Réflexions après une journée à la « Vallée des singes »…

 

J’ai passé une journée à la Vallée des Singes, ce parc zoologique situé à Romagne dans la Vienne, afin de réaliser ce rêve de pouvoir se trouver directement en contact de ces animaux que l’on dit les plus proches de l’Homme. Le singe serait notre cousin, le descendant d’un ancêtre commun avec lequel nous partageons le plus de gènes. Alors observer des singes, n’est-ce pas déjà apprendre beaucoup sur l’espèce humaine ?

Le parc est d’abord plaisant par sa végétation et son ordonnancement. Il est propre et bien entretenu, tout en étant très naturel, comme si l’on se promenait dans une forêt voire une jungle. La nature est préservée et maîtrisée à la fois et la promenade ménage des espaces ombragés permettant à toutes les générations d’y déambuler.

Les espèces de singes y sont réparties par espaces et non toutes mélangées. La particularité est que bon nombre de singes sont libres au sein de ces espaces et vous pouvez donc vous approcher d’eux comme d’un chat ou d’un chien dans une rue. Certains se prélassent au soleil à quelques centimètres des visiteurs dans une profondeur indifférence.

Les singes sont plus faciles à observer lors des heures de nourrissage, communiquées au visiteur, où un soigneur vient distribuer leur nourriture, ce qui permet de les voir de plus près et tous ensemble. Le soigneur explique alors les particularités de l’espèce dont il est chargé.

Un petit moment enchanteur qui n’a pas manqué de suscité en moi quelques réflexions politiques et philosophiques…

Perdu en pleine « cambrousse », le parc présente d’abord l’avantage de ne pas être fréquenté de  dealers et autres éventuels repris de justice. L’entrée payante évite en partie leur présence. Mais je craignais malgré tout qu’on doive en subir la présence car le commerce de la drogue leur donne souvent plus de moyens financiers que le premier Gaulois venu et l’idée de se retrouver au milieu de primates qui sont finalement des humanoïdes moins évolués que l’être humain, tout comme eux finalement, aurait de quoi les séduire.

Il est interdit de toucher les singes et je me suis demandé s’il n’y avait pas eu des gens pour braver l’interdit. Je craignais de retrouver finalement des singes craintifs qu’on ne pourrait approcher de près et miracle, finalement tous les singes étaient bien dans leur peau et ne fuyaient pas l’Homme, ce qui laisse à penser que cet endroit est vraiment préservé de la nuisance de certains individus présents sur notre territoire dont on nous assure qu’ils appartiennent à la même espèce que nous.

Voiles et djellabas n’étaient pas de sortie à une exception près, une accompagnatrice d’un groupe de musulmans paraplégiques en fauteuil roulant et une de ces handicapés. Cela m’a étonné, je me suis demandé s’il existait une association spécifiquement musulmane d’handicapés. Enfin dans l’ensemble il n’y avait pas de visiteurs manifestant une appartenance idéologique, ce qui permettait une meilleure connexion avec la nature et les singes.

J’ai eu une pensée pour Sandrine Rousseau et ses acolytes en assistant au nourrissage des gorilles.

Comme les Gelada et les Mandrill, ces gros singes censés être les plus proches de l’être humain vivent dans des groupes extrêmement patriarcaux !

Le gros mâle trône au milieu de sa tribu pendant le nourrissage comme on l’aperçoit sur la photo ci-dessous et les soigneurs expliquaient que le mâle, énorme par rapport aux autres (deux fois plus costaud que les femelles, pouvant faire 180 kg pour 100 kg pour une femelle et un poids inférieur pour les jeunes allaités pendant 4 ans), grogne à longueur de journée pour signaler sa présence.

Bref les singes se placent tous autour du patriarche comme des planètes autour du soleil pour montrer leur respect pour un mâle dont on finit par penser qu’il est dans l’évolution naturelle de l’espèce à laquelle nous sommes apparentés qu’il domine ses femelles et ses jeunes.

Le mâle a plusieurs femelles et ça ne dérange personne. La monogamie n’est pas dans la nature du singe.

