Des anciens évoquent leur jeunesse
Contexte : l’auteur nous raconte son projet
Je m’appelle Paul. J’ai 30 ans et je suis originaire du Gers
Comme beaucoup d’entre nous, j’ai souvent voulu questionner mes grands-parents sur leurs souvenirs. Et comme beaucoup d’entre nous, j’ai trop attendu. Aujourd’hui, ils sont partis et je regrette de ne jamais les avoir enregistrés.
Quelque part, je crois que ça a été un déclic ! En novembre 2022, j’ai commencé un projet audiovisuel qui consiste à recueillir puis transmettre aux jeunes générations, via les réseaux sociaux, les témoignages de nos aînés.
Originaire du Gers, j’ai démarré ce projet entre Toulouse et Bordeaux. Au départ, je me suis rendu chez les grands-parents de mes amis, de mes voisins ou de connaissances pour les interviewer. Peu à peu, les témoignages ont suscité l’intérêt sur les réseaux sociaux, si bien que ma communauté compte aujourd’hui plusieurs milliers d’abonnés.
Désormais, je reçois chaque mois des dizaines de sollicitations sur les réseaux sociaux pour venir interviewer vos parents, ou vos grands-parents, partout en France !
Voici aujourd’hui les témoignages de Claude et de Jean-François.
Claude,92 ans. (Yvelines)
La faim pendant la guerre.
Le froid pendant la guerre.
Claude, 92 ans : j’ai été 2ème du « Plus bel athlète de Paris » !
L’exode.
Claude et sa famille sont partis de Houilles, dans les Yvelines, et prévoyaient de se rendre à Limoges car le siège social de la CPDE (Compagnie Parisienne de Distribution d’Électricité) pour laquelle travaillait le père de Claude, y avait été déplacé au début de la guerre. Son père n’est pas parti avec sa famille car il a été mobilisé.
Leur périple a duré 2 mois.
Jean-François, 99 ans
Jean-François, 99 ans, évoque la fois où son professeur d’anglais, résistant pendant la guerre, a été dénoncé avec deux autres professeurs par le directeur de l’établissement. (Bruxelles)
Il avait autour de 16 ou 17 ans à ce moment-là.
« Parce que c’était un Monsieur. »
La suite :
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on a besoin de ces témoignages essentiels qui devraient même passer dans les écoles : une chose à retenir, à cette époque on était encore « chez nous »
Et nos anciens comme mes grand-parents et mon père, étaient bien plus courageux que les » garçons ou hommes ou mecs » ( comme vous voulez ) qui se laissent pousser la barbe pour faire virils alors qu’ils ne sont plus capables de se défendre physiquement et mentalement !
Les Anciens étaient courageux et bien plus résistants que nos jeunes de maintenant.
Imaginez ces derniers piloter un avion de chasse comme en 1940 à 23 ans ou conduire un char pour braver l’envahisseur. C’est mort. ils ne savent même pas ce qu’était le service militaire et ne connaissent plus leur propre histoire.
J’ai connu la vie de l’après-guerre, celle de la difficulté de se loger, et bien d’autres choses encore. Mais cette vie, difficile,’etait préférable à l’horreur que nous vivons actuellement.