Oui, René Marchand était un être de lumière, mais bien seul pour son dernier voyage !

Pierre et moi étions hier à Montluçon  pour les obséques de René Marchand. J’ai eu l’honneur et le bonheur de pouvoir prendre la parole dans l’église pour évoquer le vrai René Marchand, cet être de lumière, de passion et d’amour que je considérais comme mon père spirituel, moi la fille de père inconnu. J’ai évoqué sa chaleur, son rire, son dynamisme, ses enthousiasmes, notre complicité et intellectuelle (fous des livres et de la culture tous les deux) et cette amitié profonde, cette complicité résistante qui a ensoleillé les 15 dernières années.

Or, cet homme exceptionnel  qui fut pourtant un journaliste renommé, rédacteur en chef du temps de l’ancienne ORTF,  qui fut un combattant de la France, écrivain et chercheur renommés, qui fréquenta le tout Paris, était bien seul pour son dernier voyage hier. 2 bancs pour sa famille, ses enfants et petits-enfants, un banc pour ses amis… 4 amis en tout et pour tout, de Riposte laïque et Résistance républicaine. Seul son ancien collègue et ami de toujours Jean-Claude Bourret s’était manifesté auprès de la famille, dans l’impossibilité de faire le déplacement.

Pourtant, la carrière de René fut brillante et a laissé, forcément, beaucoup de traces. Au grand dam, sans doute, des islamophiles nombreux dans son ancienne profession.

De 1963 à 1967, il est responsable de la rédaction, puis directeur de la station émettant en français, arabe, afar et somali de Djibouti pour l’ORTF. Simultanément, il est correspondant de l’Agence France-Presse. En 1968 et en 1969, il est rédacteur en chef adjoint à France Inter. Il rejoint la 2e chaîne de 1969 à 1972, devient rédacteur en chef adjoint, puis rédacteur en chef, chef du service des informations générales et présentateur du journal. Coproducteur, avec Jacqueline Baudrier, du magazine mensuel Le Troisième Œil, il fait ses premières grandes émissions en France sur la drogue (La Drogue chez nous), l’immigration (Le Pain de l’exil) et reçoit le Prix Unda. – De 1972 à 1975, responsable de la fiction de la Première Chaîne : feuilletons, séries, téléfilms, coproductions, achats. – A Radio France de 1978 à 1983, conseiller à la présidence, puis chef des services de la présidence, chargé du développement et de la prospective, puis directeur du développement. Crée les premières radios locales de service public (Fréquence Nord, Radio Mayenne, Radio Melun), étend le réseau et y intègre les services radiophoniques de FR3. – En 1983, il crée le Studio-Ecole de France, premier établissement d’enseignement privé consacré aux métiers de l’audiovisuel. Il réalise des missions de conseil, d’audit et de redressement pour des groupes de presse français et étrangers. Wikipedia

 

On essaie de se consoler en se disant qu’il était très âgé et que la plupart de ses amis et anciens collègues étaient partis avant lui, que Montluçon c’est loin de tout… C’est vrai, mais la vraie raison de ce désert autour de celui qui était l’invention, la création, l’activité, l’amour de la vie, l’amitié, le rire, la générosité… n’est-ce pas le silence médiatique fait autour de sa disparition ?

Et quelle est donc la raison de ce silence ? Seuls nos deux journaux résistants, Riposte laïque et Résistance républicaine, ont parlé de lui… Est-ce normal ? 

La lutte de René Marchand contre l’islam (il ne disait pas islamisme, il connaissait trop bien l’islam pour pratiquer la langue de bois) aurait-elle  fait de cet être surdoué, exceptionnel, un paria dans son milieu d’origine ?

 Oui, je me pose la question. Ce silence autour de lui, était-ce parce que personne n’était au courant ou bien parce que sa lutte anti-islam dérange et a fâché nombre de ses anciens collègues  ???  Je pose la question. Jean-Claude Bourret a su, lui. Il n’était, forcément, pas le seul !

René n’a jamais eu peur de s’afficher avec les vilains islamophobes que nous sommes, il n’a pas manqué une seule de nos actions, de nos manifestations depuis 15 ans, sauf les dernières, affaibli et hospitalisé pendant la crise Covid il sortait moins.

Les photos de Sylvia Bourdon témoignent, elle aussi a été de toutes nos manifestations. Merci à elle d’avoir conservé ces précieuses photos et de me les avoir envoyées. 

Il était avec nous, évidemment, lors de notre grande manifestation du 10 novembre 2012. A l’époque nous étions encore timides, nous prenions des précautions, nous avions parlé d’islamisme pour ne pas être interdits !

 

Il était avec nous le 8 décembre 2012 pour notre manifestation pour la défense de nos fêtes chrétiennes et de la laïcité. Voir l’article concernant cette manifestation ici.

Ici avec l’un de nos autres compagnons de combat, Paul-Marie Coûteaux

Ici avec Sylvia Bourdon et Elisabeth Lalesart  qui, née en Iran, voit avec terreur la France lui ressembler de plus en plus. Elle a écrit Pas de voile pour Marianne.

