« Nos anciens racontent » : Claude, 92 ans, Jean-François, 99 ans…

Des anciens évoquent leur jeunesse

Deuxième partie ici

Contexte  : l’auteur nous raconte son projet

Je m’appelle Paul. J’ai 30 ans et je suis originaire du Gers

Comme beaucoup d’entre nous, j’ai souvent voulu questionner mes grands-parents sur leurs souvenirs. Et comme beaucoup d’entre nous, j’ai trop attendu. Aujourd’hui, ils sont partis et je regrette de ne jamais les avoir enregistrés.

 

Quelque part, je crois que ça a été un déclic ! En novembre 2022, j’ai commencé un projet audiovisuel qui consiste à recueillir puis transmettre aux jeunes générations, via les réseaux sociaux, les témoignages de nos aînés.

 

Originaire du Gers, j’ai démarré ce projet entre Toulouse et Bordeaux. Au départ, je me suis rendu chez les grands-parents de mes amis, de mes voisins ou de connaissances pour les interviewer. Peu à peu, les témoignages ont suscité l’intérêt sur les réseaux sociaux, si bien que ma communauté compte aujourd’hui plusieurs milliers d’abonnés.

Désormais, je reçois chaque mois des dizaines de sollicitations sur les réseaux sociaux pour venir interviewer vos parents, ou vos grands-parents, partout en France !

Un tour de France à l’été 2024 !

C’est la raison pour laquelle j’ai décidé d’entreprendre à l’été 2024 un tour de France pour aller à votre rencontre et celle de vos proches !

Je souhaite pouvoir me rendre dans tous ces départements où je n’ai pas encore pu aller et sillonner nos campagnes, nos villes et villages pour recueillir les histoires de tout un pays.

Ce tour de France, c’est aussi l’occasion de mettre à l’honneur notre culture, nos traditions, nos accents ou nos dialectes qui tendent à disparaître dans cette société mondialisée ! 

La petite histoire dans la grande 

À mesure que j’avance, ce projet m’apparaît comme essentiel. Je me rends compte à quel point il est important de sauvegarder cette mémoire qui disparaît. Que l’on parle d’école, d’amour, de guerre, il s’agit là de témoignages qui ne figurent pas dans les manuels scolaires, qui donnent accès à tout un chapitre de notre histoire commune, contemporaine et qui parfois peuvent même combattre certaines formes de négationnisme, de communautarisme ou de vérité absolue.

Une génération qui s’en va 

Dans notre société aujourd’hui de l’immédiateté, du jetable, du superflu, je crois que nous avons beaucoup à apprendre de nos anciens ! Eux dont la résilience face aux épreuves de la vie, le respect pour les choses et les gens, l’authenticité dans les rapports humains … forcent l’inspiration.

Je pense que nous gagnerions beaucoup, en tant que société, à les écouter davantage. C’est pourquoi j’ai à cœur de leur donner la parole, avant que la leur ne disparaisse ! Alors plus que jamais, il faut qu’on parle !

Paul Peytoureau

Voici aujourd’hui les témoignages de Claude et de Jean-François.

Claude,92 ans.  (Yvelines)

La faim pendant la guerre.


Le froid pendant la guerre.


Claude, 92 ans : j’ai été 2ème du « Plus bel athlète de Paris » !


L’exode.

Claude et sa famille sont partis de Houilles, dans les Yvelines, et prévoyaient de se rendre à Limoges car le siège social de la CPDE (Compagnie Parisienne de Distribution d’Électricité) pour laquelle travaillait le père de Claude, y avait été déplacé au début de la guerre. Son père n’est pas parti avec sa famille car il a été mobilisé.

Leur périple a duré 2 mois.

 


Jean-François, 99 ans

Jean-François, 99 ans, évoque la fois où son professeur d’anglais, résistant pendant la guerre, a été dénoncé avec deux autres professeurs par le directeur de l’établissement. (Bruxelles) 

Il avait autour de 16 ou 17 ans à ce moment-là.

« Parce que c’était un Monsieur. »


 


La suite : 

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3 Commentaires

  1. on a besoin de ces témoignages essentiels qui devraient même passer dans les écoles : une chose à retenir, à cette époque on était encore « chez nous »

  2. Et nos anciens comme mes grand-parents et mon père, étaient bien plus courageux que les  » garçons ou hommes ou mecs » ( comme vous voulez ) qui se laissent pousser la barbe pour faire virils alors qu’ils ne sont plus capables de se défendre physiquement et mentalement !
    Les Anciens étaient courageux et bien plus résistants que nos jeunes de maintenant.
    Imaginez ces derniers piloter un avion de chasse comme en 1940 à 23 ans ou conduire un char pour braver l’envahisseur. C’est mort. ils ne savent même pas ce qu’était le service militaire et ne connaissent plus leur propre histoire.

  3. J’ai connu la vie de l’après-guerre, celle de la difficulté de se loger, et bien d’autres choses encore. Mais cette vie, difficile,’etait préférable à l’horreur que nous vivons actuellement.

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