Les éditions Magnard réécrivent Molière : c’est la France qu’on assassine !

Sganarelle menaçant de battre sa femme Martine ? Cachez ce spectacle que vos yeux ne sauraient voir et supprimer ce qui pourrait choquer vos oreilles politiquement correctes…

Bonjour les amis,

Qui n’a pas des souvenirs joyeux du bon vieux temps, où l’on usait nos fripes sur les chaises du collège en savourant le cours de Français avec la lecture du  Médecin malgré lui, du maître incontesté de la comédie :Jean-Baptiste Poquelin dit Molière ?

Nicolas Mignard (1606-1668). Molière (1622-1673) dans le rôle de César de la « Mort de Pompée », tragédie de Corneille. Paris, musée Carnavalet.

Figurez vous que les éditions Magnard, plus scrupuleuses du sentiment des psychopathes névrosés wokistes que de l’intégrité de l’œuvre d’un auteur dont le rayonnement s’est répandu dans le monde entier, se sont permis de supprimer la partie de la première scène du premier acte où  Sganarelle doit battre sa femme.  La partie qui indique l’action :  « Sganarelle prend un bâton et lui en donne » a été supprimée ainsi que la réponse qu’il fait à Martine, sa femme : « voilà le vrai moyen de vous apaiser » .

(1) voir la première scène de l’acte I en question

Comment expliquer la suite, lorsqu’un voisin, M. Robert, vient à son secours,  qu’elle puisse lui répondre : « et s’il me plaît, à moi d’être battue! » .

Cela peut paraître à certains un détail,  mais c’est un peu comme si on avait coupé la tour Eiffel en deux!  Elle existerait encore mais aurait perdu son aspect symbolique et plus aucun touriste ne viendrait la voir.

C’est un peu ce qui se passe ici,  quel intérêt aurait encore notre littérature,   si on en expurge tout ce qui en fait le sel?  Comment jouer la scène sur un théâtre si les actions comiques en sont exclues ? Plus personne ne viendra voir les pièces.!

Voilà les amis, heureusement il nous reste d’autres éditions plus respectueuses de notre génie national,  évitons  les éditions Magnard, voire aussi Belin, je dirai même plus, boycottons-les !  et allez voir ailleurs si vos enfants ont besoin du texte de cette pièce, où mieux  ressortez vos vieux exemplaires ou écumez les braderies  vous économiserez de l’argent et cela fera rougir de colère les écolos dingos  qui donnent des conseils aux autres, mais ne les suivent jamais eux- mêmes.

Bonne journée à vous tous.

Le Chti français.

 

(1) Acte 1 scène 1

SCÈNE I.

Sganarelle, Martine, paraissant sur le théâtre en se querellant.

SGANARELLE.

Non, je te dis que je n’en veux rien faire : et que c’est à moi de parler et d’être le maître.

MARTINE.

Et je te dis, moi, que je veux que tu vives à ma fantaisie : et que je ne me suis point mariée avec toi pour souffrir tes fredaines.

SGANARELLE.

Ô la grande fatigue que d’avoir une femme : et qu’Aristote a bien raison, quand il dit qu’une femme est

pire qu’un Démon !

MARTINE.

Voyez un peu l’habile homme, avec son benêt d’Aristote !

SGANARELLE.

Oui, habile homme : trouve-moi un faiseur de fagots qui sache, comme moi, raisonner des choses, qui ait servi six ans, un fameux médecin, et qui ait su, dans son jeune âge, son rudiment par coeur.

MARTINE.

Peste du fou fieffé !

SGANARELLE.

Peste de la carogne !

MARTINE.

Que maudit soit l’heure et le jour, où je m’avisai d’aller dire oui. Bec-cornu : Sors, imbécile.

SGANARELLE.

Que maudit soit le bec cornu de notaire qui me fit signer ma ruine.

MARTINE.

C’est bien à toi, vraiment, à te plaindre de cette affaire :

devrais-tu être un seul moment sans rendre grâce au Ciel

de m’avoir pour ta femme, et méritais-tu d’épouser une

personne comme moi ?

SGANARELLE.

Il est vrai que tu me fis trop d’honneur : et que j’eus lieu de me louer la première nuit de nos noces ! Hé !

Morbleu, ne me fais point parler là-dessus : je dirais de

certaines choses…

MARTINE.

Quoi ? Que dirais-tu ?

SGANARELLE.

Baste, laissons là ce chapitre, il suffit que nous savons ce que nous savons : et que tu fus bien heureuse de me

trouver.

MARTINE.

Qu’appelles-tu bien heureuse, de te trouver un homme qui me réduit à l’hôpital, un débauché, un traître, qui me mange tout ce que j’ai ?

SGANARELLE.

Tu as menti, j’en bois une partie.

MARTINE.

Qui me vend, pièce à pièce, tout ce qui est dans le logis.

SGANARELLE.

C’est vivre de ménage.

MARTINE.

Qui m’a ôté jusqu’au lit que j’avais.

SGANARELLE.

Tu t’en lèveras plus matin.

MARTINE.

Enfin qui ne laisse aucun meuble dans toute la maison.

SGANARELLE.

On en déménage plus aisément.

MARTINE.

Et qui du matin jusqu’au soir, ne fait que jouer, et que

boire.

SGANARELLE.

C’est pour ne me point ennuyer.

MARTINE.

Et que veux-tu pendant ce temps, que je fasse avec ma

famille [?]

SGANARELLE.

Tout ce qu’il te plaira.

MARTINE.

J’ai quatre pauvres petits enfants sur les bras.

SGANARELLE.

Mets-les à terre.

MARTINE.

