Le rédacteur en chef de la Weltwoche Roger Köppel a interviewé la semaine dernière le président serbe Aleksander Vučić. L’entretien qui a duré une heure a essentiellement porté sur une question : le conflit ukrainien va-t-il dégénérer en troisième guerre mondiale ? Et que se passera-t-il en cas d’échec de la recherche d’une résolution par la voie des négociations ?
Aleksander Vučić parle lentement et de manière réfléchie. Dans les médias occidentaux, l’homme politique serbe, président de son pays depuis avril 2017, est présenté sans ambages sous les traits d’un autocrate. Fin 2003, le journal Die Zeit lui a donné le sobriquet de « macho de Belgrade ». On lui a régulièrement reproché de vouloir censurer les médias ou d’être antidémocratique. L’interview de la Weltwoche met un terme à ces accusations.
Guerre froide et paix armée
L’aggravation de la situation ne se manifeste pas seulement par l’idée sans cesse avancée par Macron d’envoyer au final des troupes au sol à l’Est, mais aussi par les déclarations téméraires de politiques allemands et américains. Ceux-ci soupçonnent Poutine de « bluff » lorsqu’il s’engage à tirer les conséquences en cas d’attaques sur le territoire russe. Ne faut-il donc pas s’attendre à des réactions de la Russie à une telle escalade ?
Vučić explique : « Si vous pariez sur le fait que l’autre bluffe, cela signifie que vous n’avez pas de meilleures cartes en main« . Cette déclaration ne semble énigmatique qu’à première vue. Ce qu’il veut signifier, c’est que l’Occident va trop loin ! Comme les Etats-Unis et l’OTAN se heurtent eux-mêmes aux limites de leurs possibilités et que la Russie ne se laisse pas abattre aussi facilement qu’on le pensait à l’origine, on passe désormais à un stade plus fou que jamais – tout en rassurant les populations occidentales de manière fallacieuse. « Je pense que l’on sous-estime la Russie et Poutine », déclare Vučić.
Vučić ne laisse planer aucun doute sur le fait qu’il veut la paix, qu’il souhaite des négociations. Des obstacles existent cependant : « Ce qui complique encore plus les choses, c’est le fait que tout le monde ne parle que de guerre. Personne ne veut de la paix. Personne ne parle de paix. La paix est quasiment un mot interdit ».
L’Europe au bord du gouffre
Le fait que des rapprochements dans ce contexte apparaissent comme pratiquement impossibles est également clair pour le président. Pourquoi la situation est-elle à ce point bloquée ? Il a là aussi une bonne raison de penser que tout est en jeu, absolument tout. Personne ne parvient à se mettre en position de perdant ».
Et c’est précisément pour cette raison qu’un sentiment si sombre le taraude : « Pourquoi est-ce que je parle du fait que nous nous approchons du gouffre ? Il suffit d’analyser la position de l’OTAN et des Etats-Unis. Ils ne peuvent plus du tout se permettre de perdre une guerre en Ukraine ». Il en va de même pour la partie adverse : si la Russie perd la guerre, « la Russie n’existera plus telle qu’elle existe aujourd’hui ». Et ajoute : « Poutine aussi perdra son héritage politique« .
Que signifierait un tel conflit majeur, une guerre mondiale totalement déchaînée ? Vučić ne se fait pas d’illusions : « Qui est prêt à perdre 1 million, 2 millions, 5 millions, 10 millions ou 15 millions de personnes ? Je ne suis pas prêt à perdre un seul être humain, et nous n’y participerons pas. Mais cette question se pose chez certains de nos compatriotes ».
Est-ce que ce sera une troisième guerre mondiale ? demande Köppel. Vučić lui coupe la parole, refusant de tirer le diable par la queue, tout en précisant : « Je ne peux pas dire que ce sera une Troisième Guerre mondiale, mais nous sommes très proches d’une confrontation majeure qui se produira dans les trois ou quatre prochains mois. Et il y a même un risque que cela se produise plus tôt ».
Johann Leonhard
Voici les liens de la vidéo :
https://weltwoche.ch/daily/alle-zeichen-stehen-auf-einen-grossen-krieg-serbiens-praesident-aleksander-vucic-ueber-die-duesteren-zeiten-der-gegenwart/
https://x.com/Weltwoche/status/1800937356813304051
https://x.com/Weltwoche/status/1800569935321821293
Traduction Nicolas Faure pour Résistance Républicaine.
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Si par malheur, un candidat ose mettre en doute le bienfondé du soutien à l’Ukraine, il se fait rétamer par tous les journalopes aux ordres, et quasiment accuser de traitrise.
Non, nous ne sommes pas des traitres, car l’Ukraine n’est ni notre pays, ni notre Nation, ni notre alliée.
Nous avons le droit de ne pas vouloir soutenir l’Ukraine, république mafieuse et néonazie.
Combien d’années les Ricains ont-ils passées en Afghanistan ?
Aujourd’hui, ils veulent entrainer toute l’Europe contre la Russie, pour avoir une plus grande force de frappe.
Minus est un gros c***ard qui veut jouer à la guéguerre, un immature, un cinglé dangereux.
Il faudrait que la France sorte vite de l’Europe et de l’OTAN car la guerre mondiale engagera de très nombreux pays dans le Monde. Cette guerre sera plus terrible que toutes celles que la Terre à connues jusqu’à présent. A vouloir jouer les va t’en guerre la France laissera non seulement les plumes mais aussi les os ! A méditer mes Frères …..
A noter l’orthographe correcte de va-t-en-guerre, svp, merci.
Marre de lire cette orthographe bancale, avec l’apostrophe.