Heureux tous ceux d’entre nous à qui une voix aimante a chanté, au moins une fois dans leur vie, LA chanson douce du répertoire français : « Le loup, la biche et le chevalier » ! Henri Salvador, dans sa chanson de charme la plus ancienne (1950) et la plus certaine de durer :
Issue des souvenirs d’enfance de Pierre Barouh en Vendée vers 1940, la chanson « La bicyclette » valut un immense succès à Yves Montand en 1968, dans une période où l’on était déjà submergé de titres anglo-saxons. Montand, avec un instinct très sûr, lui avait dit : “Pour moi ce serait mieux si c’était comme un petit film qui commence le matin et qui se termine le soir.» On ne saurait dire mieux car nous voyons tous se dérouler ce film, ses paysages, sa lumière, ses travellings, ses cadrages sur un détail… et nous partageons cette nostalgie d’un temps qui n’a pourtant pas été le nôtre. L’art subtil de Francis Lai, grand compositeur pour le cinéma (« Un homme et une femme », « Love story ») n’y est pas pour rien.
En 1974, Alain Souchon et Laurent Voulzy ont 10 ans à eux deux. « J’ai dix ans » est le début de leur fructueuse collaboration.
En 1980, la Chanson de Gavroche – « C’est la faute à Voltaire » est la meilleure réussite de la comédie musicale « Les Misérables » conçue par Robert Hossein. Ecrite, à partir du texte de Victor Hugo, par Jean-François Chaponnière sur une musique de Claude-Michel Schönberg, elle est chantée par Fabrice Ploquin.
Yves Duteil n’est pas encore père en 1977, lorsqu’il écrit et interprète « Prendre un enfant par la main ». Il élargit d’ailleurs l’horizon à d’autres liens : la rencontre avec un enfant, que, ne serait-ce qu’un instant, « on prend pour le sien », est un baume de jouvence qui nous rappelle à la vie.
En 1985, Renaud chante sa propre enfance pour sa petite Lolita. Le temps perdu n’est plus triste quand le plaisir de le raconter nous le restitue, encore plus magique : Car-en-sac et Minto, caramels à un franc… Madeleines… Merci Proust, merci Renaud, et merci les « Mistrals gagnants » ! Oui, le bonheur passé est à nous pour toujours, tant qu’un cœur neuf est là pour s’en émerveiller.
En 1992, un Français entre à 4 ans au Livre Guiness des records, il est le chanteur le plus précoce à figurer en tête des ventes partout, c’est Jordy Lemoine dans « Dur dur d’être bébé ! ». Il devance Shirley Temple qui avait commencé sa carrière à 6 ans en 1934. Son père, le producteur Claude Lemoine, le parolier Patrice Clerc, et le compositeur Philippe Dutertre ont atteint, grâce à ce bout de chou, un foudroyant succès mondial. « Bourreaux d’enfant » ?
Didier Barbelivien, auteur compositeur de plus de 2500 chansons, a beaucoup écrit pour les autres . Il chante lui-même, en 2005, une chanson qui lui appartient vraiment à ce moment de sa vie : « Le p’tit garçon du parc Monceau ». A cette époque, les familles peuplent ce lieu de promenade en plein Paris, havre paisible depuis longtemps présent dans l’imaginaire français grâce, entre autres, à Claude Monet ou Gustave Caillebotte…
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D’ici peu je vous proposerai ce que cache les comptines…
C’est parfois effrayant !!
Petit Singe, on va voir ce que vous avez en tête. Pour moi, une mode qui marquera la réception des choses les plus innocentes par la critique de la fin du XXe/ XXIe siècle, c’est de voir du sexe et de l’horreur partout. Après les contes (Bettelhiem), on peut aussi faire passer à travers ce filtre tout ce qu’on veut, les statues, les tableaux, les réclames peintes sur les murs, les proverbes et expressions populaires, Racine, Hugo, Rutebeuf, les blagues des carambars … Et, bien entendu , les chansons : par exemple, (j’improvise) dans « Au clair de la lune », il n’y a qu’à dire que « la lune » c’est le cul, et on est dans le vent ( pardon du jeu de mots) etc… On peut jouer à ces interprétations à l’infini. Freud partout. Caca pipi aussi. Cela peut tomber juste, mais, à mon avis, cela nous en dit plus sur notre temps de « déconstruction » que sur les oeuvres passées… Une certaine coterie universitaire de gôche s’en pourlèche ; avec leurs « découvertes » de potaches, ils se croient des analystes brillants à bon compte. Je viens de leur donner plein d’idées, Zut !
Où est mon enfance ? Effilochée au gré des ans? Sans espoir de retour.
Je suis tombé un jour de l’autre côté de mon enfance et je ne m’en suis jamais remis.
Merci Agathe, pour le petit Jordy, on n’était pas très loin de la maltraitance ! Je ne peux pas oublier non plus, bien que décrié, parfois, Enrico Macias, qui a si souvent chanté l’enfance, bien trop souvent meurtrie .
Enfants de tous pays
https://youtu.be/ZGo7jw97HcM?feature=shared
Malheur à celui qui blesse un enfant
https://youtu.be/6SQbwR31OiE?feature=shared
Et aussi la très belle chanson de Jaques Higelin sur le bonheur d’être père :
Ce qui est dit doit être fait
https://youtu.be/DJAYyxc8fx8?feature=shared
Je pourrais en ajouter des centaines, impossible d’être exhaustif sur le sujet, il est inépuisable. Bonne journée.
Bonjour ami le chti français. Je n’aime pas trop ces enfants stars, exploités pour la plupart par l’industrie du disque et volés par les parents.
Bonjour mon ami Argo, ou parfois utilisé par les régimes politiques et les dictateurs ! Comme, si tu t’en souviens, un petit Joselito en espagne qui a fait aussi pas mal de films, qui même si il peut être agréable de les regarder, restent quand même des films de propagande Franquiste. D’aussi loin que je me souvienne, le premier enfant star exploité etait W.A Mozart. Bonne journée.
Je me rappelle les films de Joselito. Je me souviens que ma mère nous emmenait voir ses films au cinéma. De 1960 à 1965.Toutes les bonnes femmes tombaient en pâmoison devant le Joselito. J’avoue que je m’y emmerdais. Je préférais les films de capes et d’épées. Le Joselito me cassait les joyeuses et les oreilles. De la jalousie de gamin de ma part. J’en avais tellement marre que l’on ne parle que de ses exploits, qu’un jour j’ai écrit à la craie sur le mur du ciné : Joselito est un con. Plus tard j’ai appris qu’il avait eu une vie pourrie une fois adulte. Sa voix a mué et il n’a pas réussi son retour. Il a fait du trafic d’armes en Afrique puis a été extradé chez lui en Espagne. Il serait devenu viticulteur. J’espère qu’il n’a pas produit de la bibine car là il aurait vraiment raté sa vie.
C’est vrai Argo! Sa voix était insupportable, les aigus brisaient les tympan, surtout quand un petit malin passait un 78 tours sur un électrophone à lampe! Un avant goût de l’enfer!😅😅😅