
Rossloh ( s’asseyant, les autres après lui. ) : Tu seras reçu au parti dès demain, 9 heures. Salle 24. Répétition de la bataille définitive contre Marcus. ( Karlanner est tout pâle, Rossloh tout en répondant à de nombreux saluts qui lui viennent de tous les côtés. ) A la suite de ses multiples essais pacifistes dévirilisants pendant ses soi disant cours de médecine, Goldberg a poussé à son point culminant l’opposition des étudiants contre lui. Elle éclatera demain spontanément, avec violence, après le troisième mot de sa deuxième phrase. ( A Tessow : ) Il sera conspué. Charge toi de l’instruction de ton ami.
( il boit en regardant beaucoup le procureur. )
Karlanner ( se décidant à répondre. ) : Mais tout notre avenir en serait compromis.
Rossloh : Comment çà ?
Karlanner : Si le professeur Marcus était…
Rossloh : L’avenir de qui? Celui de Goldberg peut-être ?
( on rit.)
Karlanner ( secouant la tête. ) : Le nôtre.
Rossloh : Mais pas l’avenir de l’Allemagne, toujours. (Karlanner ne peut pas parler, les mots s’étranglent dans sa gorge. ) Tu ne peux donc pas te représenter l’avenir de l’Allemagne sans Marcus ?
( on commence à écouter de partout.)
Karlanner : Rt ton avenir à toi, Rossloh ? Tu ne veux donc pas faire la médecine ?
Rossloh : Le juif m’a fait trois fois recaler. Et pourquoi ? Parce que j’avais d’autres préoccupations que mes études, des préoccupations de base, une base que je veux d’airain et non d’argile. Et c’est à cause de çà que j’ai négligé de piocher comme un imbécile ; j’ai négligé de savoir si la queue d’un bacille est ronde ou pointue.
Tessow : C’est aujourd’hui pour Karlanner, l’épreuve du feu c’est pour ça qu’il parle.
Karlanner ( à Tessow. ) : Toi, je ne te comprends pas.
Tessow ( pour en finir.) : Je suis aux ordres de Rossloh.
Rossloh ( élevant la voix. ) : Un cerveau peut-il être considéré comme épuré de toute juiverie lorsqu’il s’obstine encore à chercher l’avenir de l’Allemagne sur les bancs des écoles.?
( L’assistance se prépare à des applaudissements frénétiques qui éclaireront immédiatement. )
Karlanner ( renonçant. ) : Je croyais que nous avions des choses à apprendre !
Rossloh : Apprendre oui, mais quoi ? ( Applaudissements frénétiques. Rossloh se lève.) Lorsque Schlageter revint de la guerre, étudiant comme nous, il pensa d’abord retourner à l’université. Mais voyant l’état dans lequel se trouvait son pays, il s’ecria : » j’em…toutes les études tant que l’Allemagne crève de misère. » Et il partit pour les pays baltes.
Tous ( en choeur. ) : Schlageter, heil !
( Karlanner est muet. )
Rossloh ( dans un délire commençant. ) : Et quand Schlageter revint en héros des pays baltes, il s’ecria : » Je vois l’Allemagne toujours couverte de honte, et je traînerais sur les bancs de l’école ? Et il se rendit en Haute-Silesie.
Tous ( en chœur.) : Schlageter, heil !
Tessow ( à Karlanner,) : Crie donc, toi aussi !
Karlanner : Schlageter, heil ! Nous sommes fous, Tessow.
Tessow : Ferme ça.
Karlanner : Je ne comprends rien, mais qu’importe !
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Merci mon ami. La médiocrité de l’élite nazi transparaît à chaque ligne, et la genèse imbécile et revancharde d’un antisémitisme basé sur l’échec personnel de cette soi-disant élite aussi.
Bonjour mon ami Argo, on voit bien le parallèle avec aujourd’hui ! Quand on arrive plus à s’élever, on nivelle par le bas! Comme le macronisme! Et on observe les nations qui s’en sorte mieux que nous et on cherche à leur faire la guerre, hier les nazis avec en premier, la Pologne, aujourd’hui les macronards avec la Russie, demain se sera à qui le tour ? Deux sectes politiques criminelles.