Macron et Le Maire en rêvent : le retour du loyer fictif

Nos gouvernants feignent de découvrir que les comptes publics de la France se trouvent sur une funeste trajectoire.
En effet, nous allons vraisemblablement nous écraser sur le mur de la dette. La charge de la dette – c’est-à-dire les intérêts que nous versons chaque année – a dépassé les 50 milliards d’euros par an, et se dirige inexorablement vers les 70 milliards, puis vers les 100 milliards si aucune mesure n’est prise.
Afin de se faire une idée de ce que signifie cette somme, nous rappellerons que l’État collecte chaque année aux environs de 280 milliards d’euros d’impôts et de taxes. Par conséquent, la charge de la dette représentera très bientôt le premier poste de dépense du budget, devant la Défense et l’Éducation nationale.
Cette situation financière inquiétante est loin d’être une surprise ; l’évolution dramatique des comptes publics a été déterminée depuis bien longtemps par des organismes comme la Banque de France. Ce d’autant plus que ceux qui sont actuellement à la tête de notre pays en sont les principaux responsables.
Que justifie donc un tel affolement de la part de nos dirigeants ? Probablement les conséquences du Pacte européen de stabilité et de croissance, approuvé il y a peu sous la pression de l’Allemagne, et qui n’est ni plus ni moins qu’un retour des critères de Maastricht, limitant le déficit annuel et la dette à respectivement 3 % et 60 % du PIB, sous peine de sanctions financières, et surtout faisant planer le risque de voir la France placée sous la tutelle de fonctionnaires européens non élus.

Macron, Attal et Le Maire sont donc officiellement en recherche active de solutions rapides pour stopper l’hémorragie financière. Il leur faut trouver en urgence plusieurs dizaines de milliards et, sur le long terme, des économies ou des ressources financières d’un montant dépassant les 60 milliards d’euros annuels.
Les mesures d’économie drastiques sont inenvisageables, car elles porteraient nécessairement sur les dépenses sociales, ce qui nécessiterait de se pencher sérieusement sur le coût annuel de l’immigration, sujet hautement radioactif s’il en est.
L’augmentation de l’impôt sur le revenu, de l’impôt sur les sociétés ou des charges sociales pesant sur les entreprises ne sont pas non plus possibles, car nous sommes déjà à des niveaux stratosphériques. Les salariés français sont paupérisés depuis bien longtemps, et aucune réindustrialisation ne serait envisageable en tapant encore un peu plus sur des entreprises aux marges faméliques.

Pour des raisons électorales, il est également hors de question de toucher à l’épargne des Français, ce qui exclut la taxation des intérêts et des dividendes.
L’augmentation de la TVA d’un pour cent rapporterait à l’État 6,5 milliards d’euros par an. Cette méthode, consistant à augmenter une taxe à assiette large, sera bien évidemment utilisée dans le futur, mais elle est électoralement risquée, car tout le monde sera mis à contribution et les plus pauvres seront les plus touchés par cette mesure.

Par conséquent, il est nécessaire de trouver une victime expiatoire, facilement taxable, dont le sort ne fera pleurer personne, et ce sera bien évidemment le propriétaire immobilier.

Il est de notoriété publique que Macron déteste les propriétaires d’immobilier, et il est une race qu’il abhorre plus que tout autre : le propriétaire occupant.
Ce dernier ne souhaite pas payer un loyer, certains ont même poussé l’abjection jusqu’à terminer de payer leur emprunt. Ils ne demandent rien à qui que ce soit, ne dépendent de personne. Cette situation est tout bonnement insupportable aux yeux de nos dirigeants.
C’est la raison pour laquelle on voit depuis quelques mois réapparaître une vieille marotte de gauche : le loyer fictif ou loyer imputé.
Les partisans de cette fiscalité considèrent que puisqu’un propriétaire occupant ne paye pas de loyer, il convient de considérer que ce dernier bénéficie d’une sorte de salaire fictif équivalent au montant du loyer qu’il ne paye pas chaque mois, vu qu’il est propriétaire.

