Une “opération spéciale” pour financer une fraise rotative
En plein cœur du Gers, la sublime abbaye de Boulaur, construite au XIIe siècle, accueille depuis 1949 des moniales cisterciennes. Aujourd’hui, les 24 pétillantes sœurs vivent encore de prière et de travail manuel, fidèles à la Règle de saint Benoît, écrite en 529.
Leurs efforts en matière d’agriculture et de bio en font aujourd’hui une référence locale. Elles cultivent ainsi des fourrages et des céréales, élèvent des vaches laitières et récoltent des fruits, pour en produire ensuite des farines, bières, confitures, fromages, yaourts et pâtés !
Aujourd’hui, pour travailler efficacement leurs 130 hectares de terres en agriculture biologique, elles ont besoin d’une « fraise rotative », un outil agricole spécifique pour préparer les sols tout en limitant les phénomènes d’érosion.
Pour cela, elles se lancent le défi de le financer en partie elles-mêmes en vendant, sur internet, leurs produits : bières, confitures et pâtés.
Leur objectif : vendre 3000 produits avant le 19 octobre 23h59 !
Pour participer à l’opération, vous pouvez :
- passer commande ici : https://divinebox.fr/operation-abbaye-boulaur/
- en parler autour de vous, notamment grâce à ce lien WhatsApp (modifiable avant envoi)
Les produits de cette opération :
Voici les six produits que les moniales proposent pour cette opération spéciale :
- Trois nouvelles bières brassées avec leurs céréales : une blanche fruitée à l’épeautre, une blonde fraîche au sarrasin, et une triple puissante au triticale
- Deux pâtés : l’un au piment d’Espelette, l’autre au foie de volaille. Faits à partir de viande locale, les sœurs de Boulaur les cuisinent dans leur atelier avec des épices les plus locales possibles, pour laisser un petit goût du Sud-Ouest à vos apéros !
- Une confiture de cornouille : c’est LA spécialité de l’abbaye ! Semblable à une petite olive rouge, la cornouille est un fruit rouge acidulé dont le goût s’approche de celui de la framboise, de la groseille et de la cerise.
En savoir un peu plus sur l’abbaye de Boulaur
Quelques mots, d’abord, sur l’histoire de ce monastère… L’abbaye de Boulaur est fondée en 1142 par Pétronille de Chemillé, abbesse de Fontevraud, qui accueillait à l’origine des jeunes filles nobles. Parmi ses fondateurs figuraient un archevêque, un comte et une première abbesse issue de la noblesse. La Révolution entraîne la confiscation de l’abbaye et la dissolution de la communauté. Au XIXᵉ siècle, des moniales tentent de la restaurer, mais sont expulsées en 1904 par les lois anticléricales. En 1949, des bénédictines s’y installent enfin, et relancent la vie monastique, mais sans parvenir à attirer de nouvelles vocations. En 1981, il ne reste que cinq moniales et sur les conseils du supérieur cistercien, elles prient Claire de Castelbajac pour obtenir cinq vocations dans l’année. Contre toute attente, cinq jeunes filles se présentent quelques mois plus tard, dont l’une prénommée… Claire ! Coïncidence ?
Aujourd’hui, les sœurs de l’abbaye Sainte-Marie de Boulaur partagent leurs journées entre prière (7 offices quotidiens, les Vigiles commencent à 5h15 !) et travail. En plus des tâches qui font tourner la maison (ménage, cuisine, hôtellerie…), leur petite ferme agricole fait leur fierté : élevage de vaches, fabrication de fromages, pâtés et galantines, sans oublier les confitures maison issues du verger. Pour en savoir un peu plus sur l’histoire de l’abbaye de Boulaur, ses vaches et son verger, voici un article qui vous en raconte plus !
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Magnifiques femmes qui perpétuent une tradition ancestrale en régalant nous autres, pauvres mortels !
J’adore la photo de « l’équipe » avec le tracteur. Tout y est, la joie, la bonté, la bienveillance. J’imagine cette même scène avec, à la place du tracteur, un tombereau attelé à un solide cheval de trait, représentée par un peintre français de la ruralité.
Merci pour ce bel article !
On dirait des musulmanes les bonnes soeurs.
????????????????????
Que vois-je, des européennes en burka ???
Ce n’est pas avec de tels comportements mis en avant qu’on va lutter contre les muzz !
Nous, les européens, avons lutté et travaillé pour sortir de l’obscurantisme, ce n’est pas pour y choir à nouveau !
Gérard
Bravo les filles !