Comme les agriculteurs, nos pêcheurs refusent de mourir pour l’Europe allemande

D’aucuns me reprochent parfois mon animosité à l’égard des Boches. Ils me disent : « Ils ont changé ! ». Ils se trompent. Depuis les Huns, ce sont les mêmes barbares. Des envahisseurs, des prédateurs sans foi ni loi qui veulent soumettre leurs voisins. Le garrot d’Ursula étouffe là où la dague d’Adolf étripait.

La hyène parle aujourd’hui au nom du IVe Reich gross Europa. Elle est aussi toxique que l’était le petit moustachu. Peut-être plus méphitique encore, car on ne se méfie pas toujours tant qu’on ne l’a pas écoutée éructer ses vociférations germaniques. Même si elle fait gaffe, parfois elle ne contrôle plus ses intonations. L’atavisme qui pilote l’inconscient collectif n’a pas été radié par des décrets « humanistes ».

Éliminer les pêcheurs, une longue histoire qui a commencé dans les années 1970

Avec l’alibi écolo de préserver la ressource halieutique. Giscard, voulant appâter les écolos, a commencé par interdire les anti-foulings efficaces qui faisaient peur aux poissons. Résultat davantage de carénages, plus d’immobilisation à terre de l’outil de travail, et plus de consommation de carburant avec des coques qui se salissaient vite.

Puis sont arrivés les socialauds. La petite entreprise, son indépendance et l’esprit frondeur des patrons pêcheurs, ça ne plaisait pas aux roses bonbon. Ils ont commencé par taxer un max des artisans pêchous, considérant que les jours où ils ne sortaient pas en mer à cause du temps, s’apparentaient à de la fraude fiscale. Puisqu’ils cultivaient leur potager sans déclarer les patates et les carottes.

Comme ça ne suffisait pas à les effacer du paysage, on a voulu appliquer le droit des salariés des usines sur les petits chalutiers, dont les coutumes séculaires étaient contraires aux directives de l’Eurocrature. La part du bateau, la part du patron, le partage entre marins, la demi-part pour les mousses, sans parler de la godaille (les invendus donnés) c’était contraire au droit social. Celui imposé par les diktats de Bruxelles. Pondus par des technocrates qui n’avaient sûrement pas le pied marin.

En prime, le petit pêcheur local à son compte qui travaillait en côtier avec deux ou trois aides se voyait qualifié du titre pompeux d’« armateur » par l’administration.

Je suis riche comme Onassis maintenant, me disait un pêchou du midi, dont le pointu de sept mètres constituait sa flotte de milliardaire.

L’eau et le feu

Les marins sont des gens tenaces, habitués à affronter les éléments. Ça vous forge le caractère. En dépit de toutes ces avanies administratives, la petite pêche se maintenait tant bien que mal. Malgré la concurrence déloyale des navires-usines, certifiés aux normes européistes, favorisés et subventionnés par les gouvernements scélérats de l’UE.

Pour accélérer la « modernisation » des flottilles dès les années 1980, la ripoublique soumise aux diktats de Bruxelles a versé des aumônes aux pêcheurs pour qu’ils cessent de travailler. Et surtout démantèlent ou brûlent leurs bateaux ! Des centaines de navires (l’administration appelle « navire » tous les esquifs) furent détruits. Chalutiers, thoniers, senneurs, sardiniers, palangriers, morutiers partirent en fumée ou à la casse sous l’œil vigilant de fonctionnaires qui surveillaient le massacre.

Avec leur pécule, les pêcheurs déclassés ouvrirent des bars, des petits restos, ou s’associèrent pour créer des night-clubs. Vu le nombre, et leur méconnaissance de ces métiers de la bouche et de la nuit, les neuf dixièmes firent faillite. Ruinés, il ne leur restait plus que le RMI. Accordé sans barguigner. L’État préfère payer des gens à ne rien faire, puisque Bruxelles l’exige. Déprimés, les plus vieux attendaient la mort. Les plus jeunes s’acoquinèrent avec des racailles.

Avec les dauphins, on se cache à l’eau

Puisqu’il restait encore des pêcheurs en activité, malgré les diktats de l’Eurocrature germanique, le Conseil d’État a décidé que les bateaux de plus de huit mètres seraient interdits de pêche dans tout le Golfe de Gascogne (de la pointe du Finistère jusqu’au Pays Basque) et donc resteraient à quai pendant un minimum d’un mois pour ne pas perturber les dauphins.

La sournoiserie de cette mesure révèle toute l’abjection des technocrates faux jetons. Depuis Ulysse, on apprécie les dauphins, ces animaux sympathiques et intelligents, avec leur air rigolard. Flipper en a fait des héros. Or ils risquent de se prendre dans les filets et de s’asphyxier, puisque ce sont des mammifères. Mais ils ne se laisseraient piéger qu’un mois par an ? Bien sûr que non !

