1914 : les patriotes morts pour la France n’étaient pas que des humains… (4 sur 4)

Ce modeste article est divisé, pour être agréablement publié sur Résistance républicaine, en quatre parties. La présente partie est la quatrième sur les quatre.

       

Cette guerre en début de mécanisation a dû faire appel très massivement aux animaux. Bien sûr, il ne leurs a pas été demandé leur avis pour participer à l’effort de guerre, comme on dit communément (me concernant je préfère les efforts de paix plutôt que ceux de guerre).

Comme expliqué antérieurement, le type d’expression des animaux de par la non possibilité de la parole est différent de celui des hommes. Les souffrances qu’ils endurent ne sont pas différentes. Le niveau de violence d’une souffrance humaine est le même que celui d’une souffrance animale. Ceux qui le nient ne sont pas honnêtes, ou, pour être gentil avec eux, on dira qu’ils n’y ont pas encore réfléchi. En effet, ont peu trouver cela surprenant, anachronique, secondaire, anecdotique, de donner autant d’importance à tous ces animaux martyrs, mais c’est une erreur.

Non seulement la souffrance physique animale est aussi importante que l’humaine, mais la souffrance morale également. On ne compte pas le nombre d’animaux qui manifestent, corporellement, leur tristesse quand leur maître disparaît.

Les monuments et toutes démonstrations de reconnaissances envers ces animaux qui ont rendu tant de services et endurés tant de souffrances me paraît absolument justifiés. Si l’on considère que de tels monuments sont ridicules, votre serviteur à titre personnel, considérera qu’il en est de même pour toutes démonstrations de reconnaissances envers les humains.

Car, encore une fois, la souffrance animale est la même que celle des humains. Les reconnaissances envers toutes ces souffrances endurées doivent donc être équivalentes concernant les humains et les animaux.

Et pourtant, on en parle si peu de ces 14 millions d’animaux mobilisés dont presque tous sont morts de façon violente ! En effet, à la fin de la guerre, on estime que plus de 10 millions de chevaux y ont trouvé la mort, soit un peu plus que les pertes militaires humaines (estimées à 9,5 millions). Cette proportion de pertes représente 90 % des animaux enrôlés au cours du conflit.

À la fin de la guerre et dans les décennies qui ont suivi ces animaux sont pratiquement tombées dans l’oubli. Ingratitude. Il faudra attendre le début des années 2000 pour que les animaux décédés durant la Grande Guerre fassent à nouveau l’objet de commémorations dignes de ce nom.

C’est à ce moment là que la prise de conscience de l’utilité et des souffrances animalières on fait ériger différents monuments ou manifestations dans le monde relativement nombreuses.

On peut penser, par exemple, au monument en hommage aux animaux de guerre à Ottawa ou encore au récent film (2011) de Steven Spielberg, « Cheval de guerre », adapté du roman de Michael Morpurgo. « Cheval de guerre » est un film américain qui rend hommage aux 11,5 millions de chevaux sacrifiés durant la Première Guerre mondiale.

Enfin, voici quelques reconnaissances diverses de tous ces animaux envers qui nous devons être compatissant et plein d’amour. Il en existe évidemment bien d’autres dans différents pays.

Cette sculpture, inaugurée le 30 juillet 2016, d’un poilu serrant un âne dans ses bras, œuvre d’un artiste meusien Denis Mellinger, seul monument dédié aux « ânes-soldats » en France, m’a profondément ému, ami patriote lecteur.

Et pour finir cette liste de reconnaissance des animaux morts pour notre pays, liste loin d’être exhaustive et c’est tant mieux, votre humble serviteur vous présente le tout dernier « monument » aux animaux de guerre inaugurée à Paris :

Paris a inauguré son tout premier « monument » rendant hommage aux animaux de guerre dans le square Boucicaut du VIIe arrondissement le mardi 30 janvier 2024. Il y a donc à peine quelques jours. Pour l’association Paris Animaux Zoopolis (PAZ), c’est l’aboutissement de « cinq ans de campagne acharnée », initiée en 2018 pour le centenaire de l’Armistice.

