Le délai de carence pendant lequel le bénéficiaire d’un arrêt maladie n’est pas payé passerait de 1 jour à 3 jours dans le public, rejoignant ainsi le délai applicable dans le privé.
« La gauche » s’indigne, la droite et le rassemblement national applaudissent…
Que faut-il en penser ?
En tant que responsable d’un service public, je suis favorable à cet allongement du délai de carence.
Force est de constater que ce sont souvent les mêmes personnes qui sont arrêtées et qui, miraculeusement, arrivent à obtenir un arrêt de travail.
Alors que la Sécurité sociale, si l’on en croit les médecins, mettrait la pression sur les généralistes pour les empêcher de délivrer trop d’arrêts de travail, je m’étonne que certains collègues en obtiennent encore.
Il existerait des moyens simples d’obtenir un faux arrêt de travail grâce à des sites illégaux mais qui avaient jusqu’à très récemment au moins pignon sur web :
L’assurance maladie aurait réussi à empêcher cette pratique grâce à un recours en justice :
Mais à l’heure de l’intelligence artificielle et compte tenu des facilités procurées par internet, je ne doute pas que très rapidement il sera de nouveau possible de frauder.
Un délai de carence passant à 3 jours serait de nature à faire un peu plus réfléchir avant de chercher à se procurer de faux arrêts maladie, ou d’aller pleurnicher chez son médecin pour obtenir un arrêt.
Il y a quelques mois, j’ai dû formaliser à un de mes agents que je souhaitais qu’il arrête d’être en télétravail car il ne faisait que la moitié du travail demandé.
Personne, jusqu’à ce que je prenne la direction de ce service, ne lui faisait la moindre remarque alors que ses autres collègues faisaient le travail intégralement…
Ce genre de personne incarne le type du fonctionnaire « fainéant » dans l’imagerie populaire, alors que la quasi-totalité des collègues travaillent avec sérieux et application et ne cherchent pas à paresser ou abuser des deniers publics…
Malgré le tact mis dans la note de service que je lui ai adressée, l’intéressé s’est fait porter pâle pour une semaine, produisant un arrêt de travail pour maladie censée découler du trouble mental dans lequel je l’aurais mis en lui signifiant que je considérais qu’il se la coulait douce à domicile au frais du contribuable…
Alors, loin de considérer que les fonctionnaires sont des fainéants (même si je pense que la fonction publique territoriale est actuellement trop pléthorique à cause de l’empilement des collectivités), étant moi-même fonctionnaire d’Etat et mon conjoint médecin urgentiste, je trouve normal dans une France actuellement en état de faillite de rallonger ce délai de carence.
De même, le calcul de la retenue sur salaire en cas de grève doit être revu. Il est actuellement de 1/30 du traitement par jour de grève, alors qu’il n’a échappé à personne qu’on ne travaille pas 30 jours par mois. Les grévistes devraient supporter une perte de revenu mensuel de 1/20 par jour de grève puisqu’il faut tenir compte des week-end et des congés payés.
Le calcul actuel incite les fainéants à faire grève pour tout prétexte décrété par le premier syndicat gauchiste venu… et quand les grévistes sont absents, ce sont les collègues qui restent et qui ont besoin de leur salaire qui récupèrent le travail à faire… le droit de grève préjudicie ainsi aux travailleurs.
Quand on est mécontent d’un emploi, on le quitte… le droit de grève ne devrait pas exister…
Je suis très fier d’être fonctionnaire, même si j’aimerais servir un gouvernement de patriotes, ce qui enfin donnerait davantage de sens à mon action… Préoccupé de l’intérêt général, je n’aurais pas pu concevoir d’exercer un autre métier qu’un métier de la fonction publique…
Enfin il me semble que les métiers pénibles devraient être dispensés du délai de carence. Faire 12 heures de garde d’affilée la nuit dans des urgences qui débordent de patients est impossible quand on est réellement malade.
Mais quand on fait un travail de bureau, le délai de carence doit être de nature à inciter la personne à faire un effort pour aller travailler même si elle n’est pas en grande forme.
A rebours de la bien-pensance médicale actuelle, je pense qu’il faut sérieusement revoir notre classement en maladie de toutes les prétendues affections psychologiques… une baisse de moral ne justifie pas un arrêt de travail.
On pourra peut-être assainir ainsi quelque peu les budgets sociaux…
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Alors oui il y a des planqués et des glandeurs, j’en connais mais il y en a dans toutes les professions et si la place est si bonne, vous n’avez qu’à candidater. Le gouvernement n’arrive pas à recruter des infirmières, des profs et des gendarmes. Tentez le concours et vous verrez ce que c’est de l’intérieur !
En attendant, n’oubliez pas Philippe de Macédoine « il faut diviser pour régner » . Tant que vous baverez sur tous les fonctionnaires sans faire de distinction, nos « élites » seront tranquille pour se gaver sur le dos des contribuables.
