Est-t-il donc définitivement perdu, aujourd’hui, le sens profond et utile du suffrage universel ? De tous côtés s’élèvent des voix : « Oh ! moi, je ne voterai pas au second tour ! Pas question de donner ma voix à MLP ou à Macron ! Je préfère m’abstenir, et de toute façon, ça ne changera rien, les jeux sont faits. ».
Mon petit « moi » a-t-il donc tant de valeur, dans la situation quasi-désespérée qui est la nôtre, et celle de tout un peuple ? S’agit-il encore « d’aimer » ou non un candidat ?Que viennent faire, à l’heure où nous sommes au bord d’un effondrement terrible, où nous devons faire face à une dictature mondiale criminelle, ces minuscules préoccupations individualistes, égocentrées et perverties par cette dimension affective qui gangrène en permanence l’appréhension pure et simple du RÉEL ?
Puisque la seule vérité qui tienne est « TOUT SAUF MACRON », soyons clairs et cessons de tergiverser. Jamais le vote d’un second tour d’élection n’aura eu une telle évidence que celui qui nous attend.
La présidence de MLP n’est ni à redouter ni à souhaiter. Nous n’en sommes plus là ! À vrai dire je me moque pas mal de son programme, comme de sa personne. En revanche, cinq ans de plus avec Macron c’est l’horreur absolue, et à tous les niveaux, et ça vous le savez.
Le prochain quinquennat, si MLP passe, sera de toute évidence un moment de transition, brutal et « mal fichu » sans doute, mais permettra de confronter le peuple de France à sa réalité, et cela même si MLP (comme je le pense) se soucie au fond très peu de cette réalité.
Assez de « Moi, je », assez d’affect !
Le suffrage universel n’est sans doute qu’un pis-aller, surtout de nos jours. Mais c’est tout ce que nous avons à notre disposition, et IL N’Y A, LE 24 AVRIL, AUCUN CHOIX.
*
Alexis de Tocqueville, « De la démocratie en Amérique », extraits.
« Nos contemporains sont incessamment travaillés par deux passions ennemies : ils sentent le besoin d’être conduits et l’envie de rester libres. Ne pouvant détruire ni l’un ni l’autre de ces instincts contraires, ils s’efforcent de les satisfaire à la fois tous les deux. Ils imaginent un pouvoir unique, tutélaire, tout-puissant, mais élu par les citoyens. Ils combinent la centralisation et la souveraineté du peuple. Cela leur donne quelque relâche. Ils se consolent d’être en tutelle, en songeant qu’ils ont eux-mêmes choisi leurs tuteurs. Chaque individu souffre qu’on l’attache, parce qu’il voit que ce n’est pas un homme ni une classe, mais le peuple lui-même, qui tient le bout de la chaîne. Dans ce système, les citoyens sortent un moment de la dépendance pour indiquer leur maître, et y rentrent. »
« Si, à la place de toutes les puissances diverses qui gênaient ou retardaient outre mesure l’essor de la raison individuelle, les peuples démocratiques substituaient le pouvoir absolu d’une majorité, le mal n’aurait fait que changer de caractère. Les hommes n’auraient point trouvé le moyen de vivre indépendants ; ils auraient seulement découvert, chose difficile, une nouvelle physionomie de la servitude.
« Il y a là de quoi faire réfléchir profondément ceux qui voient dans la liberté de l’intelligence une chose sainte, et qui ne haïssent point seulement le despote, mais le despotisme. Pour moi, quand je sens la main du pouvoir qui s’appesantit sur mon front, il m’importe peu de savoir qui m’opprime, et je ne suis pas mieux disposé à passer ma tête dans le joug, parce qu’un million de bras me le présentent. »
« Dans les siècles d’égalité, chaque homme cherche en lui-même ses croyances ; je veux montrer comment, dans les mêmes siècles, il tourne tous ses sentiments vers lui seul. L’individualisme est une expression récente qu’une idée nouvelle a fait naître. Nos pères ne connaissaient que l’égoïsme.
