Qui est Jacques Baud ?
Cet ancien colonel chef d’état-major, ex-agent des services secrets suisses et expert en armes chimiques et nucléaires, etc. a écrit plusieurs livres aux éditions Max Milo sur l’actuel conflit russo/ukrainien. La lecture de plusieurs de ses ouvrages ainsi que ses entretiens sur plusieurs sites de référence, avaient suscité mon intérêt concernant ses analyses qui apportent des faits et une réflexion intéressante, sur ce problème grave concernant la possibilité d’une guerre mondiale. Et cela, compte-tenu de l’indigence et de la désinformation, imposées par les médias de l’UE et de la France en particulier. J’ajoute qu’il est loin d’être le seul à avoir apporté quelques lumières sur ce conflit !
Cependant la lecture de son dernier livre « Opération déluge d’Al Aqsa la défaite du vainqueur » m’a laissé un dégoût et une profonde déception face à une vision totalement à charge contre Israël : sa délégitimation depuis sa création en 1948, en tant qu’État d’une Nation juive, conséquence du vote des nations-Unies de 1947. Ajoutons à cela, son soutien sans équivoque au mouvement terroriste Hamas « qui ne ferait que “résister” légitimement à la politique expansionniste d’Israël ».
Pour Jacques Baud, le Hamas n’est pas une organisation terroriste mais de résistance !
Loin d’entrer dans tous les détails de ce livre indigeste (il compte près de cinq cents pages), essayons d’en dégager les partis-pris, erreurs, voire absurdités et les méconnaissances historiques abyssales, notamment sur la nature même de l’islam. Du reste, dans une de ses interviews chez André Bercoff (Sud radio) dont il est régulièrement l’invité1, ce dernier s’est montré surpris et mal à l’aise quant aux analyses pour le moins aberrantes et irresponsables de l’auteur, concernant le 7 octobre 2023.
Délégitimation de l’État d’Israël
Selon Jacques Baud, « L’idée que le peuple Juif ait une terre jouit en soi d’un assez large soutien. » Cette formulation est pour le moins surprenante quand on sait que l’État d’Israël existe depuis soixante-seize ans et qu’il doit sa création au vote de la Société des Nations de 1947, rendu effectif en 1948.
« En voulant s’imposer par la force, Israël n’a jamais cherché à convaincre ses voisins de la valeur ajoutée qu’il représenterait dans la région. C’est pourquoi le discours officiel israélien utilise plus la tradition biblique que le droit international pour justifier son existence. »
Si on lit bien Jacques Baud, Israël malgré la décision de la Société des Nations de 1947 se serait imposé par la force… donc en infraction avec la Société des Nations !
On se demande comment Israël pourrait faire valoir sa « valeur ajoutée » et quelle valeur ajoutée, s’il est illégitime ? Tout cela est totalement incohérent !
Jacques Baud occulte d’une manière sidérante le fait que les Arabes de Palestine n’ont jamais accepté ce partage (qui leur était géographiquement favorable).
Dans son « Que sais-je » : « Les origines du conflit israélo-Arabe (1870-1950) » Georges Bensoussan rappelle :
« Dès le lendemain du vote, la violence se déchaîne en Palestine, en particulier dans “les villes mixtes” où les assassinats se multiplient2. Le Yishouv déplore près de 50 morts chaque semaine à partir du mois de décembre 1947. »3
Et renvoyons à l’auteur sa remarque incongrue sur la valeur ajoutée : Les Palestiniens ont-ils jamais cherché à profiter de cette « valeur ajoutée » et le partage proposé par La Société des Nations » et à vivre côte à côte avec les Juifs ?
Selon Baud :
« en basant des droits et des politiques sur les textes bibliques, on les expose à la contestation… »
Ainsi il récuse non seulement la décision de la Société des Nations, mais, en toute méconnaissance de l’Histoire, ce qui fait la spécificité d’Israël, sa raison d’être, c’est-à-dire son attachement indéracinable à la terre originelle dont il a été chassé et qui donne sens à son retour, et à la continuité du peuple juif après plus de deux mille ans d’exil.
