« Sous le vent des Marquises », sur Jacques Brel, imagine la réconciliation entre un père et sa fille

La fiche

Genre : Comédie dramatique
Réalisateur : Pierre Godeau
Acteurs : François Damiens, Salomé Dewaels, Roman Kolinka
Pays : France
Durée : 
1h31
Sortie : 
31 janvier 2024
Synopsis : Quand Alain doit jouer Brel, son destin se mélange à celui de l’artiste. Cette rencontre va le rapprocher de sa fille et bouleverser sa vie.

Bande-annonce

À l’ombre de Brel

…ce n’est pas la vie Jacques Brel mais l’histoire d’un acteur qui joue Jacques Brel

Le joli film de Pierre Godeau  évite le piège de l’hommage convenu et de l’impossible biopic du grand chanteur belge.

Il ne raconte pas frontalement Jacques Brel, et  François Damiens  ne l’incarne pas directement.

Pierre Godeau joue habilement sur la frontière entre fiction et réalité, et  choisit avec réussite de raconter l’histoire d’un acteur qui joue Jacques Brel, d’un père qui a longtemps fui sa paternité et de sa fille qui a tamisé ses rêves. Sous le vent des Marquises est ainsi un récit de réparation de défilements et de faux-semblants, au cadre classique, attendu mais appliqué, et qui se colle avec délicatesse à la présence diffuse de Jacques Brel.

 

François Damiens exceptionnel

Incarner Jacques Brel ? Non. Le chanter ? Sûrement pas. Incarner un acteur qui incarne Jacques Brel ? Oui. C’était sans doute la meilleure manière, la seule, pour le grand acteur belge François Damiens d’aborder un peu cet artiste avec respect mais néanmoins ambition, et finalement réussite.

Il y a la perruque, un dentier, François Damiens ne ressemble toujours pas à Jacques Brel, et c’est volontaire. En effet, tout l’enjeu est en réalité de quitter Jacques Brel, le film qu’il tourne, la pression et la célébrité, sa figure écrasante et tout ce qu’elle représente, une cette chimère aux mille visages qu’Alain s’est perdu à poursuivre.

On devine néanmoins clairement qu’au jeu de l’imitation François Damiens a de sérieux atouts. On peut ainsi entendre parfaitement la voix du chanteur belge dans ses accents, son ton, sa formulation. Mais l’histoire est d’abord celle d’Alain, un acteur en plein doute et un homme qui redevient père.

Entre Jacques Brel, Alain et François Damiens se crée ainsi un personnage très touchant, un pied dans la réalité et l’autre dans la fiction, qu’incarne l’acteur sur une note mélancolique et intérieure idéale, une facette de son jeu connue mais que très peu de réalisateurs ont réussi jusque-là à inscrire pleinement dans un film.  D’après Ciné series

Brel au cinéma, souvenirs avec quelques extraits…




Les assassins de l’ordre, très beau film sur l’engrenage de la « justice », à revoir en ces temps troublés…


Brel aux Marquises

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5 Commentaires

  1. Déçu par le titre trompeur, je pensais voir du paysage des Marquises. Alors que cela se passe en Bretagne
    C’est inadmissible

  2. Dans le film « L’emmerdeur », on sent que Le Lino est à deux doigts de s’énerver à plusieurs reprises :-). Mais on ressent de la bonne époque que c’était car son personnage cède toujours au bon choix moral : là, aider une femme sur le point d’accoucher même s’il est supposé assassiner quelqu’un.
    J’adore ces fictions des temps heureux…
    Les bons temps reviendront… mais pas tous seuls.
    Il faudra les mériter.

  3. Merci Jules pour cette évocation. Tout ceux que j’aimais ont foutu le camp. Chienne de vie.

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