Chronique de la désindustrialisation : “Poulain” va fermer son usine de Blois

Qui se souvient  du chocolat Poulain qu’on prenait au petit déjeuner à l’époque ?

Petit-déjeuner au cacao très amer…

Les Français “consomment moins de chocolat”. 

Quand on a du mal à remplir le frigo, on se serre la ceinture…

Et puis quand monsieur le ministre de l’économie passe son temps à écrire des livres pornos, les usines ferment et le patrimoine industriel fout le camp.

Le chocolat Poulain qui s’enfuit au galop : une madeleine de Proust qui s’en va.

Les vignettes Poulain

Pour les enfants, c’était tout un évènement quand on achetait une plaque de chocolat Poulain ou un paquet de chocolat en poudre de la marque : ils n’avaient qu’une envie, se jeter dessus pour découvrir la nouvelle image cachée sous le papier alu entourant la plaque ou collée le long du sachet de poudre !

C’est Victor Auguste Poulain, fondateur de la chocolaterie, qui eut l’idée de glisser dès 1866 des petites vignettes instructives dans ses plaques de chocolat (de la taille d’un timbre poste).

Années 50 : la série “chansons françaises” 

A gauche une chanson de Brassens entrée au patrimoine culturel français. 

A droite, “Je vais revoir ma blonde” une chanson militaire bien de chez nous, avec  5 vignettes qui racontaient  l’histoire  ! 

La nuit tombait dans la plaine
Les feux du régiment
Scintillent par centaines
Comme des vers-luisants
Tandis que sous les étoiles
Sont croisés les fusils
Dans mon abri de toile
Tous mes rêves me sourient

Je m’en vais revoir ma blonde
Je vais revoir ma mie

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17 Commentaires

  1. Ils tuent notre France, mais ça ne leur suffit pas, ils tuent nos souvenirs, nos madeleines de Proust comme vous le notez.
    Plus jeune, mon cacao était du Nesquick, mais quand j’allais chez am grand-mère, c’était du Poulain aussi. Je ne détestais pas le goût plus âcre : j’étais en vacances et chez ma grand-mère !
    Comme Argo, j’ai envie de pleurer… mais également de me révolter et d’abattre les tyrans.

  2. et une de plus : la casse industrielle continue et ceux qui sont aux manettes de cette gabegie de nous donner des leçons d’économie, de gestion, de bonne conduite etc… en précisant qu’eux, contrairement à d’autres, sont de brillants économistes : bilan depuis 50 ans de gauchisme et de son valet, la droite molle, pertes d’emplois par milliers, pertes d’industrie, etc.. la liste est longue

  3. Nous avons pour raisons familiales visité la belle ville de Blois ,chateau et chocolaterie,c’est un desastre de plus.Il y avait dans le temps pour le gouter pain et chocolat noir,c’était la fête.

  4. Vous êtes toujours épatant dans vos recherches et vos articles instructifs. Merci. Quand on était gosse, o se disait: Quand y’en a POULAIN y’en a pour l’autre! Autre temps! A l’époque, ce n’était pas la Francarabia, c’était la FRANCE!

    • Merci, c’est un plaisir de piocher ça et là des souvenirs qui nous rassemblent. Le meilleur est souvent dans les commentaires

    • @ dainville ,oui quand j’étais enfant on disait la même chose quand y en a Poulain y en a pour l’autre, les images,le goûter pain beurré et chocolat Poulain râpé dessus ,que de bons souvenirs .

  5. Je me rappelle les images. Les albums. Nous rêvions en ce temps-là. Adieu à la France qui s’en va.

    L’odeur du chocolat
    Dans le petit matin,
    Les tartines beurrées.
    Mais ce temps n’est plus là.
    Seul caché dans mon coin,
    J’ai envie de pleurer.