En parlant d’égalité, saviez-vous qu’un enfant de fonctionnaire compte pour 2 trimestres dans la retraite d’un fonctionnaire contre 8 trimestres pour les enfants du privé ? Saviez-vous que, à niveau d’études égal, les fonctionnaires sont moins bien payés que dans le privé ? Que les enseignants français, à nombre d’heures équivalent, sont les plus mal payés de l’OCDE ? D’autant plus que nos classes sont parmi les classes les plus chargées en élèves. Qu’il y a un prélèvement de 1 % « solidarité chômage » sur le bulletin de paye des fonctionnaires alors qu’ils n’ont pas droit au chômage ? Que les cotisations sont plus élevées que dans le privé ? Qu’il n’y a pas de 13ème mois ? Ni de primes ou autres avantages comme les comités d’entreprise. Qu’il n’y a pas de prise en charge du jour de carence comme dans 70 à 80 % des entreprises du privé ? Que le % d’absences des enseignants est le plus faible de tous les % des fonctionnaires ? Que, par ailleurs, le % d’absences des fonctionnaires est plus faible que celui du privé ?
infirmières, flics et profs au boulot même malades. Qu’une bonne idées !!!
Dans quelle administration avez-vous travaillé ? Car je peux vous garantir qu’aux impôts le travail restai à faire et s’accumulait au désavantage des grévistes .Donc ,rattraper le boulot sans être payé « en voilà une bonne blague « .
Dans le privé ils se font rembourser le délai de carence par les patrons gros malin …
La mentalité actuelle qui consiste à pénaliser tout le monde pour un bâton merdeux, m’horripile.
Pourquoi a-t-on peur de s’occuper de celui qui cause le problème ???
Il existe partout des tire-au-flanc, et donc certainement aussi dans les administrations.
Est-ce pour cela qu’il faut pénaliser les autres ?
Ceux qui sont vraiment malades ?
Ces fainéants sont ceux qui donnent une mauvaise réputation aux fonctionnaires dont la grande majorité travaille avec sérieux et conscience professionnelle.
Mais on ne changera pas la nature humaine.
Que doit-on faire du glandeur ?
Le virer ?
Pour la première fois, je ne suis pas d’accord avec un article de RR. Il ne faut pas prendre l’exception pour la règle ! Des tricheurs il y en a partout et ils sont bien utiles aux malveillants pour prendre des mesures iniques. J’ai entendu hier sur une radio un petit patron de PME du bâtiment : mes gars, même quand ils sont vtaiment malades, ils travaillent ! Un doliprane et c’est bon. Sinon ils perdent trop d’argent 8 Bref de l’esclavagisme. Ras le bol de voir critiquer les fonctionnaires ! Il faut aligner le privé sur le public !
Le commentaire d’Argo de 12h41 est le bon sens même. Ce ne devrait pas être plus compliqué que ça.
La situation de peur des attentats peut justifier des arrêts de travail.Attentats qui sévissaient à PARIS.Je ne me suis jamais fait arrêtér mais le soit disant gouvernement est coupable de cette situation.Aller travailler avec la peur n’est pas vivable.
Quelle empathie pour votre personnel. Mais si les agents n’étaient pas harcelés moralement par la hiérarchie, ils se mettraient moins en arrêt maladie!!!
Le harcèlement est un délit que je n’ai jamais pratiqué. Les sympathisants de LFI/NFP sont surreprésentés dans la fonction publique. La perte de droits sociaux représentant la fin du mythe de l’Etat providence est de nature à leur donner davantage le sens des réalités…
Par contre il serait juste que le délai de carence soit compensé par une amélioration du remboursement des médicaments par exemple, pour les gens VRAIMENT malades.
@Maxime
J’ai comme un doute sur votre qualité de fonctionnaire. Vous avez un discours stéréotypé du style « faut les mettre au boulot ces fainéants et supprimer les syndicats » qu’on entend dans la bouche des gens qui ne connaissent pas la fonction publique. Puis je vous demander votre grade?
Ou alors vous avez été parachuté dans une mairie de gauche et vous essayez des méthodes managériales du privé. Vous êtes tombé sur une brebis galeuse qui ne travaille pas assez et vous faites une généralisation.
3 jours de carence pour un agent communal, vu ce qu’ils sont payés, bonjour les dégâts.
Et dans les ministères, le personnel est loin d’être de gauche. Certains oui mais sinon c’est Marine. Je suis secrétaire administratif désormais en retraite. Je connais bien.
Astuce tenue d’un cégétiste pour éviter les réductions de salaires : 1 jour de grève, 1 jour de maladie, 1 jour de grève.
