Je me suis fait ramoner le tuyau par un Gitan… et je n’ai pas aimé ça !

Il y a quelques temps j’ai reçu un appel de mon voisin. Il me signalait de grandes flammes qui sortaient par le haut de la cheminée.

 Assez impressionnantes d’après ses dires puisqu’il me disait qu’elles léchaient le toit jusqu’au gouttières.
Il faut dire qu’il y avait des rafales de vent assez importantes qui devaient faire un énorme appel d’air.

Le tuyau est gainé par un tube en inox, donc je ne m’inquiétais pas trop.
Mais quand même, il m’a paru urgent de faire procéder à un ramonage.

Assez échaudé par quelques expériences précédentes concernant la plomberie ou l’abattage d’arbre, je savais qu’il fallait que je fasse attention afin de ne pas tomber sur un Gitan.
Gitan ou gens du voyage ou manouche : appelez-les comme vous voudrez.
Je m’en fous de savoir d’où ils viennent vraiment. Ce que je sais c’est qu’ils travaillent au black, souvent mal et qu’ils font crever les artisans locaux en cassant les prix, vu qu’ils ne paient pas d’impôts.
Quand vous les faites venir chez vous certains d’entre eux gagnent deux fois : en se faisant payer pour un travail mal fait et parfois en repérant les lieux et le voisinage pour une deuxième visite. Qui peut être nocturne. Ou en fin d’après midi avant que vous ne soyez revenu du boulot.

Avant, ils étaient faciles à reconnaître. Souvent très basanés et à l’allure de gangster. Leurs prospectus étaient bourrés de fautes d’orthographes
Mais la deuxième génération s’est adaptée.
Maintenant ils sont dans les pages jaunes, s’affichent sur des sites Internet de grandes qualités et ont des prospectus alléchants.

Le petit truc pour les repérer c’est le nom.
Pour duper mémé ils prennent des noms « bien de chez nous ».
Par exemple « M Benoit, présent depuis 1994 » ou encore « M Lami, artisan à 10km de chez vous depuis plus de 20 ans » etc.

Le problème c’est que j’étais pressé. En plein hiver, sans mon poêle à bois il fait frisquet. D’autant que malgré le réchauffement climatique, dont nous parlent en permanence les médias de grand chemin, on a eu des -10 degrés par chez moi.
Donc j’en ai sélectionné une dizaine pour n’en garder que 3 qui avaient de bonnes évaluations sur Google.
J’ai juste vérifié avec google Maps si l’adresse était correcte en zoomant de façon à voir précisément le lieu d’habitation.
Un était sur un vilain chemin sans issue et sans habitation.
L’autre nous montrait, oh surprise, une vingtaine de caravanes.
Il ne m’en restait plus qu’un dernier. Celui-ci était situé à une adresse où on pouvait voir une maison en dur. Je me suis lancé.

Le jour J, 2 personnes au look bien de chez nous se sont présentées à mon domicile. J’étais rassuré.
A tel point que j’ai dit au patron que je craignais d’avoir à faire à des Gitans et que c’était bien agréable d’avoir à faire à des vrais artisans du métier.
Et à ma grande surprise celui-ci m’a dit que c’était pas vrai, que beaucoup travaillaient très bien etc.
Au même moment, le compère en haut de l’échelle criait que le toit était trop glissant et qu’il valait mieux faire un ramonage « par le bas ».
Et j’ai compris que je m’étais fait avoir.
Je n’ai pas insisté pour qu’il reste en haut pour faire son travail correctement.
J’ai entendu quelques histoires de tuiles déplacées intentionnellement afin de faire revenir les impétrants, et j’étais plutôt content de garder l’œil sur mes 2 lascars.
Ils m’ont fait une petite facture bien proprette en me disant bien de la transmettre aux assurances et en me disant qu’il était fortement conseillé de faire 2 ramonages par an.
Je les ai remerciés en souriant en promettant de les rappeler au besoin.