Comme toujours avec les crapules qui nous empoisonnent la vie (souvenez-vous du covid) on commence à y aller mollo. L’arbitraire et l’absurde limités, pour quelque temps… Puis, quand les gens sont habitués à plier l’échine, on reconduit les mesures autoritaires. Qui aurait la cruauté de s’opposer à une décision aussi bienveillante envers les cétacés ? À part l’extrême drouâte bien sûr.

Bingo ! Jordan Bardella, a dénoncé mardi la tyrannie des ONG écolo-gauchistes, et des normes européistes, lors d’une visite à des marins-pêcheurs de Lorient bloqués à quai. Les pêcheurs présents ont déploré cette décision injuste et absurde, imposée par le Conseil d’État qui avait été saisi par des associations de défense de l’environnement. Comme si elles avaient la légitimité pour légiférer ! Mais au gouvernement tyrannique des juges, les associations gauchardes font la loi.

Les pêcheurs avec les agriculteurs et les éleveurs

Les gauchistes, absents, parleraient d’intersection des luttes. Un de leurs éléments de langage favoris quand ils n’ont rien d’autre à dire.

Bardella a dressé un parallèle entre la situation des pêcheurs et celle des agriculteurs pris à la gorge par des énarques au service de l’étranger. Les paysans ont d’ailleurs prévu de venir soutenir jeudi à Rennes les travailleurs de la mer lors d’une manifestation devant la préfecture.

Victor Hugo, qu’ont-ils fait de toi ? Tous ces ministres qui ont le niveau d’un cancre de sixième n’ont certainement jamais lu ce livre qui a enchanté mon enfance, avec les ouvrages de Robert Louis Stevenson et de Joseph Conrad.

« Je dédie ce livre au rocher d’hospitalité et de liberté, à ce coin de vieille terre normande où vit le noble petit peuple de la mer (…) La religion, la société, la nature ; telles sont les trois luttes de l’homme. Il faut qu’il croie, de là le temple ; il faut qu’il crée, de là la cité; il faut qu’il vive, de là la charrue et le navire. »

« Vous vous battez contre les mêmes choses » a déclaré le président du RN. « Le point commun entre les Gilets jaunes, les Bonnets rouges, les pêcheurs et les agriculteurs ? C’est le cri de la France qui ne veut pas mourir, des gens qui ont envie de vivre de leur travail et qui ne veulent pas dépendre d’aides en permanence. Il y a aujourd’hui une convergence des colères de la France du travail. »

Avant de repartir, Jordan a assuré les pêcheurs lorientais de son soutien au Parlement européen, après avoir évoqué des mesures concrètes, telles que combattre les accords de libre-échange et s’opposer à la prolifération des normes. Mais sera-t-il entendu parmi de tant de loufiats du NWO ?

En Bretagne, amorce d’un front commun entre agriculteurs et pêcheurs

L’organisation d’un tel rassemblement jeudi à Rennes est un événement important dans la première région agricole et maritime de France. Depuis les Bonnets rouges qui avaient obtenu en 2013 l’arrêt de l’écotaxe, on n’avait pas revu une mobilisation commune entre les professionnels de ces deux secteurs minés par des crises à répétition.

« Nos revendications sont similaires. Il était temps que l’on réagisse ensemble » affirme David Le Quintrec, patron d’un fileyeur à Lorient. Il fustige les décisions de l’UE, la concurrence étrangère, la hausse du prix du carburant, les attaques des ONG… Un bon résumé. Alors, Le Quintrec s’est rapproché du monde paysan pour amorcer un front commun.

Quelques coups de fil suffisent aux paysans pour déplacer des centaines de tracteurs. Le Quintrec veut mobiliser des centaines de pêcheurs en colère, comme il l’a déjà fait en mars 2023, à Rennes. Cette manifestation avait dégénéré en affrontements avec les forces de l’ordre et forcé Macron à reculer. Cette fois, ils auront peut-être la chance de secouer pour de bon le paltoquet. Ça fait du bien de rêver un peu.

Christian Navis

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8 Commentaires

  1. Il est temps d’arrêter avec l’Allemagne qui a les mêmes problèmes que la France et dirigé eux aussi par une petite fiotte plus dangereuse encore que Macron car nostalgique du pouvoir hitlérien.
    Ceux qui y ont travaillé et ceux qui osent encore travailler sont traités et méprisé comme ceux de France.
    Juste que la majorité des anciens ont travaillé plus longtemps que les fainéants Républicains de France et que de fait les problèmes sont arrivés quelques 10 années après ceux de France. Depuis les années Mitterrand, la République de France est devenu un peuple majoritairement féminisés, fainéant, assisté et comme son chef du moment un peu collabos

  2. Alexis Poulain a dit qu’il faut faire sauter la clique à Bruxelles, sans subvention on sera gagnant vu le solde débiteur sans cesse renouvelé ; référendum migratoire

    • « Le quatrième Reich arrive« … mais il se fera encore dérouillé par les russes !

      • Espérons, mais je n’y crois pas trop. Le quatrième Reich est un Reich économique.

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