Né italien mais ayant vécu en Belgique, je n’ai pas les avantages des migrants africains en Italie

Témoignage du passé à propos d’immigration.

 En 1956, mon père italien et ma mère belge, tous deux de confession chrétienne, ont convolé en justes noces en Italie. Arrivé à 29 ans en Belgique en mai 1956 avec un contrat de travail en bonne et due forme, mon père a été contrôlé le lendemain de son arrivée par la police belge afin de vérifier la régularité de sa situation. Il y a ensuite appris le français et a continué toute sa carrière professionnelle en Belgique jusqu’à l’âge de la pension sans jamais avoir pu bénéficier de la nationalité belge. Après avoir construit deux maisons en Belgique à la force du poignet et de son salaire, mon père est ensuite retourné sur ses terres natales pour y finir ses jours. Il a aujourd’hui 95 ans et ma mère 91.

Lors de ma naissance en Belgique en 1957, j’ai hérité automatiquement de la nationalité italienne de mon père jusqu’à l’âge de 28 ans. Ayant grandi, étudié, vécu et travaillé en Belgique, je n’ai pu bénéficier de la nationalité belge qu’à partir de cet âge suite à un long « parcours administratif du combattant ». Mes parents m’ayant attribué un prénom italien (Gianni) j’ai rencontré toute ma vie des difficultés d’intégration professionnelle du fait de la consonance étrangère de celui-ci. Par contre, mon cousin belge, Didier, avec un nom de famille bien belge, n’a rencontré aucune difficulté à gravir les marches de l’échelle sociale. Ce sont des réalités qu’il faut avoir vécu pour les comprendre. Autres temps, autres mœurs …

En Belgique, j’ai été tour à tour, ouvrier, employé, cadre, fonctionnaire, indépendant, formateur (en insertion professionnelle) et enseignant.

Il y a une quinzaine d’années, m’étant retrouvé brutalement sans travail à l’âge de 50 ans, mon épouse et moi avons envisagé un temps de nous expatrier au Canada (d’avant Trudeau) qui proposait alors d’ouvrir ses portes à une immigration contrôlée. Le Canada acceptait l’immigration en fonction de ses besoins et mes qualifications d’enseignant m’auraient permis de m’y expatrier. Finalement, j’ai retrouvé in extremis une situation professionnelle en Belgique où j’ai achevé ma carrière. Comme mes parents, nous avons décidé ensuite de nous établir en Italie où nous vivons actuellement depuis six ans.

En Italie, nous sommes perçus comme des migrants du nord. Après un an de démarches administratives, j’ai pu récupérer ma nationalité italienne, mais pas mon épouse belge qui reste donc étrangère. Contrairement aux « migrants du sud », la plupart musulmans, sans papiers et sans revenus, nous ne sommes pas à charge de l’État italien. Nous vivons des revenus de notre pension belge et consommons ceux-ci en Italie (rassurez-vous, nous payons nos taxes en Belgique et nos factures en Italie). Du fait d’avoir exercé notre activité professionnelle en Belgique nous ne bénéficions pas des mêmes droits que le peuple italien et devons payer de nos poches certains soins médicaux. De plus, nous devons introduire chaque année une demande de renouvellement de nos droits contrairement aux Italiens de souche. Par contre, pour les « migrants du sud » tout est gratis. Les soins médicaux, le logement, nourriture, habillement, abonnements tel (pour contacter la famille au bled) et même les billets de train jusqu’à … Vintimille … Vive l’UE !

Quelques réflexions :

Vous remarquerez que, par le passé, les étrangers ne rentraient pas chez nous comme dans un moulin. L’immigration était strictement contrôlée et encadrée. Il fallait montrer patte blanche et avoir un contrat de travail en bonne et due forme pour être éventuellement accepté à l’étranger. 

Eric Zemmour a raison sur deux points :

1) Au début du siècle dernier, il y avait 4 Européens pour 1 Africain et nous avons colonisé l’Afrique. Aujourd’hui c’est l’inverse, il y a quatre Africains (la plupart musulmans) pour un Européen et ce sont eux qui nous colonisent. Nous leur avons apporté notre connaissance et instruction et ils nous renvoient leurs barbarie et coutumes rétrogrades.

2) Pour une assimilation réussie, les étrangers doivent respecter les us et coutumes de leur pays d’accueil et donner à leurs enfants des prénoms qui favorisent leur intégration dans le pays ou ils sont appelés à vivre. Je ne partage pas toutes les idées d’Eric Zemmour et, contrairement à lui, j’estime que, si nous voulons vivre libres, nous devons sortir d’urgence d’Institutions telles l’UE, l’OTAN, l’OMS, le FEM et plus si affinités. Je crois aussi que l’une des raisons de notre déclin civilisationnel est le résultat   de notre laxisme moral. Nous ferions bien d’y réfléchir car notre faiblesse dans ce domaine précis ouvre un boulevard à l’islam qui rêve de nous asservir et nous imposer ses préceptes rétrogrades

Gigobleu

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