Puis je suis allé vérifier sur internet le numéro de SIRET qui était sur la facture.
Oooops : Le numéro de SIRET est inconnu ! Comme s’est bizarre !

Je repense à l’article de Bernard Germain qui disait que les agriculteurs subissaient de nombreuses persécutions administratives.
Et je me dis que, décidément, il est bien difficile de vivre en honnête homme dans une société pourrie jusqu’à l’os.

 

 1,115 total views,  2 views today

image_pdf

14 Commentaires

  1. Gens du voyage ?? je dirai plutôt racailles du voyage vu leurs comportements habituels !!!

  2. J’en ai qui sont passés chez moi, bourrés d’aplomb et d’assurance, ne doutant d’absolument rien. Déplacement de tuiles à la nacelle élévatrice, j’ai pris en photo devant eux leur numéro de plaque de camion et leur ai dit que je déposais une main courante les concernant. depuis plus rien cela fait un an et demi.

  3. J’avais fait appel à une entreprise de plomberie de réputation dans une petite ville de campagne pour faire faire un ramonage avec facture pour les assurances.

  4. J’ai cru vu le titre que l’ami DiogN s’était fait personnellement ramoner par des gitans. Ouf!J’ai eu peur. En matière de ramonage, ces gens-là ne reculent devant rien : il y en avait un dans notre coin qui était en ménage avec sa frangine et qui la ramonait. Ils ont même eu des enfants, et touchaient des sous de la CAF pour cela. Même pour la reproduction, le circuit court existe, même si parfois il y a un court-circuit : deux des gamins étaient bien handicapés. Ça assure des rentes pour plus tard. Un investissement pour l’avenir.

  5. Gitan ou gens du voyage ou manouche
    Oui à une époque ils étaient appelés voleurs de poules!
    Leurs prospectus étaient bourrés de fautes d’orthographes
    Bin ça continue toujours, rien que dans les annonces du coincoin, sur lequel ils vendent des caravanes, et une annonce m’a amusé, il vend une caravane à un essieu

    • Comme l’on dit un voleur de poules reste un voleur de poules. Toujours rester vigilant avec avec ces montent en l’air menteurs comme des arracheurs de dents .

    • Où encore romanos (de romanichels). Gens du voyage, comme personne de petite taille, pour nains, c’est sorti en même temps.

  6. Je les repère tout de suite. J’ai le pif pour ça. Il émane d’eux une odeur sui generis (j’ai failli mettre suie à cause des ramoneurs), une odeur de caravane. Et les noms et les prénoms. Chez eux beaucoup de Johnny (il adore Hallyday), des Borringer pas mal comme nom de famille. Et je vais consulter la chambre des métiers sur le net. S’il n’y a qu’un numéro de portable, méfiance, les boîtes sérieuses ont un téléphone fixe. Mon frère avait fait appel à leurs services pour repeindre les tuiles : prix cassé mais l’année d’après plus de peinture, partie avec la pluie. Verdict : le bon marché coûte cher.

    • « je vais consulter la chambre des métiers sur le net. »

      salut Argo
      je fais pareil et je consulte aussi Société.com

      • Merci du tuyau. J’évite aussi les entreprises muzzs qui ne valent pas mieux que celles des gitans. Bonjour Machinchose.

  7. Il faut jeter un coup d’oeil sur societe.com ou infogreffe pour se faire une opinion sur une entreprise, savoir si elle est réellement déclarée, quel est son siège social…
    Vous avez raison, souvent ils se font faire des peintures sur les camionnettes pour mieux inspirer confiance et elles sont bien faites.
    Fut un temps où le fait que la camionnette indique un numéro de portable pouvait mettre la puce à l’oreille. Désormais avec les smartphones, la plupart des artisans communiquent un numéro de portable plutôt qu’un fixe.

  8. Quelque part ils ont pas tort de bosser Aouf ( non déclaré) au moins ils sont pas emmerdés avec les normes les règlements les taxes etc….Et puis que risquent-ils ? on va leur trouer le cul ? y a déjà un trou ……..

Les commentaires sont fermés.