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Énergie : la note confidentielle qui a fait basculer François Bayrou
EXCLUSIF. Pointant les risques d’un surinvestissement dans les énergies renouvelables, le texte a stoppé in extremis la publication du décret sur la programmation pluriannuelle de l’énergie.
Le décret était prêt, les arbitrages rendus, disait-on, les relectures finalisées. Le 1er août dernier, un communiqué de presse annonçant la publication du décret de Programmation pluriannuelle de l’Énergie (PPE3) fuite dans les médias… Avant d’être rapidement démenti. « Ça bloque à Matignon », confie alors, piteux, un proche du ministre de l’Énergie.
Rédigée par les services du ministre de l’Industrie et de l’Énergie Marc Ferracci, soutenue discrètement par l’Élysée, cette feuille de route traçant les ambitions du mix électrique français à l’horizon 2035 devait enfin fixer les volumes à installer : relance du nucléaire, mais aussi développement massif de l’éolien off-shore et du solaire…
Un point d’orgue fébrilement attendu par les filières renouvelables, qui multiplient depuis des mois...
Résumons, 3 cas :
– on a assez d’électricité. pas de problème !
– on a trop d’électricité., là est le problème :
* on vend l’excès, si l’Europe a besoin d’électricité, correct !
* si l’Europe a assez ou trop d’électricité. le prix de vente chute jusqu’au point où l’on va vendre l’électricité. moins cher que son coût de production, il est arrivé que le prix soit négatif, c’est à dire que l’on paie pour qu’on nous la prenne (au lieu de payer des indemnités aux producteurs d’électricité. renouvelable< : voir plus bas)…
La demande en électricité semble beaucoup plus faible que prévue par le scénario A de RTE0F
lequel était basé le projet de PPE3, ce scénario correspondant lui-même à la trajectoire
adoptée au niveau européen. Si cette surcapacité de production augmente encore, le coût pour le contribuable sera considérable pour une électricité qui ne sera ni produite, ni consommée, l’État indemnisant les producteurs d’électricité solaire et éolienne même lorsqu’ils ne produisent pas.
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• Enfin, j’insistais sur les conséquences importantes sur la gestion du parc nucléaire d’uneproduction solaire trop importante : « Une part croissante d’EnR programmée par la PPE3imposera aux centrales nucléaires des variations de puissance plus importantes que celles que nousconnaissons actuellement. En particulier, l’électricité d’origine solaire, qui croît rapidement lorsquele soleil se lève pour diminuer tout aussi vite lorsqu’il se couche, imposera des modulationssupplémentaires ».
Solutions dans le cas où on produit trop d’électricité :
– On met en réserve (en réalité hydraulique, les batteries sont uniquement locales et peu signifiantes, il faut aménager les barrages de bassins de réception pour renvoyer l’eau dans les barrages, le rendement est de l’ordre de plus de 80%. La France a moins de disponibilités de mises en réserve actuellement que l’Allemagne, l’Italie et même que l’Espagne alors que la mise en place de systèmes intermittents exige des dispositifs de lissage !).
– On ralentit la production ;
* du nucléaire (on peut baisser la production d’un réacteur à 20%, mais réactivité limitée, usure accrue, certains coûts de fonctionnements incompressibles ==> augmentation du coût du nucléaire !)
* de l’éolien et du voltaïque, mettre les éoliennes en drapeau ou débrancher le voltaïque. Conséquences ==> payer le manque à produire pour les intermittents !
* des solutions partielles, consommation intermittente, par exemple dans des usines de dessalement qui seraient nécessaires dans le sud de la France, organisation compliquée, voir si on peut associer plusieurs activités se compensant en main d’œuvre.
prévoit l’installation de 10 000 éoliennes de plus au minimum, dont offshore, du voltaïque par des sociétés (les particuliers, c’est différent, voire l’agrovoltaïque qui tempère la chaleur dans les serres, dans les vergers). Comme on est déjà la plupart du temps en excès de production, on va à la cata financière. Le PPE3 prévoit un investissement de 300 milliards, UNE ABSURDITE !
Il semble que Bayrou ait compris, qu’il suspend la signature du décret, d’autant qu’il se voit candidat en 2027 (il peut toujours y croire), il se scierait la branche sur laquelle il est assis !
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Un homme un jour a prédit que Bayrou serait un jour président. Devinez le nom de cette pythie ? François Mitterrand ! Quand on connaît la « clairvoyance » de l’enflure de Jarnac, toutes les erreurs qu’il a commises, qui s’est renié des centaines de fois, on ne peut que se marrer. Et il y a cru, l’autre con. Va pas être déçu en 2027. Il puise son optimisme dans le Jurançon. Il va falloir qu’il en fasse rentrer quelques barriques pour soutenir l’optimisme béat dont il semble faire preuve.