On nous a expliqué que le Lémur était le singe avec lequel on partage le plus de gènes et qu’on est cousins ensemble.

Alors pour le coup, je crois que je préfère la thèse créationniste qui n’est finalement pas moins invraisemblable que de se dire que nous sommes cousins avec ces singes qui font plutôt penser à des chats ou des chiens qu’à des humains !

Que Dieu ait créé l’Homme avec toute la noblesse qui assortit les discours mythologiques et la civilisation dont est porteuse la religion chrétienne me convient finalement beaucoup mieux que de me sentir apparenté au lémur en fonction des hasards non moins invraisemblables de la génétique. Le débat n’est décidément pas clos.

On se serait privé de tant d’oeuvres d’art si ce discours de l’Homme cousin du singe avait été celui de l’humanité depuis l’origine. On se serait peut-être aussi épargnés de beaucoup de guerres et conflits fratricides, mais rien n’est moins sûr car nous avons vu lors de la visite de nombreux singes se taper dessus pour une banane.

Arrivés aux bonobos, nous avons vu un mâle poursuivre de ses ardeurs une femelle qui ne savait plus ou se mettre et là encore je ne pouvais m’empêcher d’imaginer Clémentine Hautain se précipiter pour empêcher un harcèlement sexuel insupportable…

Les bonobos avaient une importante progéniture, les petits suspendus à leur mère qu’ils tètent pendant qu’elle se déplace jouent aussi en groupe comme des enfants joueraient ensemble pendant des réunions de famille.

Les bonobos procréent abondamment et finalement on a bien compris qu’il fallait que ces messieurs soient un peu insistants et dominateurs pour assurer la survie de leur espèce.

La lutte castratrice contre le « patriarcat » est peut-être de ce point de vue responsable de la baisse de la natalité chez les Français de souche…

Un soigneur semblant échappé d’une ZAD nous a fait un discours confus de militant d’extrême-gauche à partir de l’idée que l’Homme a une responsabilité dans la déforestation et la destruction de l’habitat des singes, ce qui est sans doute vrai mais à vrai dire ce n’est pas avec le peu de meubles en bois que j’ai chez moi que je m’en sens responsable et il en va sûrement de même de la plupart d’entre nous. Il nous a été reproché de trop consommer et ce monsieur de nous rappeler que la vocation d’une espèce est de se déplacer librement sans aucune frontière sur la planète, ce qui nous emmenait finalement très loin des singes… Décidément ces militants d’extrême-gauche ne peuvent pas s’empêcher de trouver la moindre occasion de placer des discours politiques même pendant leur travail.

Et finalement ce fut l’impression que j’ai retirée de cette journée au-delà du plaisir réel de contempler et observer tous ces singes dont certains étaient attachants : si vraiment le singe est notre parent, alors il faut savoir qu’il n’est ni monogame, ni féministe, qu’il est patriarcal et naturellement violent, prêt à mettre une torgnole à son prochain pour lui voler sa banane...

Toute ressemblance avec des individus responsables de l’ensauvagement de la France est fortuite !

Quant à dire que l’ensemble des êtres humains sont apparentés au singe, l’idée n’a finalement qu’un siècle d’existence…

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19 Commentaires

  1. En voie de disparition , RAPPEL qui bouffe du singe ? pas l ‘occidental !

  2. Le gros mâle trône au milieu de sa tribu […], grogne à longueur de journée pour signaler sa présence. Tout-à-fait mon ancien singe personnel au bureau !

  3. Ha ha ha ! excellent !
    Les sous-entendus aussi, un régal.
    Le singe est l’espèce que j’apprécie le moins, à part les lémuriens que je trouve mignons.
    J’ai horreur des gorilles et des bonobos.

  4. J’y suis allé également et malheureusement, je me suis dit que si ces animaux n’étaient pas là, ils seraient peut-être déjà morts à cause de cet « humain » de merde !
    Il est fort triste de les voir en captivité avec les cons qui les regardent mais au moins, ils ne se font pas tuer dans leurs propres pays respectifs (j’adore les singes et tous les animaux).
    Est-ce mieux ? Je ne sais pas. Ce qui est certain, c’est que l’Homme est une merde destructrice de tout ce qui l’entoure !!!

