Claude Chabrol : « Hitchcock français », maître du thriller psychologique

Claude Chabrol et sa femme, l’actrice  Stéphane Audran

Claude Chabrol, souvent surnommé le « Hitchcock français », s’est imposé comme le maître du thriller psychologique dans le cinéma hexagonal. Son style, influencé par le suspense hitchcockien mais distinctement ancré dans la société française, se caractérise par une analyse fine des personnages, le dévoilement des faux-semblants bourgeois et une tension narrative subtile, où le danger se niche derrière la banalité du quotidien.

Parmi ses œuvres les plus emblématiques :

Le Boucher (1970) :

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Jean Yanne et Stéphane Audran

Ce film incarne la quintessence de son art, explorant la dualité humaine et les secrets dissimulés dans une communauté en apparence paisible. La tension y naît moins de l’action que de l’atmosphère, et le spectateur est peu à peu plongé dans un climat de doute et de suspicion.

Extrait :

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La Cérémonie (1995) :

Isabelle Huppert, Sandrine Bonnaire

Chabrol y dissèque la complexité des relations humaines et les violences latentes, confrontant deux héroïnes dans une tragédie sociale et psychologique tendue.

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La Femme infidèle (1969), Que la bête meure (1969), La Rupture (1970) : ces films illustrent tous la prédilection de Chabrol pour les climats troubles et le suspense psychologique, où la vie ordinaire bascule dans le drame et où la critique sociale reste omniprésente.

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Lien article 3 Michel Bouquet

La Femme infidèle, Stéphane Audran dans le rôle d’Hélène Desvallées,  Michel Bouquet dans le rôle de Charles Desvallées

Que la bête meure (1969)

Que la bête meure, Marc Di Napoli

Que la bête meure, Caroline Cellier

Que la bête meure, Michel Duchaussoy

Que la bête meure, Caroline Cellier et Michel Duchaussoy

Que la bête meure, lien de visionnage en ligne : https://m.ok.ru/video/2919657507439

La Rupture (1970)

La Rupture, Catherine Rouvel

Chabrol a ainsi construit une œuvre majeure en transformant les contextes familiers en histoires captivantes, utilisant le thriller psychologique comme révélateur des failles individuelles et collectives de la société française.

Voici quelques dialogues ou scènes cultes  dans les films de Claude Chabrol qui incarnent bien son regard ironique et incisif sur la bourgeoisie, les rapports sociaux et la nature humaine dans ses films :

Dans « Que la bête meure » :

« Il existe un chant sérieux de Brahms qui paraphrase l’Ecclésiaste et qui dit : Il faut que la bête meure, mais l’homme aussi, l’un et l’autre doivent mourir. »

Dans « La Cérémonie » :

Une scène célèbre montre Sophie et Jeanne, deux domestiques, trier avec mépris et complicité des vêtements donnés par une bourgeoise, soulignant  la cruauté sociale et la tension qui va mener au drame.

Citation marquante de Chabrol lui-même :

« La bêtise est infiniment plus fascinante que l’intelligence, infiniment plus profonde. L’intelligence a des limites, la bêtise n’en a pas. »

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4 Commentaires

  1. cinéma fascinant, inoubliable et de grande qualité ! avec des acteurs magiques et la sublime stephane audran inégalée – quelle était intéressante et passionnante la france de cette époque

  2. Bonjour,

    Chabrol avait mis son fils dans une école hyper-bourgeoise (!), catholique (!!) que j’ai fui rapidement par incompatibilité primaire et viscérale.

    J’ai le souvenir de la magnifique Stéphane venant attendre son môme, à la sortie de quatre heure …

    Belle filmographie française : merci Jules !!

  3. Merci Jules! La cérémonie est vraiment un film incroyable qui glace le sang! Bonnaire et huppert sont complètement déjantées, j’aime aussi Betty avec Audran et Marie Trintignant, bien que n’appréciant peu cette dernière, j’avoue que son rôle d’alcoolique à la dérive est bien tenu. Amateur de littérature classique, je ne peux manquer de parler de sa Mme Bovary avec Huppert, bon la fin est quelque peu alambiquée et ce n’est pas la meilleure version que j’ai vu, à vrai dire je n’en trouve aucune satisfaisante. Mais pourquoi diable avoir choisi en majorité des photos d’actrices dénudées ?😅😅😅 Bon dimanche.

  4. Merci Jules. J’aimais bien aussi la série l’inspecteur Lavardin avec Poiret où on retrouve Caroline Cellier, et bien d’autres…