Selon Ben Gourion,
« l’idée de rédemption constitue la force motrice de l’histoire juive, celle qui a précédé les trois évènements fondateurs que furent la sortie d’Égypte, la révélation au mont Sinaï et la conquête d’Eretz-Israël, et qui a rendu possible la renaissance de l’État juif après deux mille ans d’exil. »4
C’est donc grâce à la Tora unificatrice que le destin Juif a pu s’accomplir dans son retour à la terre promise. Que cela plaise ou non à Monsieur Baud ! (Et je n’évoque même pas une autre raison : celle de la Shoah qui a poussé beaucoup de Juifs survivants à trouver refuge sur la terre ancestrale après ce qu’ils avaient subi en Europe).
Des Palestiniens spoliés de leur terre ?
Baud nous parle des objectifs stratégiques du Hamas qui serait la victime, selon lui :
« Au-delà des objectifs historiques de la résistance des Palestiniens, qui visent à la création d’un État palestinien ou le retour sur les terres qui leur ont été prises, les objectifs de l’opération Déluge d’AL-AQSA concernent essentiellement la situation à Gaza. »
Il est lassant de rappeler une fois de plus, que si les Palestiniens avaient voulu un État, ils auraient accepté le partage de 1948.
Comme le dit avec justesse Jean Szlamowicz dans un article percutant :5
« D’une part, l’occupation de certains territoires par Israël résulte de l’agression d’Israël par différentes entités arabo-musulmanes qui ont failli dans leur tentative de destruction de l’État hébreu. Il ne s’agit donc pas d’une occupation de conquête, mais d’une occupation de défense de facto. De plus les territoires concernés possèdent une histoire juridique : ils n’ont jamais appartenu à un État « palestinien » puisqu’il n’en a jamais existé. »… « Cette mutation sémantique constitue une mystification responsable de la mise en place d’une mythologie de la spoliation. »
Le rôle de la religion dans le conflit israélo-palestinien
D’autre part, selon Jacques Baud, la lutte des « Palestiniens » n’aurait aucune origine religieuse ! Ce serait uniquement une revendication territoriale (ou lutte de libération nationale). Arafat qui signa les Accords d’Oslo pour mieux les bafouer pensait différemment. Dans son livre « Jihad et haine des Juifs », Matthias Küntzel rapporte les propos d’Arafat :
Arafat ne perdit jamais de vue le but qui était l’éradication d’Israël.« La paix signifie pour nous la destruction d’Israël. » déclara-t-il au quotidien Vénézuélien El Mundo en 1980. « Nous préparons une guerre totale, une guerre sur des générations ». Pour lui, l’accord signé à Oslo en 1993 sur la création des Territoires autonomes palestiniens n’était qu’une manœuvre tactique temporaire, comme il l’a donné à entendre par une référence à l’histoire islamique : « Nous respectons les accords comme le Prophète Mahomet et Salâh ad-Dîn (Saladin) respectaient les accords qu’ils signaient.6 »
Dans un article récent, Jean-Patrick Grumberg7 cite les propos de Micha Kobi (ancien membre haut placé du Shin Bet qui connaît bien Yahya Sinwar8 pour l’avoir interrogé quand ce dernier était incarcéré dans une prison israélienne :
« le Hamas ne nie pas son credo, qui appelle à la destruction de l’État d’Israël et de tous les Juifs. Ils ne l’effaceront jamais. Je ne comprends pas ça, mais je les connais intimement : ce ne sont pas des gens normaux. Bien que certains membres du Hamas soient des universitaires, des avocats, des commerçants ou des hommes d’affaires, tout ce qu’ils veulent, c’est tuer les Juifs israéliens, comme le stipule la Charte du Hamas en vigueur. »
« La guerre est une guerre de religion, et quand il y a une guerre de religion, il n’y a de place que pour la guerre et le don de soi » ajoute Kobi. »
La partie la plus révoltante du livre de Jacques Baud porte sur les crimes insoutenables du 7 octobre 2023, commis par le Hamas.
Ici, Israël est coupable de tous les maux envers les Palestiniens et cela expliquerait les raisons de « l’opération déluge d’Al Aqsa » ! Il énumère donc les prémisses qui auraient conduit à cette opération.
- « Les tensions sociales à Gaza
- L’extension violente des implantations en Cisjordanie.
- L’extension des emprisonnements et le durcissement des conditions de détention des prisonniers palestiniens.
- Les violations répétées du Haram al-Charif par la communauté juive orthodoxe.
