Je tiens à porter témoignage d’un des fleurons du génie français. Le 27 mai dernier mon épouse m’a transporté d’urgence à l’hôpital Larrey de Toulouse, alors que je ne devais être opéré qu’une semaine après.
Je suis arrivé vers 18h00, étouffant, plus mort que vif, et j’ai été pris en main par le directeur de clinique, qui était de garde, m’a-t-il modestement expliqué.
C’est un jeune médecin, enthousiaste, qui a fait une opération à haut risque : poser une prothèse dans la trachée artère, avec une délai court (6mn d’apnée, moins pour moi qui suis fort). Du fait de mes convictions j’étais serein mais tout s’est bien passé et j’ai passé au total dix jours dans cet hôpital où, successivement m’ont visité et traité aides- soignantes, infirmières, internes, médecins, sophrologue, psychologues, nutritionniste, kiné, professionnels et étudiants, le tout dans une atmosphère d’attention au public exceptionnelle, d’information claire et sans concessions, gestes précis et sûr, gentillesse, prévention en priorité de la douleur : j’ai également bénéficié d’une petite intervention de pose de boîtier pour la chimio, en anesthésie locale ce qui m’a permis d’écouter avec quel enthousiasme ces jeunes gens pratiquaient leur métier.
Alors, bien sûr, je ne dis pas que l’hôpital Larrey est représentatif de tous les hôpitaux de France, mais je n’ai pu m’empêcher de faire la comparaison avec l’Espagne.
A Badalona, l’hôpital super, climatisé et propre a certainement des médecins efficaces, mais l’attention du personnel est relâchée et on encourage les familles à se « substituer » au personnel, profitant de coutumes familiales méditerranéennes. De plus, pour être anesthésié, il faut le préciser, et même insister (les coupes budgétaires sont là) l’information est donnée mais de façon abrégée sans trop d’explications.
A Toulouse pas d’air climatisé, mais un professionnalisme, une attention, un respect qui pour moi reste la marque « française » du génie médical, puissent tous les hôpitaux de France être ainsi et surtout le rester mais j’ai des doutes.
Alain Vignes
447 total views, 2 views today
j’ai oublié: comment on y fait face? souvent avec beaucoup de chagrin et de révolte mais il faut alors songer aux vivants et oui le plus beau métier est celui que l’on aime ok avec vous….
cher Philippe je n’ai pas dit ‘le plus beau métier du monde’ mais un des plus beaux métiers du monde!!c’est une nuance avouez l,non?oui c’est dur quand on ne peut plus rien faire mais la fin est aussi une constante de la vie!le plus important c’est de le faire avec son coeur et le petit savoir que l’on acquiert avec les études et le temps ! bises à vos filles….
Merci pour ce témoignage, je pense qu’il doit aller droit au cœur de ceux qui ont choisi de devenir des thérapeutes même s’ils n’exercent pas à Toulouse. Mais c’est vrai que la ville rose est belle.
Comme bien sûr Kadhafi c’était fait soigné par des mécréants français, un peu tard, mais il était quand même venu, comme tous ceux qui viennent se faire soigner par des mécréants Européens.
Ces muslims ne pourraient même pas survivre sans nous les mécréants, l’urine de chameau ne sauve pas.
Je ne les plaindrai pas s’ils essaient de faire une guerre chez nous.
Bonjour,
Je m’associe totalement à cet hommage d’Alain à nos hôpitaux de France.
Ma mère a bénéficié , lors de sa fin de vie , en début d’année , de la technicité et du dévouement EXTRAORDINAIRES des soignants de l’hôpital Ambroise Paré de Boulogne .
Bonne convalescence à Alain !
merci Philippe de dire des choses gentilles sur les médecins ,j’en suis un / une à la retraite maintenant mais je pense encore que c’est un des plus beaux métiers du monde quand on peut l’exercer dans la quiétude et sans craindre une agression ce qui fut mon cas hélas, vous êtes quelqu’un de sympa monsieur le routier et je lis vos interventions avec beaucoup de plaisir bien des bises à vos 5 filles- avec mes petites filles j’en ai 5 aussi: quel bonheur!
Quel bonheur certes…
… Mais aussi quel boulot parfois !
