Il paraît que pour vivre heureux, il faudrait vivre caché. Je ne suis pas persuadé que ce soit vrai dans l’absolu. Trop se cacher, c’est finalement disparaître donc mourir. L’interaction sociale, même voire peut-être surtout avec son ennemi, est indispensable pour demeurer pleinement conscient de sa condition.
Mais il est vrai que pouvoir se retirer parfois dans l’intimité totale, échapper aux regards, vivre comme si les autres n’existaient pas pendant quelques heures, permet de se ressourcer et d’oublier ses ennuis, du moins ceux causés par eux. Se retirer dans un bâtiment ou dans un jardin, ce morceau de nature qui n’appartient qu’à soi, si agréable à la belle saison. Le jardin privé par opposition au jardin public où la liberté d’aller et venir permet à tout un chacun de déambuler, de poursuivre ainsi le jeu social. Le jardin privé marque une pause dans le jeu social, ou un choix de limiter celui-ci avec qui s’y trouve autorisé à pénétrer.
Pour échapper à la vue, se sentir chez soi ou entre soi, ne pas risquer d’agression extérieure dans ce moment sacré dans une vie qu’est le repos au jardin, ou même dans un intérieur où l’on ne voit pas la rue, qui ne nous y voit pas, autre façon de se couper du monde momentanément, longtemps on construisit des murs.
La fonction élémentaire du mur aussi est la protection contre le cambriolage. Avant « google maps » qui permet de voir déjà beaucoup de ce que les murs cachaient autrefois, puisque la vue du ciel, parfois en 3D, est la même que celle qu’un pilote d’avion navigant à une faible altitude pourrait avoir, le mur pouvait cacher totalement de la vue la propriété immobilière d’une personne…
Désormais, non seulement le mur est de moins en moins souvent autorisé, mais il ne permettra plus de garder totalement hors de la vue des personnes mal intentionnées sur ce qui vous appartient.
On a beaucoup parlé aussi des murs anti-migrants quand Trump était président des Etats-Unis… le mur est assurément un sujet politique et un symbole de l’opposition entre patriotes et mondialistes.
Combien de maisons sont ainsi dissimulées derrière des murs, en ville comme à la campagne, s’agissant des fermes ou des maisons de maître… Ces murs solides qui ont traversé les générations, offert un sentiment de sécurité élevé tant leur hauteur autorisée était de nature à dissuader toute tentative d’intrusion non souhaitée.
Las, les PLU (plans locaux d’urbanisme) interdisent très souvent désormais de construire des hauts murs.
Beaucoup de PLU désormais n’autorisent que le muret (ou la murette selon le mot qu’on préfère), éventuellement surmonté(e) d’une clôture ajourée.
La règle n’est pas la même sur tout le territoire dans ce domaine. Si vous voulez faire construire un mur, renseignez-vous auparavant car en cas d’infraction d’urbanisme, vous pouvez être contraint à démolir le mur trop élevé…
Le mur de 2 mètres notamment n’est pas autorisé sur tout le territoire. Bien souvent, la murette de 1m20 sera tolérée seulement, avec un grillage par-dessus.
Ces règlements d’urbanisme variables selon les communes sont d’ailleurs une hérésie du point de vue de l’unité de la République. Il n’y a pas de loi unique sur un territoire mais la loi varie selon la commune qu’on habite, ce qui ne pourrait encore se tolérer que pour des lieux pittoresques dont on chercherait à préserver l’identité exceptionnelle, particulière, remarquable…
Bien au contraire, avec cet urbanisme à géométrie variable, ce que vous pouvez faire chez vous dépend de la couleur politique de la commune ou, souvent plutôt, de l’intercommunalité où vous habitez. Encore une façon de vous casser les pieds même chez vous.
C’est que l’écologie a fini par infiltrer ces règlements d’urbanisme et, de plus en plus souvent, il y est désormais inscrit qu’il est interdit de construire des murs entre les propriétés voisines. Seules les haies sont autorisées dans de nombreuses villes.
Qui dit haie dit corvée annuelle, au moins, de la tailler pour respecter les limites de propriétés et éviter les conflits de voisinage. La haie elle-même se voit assigner une hauteur maximale.
Et il faut être patient car, dans les premières années, la haie n’est pas assez haute pour offrir de l’intimité. Bien souvent, il faut 10 ans pour bénéficier d’une haie touffue.