- Le blocus de Gaza et ses conséquences humanitaires.
- La normalisation des relations entre Israël et certains pays arabes, promue par les États-Unis, qui ignore la cause palestinienne. »
Quel rapport entre les éléments hétéroclites de ce qui est énoncé ci-dessus et le déchaînement criminel du 7 octobre (pire que les nazis) ?
Toutes ces « raisons » sont dénuées de sens et n’ont rien à voir avec la sauvagerie des attaques du 7 octobre contre des civils.
Par contre, il n’est évidemment jamais fait allusion aux attentats répétés du Hamas, aux incursions des Gazaouis qui pourrissent la vie quotidienne des Juifs près de la frontière : jets de pierres, envois de cerfs-volants enflammés, pneus incendiés, drones etc, et qui harcèlent la population vivant en bordure de Gaza. (Rappelons encore que la population des Kibboutz qui bordent la frontière avec Gaza est essentiellement pour la paix avec les Palestiniens.)
Nous pensions que Gaza avait été donné aux Palestiniens par Ariel Sharon (cadeau empoisonné pour Israël, certes !)
– N’est-ce pas le Hamas qui a pris en main cette bande de terre pour en faire son terrain de préparatifs d’actes terroristes, en construisant des kilomètres de tunnels (cela en détournant les livraisons de ciment et autres matériaux destinés à la population gazaouie pour la construction d’habitations et de routes ?)
– Qui peut ignorer aujourd’hui que Gaza, sous la domination du Hamas, est une prison à ciel ouvert ? Des photos montrent les quartiers luxueux que se font construire les riches Gazaouis, dont les chefs du Hamas font partie, tandis que la population végète dans la pauvreté.
– Qui ignore encore que la population y est endoctrinée, notamment dans les écoles pour que les petits gazaouis deviennent de futurs martyrs en tuant les Israéliens ? Les livres scolaires, publiés par l’UNRWA attestent cette réalité.
Les objectifs du Hamas, selon Jacques Baud : un tissu d’incohérences.
Pour comprendre la « pensée » palestinienne,
« La victoire n’est pas obtenue par la destruction de l’adversaire mais par le fait de garder la détermination à résister. Autrement dit, quoi que fassent les Israéliens, quel que soit le nombre de destructions et de morts, les Palestiniens sortent déjà victorieux de cette opération. »
Cela explique sans doute pourquoi les Palestiniens sont des « réfugiés » depuis 76 ans. Un record en la matière !
Où ce fin stratège a-t-il vu qu’on ne faisait pas la guerre pour la gagner ?
Pour Jacques Baud, les Palestiniens font la guerre pour « abaisser des militaires qui ont soif de vengeance. (?) » Il prend les lecteurs pour des demeurés et l’on frémit à l’idée que cet homme ait pu être un agent des services secrets suisses.
« Par conséquent, toutes les humiliations que les Israéliens peuvent faire subir à leurs prisonniers ou à la population civile ne peuvent que grandir les Palestiniens et abaisser des militaires qui ont soif de vengeance. C’est d’ailleurs ce que l’on observe dans le monde : les Israéliens sont obligés de faire fonctionner leur censure afin de cacher les crimes commis par leurs soldats et l’idée de “l’armée la plus morale du monde” est aujourd’hui totalement discréditée. »
Nous reconnaissons là le discours de l’extrême gauche antisémite !
- Baud joint sa voix « d’expert » aux mensonges les plus éhontés des Palestiniens et de leurs affidés. Cette vision d’une guerre juste contre une guerre injuste (les damnés de la terre !) a fait long feu, mais elle satisfait les nostalgiques des guerres de libération nationale (comme celle d’Algérie contre le colonisateur français !) Et la gauche s’en régale. Quant à l’Algérie, libérée du « joug » français depuis soixante – deux ans, elle végète dans cette rente de haine anti-française, ce qui l’exonère du devoir de s’occuper enfin de son peuple !
C’est ignorer (ou feindre d’ignorer) que le Hamas organisation terroriste (reconnue comme telle par les Nations – Unies), poursuit un but parfaitement clair : détruire Israël et jeter ses habitants à la mer. Son but ultime est non de cohabiter avec Israël mais de l’anéantir et de s’emparer de toute la Palestine.