L’égoïsme est un amour passionné et exagéré de soi-même, qui porte l’homme à ne rien rapporter qu’à lui seul et à se préférer à tout. L’individualisme est un sentiment réfléchi et paisible qui dispose chaque citoyen à s’isoler de la masse de ses semblables et à se retirer à l’écart avec sa famille et ses amis ; de telle sorte que, après s’être ainsi créé une petite société à son usage, il abandonne volontiers la grande société à elle-même. L’égoïsme naît d’un instinct aveugle ; l’individualisme procède d’un jugement erroné plutôt que d’un sentiment dépravé. Il prend sa source dans les défauts de l’esprit autant que dans les vices du coeur. L’égoïsme dessèche le germe de toutes les vertus, l’individualisme ne tarit d’abord que la source des vertus publiques ; mais, à la longue, il attaque et détruit toutes les autres et va enfin s’absorber dans l’égoïsme. L’égoïsme est un vice aussi ancien que le monde. Il n’appartient guère plus à une forme de société qu’à une autre. L’individualisme est d’origine démocratique, et il menace de se développer à mesure que les conditions s’égalisent.
« Il existe un amour de la patrie qui a principalement sa source dans ce sentiment irréfléchi, désintéressé et indéfinissable, qui lie le coeur de l’homme aux lieux où l’homme a pris naissance. Cet amour instinctif se confond avec le goût des coutumes anciennes, avec le respect des aïeux et la mémoire du passé ; ceux qui l’éprouvent chérissent leur pays comme on aime la maison paternelle. Ils aiment la tranquillité dont ils y jouissent ; ils tiennent aux paisibles habitudes qu’ils y ont contractées ; ils s’attachent aux souvenirs qu’elle leur présente, et trouvent même quelque douceur à y vivre dans l’obéissance.
« Il fut un temps, sous l’ancienne monarchie, où les Français éprouvaient une sorte de joie en se sentant livrés sans recours à l’arbitraire du monarque, et disaient avec orgueil : « Nous vivons sous le plus puissant roi du monde. »
« Comme toutes les passions irréfléchies, cet amour du pays pousse à de grands efforts passagers plutôt qu’à la continuité des efforts. Après avoir sauvé l’État en temps de crise, il le laisse souvent dépérir au sein de la paix.
« Lorsque les peuples sont encore simples dans leurs moeurs et fermes dans leur croyance ; quand la société repose doucement sur un ordre de choses ancien, dont la légitimité n’est point contestée, on voit régner cet amour instinctif de la patrie.
« Il en est un autre plus rationnel que celui-là ; moins généreux, moins ardent peut-être, mais plus fécond et plus durable ; celui-ci naît des lumières ; il se développe à l’aide des lois, il croît avec l’exercice des droits et il finit, en quelque sorte, par se confondre avec l’intérêt personnel. Un homme comprend l’influence qu’a le bien-être du pays sur le sien propre ; il sait que la loi lui permet de contribuer à produire ce bien-être, et il s’intéresse à la prospérité de son pays, d’abord comme à une chose qui lui est utile, et ensuite comme à son ouvrage.