Il aura fallu plusieurs négociations avec les élus du Conseil de Paris qui s’étaient fermement opposés a ce proiet, en estimant « que les monuments étaient réservés aux humains », a affirmé Amandine Sanvisens à l‘AFP. Encore des élus du Conseil de Paris à la con, comme il y en a beaucoup dans ce secteur…

Ce « monument » est destiné à rendre hommage à tous les animaux morts pendant toutes les guerres, mais principalement et de loin, à la première guerre mondiale 1914–1918 où ils ont été indispensables et ont payé extrêmement chères leurs contributions à cette folie humaine : 11 millions d’équidés, l00 000 chiens et 250 000 pigeons voyageurs mobilisés et dont 90 % ayant péri pendant la seule Grande Guerre, en tenant un rôle essentiel. Des soldats pas comme les autres, mais sacrifiés comme les autres.

Ce « monument » représente des silhouettes bleu horizon – la couleur de la tenue des Poilus – d’un cheval, d’un âne, d’un chien et d’un soldat tenant un pigeon se dressant désormais dans ledit square Boucicaut.

Côté positif, on va dire qu’il a le mérite d’exister et tous les amoureux des animaux s’en réjouissent, et Dieu sait si votre serviteur est amoureux des animaux, oh là là ! Ce que l’on appelait la Grande guerre s’est terminé en 1918 et Paris inaugure un monument à la mémoire de nos amis animaux morts en martyrs en 2024. Il n’aura fallu que plus d’un siècle (106 ans) pour cela. Cherchez l’erreur. Mais bon, il existe maintenant.

Par contre notre Ville de Paris n’hésite pas une minute à accueillir des dizaines de milliers d’immigrés islamistes illégaux, et n’hésite pas non plus une minute à faire de Paris une ville de déchets. Pour cela, tout va très vite.

Côté négatif, cela n’engageant que votre humble serviteur, ce « monument » est horrible, désagréable à regarder, il coche toutes les cases « vite fait, mal fait », est complètement médiocre, moche, « raplaplat », pas à la hauteur de ce qu’il est censé représenté. Dans quel état sera-t-il dans dix ans, vingt ans ? Mais bon…

Les personnes qui n’ont pas de sensibilité particulière à la cause animale seront indifférentes à toute manifestation de reconnaissance d’aides et souffrances subies par les animaux pendant toute la guerre et particulièrement la guerre 14–18. Certaines d’entre elles se moqueront également de toutes ces initiatives.

Chaque individu à sa sensibilité et ses chromosomes. Tout monument érigé à la mémoire de personnes ou autres, est, en fait, matériellement inutile. La totalité de la chose est purement psychologique et affective. Il en va de même des cimetières.

Alors pourquoi ne pas être sensible à ces 11,5 millions d’animaux morts le plus souvent dans d’atroces conditions et montrer une sensibilité aux humains qui ont connu le même sort et dans les mêmes conditions atroces ?

Hommes, animaux, les souffrances

endurées étaient les mêmes.

Les reconnaissances doivent être les mêmes.

Ami lecteur, merci d’avoir lu les différentes parties de cet article, vous prouvez là que vous êtes un amoureux des animaux.

Prenez bien soin des animaux dont vous avez la charge actuellement, donnez leurs tout le bonheur qu’ils méritent. N’hésitez pas à dénoncer d’éventuelles maltraitances animales autour de vous, même en cas de doute. Toute dénonciation à une association animalière restent totalement anonymes.

 

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10 Commentaires

  1. J’aime beaucoup les animaux,chiens, chats ,chevaux.,., la stèle erigée sur un sommet du massif des. VOSGES,pour rendre hommage aux « poilus d’Alaska ».,chiens de traineau venus d’Amérique du Nord,pour aider les poilus français.Les animaux sont les meilleurs amis des hommes…..