Or Jacques Baud essaie de nous vendre un Hamas faible qui tente désespérément de survivre avec son peuple humilié et spolié : une victimisation bien rodée…
L’attaque du 7 octobre.
Les buts de l’opération Déluge d’Al Aqsa étaient aussi de « faire des prisonniers afin de les échanger contre des prisonniers détenus par Israël et ils n’avaient pas pour objectif de faire un pogrom ! »Nous dit Jacques Baud. Selon lui l’opération était ainsi conçue :
- Attaquer les avant-postes et les bases de la division de Gaza et de la police afin de les détruire, bloquer les voies de communications pour ralentir l’envoi de renforts après avoir désactivé les caméras de surveillance ;
- Les Commandos devaient s’emparer de prisonniers militaires et les ramener dans la bande de Gaza, afin de pouvoir les échanger par la suite ;
- Il s’agissait ensuite d’attirer les forces israéliennes dans la bande de Gaza afin de les combattre en terrain favorable et leur infliger un maximum de dégâts. En exploitant un immense réseau de « tunnels d’attaque », conçus pour se déplacer à l’intérieur du territoire, les Palestiniens pouvaient ainsi multiplier des coups de mains et des embuscades contre des Israéliens. »
Et les jeunes du festival de musique Nova à Re’im ?
« Il a été le théâtre d’une grande partie des morts du 7 octobre, et reste – à juste titre – le plus grand objet de ressentiment de la part de la population israélienne. Les médias occidentaux affirment que les combattants du Hamas ont délibérément tué les jeunes qui s’enfuyaient.
La réalité, c’est qu’en l’absence d’enquête internationale et impartiale, il sera difficile d’établir les circonstances exactes de cette tuerie. Certains éléments et des témoignages permettent néanmoins d’avoir une idée des faits et de leur déroulement.
La magnitude des dommages, notamment les destructions des voitures et l’intense chaleur qui a brûlé les corps au point que les Israéliens ont confondu les cadavres des combattants du Hamas avec les jeunes Israéliens, suggère qu’ils ont été provoqués par l’armée israélienne. »
Une sémantique qui en dit long !
En effet, on peut relever tout au long de la lecture de ce livre, une sémantique qui ne décrit pas des faits réels, mais qui utilise des sous-entendus, des approximations et des supputations fantaisistes. Les exactions : assassinats des jeunes, viols des femmes, (voire des jeunes filles que l’on a pu voir dans le film de Pierre Réhov) puisque ces images ont été filmées en direct par les assaillants eux-mêmes, ne soulèvent aucune compassion de la part de l’auteur, (on a du mal à croire qu’il n’a pas eu connaissance de ces images !) mais ce qui est mis en avant ce sont la suspicion de l’auteur ou le ressentiment de la population israélienne.
De plus, il laisse planer un doute sur la véracité de ces crimes en l’absence « d’enquête internationale impartiale… » Cela suggère bien sûr que les enquêtes menées par Israël seraient partiales ! Mais c’est encore faire la part trop belle à la confiance qu’il accorde à Israël puisque quelques lignes plus loin il suggère que ces meurtres ont été provoqués par l’armée israélienne !
Toutes ces approximations, ces sous-entendus visent essentiellement à discréditer Israël et à lui faire endosser la responsabilité du carnage. La haine d’Israël, la volonté systématique de lui imputer les crimes du Hamas, les mensonges par omission, les sous-entendus toujours à charge contre un pays agressé sur son sol, sont distillés comme un poison afin que le lecteur soit convaincu d’une chose : Israël ment et a bien mérité ce qu’il lui arrive !
Ensuite Baud ne se prive pas de pointer les défaillances du renseignement israélien qui ont été réelles et tragiquement dommageables concernant la suite des évènements. (Cette question d’une gravité évidente devra faire l’objet d’une enquête quand la guerre sera terminée.) Mais cela lui permet de mettre la responsabilité du nombre effrayant de morts israéliens sur le dos d’une armée prise au dépourvu parce qu’impréparée à une telle attaque. Il concède à peine :
« Il est donc possible que les combattants du Hamas aient commis des crimes de guerre ce jour-là. Mais tout montre que la panique des jeunes militaires(où étaient les chefs ?)sans réelle conduite des échelons supérieurs est très probablement la vraie cause du massacre de cette journée. »
Une fois de plus, le Hamas est lavé de ses propres crimes !
