Raymond Martin : des rappeurs qui portent la flamme, c’est comme si on m’invitait au Festival de Cannes…

La « flamme » : en plus de Trentin et Morelon, 
nombreux de sportifs ont été « oubliés » !

L’exclusion des sportifs français de la liste des porteurs de la flamme olympique par le comité des JO Paris 2024 ne s’en tient pas qu’aux multiples champions olympiques que sont Pierre Trentin et Daniel Morelon ! Voir RR de samedi, seul à avoir donné cette information :
https://resistancerepublicaine.com/2024/06/08/scoop-honte-des-jo-paris-refus-du-port-de-la-flamme-a-trentin-et-morelon-9-medailles-olympiques/

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D’où vient ce rejet des sportifs pour la plus grande compétition sportive !!!
De Tony Estanguet ? Cela paraîtrait quelque peu surprenant. Ne serait-ce pas plutôt une décision d’élus politiques, à savoir, le président de la République, Emmanuel Macron, et/ou la maire de Paris, Anne Hidalgo ??? Mais dans quel but ? Nous n’en trouvons qu’un : le goût pour l’une et pour l’autre du monde du spectacle et particulièrement le spectacle à la mode « woke », c’est-à-dire le « chaud bises »… Au point que Macron est allé jusqu’à faire la… bise aux Anciens Combattants américains qui, eux, n’acceptent, comme le fit leur président, qu’une douce caresse du dos d’un doigt sur la joue. Même gaffe de la part de Mme Macron : on ne touche pas la Reine alors la… prendre par la main !

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Ouest-France rapporte, d’ailleurs, le rejet du monde du spectacle d’un autre cycliste Raymond Martin, animateur de Tours de France dans les années 70-80 -de la même génération que Trentin et Morelon- :

« Au lieu d’inviter des gens qui font du rap, les organisateurs pourraient mettre en avant d’anciens sportifs. Des rappeurs qui portent la flamme, c’est comme si on m’invitait au Festival de Cannes… »
Sous le titre :

« Je suis amer ! » Ces grands sportifs ont été oubliés du parcours de la flamme olympique »
L’auteur de l’article, Gaspard Bremond regrette :
« Depuis le début du relais de la flamme olympique, plusieurs sportifs qui ont fait rayonner leur département, leur ville, ont été zappés et n’ont pas eu la chance de porter la célèbre torche. Cela fait tache. »
Et plus la flamme avance et plus la tache s’étale. Et elle éclabousse non seulement le Comité des JO mais aussi nos politiques car de telles décisions ne peuvent avoir été prises sans l’insistance de hauts responsables. Mais lesquels ? Il suffit de voir quels peuvent bien être les politiques les plus haut placés et donc qui ne peuvent être influencés puisqu’ils n’ont personne à qui rendre des comptes sur leurs décisions ?

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Pour le pays accueillant ces JO, donc la France, c’est Emmanuel Macron le responsable !

Et pour la ville principale qui centralise ces JO, donc Paris, c’est Anne Hidalgo !
Deux responsables qui, seuls, peuvent dire :
« Moi, je souhaite que l’on favorise tel secteur plutôt que tel autre… »
Serait-ce bien une de ces deux personnes voire ces deux personnes qui ont imposé un choix ? C’est fort possible.

Ce choix est-il « des gens du spectacle au détriment, tant pis, du monde sportif ! » Rien n’est moins sûr mais cela y ressemble d’autant que chaque jour qui passe, le monde sportif semble découvrir que, pour ces JO, la surprise est toujours venue non du monde du sport mais du monde du spectacle.

Et la grogne commence à bruire parmi les sportifs. Non seulement, pour la plupart, ils ne vivent pas du tout de leur sport -hormis quelques vedettes notamment dans le football, le tennis ou le basket-, mais, en plus, un comité qui devrait les défendre lors de JO, symbole de l’amateurisme, les « oublie » au profit de gens du spectacle roulant sur l’or et qui, en plus, pour certain vont se faire payer royalement !
Quoique, depuis quelque temps, ce qualificatif de « royalement » devrait être remplacé par « républicainement » tant la République se montre généreuse avec, d’ailleurs, l’argent pris dans nos poches de contribuables !