Qui me demandent à toute heure, du pain.

SGANARELLE.

Donne-leur le fouet[.] Quand j’ai bien bu, et bien mangé,

je veux que tout le monde soit saoul dans ma maison.

MARTINE.

Et tu prétends ivrogne, que les choses aillent toujours de

même ?

SGANARELLE.

Ma femme, allons tout doucement, s’il vous plaît.

MARTINE.

Que j’endure éternellement tes insolences, et tes

débauches ?

SGANARELLE.

Ne nous emportons point ma femme.

MARTINE.

Et que je ne sache pas trouver le moyen de te ranger à ton

devoir ?

SGANARELLE.

Ma femme, vous savez que je n’ai pas l’âme endurante :

et que j’ai le bras assez bon.

MARTINE.

Je me moque de tes menaces.

SGANARELLE.

Ma petite femme, ma mie, votre peau vous démange, à votre ordinaire.

MARTINE.

Je te montrerai bien que je ne te crains nullement.

SGANARELLE.

Ma chère moitié, vous avez envie de me dérober quelque

chose.

MARTINE.

Crois-tu que je m’épouvante de tes paroles ?

SGANARELLE.

Doux objet de mes voeux, je vous frotterai les oreilles.

MARTINE.

Ivrogne que tu es.

SGANARELLE.

Je vous battrai.

MARTINE.

Sac à vin : insulte pour dire d’un

homme qu’il boit trop.

Sac à vin.

SGANARELLE.

Je vous rosserai.

MARTINE.

Infâme.

SGANARELLE.

Je vous étrillerai.

MARTINE.

Traître, insolent, trompeur, lâche, coquin, pendard,

gueux, belître, fripon, maraud, voleur…

SGANARELLE.

Il prend un bâton et lui en donne.

Ah ! Vous en voulez, donc.

MARTINE.

Ah, ah, ah, ah !

SGANARELLE.

Voilà le vrai moyen de vous apaiser.

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14 Commentaires

  1. Le boycott en matière commerciale est un délit. Vous avez le droit de recommander un autre éditeur mais pas de faire appel au boycott.

    • C’est totalement faux !
      Vous relayez les propos du CRIF organisation subventionnée par la macronie pour faire taire le peuple.

  2. ” Le passé est effacé, et sitôt son effacement oublié,
    le mensonge devient vérité.” – George Orwell

    C’est là-dessus, qu’ils (les vendus, les traîtres et les trouillards) misent: –> Ne vous laissez pas faire, ne les laissez pas – jamais – faire! 💪+++++

  3. Je possède des vieilles éditions des oeuvres de Molière, je ne m’en séparerais pour rien au monde. À propos de Molière, l’actualité française contemporaine aurait pu l’inspirer : notre Flanby national, dit Fraise des bois ou le Capitaine de pédalo, ou Hollande, s’est fait cambrioler par deux Algériens. On lui a piqué une montre, sûrement de grande valeur. Lui qui les aime tant, au détriment de ses compatriotes, baptisés par lui les sans-dents. Inutile de dire que je n’ai pas pleuré. J’ai même bien ri. Titre de la pièce : L’Arroseur arrosé ou Le Cocu malgré lui.

  4. A ma connaissance, La Pleiade avait également caviardé des passages du « Marchand de Venise » de Shakespeare car jugé trop antisémite…

    • Bonjour mon ami Argo, le dragueur en scooter porte une montre pour faire croire qu’il sait lire l’heure! 🤣 bonne journée, on a un peu de soleil aujourd’hui.

      • Bonne journée à toi aussi mon ami le chti français. Hollande, dont Mitterrand ne voulait pas comme ministre. Ce gros 🐷, propriétaire d’un grand nombre de résidences. Il est vrai qu’avec 38000 euros de retraite plus les émoluments de député, il peut se le permettre. Lui qui disait qu’il n’aimait pas les riches, riches qui gagnaient plus de 4000 euros par mois. Il ne doit pas s’aimer beaucoup. Un counifle (patois occitan pour désigner un abruti, un con, quoi.,

        • Oui Argo, mais Flamby, rétorquera qu’il n’ est pas riche mais opulent!, ce qui est la même chose, mais ces gens là aiment à manier les mots comme le médecin, en utilisant des termes en espérant que l’on n’y comprendra rien! N’oublions pas que pour ce fat bouffi d’orgueil, nous ne sommes que des sans dents! Ché qu’un t’chio péteux comme on dit en Artois!

      •  » le dragueur en scooter » –> Ah oui je m’en rappelle –> quand « ça » n’a vraiment honte de rien! 😅 –> « Merci pour ce moment! » 😂

    • Bonjour Jean Luc, il serait étonnant de la part de la « pleiade » d’altérer des textes, mais aujourd’hui, plus rien ne m’étonne! La dernière édition date de 2016 il y a près de 10 ans. Si on voudrait supprimer tous les passages qui peuvent être interprétés comme antisémite avec les critères d’aujourd’hui, l’oeuvre ne contiendrait plus que quelques pages! En tout cas si vous avez des sources à me fournir sur le sujet, ça m’intéresse. merci et bonne journée.

      • Mea culpa effectivement la Pleiade a edité « Le Marchand de Venise » une version non expurgée.D’autre éditeurs, si.
        Par contre pour les adaptation theatrales, c’est encore autre chose (voir moteur de recherche)
        Le Marchand de Venise de Shakespeare a été adapté en versions expurgées pour atténuer certains éléments jugés controversés, notamment les stéréotypes antisémites et les scènes violentes. Ces versions modifient ou omettent des passages pour rendre la pièce plus acceptable pour des publics sensibles ou jeunes.