Si par exemple vous avez acheté et occupez un appartement dont le coût mensuel de la location serait de 1000 euros, l’application du loyer fictif considérera donc que vous bénéficiez d’un salaire fictif de 12 000 euros par an, sur lequel il est normal de vous imposer au même titre que sur votre salaire ordinaire.

Dans le but de justifier cette mesure, l’INSEE a d’ailleurs récemment commandé une étude à des économistes dans le but de démontrer que la taxation des loyers fictifs permettrait non seulement de ramener quelques 11 milliards d’euros par an dans les caisses de l’État, mais qu’en plus ce serait une mesure de justice fiscale.

Cette idée fait son chemin dans certains milieux universitaires, économiques et politiques. Il est certain qu’elle sera considérée très sérieusement.
Pour la justifier, on ne manquera pas de vous rappeler qu’il en était ainsi en France jusqu’en 1965, et que surtout, certains pays limitrophes de la France l’appliquent, comme la Belgique ou la Suisse.
L’argument historique n’a bien entendu aucun sens, tant la situation économique de notre pays était différente il y a 60 ans.
Par contre, l’argument de comparaison avec les autres pays européens est souvent utilisé pour justifier l’introduction d’un nouvel impôt, comme s’il convenait d’importer chez nous tous les types d’impôts observés à l’étranger.
Ceux qui l’utilisent omettent bien souvent sciemment de préciser que ce loyer fictif appliqué chez certains de nos voisins fait partie chez eux d’un corpus fiscal cohérent.

En Suisse et en Belgique, par exemple, le propriétaire occupant a la possibilité de déduire fiscalement les intérêts de ses emprunts immobiliers.
Dans le cas de la Belgique, les loyers fictifs appliqués ont été calculés il y a près de 50 ans, n’ayant ainsi plus aucun lien avec les loyers actuels du pays.
En Suisse, il est également possible de déduire tout ou partie des frais d’entretien du bien immobilier, ce qui compense en partie le montant du loyer fictif. De plus, tout le système suisse pousse le propriétaire à un endettement immobilier maximum dans le but de créer un déficit fiscal ; des hypothèques sont associées à la majorité des biens immobiliers, et il est très facile d’emprunter sur de longues périodes.

En France, aucune de ces déductions fiscales n’existe, et l’application du loyer fictif se traduirait tout simplement par une hausse d’impôt pure et simple pour près de 60 % des foyers fiscaux.

Afin de faire passer la pilule aux Français, il est probable que ce loyer fictif sera appliqué progressivement, par le truchement de l’augmentation de la taxe foncière et de la taxe d’habitation, qui prennent déjà en compte la valeur locative des biens.
D’ailleurs, ce n’est certainement pas par hasard que le gouvernement a procédé l’année dernière à un recensement précis des biens immobiliers sur le territoire français, à travers cette déclaration détaillée que chaque propriétaire immobilier s’est vu obligé de faire par internet.

La chasse aux propriétaires occupants est lancée. Elle sera sans pitié.

Alain Falento

https://ripostelaique.com/macron-et-le-maire-en-revent-le-retour-du-loyer-fictif.html

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16 Commentaires

  1. Ajoutez à cela la réquisition du parc immobilier non occupé à Paris pour commencer puis partout en France! Ajoutez à cela les réformes sur les résidences secondaires et vous avez l’avènement du communisme mondialiste 3.0! On sait où on va loger nos pépites d’importation! N’oubliez pas que dans 10 ans (propos de 2020) vous ne possèderez plus rien et vous serez heureux ! (Klaus Schwab, le great reset et ses apôtres à la manoeuvre: Micron, Troudu etc…..)

    • Ce serait faire des moutons Français des loups! N’y pensez même pas! Songez à la dissonance cognitive ou l’abrutissement programmé qui a poussé des millions de moutons à aller à l’abattoir de la vaccination hier et des masques et des gestes barrière! Et maintenant l’acceptation du c’est bon pour la planète etc….aucune chance de révolution!

  2. cela fait bien des années qu’il en est question tout comme taxer les jardins . Je refuse de faire quoique se soit sur internet ;il me faut du papier et cette feuille de déclaration remise dans la boite des impots indiquant vous avez déja tout , rien n’a changé , daté signé et pas de nouvelles a ce jour .