Christine Tasin.  Photos de Sylvia Bourdon

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24 Commentaires

  1. Il suffit d’avoir eu une seule fois l’opportunité d’une discussion avec René Marchand pour avoir pu constater combien cet homme était humble et épanoui.
    Et pourtant c’est celui qui, grand connaisseur de l’Islam et parlant arabe, qui a expliqué la stratégie de conquête immuable depuis des siècles : pas de revendications tant que le nombre est limité, puis des exigences de plus en plus nombreuses au fur et à mesure que le nombre augmente en proportion de la population totale, pour devenir de plus en plus belliqueux quand ils se sentent en position de force.
    Il va sans dire que René Marchand n’a pas eu peur de mettre les pieds dans le plat de ce que nous vivons aujourd’hui au sein des pays d’Europe, et son livre Reconquista ou mort de l’Europe n’invite pas à la désespérance, bien au contraire, car il ouvre la voie à la Reconquête.
    Certains de ses amis étaient certainement déjà au Ciel (89 ans).., mais surtout René Marchand a priorisé l’avenir, plutôt que de chercher à plaire au milieu journalistique parisianiste, ayant privilégié le « faire » sur le « plaire ».
    Il n’a pas trahi la Vérité et va continuer par ses livres d’éclairer le chemin.

  2. Défendre nos fêtes chrétiennes et la laïcité c’est du en même temps.Il faut choisir.

  3. Respect à cet homme que je ne connaissais pas !
    Mais, désolé, j’ai toujours pensé que, quoi qu’on fasse…..on est toujours seul !

  4. Bravo pour René Marchand, qui a bien livré sa marchandise. Il faut acheter ses livres pour connaître l’islam.

  5. Mais oui , sur la photo il est lumineux, je ne l’ai pas connu . Que de souvenirs pour vous, et c’est le principal ; je peux vous dire qu’il vous regarde .

  6. Merci Christine pour ton article.

    C’était un homme exceptionnel qui nous a tant appris …

  7. Ce devait être une belle âme pour se retrouver aussi seul à la fin se ses jours. C’est souvent le lot des meilleurs. Un seul exemple: Le Très Grand Professeur Luc Montagnier….
    Depuis le covid, beaucoup de casse au niveau de l’amitié, du savoir vivre, même de l’amour au sein des couples. On ne peut que constater les dégâts, les maladies mentales et physiques. Même au sein des familles, le vaccin toxique a détruit les liens de fraternité. Il n’y a qu’à regarder comment le monde vacciné tourne depuis 2020. Bon courage Christine. Bon courage « les Amis ».

  8. C’est vrai, le Résistant part seul bien souvent, des années après que les « barricades », les actions et les bandes de camarades se sont évanouies.
    Mais le combat n’est pas vain. Les idées sont autant de graines en puissance qui ont germé et qui germeront. René Marchand a transmis, soyons-en convaincus. Suivons son exemple, chacun à notre mesure, en semant autour de nous.

  9. Pour ceux qui n’y étaient pas, volontairement, une belle bande d’hypocrites ou de pleutres. L’islam ne détruit pas seulement notre culture, notre société, mais aussi les liens qui existaient entre nos compatriotes.

    • Bien vu, Argo. En effet, on crève de toutes les barrières mises entre nous.

    • Oui, Argo, complètement exact et vécu. C’est comme une lézarde sur un mur qu’on croyait solide en raison de ses anciennes et profondes fondations. Les amis de jeunesse, les frères, les soeurs ne se parlent plus, ne se voient plus, ne se connaissent plus. On ne peut même pas débattre de ce qui nous sépare.

  10. Jean-Claude Bourret, autre journaliste courageux. Il s’est attaqué très tôt au sujet tabou en France (pays des tabous) des OVNI.
    Il l’a déclaré : « Ma carrière est faite, je n’ai plus rien à prouver ni à perdre ».

    Mais les lazzi et moqueries font toujours mal.
    On ne le sait pas, mais tout jeune journaliste, il visitait des prisonniers en prison et faisait du social. Il ne s’en vantait pas.

    • Merci Jean-Paul pour ces informations qui éclairent l’homme Bourret, cela me fait encore mieux comprendre pourquoi il était l’ami de René. C’était 2 hommes libres.

    • Jean-Claude Bourret approvisionnait des SDF dans son quartier . C’est un homme de coeur.

  11. Quel bel et très émouvant hommage ! Merci pour remémorer avec détails ce que fut cet homme de qualité, sa vie et son activité.

    • Oui, , je ne connaissais pas René Marchand, et je le regrette . Votre qualificatif « être de lumière », lui va parfaitement, c’est ce qu’on ressent , rien qu’à le voir en photo. Quelle classe !

  12. C’est comme cela que l’on reconnaît ses amis. La qualité prévaut sur la quantité.

  13. Ne l’ayant pas connu et jamais donc fréquenté, c’est à ta tristesse et à ton chagrin que je me réfère Christine pour t’adresser, à nu, mon sentiment d’empathie et de fraternité.

  14. Bel hommage à René, si exceptionnel et si gentil. Jamais je n’emploie ce mot: GENTIL. Une qualité trop rare pour que sa désignation soit mise à toutes les sauces. Adieu l’ami !

  15. Bonjour madame tasin, être de lumière qui a engendré d’autres êtres de lumière dont vous. Il avait les gens sincères et c’est le principal. QUE LE TOUT PUISSANT L’ACCUEILLE DANS SA LUMIERE

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