Une soirée avec Frédéric Chopin

Illustration : la maison natale de Chopin, sa photo et sa signature, la tombe à Paris.

Frédéric Chopin est un compositeur et pianiste d’ascendance franco-polonaise né le 1^er mars 1810 à Żelazowa Wola dans le district de Varsovie. Il est mort à Paris le 17 octobre 1849 non pas d’une tuberculose comme on le croit généralement mais d’une mucoviscidose. Sa tombe se trouve au Père-Lachaise à Paris mais son cœur a été ramené à Varsovie.

Toute l’œuvre a été consacrée au piano. Je dois avouer que je ne suis pas très familier avec la musique de Chopin, en particulier dans les compositions avec orchestre. Sans chercher à jouer au critique musical (je n’ai pas été formé pour ça !), je trouve que Chopin est un orchestrateur plutôt moyen. J’avais prévu de commencer cet article par le Krakowiak pour piano et orchestre. Pour me le remettre en mémoire, je l’ai écouté dans ma voiture mais au bout de cinq minutes j’ai jeté l’éponge. À la place, je vous propose les variations sur La ci darem la mano du Don Giovanni de Mozart, air dans lequel Don Juan tente de séduire l’ingénue Zerlina. Rappelez-vous :

Et voici à présent les variations écrites par Chopin et là aussi j’apporte mon petit coup de griffe : ce n’est qu’à partir de 5’20 » que le thème de Mozart apparaît…ce qui paraît un peu long mais j’avoue que ce morceau est magnifique :

Bon vous allez trouver que je suis un peu sévère avec Chopin, mais toute l’œuvre, pour le piano seul, est sublime ! Paradoxalement j’ai hésité longtemps à préparer un article sur ce compositeur car il est difficile de faire un choix devant tant de beauté.

Avant de passer à la musique, un petit cours de mécanique. Depuis son apparition, le piano possédait un système à échappement simple. L’inconvénient c’est qu’il est impossible de rejouer rapidement la même note, il faut attendre que la touche soit totalement remontée. Avec l’échappement double, la même note peut être répétée sans qu’il soit nécessaire d’attendre qu’elle soit complètement remontée. L’échappement double est aussi appelé mécanique de répétition, inventée par Érard en 1820 et brevetée en 1822.

Il est clair que Chopin a été enthousiasmé par cette technique, savourons le prélude La goutte d’eau qui illustre parfaitement le commentaire précédent :

Chopin s’est lui-même exprimé sur le toucher du piano dans ses Esquisses pour une méthode de piano (source Wikipédia) :

« le but n’est pas de savoir jouer tout d’un son égal. Il me semble d’un mécanisme bien formé de savoir bien nuancer une belle qualité de son. On a longtemps agi contre nature [en] exerçant les doigts à donner de la force égale. Chaque doigt étant conformé différemment, il vaut mieux ne pas chercher à détruire le charme du toucher spécial de chaque doigt, mais au contraire le développer. Chaque doigt a de la force selon sa conformation. Le pouce, la plus grande, comme [étant] le plus gros, le plus court et le plus libre; le cinquième comme [formant] l’autre extrémité de la main; le 3^e comme milieu et point d’appui, le second après et puis le 4^e, le plus faible, celui qui est le siamois du troisième, lié à lui par un même ligament, et que l’on veut à toute force détacher du troisième – chose impossible et, Dieu merci, inutile. Autant de différents sons que de doigts – le tout, c’est de savoir bien doigter. Hummel a été le plus savant [?] à ce sujet. Comme il faut utiliser la conformation des doigts, il faut non moins utiliser le reste de la main, c’est [-à-dire] le poignet, l’avant-bras et le bras. Il ne faut pas vouloir jouer tout du poignet, comme Kalkbrenner prétend. »

Je vous l’ai dit plus haut, entre les 219 œuvres musicales (source Wikipédia), comment choisir ?

• les vingt-et-un Nocturnes, dont trois posthumes ;
• le cycle des Vingt-quatre préludes ;
• le cycle des vingt-quatre Études ;
• les soixante-neuf Mazurkas, dont cinquante-huit publiées ;
• les vingt Valses ;
• les quatre Ballades ;
• les deuxième et troisième Sonates ;
• les Polonaises ;
• les quatre Impromptus ;
• les quatre Scherzos ;
• les deux Concertos pour piano et orchestre en mi mineur et fa mineur.

On commence par un nocturne ?

Une étude, jouée par Valentina Lisitsa, les 24 se trouvent sur YouTube (je les ai toutes téléchargées et gravées sur DVD) :

Une mazurka :

Une valse à présent, la grande valse brillante et nous retrouvons notre pianiste ukrainienne :

Une ballade, avec qui vous savez maintenant !

J’ai envie de laisser le piano de côté pour cette marche funèbre de la deuxième sonate orchestrée par Elgar :

On se fait une Polonaise ? (je parle de la musique, vous aviez compris quoi ?) Sans le vouloir, je suis tombé sur la Polonaise militaire, jouée par un orchestre thaïlandais :

Retour au piano avec la Polonaise héroïque et on ne discute pas, non mais qui c’est le chef ici, semble dire Zubin Mehta ? (J’avoue que Lang Lang m’a bluffé).

Maintenant le Scherzo numéro 2, en forme d’hommage à mon ex beau-père qui aimait le jouer sur son quart de queue :

Et pour terminer, le premier concerto pour piano et orchestre joué par Martha Argerich accompagnée, ce qui semble bien naturel par un chef et orchestre polonais à Varsovie :

Avant de clore l’article, je vous livre ce tableau représentant Frédéric Chopin et George Sand à Majorque :

Filoxe

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