    • Mais l’Homme dispose aussi d’une intelligence qui lui permet de combattre la pollution, d’améliorer l’habitat, d’instruire et de mieux soigner…

    • Le parc est bien fait et pour eux ce n’est pas de la captivité. Ils procréent abondamment ce qui montre qu’ils se sentent bien. Ils ont beaucoup d’espace disponible et le parc est bien fait, il reproduit leur milieu naturel.
      Les visiteurs ne sont pas « des cons » mais des personnes désireuses de mieux connaître les singes et de s’émerveiller devant eux. Il y a plein d’enfants dans ce parc, cela fait partie de leur éveil.

      • je ne connais pas et ne veux y voir ; et ce n’est pas leur milieu les végétaux la température ne peut etre identique , meme si les parcs sont grands cela reste de la captivité donc limité .Il existe de bons reportages animaliers et cela me suffit , alors vous allez me traiter d’extrème gauche si vous voulez , je suis apolitique ; de partout il y a de bonnes idées il faut juste du bon sens , trop facile de catégoriser . On peut aussi communiquer avec les chiens sourds par le langage des signes ; chats et chiens communiquent aussi avec des boutons qui représentent des mots

  5. Perso, je trouve les singes, les gorilles etc…bien plus sympathiques que les humains actuels !!!
    À force de constater la débilité et la haine de l’Homme envers ses semblables et les animaux, je suis devenu misanthrope et je m’en porte bien mieux.
    Aucun retour possible sur cette pensée.

  6. les bonobos partageraient avec l homme 99% de son ADN ( 3 groupes de singes seulement) et ils ne sont pas violents Lorsqu il y a risque de conflit, ils reglent le pb en faisant l amour Les grands singes communiquent entre eux, fabriquent des outils et transmettent leur savoir En amazonie, les tribus feraient attention à leurs pirogues car les singes les imitent, les fauchent et rament! Un singe à qui on avait appris le langage par signes des muets comprenait le sens pratique des mots et communiquait avec les humains, relaché dans la nature, il a appris aux autres ce nouveau langage Un singe a conscience de son image dans un miroir …Cousins une autre branche…

    • Il ne faut pas se laisser impressionner par l’apparence des chiffres, chouan, l’homme a également 80% de ses gènes en commun avec la vache, 60: avec les poules et 85% de ses gènes codants avec les souris. C’est dans l’apparente infime différence que réside la grande… différence.
      Mais le langage des singes pour des idées simple est impressionnant. Quoi que là encore, ils seraient incapables de saisir des concepts.
      Peut-être de la m^me façon dont des extraterrestres nous parleraient vainement de concepts inconnus.

  7. Je suis d’accord avec votre conclusion. Toute ressemblance resterait vraisemblablement fortuite…

    • Ah ? l’homme descend du singe, certes, mais certains hommes y remontent !!!

  8. J’y suis allé, c’est vraiement passionnant .je recommande .une anecdote .il y avait un minuscule singe Bresilien, un saimiri je crois. Mes enfants s’approchèrent en le trouvant si mignon.une grosse sauterelle était à proximité, d’un coups de patte le petit singe s’en emparé et décapitant la sauterelle la croqua avec appetit .mes enfants stupefaits de la scène. Et oui la nature est impitoyable .

  9. J’y suis allé, c’est vraiement passionnant .je recommande .une anecdote .il y avait un minuscule singe Bresilien, un simili je crois. Mes enfants s’approchèrent en le trouvant si mignon.une grosse sauterelle était à proximité, d’un coups de patte le petit singe s’en emparé et décapitant la sauterelle la croqua avec appetit .mes enfants stupefaits de la scène. Et oui la nature est impitoyable .

    • Pourquoi ne sont-ils pas tous mélangés ?
      Pour éviter les bâtards ?

      • Très bonne question : on fait plus attention aux singes qu’aux humains qu’on veut croiser par force.

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