« Les crimes de guerre »
Selon Jacques Baud,
« Si en droit aucun crime ne peut en justifier un autre, le narratif concernant les crimes de guerre du Hamas est devenu la pierre angulaire de la stratégie israélienne, comme on a pu le constater lors des auditions préliminaires à la Cour internationale de justice. Il est donc essentiel de comprendre ce qui s’est réellement passé ce jour-là, car le flou qui entoure cette journée est exploité par nos médias pour rendre“acceptable”la brutalité de la réponse israélienne. »
Après le 7 octobre, Israël a en effet fait diffuser les images prises par les combattants (disons plutôt assassins) du Hamas.
Ce montage a été diffusé sous forme de vidéo par le gouvernement israélien à un public « sélectionné ». Le journaliste britannique Owen Jones, connu pour son soutien à Israël, a été convié à le voir ; il constate :
« Il n’y a aucune scène de décapitation d’individus vivants, il n’y a aucun élément permettant de documenter l’accusation de tortures. Il n’y a aucune scène de viol ou violences sexuelles. Il n’y a aucune scène montrant le Hamas tuant des enfants. »
Il est pour le moins curieux que Jacques Baud se base sur un unique témoignage, démenti par les images qui ont été montrées !
Pourtant, nous avons celui des Israéliens qui sont venus dans les kibboutz pour « ramasser » ce qu’il restait des habitants sauvagement assassinés, leurs corps démembrés, laver le sang sur les murs et sur le sol… Sans oublier les images filmées par les Gazaouis ayant participé au carnage et qu’ils envoyaient à leurs familles, se vantant d’avoir violé des jeunes filles et des femmes. Il faut voir le document magistral de Pierre Rehov9 pour comprendre que la pudeur et les égards pour les familles rescapées imposait un minimum de décence. Pourtant quand on regarde le film et qu’on entend le commentaire qui l’accompagne, nous n’avons aucun doute sur l’effroyable tuerie que l’on peut imaginer après coup. Ces images sont implacables même si elles montrent, après que les corps ou plutôt les restes aient été enlevés, ce que révélaient aussi les chambres à gaz et les fours crématoires vides d’Auschwitz et d’autres camps de la mort. Les traces de la barbarie témoignent de ce qu’elle fut.
Le film de Pierre Rehov nous conduit dans le labyrinthe de l’horreur en décrivant ce qu’il s’est passé, froidement mais sans rien nous cacher de ce que sont les « combattants » du Hamas qui ont pu commettre de telles atrocités sans la moindre retenue, sans le moindre remords, alors que les nazis, eux, cherchaient à cacher les atrocités commises. Ici nous touchons à la barbarie à l’état bestial !
Comme l’écrit Jean-Pierre Lledo dans son superbe livre : « 7 octobre eux ou nous »10 (paragraphe : « De la barbarie » page 57)
« Ce terme est venu aux lèvres de tous ceux qui ont été confrontés à la violence sans limites de cette journée du 7 octobre, qu’ils aient été habitants des Kibboutz attaqués, premiers soldats et secouristes arrivés, puis journalistes, enfin tous ceux qui ont été confrontés en direct ou en différé, aux atrocités. »
Que Jacques Baud, sous couvert, sans doute, « d’objectivité » soit à ce point indifférent à ce qu’on appelle « un crime contre l’humanité » est assez inquiétant concernant sa propre humanité !
Cependant, il poursuit :
« Si certains crimes peuvent être attribués au Hamas, il apparaît que les crimes les plus odieux mentionnés par des médias comme LCI, BFMTV ou Cnews en France n’ont jamais eu lieu, comme les quarante bébés décapités ou le bébé mis au four.
Le problème est que ce narratif israélien est utilisé par nos médias pour justifier le massacre de la population civile de Gaza. »
Nous y voilà !
Inverser les rôles c’est exactement la tactique de la gauche et de l’extrême gauche, car la cible permanente, le repoussoir absolu, est et doit rester Israël !