Nouvelle étape dans cette montée des contraintes relatives à l’intimité qu’on peut avoir chez soi, certains types de haies sont en voie d’être interdites.
C’est en Suisse que c’est en train de se passer…. désormais, les haies de lauriers-cerises et de thuyas sont dans le collimateur de certains cantons et carrément interdites.
https://www.24heures.ch/une-haie-de-laurelle-sauve-ses-feuilles-en-justice-802772677652
Ces espèces particulièrement efficaces pour créer un écran opaque, dont la densité peut être telle qu’ils offrent les mêmes garanties de sécurité qu’un mur élevé, se voient reprocher de ne pas être assez intéressantes pour la biodiversité.
Pas assez de fleurs à butiner, pas assez de matière végétale pouvant intéresser les petits insectes et les petits mammifères (comprendre : les rongeurs susceptibles de rentrer chez vous et grignoter votre isolation, vos gaines avec des risques d’incendie…).
La guerre est déclarée aux thuyas, rebaptisés « béton vert », qui présentent pourtant l’avantage de ne pas coûter cher, pousser vite et pouvoir atteindre une hauteur offrant une parfaite intimité, entre autres avantages…
Commune à beaucoup de jardins, la haie de thuyas a l’avantage d’avoir une croissance rapide -l’arbre peut monter jusqu’à 20 m, d’être un excellent brise-vue et brise-vent, et de pouvoir être planté presque toute l’année sauf en cas de gelées.
Tous ces champignons à traiter dans nos jardins épargnent effectivement les thuyas…
Il en va de même des laurelles, ou lauriers-cerises, accusés quant à eux de trop proliférer au détriment d’autres espèces…
Ainsi finalement, l’écologie et l’urbanisme auront eu raison des murs de pierre et sont en voie de préjudicier aux murs végétaux que sont les murs de conifères, les murs de lauriers devenus si courants.
L’écologie au nom de l’asservissement de l’Homme à la nature ; l’urbanisme au nom du recul des libertés individuelles qui fait qu’une propriété privée est désormais conçue avant tout comme un élément du paysage d’une ville qu’il ne serait plus légitime de cacher.
Au nom de l’écologie, certaines municipalités ont voulu inciter voire obliger des propriétaires à arracher leurs haies si protectrices, tant de la vue que des accès non désirés…
Dans la pépinière Baudat à Romanel-sur-Lausanne, Mélanie Baudat, également vice-présidente de l’association Jardin Suisse-Vaud, représente la troisième génération de pépiniéristes. Interrogée dans l’émission On en parle, elle explique la problématique des laurelles: « Lorsque cette plante monte en fleurs puis en graines, ces dernières se disséminent dans la nature. Or, cette plante n’est pas intéressante pour la biodiversité parce qu’elle n’amène rien: les oiseaux ne les utilisent pas et elles prennent la place d’autres végétaux qui pourraient amener plus de biodiversité. »
« Le laurier palme est une espèce importée d’Europe orientale et d’Asie mineure, rappelle Jérémy Allain. Ici, les insectes ne connaissent pas cette plante, alors ils ne vont pas dessus. C’est une perte d’habitat naturel. »
Pour ma part, j’ai des lauriers-cerise et je ne les ai jamais vu essaimer plus loin qu’à quelques centimètres du pied de l’arbre… Je pense plutôt que ces espèces agacent certains écologistes qui regrettent qu’elles ne soient pas un habitat propice aux insectes, qu’elles ne produisent pas de fruits ou de baies qui attirent certes les jolis oiseaux mais aussi les rongeurs.
Sans doute qu’existent des espèces assez performantes pour l’intimité mais pour avoir chez moi de nombreuses essences, je trouve que les lauriers-cerise sont ceux qui me demandent le moins de soins. Je peux même les tailler à la saison froide, plutôt que de gâcher les belles journées de l’année à faire ce travail.
Désormais interdits dans plusieurs cantons de Suisse, au nom d’une conception extrémiste de la biodiversité et de l’écologie, thuyas et lauriers-cerise vont-ils l’être également en France ?
Les Français seront-ils obligés de les arracher ?
Les indemnités qui existent en Suisse pour inciter à remplacer ces haies représentant forcément un coût élevé…
Pour l’instant, les écolos dégénérés de France semblent occuper à d’autres genres de « destructurations », comme dirait Sandrine Rousseau… jusqu’à quand ?
