Question de Lucas à son papa : à quoi sert un gouvernement ?

Question d’un petit garçon à son papa : à quoi sert un gouvernement ?

Le petit Lucas, en classe de CE1, fait son cahier de vacances sous le regard bienveillant de son papa en congé.
Le cahier de vacances demande : « à quoi sert un gouvernement en France ? »

La question paraît bien compliquée au petit Lucas car depuis deux semaines, il n’y a plus de gouvernement en France.
Le petit Lucas demande donc à son papa de l’aider :

« Dis Papa, à quoi ça sert un gouvernement en France ?
– ah mon petit Lucas, si tu savais… regarde la situation du pays dans lequel tu vis, as-tu l’impression que c’est utile un gouvernement ? Attal a démissionné et la France ne s’en porte pas plus mal… bien au contraire !
– mais Papa, si je réponds « rien » à la question, je vais avoir faux au cahier de vacances…
– mon fiston, dans la vie tu apprendras qu’il y a la théorie et la pratique, le discours officiel et la sagesse populaire.
Si nous étions nés dans un pays sans gouvernement, crois-tu que l’on ressentirait le besoin d’en avoir un, surtout à l’époque où le premier venu peut devenir ministre dès lors qu’il a été assez servile ou connaît assez de casseroles sur les gens bien placés ?
Mais je vais t’apporter la bonne réponse, la réponse scolaire, celle de la Constitution : le gouvernement dirige le pays politiquement.
– ça veut dire quoi, Papa ?
– eh bien par exemple, il prépare des projets de loi à soumettre au Parlement…
– c’est quoi le Parlement, Papa ?
– actuellement, c’est aussi inutile que le gouvernement mon petit. Enfin je dois t’apporter la réponse officielle : le Parlement vote les lois et fait des travaux en commission, il veille à ce que le gouvernement respecte la volonté populaire dans l’intérêt général.

– c’est quoi l’intérêt général ?

– quelque chose qui n’intéresse plus qu’environ 1/3 de l’électorat mon petit, ceux qui votent pour le RN ou Reconquête...

– et c’est quoi la volonté populaire ?
– ah mon pauvre petit, si tu savais, sous Macron, entre les Français de l’étranger qui peuvent voter alors qu’ils ne vivent plus en France, n’y paient plus d’impôts et n’y subissent plus l’insécurité et la faillite de leur pays, le grand remplacement permettant d’obtenir des papiers très facilement, les gens qui ont peur de voter pour un patriote alors qu’ils sont d’accord avec ses idées, les abstentionnistes voire les fraudes électorales, je vais avoir bien du mal à te dire que c’est la volonté du peuple français.
– et pourquoi on vote alors ?
– pour faire adopter des lois au Parlement.
– le peuple peut faire adopter les lois qu’il veut ?
– pas vraiment mon petit, car on doit se soumettre au droit européen et il faut une majorité des 3/4 du parlement quand la loi va à l’encontre de la Constitution, pour faire modifier la Constitution.
– et la Constitution, c’est quoi ?
– autrefois, c’était un texte fondamental pour garantir nos libertés fondamentales et le bon fonctionnement des institutions.
Cependant, la Constitution a été modifiée pour y mettre n’importe quoi et de plus, le Conseil constitutionnel l’interprète très librement, alors la Constitution mon chéri c’est un outil que Macron et son oligarchie utilisent pour bâillonner le peuple.
– tu veux dire les gens qui votent ?
– Non mon petit, le vrai peuple, c’est à la fois moins et plus que les gens qui votent. Tu as des gens qui votent qui sont des Français de papier, et des gens du peuple qui ne votent pas parce qu’ils sont dégoûtés de la politique et pensent qu’il n’y aura pas de moyen de changer leur vie dans les urnes. Ils sont désespérés.
– Est-ce qu’ils ont raison, mon Papa ?
– Plus le temps passe, plus je crains que ces derniers aient raison, effectivement mon petit. Tu verras en grandissant hélas.
– Donc si je résume, le gouvernement soumet des projets de loi au Parlement qui va voter. Mais à quoi ça sert ces lois ?
– Actuellement mon petit, les nouvelles lois ne servent à rien d’autre qu’à pourrir la vie des vrais Français et, dans le meilleur des cas, elles ne servent à rien d’autre qu’à occuper le devant de la scène et faire illusion.
– mais pourquoi ils font ça, les députés ?
– tu sais mon petit, ils ont un métier qui paie bien et beaucoup d’avantages. Et le gouvernement, c’est pareil. Tu passeras une grande partie de ta vie à travailler pour payer ces gens, ainsi que la dette que eux et leurs prédécesseurs font peser sur ta génération et les suivantes pour des dépenses nocives ou inutiles qu’ils ont faites.
– donc on n’a pas besoin de lois. Alors pourquoi on continue à faire des élections et donner des postes à ces gens s’ils agissent si mal ?
– Je crois que moi-même, je n’ai pas la réponse mon cher Lucas. Je vais t’apprendre un nouveau mot, c’est le mot « aporie ».
Pourquoi les Français se tirent-ils une balle dans le pied à chaque élection, c’est une aporie. Personne n’a la réponse.
– eh bien au moins, j’aurai appris un nouveau mot. Merci mon papa.
– cependant, mon cher Lucas, le jour où les Français enverront une majorité absolue de patriotes au Parlement, on aura besoin à nouveau de lois pour redresser la situation du pays. Une législature ne suffira pas tant il y a à faire. Connais-tu le mot « utopie », mon petit ange ?
– Non mon Papa, tu me l’apprends.
– Tu auras donc appris deux nouveaux mots aujourd’hui, mon Lucas. Je peux désormais te dire, au vu de la situation catastrophique de notre pays, et de l’indifférence des Français face à cette situation, qu’avoir une majorité absolue de patriotes à la tête du pays grâce au vote relève d’une utopie. Au moins, ce cahier de vacances aura permis d’enrichir ton vocabulaire.
– Alors que faire, mon papa ?
– Eh bien Lucas, laissons de côté ce cahier de vacances. Il est temps de passer à un exercice de rédaction que je te confie. Imagine une révolte populaire, que dis-je, une révolution patriotique. Je te confie ce livre d’histoire consacré à la révolution de 1789.
Ce sera ton seul exercice pour cet été Lucas, et je veux que tu me rendes ta rédaction pour la fin des vacances. Essaie d’imaginer ce que l’on pourrait faire aujourd’hui, avec les moyens que l’on a, et les moyens qu’ont nos ennemis.
Bon courage, mon petit Lucas ! Mais n’oublie pas de profiter de tes vacances mon chéri, car ta génération n’a pas fini d’en baver…

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