Servir le roi ou le royaume, Gil Mihaely

Gil Mihaely, historien et journaliste, fondateur de Causeur avec Elisabeth Lévy

https://www.causeur.fr/israel-servir-le-roi-ou-le-royaume-308350

Non Gil, Bibi Netanyahu n’est pas un roi et Ronen Bar, directeur de l’agence de sécurité nationale, n’est certes pas un citoyen recommandable, tout comme ses acolytes de gauche qui gouvernent réellement sur ce que vous osez appeler royaume mais qui est bien loin d’être ce qu’il était en de meilleurs temps. Pourtant les gauchistes le lorgnent avec effronterie, s’armant d’une supposée démocratie, dont l’élément principal lui fait défaut.

Israël est une étrange démocratie qui se donne un mal fou à le prouver au monde démocratique en particulier. Dans le fond, elle ne peut être démocratique si elle prétend être Juive.

Et c’est justement sur cet oxymore flagrant qu’un conflit fermente. Le juif, de nos jours ne cesse de hurler sous tous les toits, qu’il aspire à créer un État laïque, tandis que les « autres », ah, ces autres, ces gueux qui ne font pas partie de l’élite intellectuelle, mais qui insistent et exigent que le judaïsme soit le dénominateur primordial et l’emblème de leur État. Oui, mais cela signifie l’application de la Halakha, le respect du shabbat, et tant de petits heurts et malheurs auxquels la gauche fait front et lui donne les dimensions d’un effrayant titan. Plus de religion, alors…

Vous, les juifs venus des quatre coins de la planète vouliez réaliser le rêve d’un « foyer juif » qui vous a été accordé sous des conditions draconiennes par les Occidentaux dont l’objectif réel était de parachever « la solution finale d’Hitler » interrompue lors de la défaite des nazis.

Vous l’aviez voulu sur l’emplacement de l’ancien royaume de David et de Juda, sur les restes/soubassements de l’ancien temple de Jérusalem. Vous êtes aujourd’hui divisés à ce sujet même, puisque, pour les gauchistes, le passé doit foutre le camp et laisser la place au présent, un présent qui vous effraie par le simple fait qu’il vous entraîne vers votre extinction.

Les plus jeunes et les plus croyants d’entre vous s’accrochent à leur Bible, à leurs livres, leur langue, leurs racines trois fois millénaires, leur culture – éléments qui aujourd’hui ne sont plus à la mode. Le monde moderne se rue vers ce qu’il baptise le progressisme – ou le nihilisme ou l’athéisme – un nouvel artifice qui cache dans ses replis, le chaos et la fin de l’humanité.

Mais non voyons, il faut tout effacer et repartir à zéro afin de créer un être nouveau, un monde plus compatible. Compatible avec quoi exactement ?

En Israël, c’est devenu une partie de poker qui ne s’essouffle jamais, et les adeptes de cette nouvelle lubie se sont honnêtement pris au jeu au point d’en accuser Bibi Netanyahu, devenu pour l’occasion, l’âne des animaux malades de la peste. Mais ce n’est là que la partie visible de l’iceberg.

Ils sont même prêts à militer pour le Hamas, pourvu que Bibi disparaisse… Les morts, les otages, les guerres, ne les effraient pas… Le nihilisme est plus fort. Dans leur logique, il n’est point nécessaire d’avoir une patrie, une langue, une culture, une identité, un genre. C’est là où ils aspirent nous mener tous. Que ces gueux analphabètes et démodés pensent différemment, souhaitent perpétuer le cycle régulier de la nature, leur foi et leurs certitudes, leur importent peu…

Alors cette belle démocratie est en effet une dictature qui parade sous l’étendard de la démocratie.

Que le sang coule à flots ! S’époumone un ancien militaire haut-gradé. La fraternité n’est plus qu’un mot sans poids ni valeur.

Eh oui, oubliée la Shoah, oubliés les camps de concentration, oubliés la faim et la soif, les travaux forcés, la dignité piétinée, les enfants assassinés…

Il faut faire un reset. Et pour réussir cet exploit, ils plongent l’État miniature dans une corruption totale. Même la justice est amoureuse de ces fous furieux et les sert fidèlement…

Que reste-il alors quand le citoyen de la plèbe n’ose plus réclamer ses droits élémentaires ?

Se soumettre ou mourir…

Les opportunistes affluent dans cette basse-cour pour pêcher dans les eaux troubles… L’islam a bien assimilé l’écho de ses investissements tacites, et n’attend que le moment de moissonner les fruits de ses financements.

Mais le juif ne s’avoue pas vaincu. Il se lance à corps défendant dans la bataille, et quand il bute contre un obstacle, il tombe et se relève titubant, s’éponge le front, reprend son arme et court sur les dunes de sable en hurlant… Am Israël Hay.

Pour combien de temps ?

Thérèse Zrihen-Dvir

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1 Commentaire

  1. Le jour où Israël tombe, le reste de l’Humanité suivra, point barre. Toute la haine muzz se tournera toute entière vers les autres religions (ou sans), n’ayant plus aucune barrière après avoir abattu le judaïsme, et tout cela, largement favorisé par cette gauchiasse mondiale mortifère, triste sort ma foi…