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ils sont à enfermer, où habitent-ils ces dingos, destructions immédiates de leurs clotures s’ils possèdent une maison individuelle, bientôt ils vont vous dire de ne pas fermer nos portes afin que la gangrène puisse rentrer, quand les français vonts-ils se réveiller,, bien sîur je pourrais en faire parti, mais je suis âgée, ils feraient mieux de s’occuper de tous ces en ahisseurs à qui tout leur est permis
C’est parfait moins de haies moins d’oiseaux et une fois de plus on aura les écolos sur le dos et l’excuse du réchauffement de la planète parce que nos imbéciles de la Politique sont incapables de gérer le pays France sauf s’il s’agit de fabriquer des taxes, contraintes et prélèvements divers domaine dans lequel la République se pose en numéro 1 mondial.
Ah j’ai oublié des Dettes abyssales dont on ne donne plus que les chiffres d’il y a 2 ans.
Je ne peux plus supporter ces « écologistes » qui spéculent bien souvent, en oubliant de contextualiser dans un ensemble qui relativise, sur des choses qu’ils ne connaissent pas et qui passent leur temps à s’adonner à de l’intrusion dans l’espace de vie privé de leurs concitoyens en leur pourrissant la vie.
Quand je lis cela, et d’autres élucubrations issues du même jus, j’ai envie de dire tout simplement : arrêtez d’obéir à toutes ces lois et pseudo-analyses iniques qui n’ont aucun sens. C’est le seul moyen de retrouver une vie normale et de mettre ces gens empêcheurs de vivre enfin à leur seule et vraie place.
combattre la pseudo écologie : pari d’extrême gauche totalitaire déguisé en vert, est désormais la priorité
Quelle époque de MERDE !!
Et poser des mines dans son jardin, on peut encore ?
“google maps” ne les verra pas.
En FRANCE ,les tessons de bouteilles sur le haut du mur sont interdits . Faudrait pas que l ‘intrus se blesse
La paix royale
○ https://t.me/boriskarpovblog/19097
Les haies c’est de la végétation. C’est toujours mieux qu’un mur à mon avis. Chacun son choix. Mais le problème ici c’est comment emmerder les gens qui ne veulent pas être emmerdés ? C’est surtout ça je pense.
L’U€, pro-démocratie ; la spécialiste des libertés naturelles perdues.
Ils font tout pour nous pourrir la vie. Et nous sommes pourtant, dans le pays des libertés ; libertés encore plus protégées par son adhésion à l’U€ ; laquelle U€, devait garantir à la France encore plus de liberté.
Ben dis-donc ! On est vraiment loin du compte ; on étouffe !
Merci @Maxime pour cet excellent article très instructif ; démoralisant, ce n’est pas vote faute mais celle de l’U€ garante de nos libertés. Donc article démoralisant mais, curieux et excellent !
Et moi, pour faire chier certain et certaine sans cervelle, je viens de commander un drapeau israélien et un russe !…je suis excité comme un acarien au salon de la moquette, de les mettre en haut de mon mât…qui dépasse largement de mes haies !
Bonjour
Thorel Leur
Super, mais fais gaffe aux poulets, ils adoreraient te coller une prune.
Les ecolos-fachos sont vraiment la plaie de nos sociétés de moins en moins libres… par leur faute, et surtout celle de nos crétins de politiques qui n’osent pas faire leur boulot en remettant les khmers verts à leur place !
Comme disait feu le président Pompidou: »Qu’on arrête d’emmerder les Français! »
Ces écolos fanatiques suisses font la guerre aux citoyens qui paient des impôts. La ville de Lausanne arrache dans des parcs!
J’ai des Laurelles qui n’ont pas envahi les voisins ni notre jardin. Cette haie protège aussi du vent et c’est plus naturel qu’un mur.
Ces écolos gauchos rendent nos villages horribles. Les villas, le plus souvent continues et moches sont construites sur des parcelles de plus en plus petites. Les jardins sont misérables et trop souvent mal entretenus par des paresseux. Ce n’est plus un plaisir de se promener dans ces villages.
J’ai la chance de vivre entouré de murs et d’être à l’abri des regards. Et les écolos, je les emmerde.