Georges Lannes, Arletty, Michel Simon, Andrex Dorville, Marie-José, Robert Ozanne dans « Circonstances atténuantes » de Jean Boyer.
« Circonstances atténuantes » est un petit miracle de la comédie populaire des années 30 avec des trognes inoubliables!
Michel Simon et Arletty, le couple vedette de Fric-Frac se retrouvent la même année dans un film gai (dixit l’affiche) de Jean Boyer.
« Circonstances atténuantes » est l’ adaptation d’un roman de Marcel Arnac.
Bande-annonce :
Victime d’une panne automobile, le strict procureur Le Sentencier, récemment retraité, trouve refuge avec sa femme dans un petit bistrot de banlieue.
Le lieu sert visiblement de repaire à une bande de petits truands sans envergure…
Pris pour un membre du milieu, Le Sentencier, qui se fait appeler « La Sentence », succombe aux charmes de la java et du franc-parler de Marie « Qu’a d’ça » (Arletty). Il va organiser, à sa façon, les différents larcins dans le but de faire renoncer la bande au crime et de les amener à travailler honnêtement.
Michel Simon dit La sentence, Arletty dite Marie qu’a d’ça, Dorville dit M. Jules (Aaah le bistrot « Aux Bons Vivants »), Suzanne Dantès dite Mme Gaëtan, Andrex dit Le môme de dieu…
La composition parodique et nonchalante d’Arletty à la gouaille unique, l’austérité de Michel Simon donnent beaucoup de piquant à ce spectacle bon enfant, avec cet argot de toute une époque!
Un chef d’œuvre à voir et à revoir comme de bien entendu…
Arletty lance la dernière chanson du temps de paix
Car d’un film bien oublié, il reste cette chanson très réussie, Comme de bien entendu, chantée par Andrex Dorville, Arletty et Michel Simon.
Les paroles sont de Jean Boyer et la musique de Georges van Parys.
Elle était jeune et belle,
Comm’ de bien entendu !
Il eut l’béguin pour elle
Comm’ de bien entendu !
Elle était demoiselle,
Comm’ de bien entendu !
Il se débrouilla pour qu’elle ne le soit plus !
Comm’ de bien entendu !
Que de beaux souvenir. Cette chanson a tourné en boucle à l’époque chez de nombreux parents et grands-parents. C’était en 1939. La suite est une autre histoire.
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Quand vous voyez Arletty et Michel Simon c’est que franchement le film Circonstances Atténuantes respire la France profonde et l’esprit Franchouillard d’une France d’avant guerre qui vivait dans la joie d’un bon vin et d’un bon saucisson qui était le signe de la vie à la Française. Ce Film de 1939 c’est à dire bien avant la Seconde Guerre Mondiale est un chef-d’œuvre du cinéma français qui connaîtra dans les années 40, 50,60, 70 un très grand succès grâce à des acteurs comme Jean Pierre Marielle, Jean Paul Belmondo, Claude Rich,Lino Ventura, Bernard Blier, Philippe Noiret, Michel Serrault, Alain Delon, Jean Rochefort, Michel Piccoli et tant d’autres. C’était le cinéma d’avant !
Aussi Louis Jouvet, le comédien à l’air distant, à la diction inimitable.
il ressemblait à mon oncle André…😉.
Jules, cet article rejoint un peu celui d’Argo de ce matin sur la nostalgie.
Je suis un grand fan de Michel Simon.
Quand j’étais môme une de mes tantes (née en 1910) chantait souvent cette chanson. Je sais maintenant d’où ça lui venait ! Merci Jules !
Je n’avais pas lu les commentaires de Cachou et Argo avant d’écrire le mien, ils n’étaient pas encore parus. Je constate donc que j’ai la même affection pour Michel Simon que Cachou.
En 5ème, dans les années 60, nous avions une rédaction à faire sur notre « époque préférée » de l’Histoire. J’avais fait une page 1/2 sur les années 30….sans doute influencé par les films de l’époque.
La prof m’a collé un « hors sujet » et la plus mauvaise note. J’aurais dû parler de Louis XIV ou de Napoléon, mais dans ma rédac’ de gamin, que du quotidien de Français ordinaires.
Michel Simon, c’est une voix, une présence. Une carcasse. Boudu sauvé des eaux, Le Vieil homme et l’enfant. Drôle de drame. Et un tas d’autres rôles. Un acteur comme ça, ça n’existe plus, le moule est cassé. J’ai encore un coup de blues. Je repense à Jules Berry, Raimu, Pierre Brasseur, ‘ puis Marielle, Rochefort et tant d’autres, Blier, Ventura, Belmondo. Je ne peux pas tous les citer, mais aujourd’hui, quelle dégringolade, des films évanescents, mièvre, pâles. Il n’y a que les acteurs et actrices à Cannes pour s’autocongratuler. Le cinéma, la littérature, tout est le reflet de cette époque décadente où l’on s’ennuie. Quelle tristesse.
Et Michel Simon en Papa Boule, le mécanicien de locomotive qui voulait faire « son » train et qui finit fusillé par les allemands. J’ai revu ce film il y a peu et moi, le passionné de locomotives à vapeur, j’ai toujours la même émotion.
Un Michel Simon parfait dans ce rôle. Oui, parfait.
Film « Le train ».
C’est vrai, formidable Michel Simon en cheminot bourru et résistant. Je ne me lasse pas de revoir ce film. J’oubliais Gabin.
😉
Qu’il faisait bon vivre a cette époque , nos super diplômés n’avaient pas encore tout bousillé dans nos vies , mais d’autres n’allaient pas tarder a rentrer dans la partie et se coucher devant un fou !
Je ne connaissais pas ce film, mais tu m’as bien donné envie de le voir. D’autant plus que je suis un fada de Michel Simon, un peu moins d’Arletty…Je vais faire ce qu’il faut pour le visionner. Un grand merci de cet article très intéressant !
Quand Arletty chantait, j’avais l’impression de limer du verre avec mes dents. Elle avait une voix spéciale avec un fort accent parigot. Elle était meilleure actrice que chanteuse, on ne peut pas tout avoir.
Les derniers temps de la paix avant l’horreur. Une époque que nous ne reverrons plus. Dès films sans prétention, une atmosphère sans égal. Au fait, atmosphère, atmosphère, est-ce que j’ai une gueule d’atmosphère ? Merci Jules, mille fois, pour nous faire revivre ces moments de grâce.