« Mais il arrive quelquefois, dans la vie des peuples, un moment où les coutumes anciennes sont changées, les moeurs détruites, les croyances ébranlées, le prestige des souvenirs évanoui, et où, cependant, les lumières sont restées incomplètes et les droits politiques mal assurés ou restreints. Les hommes alors n’aperçoivent plus la patrie que sous un jour faible et douteux ; ils ne la placent plus ni dans le sol, qui est devenu à leurs yeux une terre inanimée, ni dans les usages de leurs aïeux, qu’on leur a appris à regarder comme un joug ; ni dans la religion, dont ils doutent ; ni dans les lois qu’ils ne font pas, ni dans le législateur qu’ils craignent et méprisent. Ils ne la voient donc nulle part, pas plus sous ses propres traits que sous aucun autre, et ils se retirent dans un égoïsme étroit et sans lumière. Ces hommes échappent aux préjugés sans reconnaître l’empire de la raison ; ils n’ont ni le patriotisme instinctif de la monarchie, ni le patriotisme réfléchi de la république ; mais ils se sont arrêtés entre les deux, au milieu de la confusion et des misères. »
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https://www.lesobservateurs.ch/2017/05/02/le-chat-patriote-une-seule-raison-pour-voter-marine-le-pen-le-referendum-dinitiative-populaire
https://blog.lefigaro.fr/suisse/2011/03/15/DSC_0191.JPG
“Avec le référendum d’initiative citoyenne que je propose, le peuple sera le seul juge de paix. Avec 500 000 signatures de citoyens, vous pourrez déclencher un référendum afin de soumettre au vote de tous la proposition ou l’abrogation d’une loi.”
https://www.twitter.com/MLP_officiel/status/1514884476429602821
Marine présidente de la France
Petite blagounette : deux fous dans un asile s’engueulent. L’un d’eux soutient MLP, l’autre Macron. Celui qui soutient Macron dit à l’autre : tu devrais avoir honte de ne pas soutenir un collègue.
chers camarades, chères camarades! tout sauf Macron=votez Marine.
la barricade n’ayant que deux côtés, il n’y a pas à tergiverser!
Tous contre macron! faisons barrage au fascisme mondialiste bancaire Soros!
les Français sont des moutons qui n’ont rien compris , ils se font injecter à tour de bras certains meurent et beaucoup ont des séquelles et ils vont quand même voter pour ce dictateur qui veut définitivement détruire notre France.
C’est simple ces 5 années avec notre folle nationale ont été un réquisitoire à charge contre la France qu’il aura mené dans faiblir , si il est réélu il revêtira l’habit de son bourreau et cette fois si avec le consentement de l’accusé.
Bravo pour le « Moi, je », ridicule pose déjà risible chez les auteurs d’articulets sur Internet, mais qui confine au grotesque quand c’est exprimé par le complets anonymes de la Toile ; comme si leur insignifiant petit avis en forme de chantage puéril avait la moindre importance, on ne parle même pas d’une influence sur le résultat.
Mais c’est ça Internet : le Café du Commerce à l’échelle de la planète, sans même le fait d’avoir à assumer ses propos à visage découvert.
Dieu sait si j’ai pris l’héritière Le Pen en antipathie après avoir milité pour son parti, longtemps avant qu’il cède à l’excellente mauvaise idée de changer céder à la mode des changements de nom.
En ce qui concerne Macron, « moi, je… » = macKinsey…cet homme ne choisit rien, se laisse imposer des décisions et il vient nous les braire à la télé comme un âne. Encore que je ne regarde plus la télé quand il s’y trouve.
C’est vrai qu’on a tellement la mauvaise impression que cette configuration était déjà prévue et écrite il y a 5 ans par l’autre pervers, que ça en devient inquiétant et angoissant !
Depuis lors et avec l’enfer qu’on a subit, il est évident qu’il faut éradiquer, « quoiqu’il en coûte » comme elle le dit si bien, la candidature de ce malade mental !
C’est juste une question de survie et non plus d’amour de l’homme…
Merci LDPLDP, bien sûr, toutes nos sympathies ou antipathies sont à écarter totalement au moment d’un « choix » qui n’en est plus un !
Tout à fait d’accord avec vous Ulysse !
Le nombre de commentaires disant que ça ne sert à rien de se déplacer pour voter ! D’où ils sortent ça ?
Ou alors….grosse fraude ? Est ce qu’on sait qlq chose là dessus ? ?
Dire que nous sommes obligés, sans relâche, de convaincre autour de nous… alors qu’il n’y a vraiment aucune alternative possible !
Ah ! Il en faut, de la persévérance !