  3. En Suisse c’est aussi de l’escroquerie: on nous ajoute à notre revenu à déclarer la valeur locative de notre propriété immobilière.

    Du point de vue social la meilleure chose à encourager aux futurs retraités c’est d’avoir, quand ils prennent leur retraite, un logement à soi tout payé, sans hypothèque Les fascistes gauchistes font tout le contraire. Ce ne sont que de faux socialistes qui méprisent le peuple travailleur et honnête
    Nous l’avons fait avec mon épouse et nous sommes finalement pénalisés: Plusieurs dizaines de milliers de CHF de valeur locative sont ajoutés à nos revenus imposables. Comme revenus nous n’avons que nos retraites (deux premiers piliers et un deuxième pilier).

    Ce sont les socialistes qui ne veulent pas supprimer cette valeur locative. Des faux culs comme leur grabnde majorité

  4. Je ne me fais aucune illusion. Quand bien même macron et sa bande auraient pris des mesures drastiques financières contre le peuple, ils agiraient comme l’emprunteur boulimique qui s’adresse aux organismes successifs de crédit pour rembourser sa dette, intérêts en prime. Ce sera sans fin jusqu’à ce qu’un couperet tombe et le plus vite sera le mieux.

  5. on se demande pourquoi on place des dirigeants politiques quand ils s’imaginent ainsi devenir LES PROPRIETAIRES LEGAUX de ce envers quoi ils ne disposent pourtant d’aucun droit et en plus, de la part du Peuple, à l’accepter telle une normalité : ex ? la wargon ne veut plus de proprios en france mais elle a toujours à elle sa barraque.

  6. l’idée d’origine vient des extrême gauchistes déguisés en vert de EELV du temps de la miss DUFLOT – taper là où ils ont le moins de risque de contestation, voilà le grand courage des gouvernements successifs : il est vrai que l’obligation totalement incompréhensible, faite l’an dernier sur la déclaration les biens immobiliers dont l’Etat avait déjà tous les éléments, cachait un “loup” c’était certain : si personne ne réagit, la vie infernale déjà avec ces collabos, deviendra un enfer –

  7. Beaucoup de retraités et d’autres ne résisteront pas a ça , après avoir payé sa maison plus les intérêts pendant trente ans et au moment où l’entretient se fait de plus en plus sentir ces génies de la ponction sur toutes les richesses vont nous sortir un truc imparable sauf celui de vendre son bien et de partir où je ne sais où ? je n’attends plus rien de bon de cette clique et de ses larbins fossoyeurs de notre pays . Je conseille aux gens de vivre dans une roulotte de vivre au jour le jour et de la déplacer dès que l’on gène , plus connue et de plus en plus transparent et ce sera moins de pression fiscale entre autres .

  8. C’est le 4ème Reich,même Hitler n’y aurait pas pensé.On ne pourra sans doute pas attendre 2027 pour qu’ils dégagent ,eux et leurs”protégés” qu’ils laissent nous envahir…….

  9. Origine de l’idée, les socialos. La filiale “jeunes” de Terra Nova, le think tank “Cartes sur table” avait fait cette proposition à l’issue des 100 premiers jours de mandat de hollande.
    http://www.cartes-sur-table.fr/les-100-propositions/
    Télécharger le PDF en bas d’article et aller aux propositions 83 et 84.
    Quant à macron, il doit détester Brigitte alors. N’est-elle pas propriétaire au Touquet ?

  10. Après la débâcle de la république franc-maçonne marquée par la débâcle de 1940 (Paris ville ouverte) , la fin en lambeaux de l’empire colonial (1950-1962) le peuple de France ne s’imagine plus que dans “je veux vivre” de mai 1968. Après l’euphorie , le mal de crane. La république s’enfuit dans une Europe sans âme et au final de se donne aux banquiers cosmopolites.

  11. Un sinistre de l’économie et un ancien banquier,… Deux cadors. Pas étonnant que la France soit dans le rouge avec ces incapables. Ils en ont jamais assez, surtout pour faire des cadeaux à l’Afrique.

  12. Salopards. Pire qu’Hitler, que Pinochet. Des têtes de pus, voilà ce que c’est.

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