d’irrigation. Si on examine les seuls usages domestiques, le volume journalier moyen des Américains (150 litres par jour et par habitant) ne diffère pas de celui des Français et, comme chez nous, leur consommation baisse.
L’imposture, c’est d’affirmer qu’il faut dix fois plus d’eau pour faire une tonne de viande qu’une tonne de céréales, alors que l’inverse est vrai et que, par ailleurs, ce raisonnement n’a aucun intérêt.
L’imposture, c’est d’affirmer qu’on « vole » l’eau aux Marocains quand on leur achète un kilo de tomates. Mais au nom de quoi les Européens leur donneraient-ils des leçons ? Les Marocains préfèrent souverainement barrer leurs oueds, irriguer des tomates et les vendre sur le marché mondial, plutôt que de voir toute cette eau partir à l’océan ! Où est le « vol » d’eau « virtuelle » ?
L’imposture, c’est de laisser croire que l’on doit « partager de la ressource », notion qui n’a aucun sens, car la ressource est, le plus souvent, infinie par rapport aux besoins.
L’imposture, c’est l’opposition à la construction de barrages alors qu’ils bloquent les crues ravageuses, valorisent leur énergie et protègent les populations de l’aval et ne consomment pas d’eau, sauf sous climats arides.
L’imposture, c’est d’ignorer que l’abondance brute mondiale est considérable. En l’absence de l’homme, en imaginant l’arrêt de toute irrigation du riz dans le Sud-Est asiatique, les fleuves de la terre rejetteraient dans les mers et océans 50 000 milliards de m³ d’eau douce, en pure perte.
Ce livre ne fera pas pleuvoir au Sahara ou dans le désert de Gobi. Nous avons simplement voulu lutter contre les idées reçues et tenter d’en finir avec les « histoires d’eau ». Certes, ces impostures perdureront avec la paresse et l’ignorance, d’autant que nous savons, avec Marcel Proust, que « les faits ne pénètrent pas dans le monde où vivent nos croyances ». Toutefois, il nous a paru bon de donner des arguments solides et simples au lecteur de bonne foi. A lui d’en juger.

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7 Commentaires

  1. Même le Bourgogne !
    Après le Qatar à Marseille, les investisseurs saoudiens arrivent cette semaine en Bourgogne
    4 octobre 2012 | Classé dans: Arabie saoudite,Eurabia,France,Présidence Hollande | Posté par: Jean-Patrick Grumberg
    Des investisseurs saoudiens sont cette semaine de passage en Saône-et-Loire pendant deux jours afin d’étudier les possibilités d’investissement en Bourgogne.
    Ils visiteront Eckes Granini à Mâcon vendredi matin, et Areva, en présence d’Arnaud Montebourg, le ministre du redressement productif.
    « Qui en veut de ma France ! Qui en veut ? Elle est pas belle ma France ? Venez goûter cette qualité mesdames et messieurs, et le prix ! »
    Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Jean-Patrick Grumberg pour http://www.Dreuz.info
    http://www.lejdc.fr/nievre/actualite/2012/10/04/des-investisseurs-saoudiens-cette-semaine-en-bourgogne-1286159.html

  2. Sans prendre ce livre, que je ne connais pas, pour argent comptant, juste un chiffre pour illustrer cette phrase : «L’imposture, c’est de laisser croire que l’eau domestique est « consommée » alors qu’elle est recyclée, notamment en France, où elle retourne pour l’essentiel au milieu naturel après épuration. »
    Effectivement, l’eau potable consommée ne disparait pas, n’est pas « volatilisée ».
    Prenons le cas du SIAAP (Syndicat Interdépartemental pour l’Assainissement de l’Agglomération Parisienne).
    Le SIAAP transporte et épure les eaux usées de 4 départements : Paris, Hauts-de Seine, Seine-Saint Denis, Val-de Marne, ainsi que de 180 communes réparties dans le Val d’Oise, les Yvelines, l’Essonne et la Seine-et-Marne, soit 8,3 millions d’habitants.
    Le SIAAP dépollue en moyenne 2,27 millions de m3 d’eaux usées par jour -domestiques, industrielles et, en partie, pluviales-, (Rapport annuel SIAAP exercice 2011). Un petit coup de calculette : globalement 270 litres /habitant/jour rejetés « au milieu naturel après épuration ».
    http://www.siaap.fr/fileadmin/user_upload/flipbook/ra_2011/sources/projet/SIAAP-RA-2011.pdf
    Autre passage : « L’imposture, c’est de mettre en place un système de « récupération de l’eau de pluie », sur le nouveau siège de la région Rhône-Alpes… Or, à Lyon, ce bâtiment va peut-être récupérer 1000 m³ par an, d’une eau non potable. Cela, à grands frais, satisfait les élus écologistes, mais cette eau sale a-t-elle un autre destin que de retourner au Rhône… »
    A préciser ici que la consommation d’eau potable de Lyon approche 100 millions de m3 par an (rapport annuel « eau » Grand Lyon, 2010, page 43). Cette récupération de 1.000 m3/an, d’une eau pluviale qui, comme il est bien précisé dans l’article, n’est de toute façon pas potable, correspond à 5 minutes de consommation, sur un an. Il n’y a pas d’économies d’eau plus sérieuses à faire, à Lyon ?
    Maintenant, un peu de persiflage, un peu hors sujet : bien pris en main, n’importe qui peut comprendre le fonctionnement d’une usine d’eau potable ou d’une station d’épuration (parole de professionnel). Mais pas un écolo, c’est définitivement trop con pour çà.
    Peut-être à tout-à-l’heure pour un autre commentaire.