Bien sûr, Jacques Baud se garde bien de mentionner les appels à la population de Gaza par tracts, par mégaphone pour l’exhorter à quitter les zones de bombardement. Quelle autre armée agit ainsi ? Et que dire des courageux combattants du Hamas qui se terrent dans les tunnels tandis que la population sert de bouclier humain ? Tous cela est archi-connu mais seule l’idéologie de l’extrême gauche trouve grâce aux yeux de Monsieur Baud.
Nous n’irons pas plus loin dans l’analyse de ce pavé écœurant ! L’essentiel est dit.
Conclusion
Le livre de Jacques Baud n’est pas une étude géopolitique qui chercherait à éclairer les lecteurs sur un conflit interminable et qui pourrit la vie des Israéliens depuis la création de son État – ce qui, à ma connaissance, n’existe pour nul autre État souverain.
C’est un livre militant qui affiche sa position sans complexe, c’est-à-dire son soutien à une organisation terroriste, reconnue comme telle par l’ONU. La haine d’Israël est palpable à longueur de pages et elle a forcément des relents d’antisémitisme dès lors que la critique est massivement contre l’État hébreu vu comme le seul et perpétuel agresseur, tandis que le Hamas serait l’éternelle victime, et le représentant d’un peuple palestinien maltraité (mais qui n’existe pas).
En cette période de tensions mondiales, au moment où l’Iran s’apprête à posséder la bombe nucléaire tout en tenant sa population sous une férule tyrannique et qui a juré de rayer Israël de la carte, où le Hezbollah attaque Israël depuis le Liban, ce livre est un coup de poignard dans le dos d’Israël, seule démocratie de la région.
Certes Israël, comme toute démocratie, n’est pas parfait ! Et effectivement le 7 octobre n’a pas été pensé par l’État-major de Tsahal comme cela aurait dû être le cas, nous l’avons déjà dit. Mais ne l’oublions pas, Israël est entouré d’ennemis mortels qui veulent sa disparition. Le livre de Jacques Baud ne fait qu’attiser la haine du Hamas, du Hezbollah, de l’Iran et d’une grande partie des pays musulmans. Il s’agit là, et il faut le répéter, d’une guerre de religion et d’une guerre de civilisation.
En se rangeant du côté du Hamas au prétexte que ce serait lui la victime, en refusant de voir qu’il se place, comme le dit très bien Pierre Lurçat11, dans une vision apocalyptique, l’auteur de cet ouvrage répugnant choisit le camp de ceux qui cherchent à détruire Israël et à éradiquer les Juifs.
« Le Hamas, nous dit Pierre Lurçat, est un mouvement islamiste radical, dont l’idéologie exprime une vision du monde marquée par les thèmes de l’eschatologie musulmane, dans lesquels les Juifs occupent une place centrale.Sa vision apocalyptique de l’affrontement ultime avec Israël exclut toute possibilité de coexistence ou de modération, et elle est identique à celle des mouvements djihadistes les plus radicaux. »
Jacques Baud soutient objectivement un mouvement destructeur qui est aux antipodes de la pensée juive qui s’appuie sur la Torah et la notion de liberté et de civilisation. Rappelons à ce sujet ce qu’écrit Shmuel Trigano12, grand penseur du judaïsme :
« L’existence de l’État permet de penser le retour de la présence en termes de “civilisation” plus que de“religion”. Cette civilisation, qui s’est effacée dans l’exil, peut être relevée en effet de ses ruines, maintenant qu’elle a l’assise de la terre. La résurgence de l’État rend possible également ce que nous n’avons encore jamais vu de nos yeux : une “modernité” juive qui ne serait pas la copie de la modernité des Lumières, la transposition israélienne d’un modèle externe, mais une invention créative émargeant à l’esprit hébraïque. La présence se mesure donc de prime abord en termes humains. C’est ce qu’exprime le concept de Cité ».13
En soutenant un mouvement terroriste radical, Jacques Baud prend peut-être ses désirs pour la réalité et verrait dans le Hamas la « juste » cause révolutionnaire, qui justifie le droit à la violence la plus extrême.
Ce faisant, il déshonore son métier de militaire. On sait que ces fantasmes virent généralement au cauchemar. Le fanatisme sème la mort mais finit toujours dans les poubelles de l’Histoire. ET♦
Évelyne Tschirhart, MABATIM.INFO
1 18 juillet 2024
2 Ces assassinats sont le fait des arabo-musulmans, bien sûr !
3 Georges Bensoussan : « Les origines du conflit Israélo-Arabe 1870-1950 » page 83
4 David Ben Gourion : « l’État d’Israël et l’avenir du peuple Juif » traduction, présentation et notes de Pierre Lurçat éditions de l’Éléphant. 2024.
