Sur les traces de la Moldau (3) : Prague

Illustration : le Théâtre National, quai Masaryk, Prague.

Pour ce troisième volet, Sur les traces de la Moldau, nous voici à Prague, avec photos et vidéos de votre serviteur…là encore nous ne verrons pas la rivière qui joue les stars, même si on peut deviner sa présence sous le pont à droite de l’image, alors patience, patience ! Grâce à la carte Michelin 755, nous pouvons localiser le théâtre. Le point rouge indique l’endroit où mon frère et moi étions logés :

Mais avant de poursuivre notre visite, si je vous proposais une ouverture ? De la musique tchèque, naturellement, mais Smetana et Dvořák ne seront pas au programme, remplacés par Jan Dismas Zelenka, Leoš Janáček et Bohuslav Martinů. On commence avec Leoš Janáček, compositeur né le 3 juillet 1854 à Hukvaldy (Moravie, Empire d’Autriche) et mort le 12 août 1928 à Ostrava, en Tchécoslovaquie. Voici l’ouverture The House of the Dead (la maison des morts) :

Poursuivons notre promenade dans la capitale tchèque et rendons-nous à la Maison Municipale, en haut du plan. Il suffit d’aller jusqu’au Musée National et de là emprunter la ligne A du métro direction NEMOCNICE MOTOL, changer à Mustek pour la ligne B en direction de CERNY MOST et descendre à Náměsti Republiki. Le métro de Prague est très simple, il n’y a que trois lignes, je vous renvoie à un article précédent :

https://resistancerepublicaine.com/2025/11/15/sur-les-traces-de-la-moldau-1-vysheradtabor-et-lidice/

Maison Municipale, le nom n’est pas très accrocheur, il évoque plutôt une annexe de mairie avec des bureaux et une salle des fêtes. Mais en fait c’est tout autre chose.

Il y a une magnifique salle dans laquelle sont donnés les grands concerts de la Philharmonie Tchèque, c’est d’ailleurs dans celle-ci que nous sommes avec Karel Ančerl dans l’article mentionné ci-dessus. Nous la retrouverons dans un prochain article. En attendant, retour à la musique avec une œuvre de Bohuslav Martinů, compositeur tchèque né le 8 décembre 1890 à Polička (Royaume de Bohême) et mort le 28 août 1959 à Liestal en Suisse. Je vous propose sa première symphonie créée le 13 novembre 1942 à Boston et en Europe, à Prague en 1946, sous la direction de Charles Münch.

Une petite vidéo prise à proximité de la Maison Municipale et de la station Náměsti Republiki. On va y voir passer, à moins d’une minute d’intervalle, deux tramways dont l’un doit remonter à la période communiste !

Et prendre le métro à la station Náměsti Republiki relève de la descente aux enfers !

 

Jan Dismas Zelenka est né en Bohême le 16 octobre 1679 et mort à Dresde le 23 décembre 1745. Contemporain de Bach, il est souvent considéré comme son égal. Voici son Te Deum :

 

 

À présent, quittons la Maison Municipale et rendons-nous au château :

On revient à Leoš Janáček et sa sa rhapsodie Taras Bulba composée entre 1915 et 1918 :

BREF RETOUR SUR LA MAISON MUNICIPALE :

Le 8 octobre dernier mon frère et moi avons assisté à un concert à la Maison Municipale avec notamment au programme des œuvres de Dvořák et de Mascagni. Quelle ne fut pas notre déception quand nous avons été relégués dans une petite salle avec un septuor à cordes, bref, voici le résultat : (ce fut le seul point noir de notre séjour)

Promis, la prochaine fois nous verrons LA RIVIÈRE !

Filoxe

 

 

 

 

 884 total views,  884 views today

Répondre à Argo Annuler la réponse

Votre adresse de messagerie ne sera pas publiée.


*


7 Commentaires

  1. Bonjour ami Filoxe,
    De Bohuslav Martinů, tu « proposes sa première symphonie créée le 13 novembre 1942 à Boston et en Europe, à Prague en 1946, sous la direction de Charles Münch.
    Sauf erreur de ma part, la vidéo de ton article est bien la première symphonie de Martinu, mais dirigée par Andrés Orozco-Estrada, violoniste mais essentiellement chef d’orchestre columbien, dirigeant l’Orchestre Radio Symphonique de Francfort.

  2. J’ai oublié de préciser, tu dit que le concett à la maison municipale était décevant mais pourtant, même avec la mauvaise qualité du son « l »humoresque » est joué avec ine poésie pleine de nostalgie et de sensibilité comme il est rare de l’entendre.

    • Ps excuse moi pour les fautes de frappe et autres car mon clavier de téléphone a de nouveaux des crises ainsi que ce maudit correcteur!

      • Même problème avec ma tablette. Un correcteur halal sûrement piloté par la grande mosquée de Paris. Pire en période de ramadan.

    • Quand je parle de concert décevant, la qualité des interprètes n’est pas en cause, ce sont tous des membres de la Philharmonie tchèque. Cela vient du programme annoncé, le largo du Nouveau Monde…sans le cor anglais c’est très bizarre ! Plus anecdotique, ce sont les applaudissements entre chaque mouvement de la Petite Musique de Nuit, j’ai horreur de ça ! Et qui plus est, le même soir était donné le concerto de Bruch dans la même salle, pas grave mais il faudra que je pense à revenir ! 🤣

  3. Bonjour Filoxe et merci pour la suite de ce voyage enchanteur. Karel Ancerl est à mon avis un des plus grand chefs de la musique tchèque, son interprétation du « tube » qu’est la « symphonie du nouveau monde » n’a jamais été égalée malgré la concurrence énorme. Je voudrais ajouter aussi que le superbe opéra de Janacek « de la maison des morts » ne parle pas d’un tombeau ou du lieu de résidence d’Hadès mais d’un camp de travail sibérien, le titre fait donc référence à la mort sociale des prisonniers à majorité politiques. Un charmant opéra de Janacek, « la petite renarde rusée » est aussi très apprécié et tout public. Bonne journée et à bientôt.
    Extrait de l’opéra
    https://youtu.be/xFvv82NJUBM?si=erO-DYSxqjvDs6PM
    Et de la magnifique suite orchestrale
    https://youtu.be/a79nSbmy69U?si=G3_Ua9bd37fuajac