Lorsque j’étais dans le privé, les trois jours de carence en cas de maladie – je dis bien maladie – étaient appliqués sans aucune compensation de quelque nature que ce soit. Or, j’ai entendu Emmanuel Bompard et un autre intervenant dont je n’ai pas retenu le nom, affirmer le contraire. Où sont-ils allés chercher cette information que j’estime fausse ?
Je suis en accord avec votre article .
En revanche ici je le suis moins » Quand on est mécontent d’un emploi, on le quitte… le droit de grève ne devrait pas exister… » , n’oubliez pas que ce droit était surtout lié à notre condition de serf et que ce droit fut obtenu dans le sang, comme beaucoup de nos acquis sociaux .
Mais justement, l’auteur de l’article doit appeler de ses voeux le rétablissement du servage, peut être de l’esclavage pendant qu’on y est.
Les restrictions de liberté de lui suffisent pas, il veut un super Macron !
Si la France est en état de faillite, c’est du fait d’une classe dirigeante qui a perdu les pédales, certainement pas du fait des fonctionnaires, même « fainéants ».
Il ne peut appeler de tout ses vœux le retour au servage car ce dernier existe toujours .Quoi que pense la majorité des gens nous sommes toujours des serfs au service de quelqu’un ou de quelque chose .L’auteur de l’article ne sait peut être pas que depuis la fin du 18 ième siècle nous commencèrent a nous battre et a mourir pour que notre statut soit moins pénible .
Là où il a raison c’est quand il désigne à juste titre ceux qui piétinent la mémoire de ceux qui ont donner leur sang pour que leurs chaines soient moins lourdes .
Cette mesure obligera les vrais malades à se rendre au travail. Contrôler ceux que l’on soupçonne d’arrêts de maladie de complaisance serait plus judicieux. Et sanctionner les médecins qui s’y prêtent.
« »Cette mesure obligera les vrais malades à se rendre au travail. » »
Et dans le privé avec leur 3 jours de carence, les vrais malades faisaient quoi ?
Il faut arrêter les deux poids deux mesures. Liberté « »EGALITE » » Fraternité, oblige.
Je suis pour supprimer les jours de carence du Privé également. C’est un scandale. Pour tous ceux qui travaillent. Je ne fais aucune distinction entre le public et le privé. Tous ont droit au respect.
Les salariés du privé qui travaillent dans des entreprises ayant signé des conventions collectives voient leurs jours de carence intégralement pris en charge. Si vous voulez l’égalité entre privé et public, il faut déjà dénoncer ces conventions collectives et tout remettre à zéro. Tout n’est pas si simple et les arguments à l’emporte-pièce ou à la hache ne tiennent pas la route. Le gouvernement veut dresser les salariés du privé contre ceux du public pour mieux faire passer la pilule et apparemment cela fonctionne. Diviser pour régner.
@ Argo
Certes, mais le problème est que le médecin est parfois de bonne foi. En effet, comment contrôler un bonhomme qui, pour obtenir un arrêt de maladie, vous bonimente sur ses malaises : fatigue intense, manque de sommeil, maux de dos à répétition, et que sais-je encore ! Pour la fatigue supposée, on la créé avec une ou deux nuits à se fabriquer des cernes sous les yeux, le teint blafard… et on invoque éventuellement le « burn-out » dû au travail, très à la mode. Oups ! Je viens de donner la recette aux tricheurs 🤭. Ce qui me rassure c’est ce qui se passe sans mon aide pour certains.
La sécu est assez sévère et les contrôles sans pitié. Après une opération, la médecine du travail voulait que je reprenne alors que ma plaie n’était même pas cicatrisée. J’ai repris une journée et c’est le SAMU qui m’a ramené à l’hôpital. Déchirement et hémorragie. Repose d’agrafes chirurgicales et arrêt d’un mois. Le chirurgien a appelé le médecin de la médecine du travail et l’a traité d’assassin incompétent. Bizarrement personne n’est venu me contrôler pendant mon mois d’arrêt qui s’est même prolongé vu que que la cicatrisation se faisait mal à cause de la détérioration du champ opératoire. Total Deux mois d’arrêt au lieu des quinze jours initiaux. Bien que les visites à la médecine du travail soient obligatoires, je ne m’y suis plus rendu pendant mes deux dernières années d’activité. Curieux, personne n’a insisté. Quand j’y allais, le toubib ne se sentait pas à l’aise.
Comme vous l’avez écrit c’est le médecin du travail, payé par les entreprises, qui vous a envoyé au charbon. La médecine du travail appartient aux entreprises, les médecins trouveront apte au boulot même un tétraplégique. Perso en arrêt maladie 1 an je n’ai jamais été contrôlé. Non la sécu n’est pas sans pitié surtout pour les pathologies imaginaires genre dépression qui donnent droit à des pensions d’invalidité à vie au bon vouloir du médecin conseil