5 Médias et conflit israélo-palestinien : « L’invention de la Palestine : une mystification territoriale, dénominative et cartographique » 19juin 2020
6 Cité par Matthias Küntzel dans Jihad et haine des Juifs. Éditions l’Artilleur 2002
7 Jean Patrick Grumberg : Un spécialiste de Yaya Sinwar affirme : « Il n’y a qu’une chose qui l’intéresse » 21 août 2024. (Dreuz info).
8 actuel chef du Hamas
9 Pogrom(s) film de 90 minutes sur le 7 octobre 2023
10 « 7 octobre eux ou nous » éditions Balland » 2024
11 Pierre Lurçat : Le Hamas, un mouvement islamiste apocalyptique. 8 octobre 2023
12 Shmuel Trigano : « Le chemin de Jérusalem, une théologie politique », Éditions Les Provinciales 2024
13 Shmuel Trigano : « Le chemin de Jérusalem, une théologie politique », Éditions les Provinciales. 2024
Évelyne Tschirhart
[26/08/2024]
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Pourquoi ? Mais parce que les arguments des terroristes du Hamas sont plus convaincants pour nos collabos corrompus : les émirs sont si généreux !!!
bon « l’histoire » d’Israel est sans doute compliqué et je n’ose en parler car il faut bien étudier le passé mais quand certains comme le psychopathe, Biden et même Trump défend/protège Israel j’ai le droit de me poser des questions puis la politique et bien sur je suis dégouté du lâche tragique attentat du 07oct.
puis quand a cet ancien colonel et quand je pense à notre armée censée défendre/protéger la France et ses Français en déroute à tous niveaux heeeeeeu je ne me pose plus de question à son sujet, elle préfère entrainer des élites aux JO et mon petit niveau de compréhension me dis quand même ça craint
Les détracteurs des juifs et d’Israël dont fait partie Jacques Baud devraient lire le psaume 124
Vu sur YouTube l’interview d’une femme courageuse qui parle de son expérience de femme arabe du Moyen Orient et de son action pour y créer les conditions d’une paix. Elle a vécu en France mais je ne sait pas si elle parle notre langue. Marwan Osmar est son nom. Grand cœur et intelligence. Sa chaine YouTube @ArabsAsk https://www.youtube.com/watch?v=aFpOVICSXmI
Ce qui rend les musulmans fous et jaloux à mort c’est que le juif Jésus, de son vrai nom YESHOUA a déclaré: »le salut vient des Juifs » Jean 4:22. Ce n’était pas une provocation de sa part mais une interpellation pour amener chacun à réfléchir.
Bonjour,
Un grand merci pour cette analyse.
Ma chère amie, vous ne manquez pas de courage et ce sbire n’a nul besoin d’être présenté à tout lecteur et ses efforts encore moins. C’est lui faire beaucoup d’honneur immérité. C’est à vomir de réaliser à quel point la haine du juif sévit dans tous les esprits même dans ceux de ceux qui se disent intellectuels. Dans un sens, je n’ai aucun regret que cet affreux individu et ses comparses subissent un jour le joug de l’islam et sa domination. Peut-être finiront-ils par assimiler leurs erreurs et faux postulats contre les juifs d’Israël. Par contre, j’admire ta ténacité Evelyne pour mettre tout ce travail sur pied… et révéler la nature corrompue par essence de Jacques Baud. Merci.
Bah, ce jacque baud a eu le coeur brisé après avoir été éconduit par une demoiselle de confession israélite qui en aimait un autre. Ça lui a tourneboulé le cerveau et il est dans la haine trépignante du juif depuis ce jour là.
La Bible raconte, entre autres, l’hitoire du peuple juif du début à la fin de celle-ci, qui n’est pas encore terminée. La guerre entre Israël et ses ennemis est, en effet, d’ordre spirituelle. Selon la Bible, à la fin, Israël vaincra, après en avoir bavé … Enfin, il me semble important de souligner que la Bible indique ce qui va se passer, pas ce que nous voudrions qu’il se produise.