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 Ouest-France traduit parfaitement cette « hérésie » du rejet de sportifs du parcours de la flamme :
« Derrière ce joli succès populaire un peu partout, c’est un vrai raté. Depuis trois semaines et l’arrivée de la torche à Marseille, plusieurs anciens athlètes, très connus dans leur département, n’ont pas été conviés à porter le précieux flambeau. Certains sont même allés dans le public, incognito, voir passer sous leurs yeux un anonyme avec la flamme. Une hérésie. »

Ainsi 
« Joseph Mahmoud, médaille d’argent aux JO de Los Angeles 1984 sur 3 000 m steeple, n’a pas eu cet honneur. Peuchère. Il s’en est offusqué sur France 3 : « Moi qui suis enfant de Marseille, je ne comprends pas. On m’a oublié, je suis déçu. Déçu parce que c’est un petit peu oublier ce que j’ai fait comme résultat. »

« Dans la Vienne, département palme des oublis en France, Sylvain Chavanel », deux JO, deux fois Maillot jaune au Tour de France, recordman de participations à la Grande Boucle (18), n’a reçu aucun coup de fil :

« Je n’ai jamais été sollicité (…) C’est une petite déception, car la flamme est passée à Châtellerault, c’est ma ville. Ça aurait été un signe de reconnaissance sympa… »
Et il explique que, pour porter la flamme, il aurait été, comme nous-mêmes, « partisan de mettre des sportifs, des anciens sportifs et des bénévoles d’associations sportives ou ceux qui œuvrent pour le sport au quotidien ».

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Pourquoi autant d’oublis ? 
« Je pense qu’il y a eu aussi de la politique interne, lâche Mahyar Monshipour, l’ex-boxeur champion du monde. » 
Quoique cet athlète, Français né en Iran, se satisfait de cet « oubli » pour des raisons touchant au statut de la femme dans les pays arabes :
« Vous savez, même si on me l’avait proposé, j’aurais refusé de porter la flamme parce que je n’aurais pas voulu participer à cette supercherie d’un CIO qui autorise l’Iran à venir aux Jeux, l’Iran qui discrimine les femmes en refusant d’aligner des équipes féminines en natation, boxe, gymnastique, la lutte et le beach-volley. »

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Et ce n’est pas terminé : encore un et non des moindres, 
« Brian Joubert, l’ex-champion du monde de patinage artistique, quatre participations aux JO, toujours dans la Vienne, lâche : « Je pense que j’aurais été légitime, car j’ai fait mon maximum pour représenter fièrement mon département. J’ai trouvé ça dommage… »
Les vexations ont été mal reçues par d’autres :
« Certains « oubliés » en ont, eux, gros sur le cœur. Le Normand Raymond Martin, 3e du Tour de France en 1980, présent lors des Jeux olympiques de Munich en 1972, est de ceux-là : « Ce n’est pas que je veux me faire voir, mais c’est un petit coup de gueule. Par rapport au respect du sportif, au respect de ce que j’ai fait, je regrette que personne n’ait eu la délicatesse de m’appeler. »

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Le PIRE ! LE COMITÉ N’A RIEN FAIT POUR LES CHAMPIONS HANDICAPÉS VISUELS !!!
« Gérald Rollo, ex-judoka handisport, médaillé d’argent aux Paralympiques à Atlanta en 1996 et en bronze à Sydney en 2000, 34 fois champion de France, deux fois champion du monde, ne digère pas non plus : « J’ai participé à cinq Jeux paralympiques. Je suis un peu amer. Ça me fait mal au cœur(…) Je suis dégoûté de voir les autres la porter et de rester sur la touche. On se demande à quoi on sert… » 
En outre, le Comité n’a pas tenu compte du handicap visuel de ces athlètes pour s’inscrire sur… internet ! « C’est très compliqué de remplir le dossier sur Internet. Il y a beaucoup de porteurs en fauteuil, mais je n’ai pas vu de handicapés visuels. »
Gérard Lelièvre (3 JO : 76, 80 et 84) en a « gros sur la patate. Je suis plus que déçu et plus qu’amer. Hors de question qu’un élu vienne me saluer désormais. »
Pourtant, Brian Joubert a eu une réflexion de sagesse en pensant aux plus jeunes :
« On ne m’a rien proposé, c’est vrai, mais pour tous ces gens qui l’ont portée, c’est tant mieux ! Je ne me vexe pas. Si ça se trouve, j’aurais pris la place d’un jeune ou d’un bénévole qui a peut-être vécu le plus beau jour de sa vie… Je ne suis pas en quête de reconnaissance, et on ne me doit rien ! »
Son point de vue peut donner des idées… à d’autres JO : pourquoi ne pas avoir créé des paires : un sportif et un non-sportif tenant chacun la flamme, un de la main droite et l’autre de la gauche… Réconciliant ainsi, même les idées divisant actuellement le pays !

Jacques MARTINEZ, journaliste, 
à RTL, de stagiaire à chef d’édition des informations de nuit (1967-2001), pigiste à l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…

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