Par contre, médecin je ne l’aurais pas mis comme plus beau métier du monde.
Ça doit s’en approcher quand le médecin sauve une vie…
… Mais ça doit devenir très dur quand la médecine est impuissante.
J’admire les médecins, mais je me demande toujours comment ils font face quand il n’y a plus rien à faire.
C’est cette partie de l’équation qui me fait tiquer sur le côté « plus beau métier du monde »
Mais au fond, le plus beau métier…
… C’est peut-être celui où l’on s’épanouit, où l’on est heureux, tout simplement.
Beau témoignage, il faudrait que le personnel de cet hôpital puisse le lire.
Tous les hôpitaux français valent-ils celui-là ?
J’en ai connu beaucoup, mais je ne pourrai pas l’affirmer.
Cependant, j’ai tendance à penser que les hôpitaux français sont très bons, certes, on peut y croiser des cons, mais dans l’ensemble c’est quand même pas mal.
Moi, je suis un patient difficile.
Je suis costaud, mais je suis allergique à beaucoup de produits, une anesthésie générale pourrait avoir de graves conséquences…
… Les médecins ont toujours réussi à m’opérer sous simple péridurale.
Faire un examen chez moi ?
Un cauchemar ! IRM impossible j’ai du métal un peu partout !
Là encore, le personnel trouve toujours des solutions.
Et pire que tout, j’ai peur des hôpitaux (ridicule pour un gars qui a fait 13 ans de guerres je sais, mais c’est ainsi)
Ils arrivent toujours à calmer mes angoisses.
Pour résumer ma pensée, de mon généraliste jusqu’au neurochirurgien qui m’a un jour sauvé la vie, je trouve qu’on est bien servi côté médical en France.
Et, j’allais oublier…
… Ma femme et nos cinq filles sont en pleine forme, alors qu’un accouchement présente toujours sa part de risques.
Pour ça aussi je dois remercier les médecins.
En tout cas monsieur Vignes, je vous souhaite un prompt rétablissement, et dites vous que si vous avez quelques douleurs après votre passage à l’hôpital c’est plutôt rassurant…
… La douleur ça n’arrive qu’aux vivants !
Maintenant, repos, lecture, siestes, laissez votre femme vous chouchouter…
… Mais, pensez à l’en remercier quand vous irez mieux surtout.
Si je viens lire chaque jour RR comme RL, comme bien d’autres sites bien-pensants comme Dreuz, BVoltaire, Fdesouche, etc., ce n’est que la deuxième fois que j’interviens ici pour y poster mon point de vue.
Alors oui, il faut saluer le dévouement d’une grande majorité des personnels des hôpitaux français, qui ne comptent pas les heures qu’ils consacrent à leurs patients, et les problèmes qu’ils finissent par rencontrer un jour ou l’autre avec certains d’entre eux.
J’ai connu jadis l’hôpital des armées de Toulouse, étant alors basé à Carcassonne (on devinera sans peine le nom du régiment auquel j’avais été affecté et auquel j’ai toujours appartenu).
Tout à fait d’accord avec vous Philippe lorsque vous dites : « je trouve qu’on est bien servi côté médical en France. »
Et c’est justement la raison pour laquelle les pouilleux d’outre Méditerranée viennent s’y faire soigner. Et maintenant, les envahisseurs en nombre de plus en plus important, par bateaux entiers, venir bénéficier de nos prestations, autant médicales que sociales, dont nombre de nos concitoyens ne peuvent bénéficier.
Ah oui, c’est vrai, j’oubliais : devoir de repentance oblige !
Verrait-on l’inverse, des Français (de souche ?) partir là-bas pour la même raison ? Invraisemblable, n’est-ce pas ?
Alors oui, je peux également en témoigner, ayant été hospitalisé à Percy (Hôpital d’Instruction des Armées, à Clamart) pour y faire réparer mes genoux (merci les OPEX) : qu’il s’agisse des équipes de jour comme celles de nuit, leur formation, leurs compétences, la qualité de leur écoute, la gestion de la douleur, et l’excellent suivi en kiné/rééducation, rien n’était sujet à la critique.
Merci Parachutiste pour votre témoignage