  3. De toute façon, quand on mélange le rose avec un vert, ou un autre vert, on n’obtient jamais une belle couleur…
    Cet article est tout-à-fait pertinent dans le cadre de notre lutte, car la campagne de désinformation sur l’eau a au moins trois objectifs :
    -Faire peur, car la mondialisation passe son temps à créer des peurs destinées à manipuler les peuples, mais sans les avertir des vrais dangers.
    -Nous culpabiliser de profiter des bienfaits de la nature et de vivre comme des membres d’une société civilisée utilisant ses capacités technologiques, car on voudrait nous faire haïr tout ce que nos ancêtres ont réalisé par leur talent et leur labeur.
    -Nous faire payer l’eau plus cher afin de financer la multiplicité des cas sociaux d’importation, comme cela se voit quand les POS sont révisés au détriment des agriculteurs grâce à qui nous pouvons nous nourrir, afin de construire des logements pour ces mêmes cas sociaux d’importation. La police de l’eau a même été discrètement transférée au moins en partie au privé, par exemple par la disposition prétendant permettre à une société distributrice de venir contrôler les installations des particuliers.

  4. si je suis a priori tout à fait favorable à la protection de la nature et de la planète, il faut quand même bien admettre que l’écrasante majorité des “débats” (“débats” où l’on entend qu’une opinion, tjs bien -pensante…) et sujets de société sont gangrénés de mensonges, d’idéologie nauséabonde, de préjugés (tjs en défaveur de l’Occident et contre lui, faut-il le préciser ?)…
    faut-il aussi s’étonner que les tenants de ces mensonges “écolos” soient toutes et tous de sinistres crétins (pour rester poli !), bobos, soumis à l’islam et à la dictature financière et politique des banksters et de leur machin UE ? qu’ils fassent autant preuve de bon sens et d’honnêteté dans leurs “analyses” sur l’immigration de remplacement (ou dans le “moins pire” des cas, simplement “de masse”) que quasiment chaque pays occidental subit actuellement, que dans celles s’agissant de ces soit-disant “problèmes” écolos ?
    un des exemples les plus significatifs est leur opposition farouche à la lutte contre l’abattage halal à l’insu du plein gré des consommateurs (abattage halal qui entraîne une souffrance inouïe pour les animaux), quand dans le même temps ils emmerdent et rackettent (taxes et impôts) des pauvres gens qui travaillent honnêtement et sans nuire en aucune manière (du moins de façon claire et prouvée) à l’environnement… quand on a vu et compris ça, on a tout vu et tout compris de ces sectes et groupuscules soit-disant “écolos”…
    c’est un autre aspect du réel fascisme qui sévit actuellement mais est pourtant à la mode, le fascisme vert, même si c’est un aspect minoritaire, moins spectaculaire et un peu moins préoccupant que l’aspect principal, l’islam…
    merci à RR pour avoir diffusé un extrait et les références de ce livre que je ne manquerai pas d’acheter dès que je le pourrai…!

  5. C’est exact. Je suis toujours hérissé lorsque j’entends dire que X milliards d’être humains n’ont pas accès à l’eau potable ?!?! Ça veut dire quoi, que l’eau est un droit ? Un de plus ? C’est à la mode.
    Adieu l’adaptation des espèces au milieu naturel, on veut tout, partout, n’importe comment. C’est d’ailleurs valable également pour les Européens dans d’autres domaines.
    C’est comme si on avait dit pendant la glaciation, que les hommes de ces régions n’avaient pas accès aux plages de sable chaud. Les pauvres. Qu’ont-ils fait, ils se sont adaptés, ont attendu que ça se passe, ou ont migré. Je sais bien que c’est à double tranchant, car si les X milliards qui n’ont pas accès à l’eau migraient en Europe ce ne serait pas beau. Mais avant de migrer, ils pourraient freiner leur natalité pour mieux gérer leurs maigres ressources.
    Mais des apprentis sorciers font de l’humanitaire et bousculent cette régulation.

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