  2. Ah ben, je vois, avec plaisir, qu’on a rendu quelques hommages à ces animaux !
    D’accord avec toi Cachou, le « monument  » parisien est plutôt, on dira minimaliste !
    Un syndicaliste aurait dit, c’est le minimum syndical ! Ca ne vaut pas  » l’âne de gloire  » ! Mais enfin, c’est mieux que rien… Bravo quand même.
    Je ferai part de tout ça sur les pages facebook des villes de mon coin, en espérant que l’une d’elle au moins érige un monument hommage, même  » modeste « .
    Merci pour ces articles, Cachou, en hommage à ces bêtes, humbles et modestes.

  3. Si j’ai évoquée un été d’échange avec un renard , c’était parce qu’il y avait ce soldat britannique avec son renard .J’ai vécue et j’espére en connaitre encore des rencontres extra avec une marmotte guetteur , plus de deux heures avec , m ‘a montrée toutes ces entrées de galeries . jouer a cache cache avec des renardeaux .Facéties d ‘une hermine qui surveillait que je reste attentive a ses prestations .Si l’on sait observer le monde animal est fascinant .

  4. Cachou ,grand merci pour ces 4 parties consacrées a ces héros anonymes .Je pense que si le regard a changé vis a vis des animaux pas pour tous mais pour certains , jusqu’alors l’animal servait a se nourrir donc difficile d’ accepter cette souffrance identique a la notre , l’homme se considérant supérieur , pour ma part enfant j’ai toujours rechignée a manger de la viande et n’aimait pas le lait , depuis longtemps aucune consommation animale , considérant mes amis animaux comme mes égaux , je sais cela fait hurler juste pour rappel les plus grands étaient végétariens : Pythagore , Confucius ,Léonard De Vinci , Nicolas Tesla ,Ghandi , Théodore Monod (grand humaniste ) : c’est juste etre en accord avec sa conscience .Ce soi disant monument parisien est horrible déja le bleu non ne correspond pas a la couleur de l’uniforme des poilus , les animaux n’ont pas a subir cette couleur qui ne leur correspond pas ; ce manque de relief pouah !!! il aurait été préférable je pense de faire une fresque murale

  5. PS Le film « Cheval de guerre » : j’ai souvenir d’un instit qui le passait à ses élèves en 2014 (année du centenaire de la Première Guerre mondiale). La grande affiche du film était présente dans la classe. Cette année là, le Souvenir Français avait organisé un concours spécial à destination des scolaires (rédiger un « carnet de guerre », à partir de recherches sur un Poilu de la commune).

    • C’est un bon instituteur, ami Jules, qui aime visiblement les animaux. Il aurait pu choisir un autre film, mais c’est celui-là qu’il a choisi.

  6. Dernière partie en apothéose, on découvre -tout de même- un peu de reconnaissance humaine pour nos compagnons. Emotion partagée !!! El les piques à tous ces gens « au grand cœur » (sélectif !) de la ville de Paris font un bien fou. MERCI pour ce magnifique exposé.

    • Effectivement, cela a commencé vers les années 1970 mais s’est surtout développé à partir des années 2000, petit à petit pas mal de gens ont prient conscience de l’extrême souffrance qu’on subit près de 12 millions d’animaux. Et ce dans le monde entier.
      Alors, les monuments de reconnaissance envers ces pauvres héros qui n’avaient jamais rien demandé sont apparus un peu partout. Tant mieux.
      Merci de l’intérêt que tu as porté à cet article.

  7. Merci Cachou pour cet hommage à nos « potes » les animaux. Je ne sais plus qui disait « plus je vois les hommes plus j’aime mes animaux « et il avait bien raison.

    • Merci à toi aussi d’avoir apprécié ce modeste article, et de tes observations très pertinente.

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