Ukraine : les chiffres du massacre et le bilan de la contre-offensive

Voici le ratio des pertes donné par l’historien Marc Legrand, obtenu de sources croisées.

Nombre de soldats ukrainiens tués chaque mois :

Du 24 février 2022 à juillet 2022 : 10 000

De juillet à décembre 2022 : 13 000

De décembre 2022 à mai 2023 : 18 000

De mai 2023 à aujourd’hui 20 000

Ratio des pertes russes et ukrainiennes sur les mêmes périodes :

Un soldat russe tué pour 9 soldats ukrainiens

Un Russe tué pour 12 Ukrainiens

Un Russe tué pour 15 Ukrainiens

Un Russe tué pour 12 Ukrainiens

Ces chiffres ne tiennent pas compte des pertes de Wagner

Jacques Baud donne une fourchette de 400 à 500 000 tués ukrainiens, avec un ratio de pertes de 1 à 11 en faveur des Russes. On doit plutôt être proche des 400 000 tués, avec 600 000 blessés et 50 000 mutilés. C’est effrayant compte tenu que les Russes n’ont pas reculé d’un pouce depuis leur repli sur le Donbass. L’exemple même du sacrifice inutile.

Pour la seule journée d’hier, Kiev déplore 1 010 soldats tués et 1 250 blessés

La presse française est plutôt discrète sur le naufrage de la contre-offensive de Kiev, qui a coûté la vie à près de 130 000 soldats ukrainiens depuis le 4 juin 2023.

Il faut dire qu’après nous avoir abreuvés de sornettes en tous genres, en nous promettant chaque matin l’inéluctable défaite du criminel de guerre Poutine, médias et stratèges de nos plateaux TV ont bien du mal à reconnaître qu’au hit parade de la nullité, ils caracolent au sommet sans aucun risque d’être détrônés. Il est vrai qu’endosser l’uniforme du parfait crétin n’a rien de réjouissant.

Mais côté anglo-saxon, la presse beaucoup plus libre et moins servile n’hésite pas à étaler au grand jour les causes du naufrage ukrainien et notamment celles de la contre-offensive, devenue le tombeau de l’armée kiévienne. C’est ainsi que le Washington Post expose à la fois les ratés de la planification anglo-américaine de l’opération et les loupés de son exécution.

https://reseauinternational.net/la-guerre-en-ukraine-est-terminee/

Rappelons que c’est d’abord Boris Johnson qui a rejeté toute négociation en 2022. Dès lors, ce ne fut que descente aux enfers pour les Ukrainiens et déconvenues en série pour l’Otan. Rien de bien nouveau, cette alliance est incapable de gagner une guerre, même à 30 contre 1.

Mais c’est le déroulement de la contre-offensive qui illustre le mieux le naufrage des armées occidentales face à l’Ours russe, que nos illuminés partis la fleur au fusil annonçaient déjà agonisant au bout d’un mois de guerre. 21 mois plus tard, on voit le résultat. Il n’y a plus d’armée ukrainienne et l’armée russe est au faîte de sa puissance.

Planification

Divisions et désaccords entre officiers anglo-saxons et ukrainiens

Les USA souhaitaient une attaque frontale ciblée, tandis que les Ukrainiens envisageaient trois attaques distinctes sur le front de 1 000 km

Il s’agissait d’atteindre la mer d’Azov en deux mois (à 120 km) pour couper l’armée russe en deux

Impréparation des forces ukrainiennes

Absence de couverture aérienne. Ajoutons que le rapport des artilleries est de 1 à 8

Sous-estimation des défenses russes du général Sourovikine, bâties sur trois lignes. Elles se sont révélées infranchissables

Les officiers américains ont balayé les craintes ukrainiennes de subir de lourdes pertes, en prétextant que l’absence de contre-offensive coûterait encore plus cher en vies humaines !

Exécution

On a vu dans certaines unités, équipées d’armes occidentales récentes, 70 % des soldats entrer dans la fournaise sans aucune expérience du combat !

Les revers ukrainiens ont créé des dissensions entre l’état-major ukrainien et le Pentagone sur la stratégie à mener pour enfoncer la muraille Sourovikine.

Les décisions prises sur le champ de bataille ont été contestées par les Américains, au point que le dialogue entre chefs militaires des deux pays a été parfois rompu.

“Chaque camp reprochait à l’autre de commettre des erreurs ou des fautes d’appréciation. Les responsables militaires américains ont conclu que l’Ukraine n’avait pas respecté les tactiques militaires de base, notamment l’utilisation de la reconnaissance au sol pour comprendre la densité des champs de mines. Les responsables ukrainiens ont déclaré que les Américains ne semblaient pas comprendre comment les drones d’attaque et d’autres technologies avaient transformé le champ de bataille.”

Le bilan est de 130 000 tués pour 320 km2 repris. Soit 400 morts au kilomètre carré.

Et de leur côté, les Russes reprenaient davantage de terrain dans la région de Kharkov. Aujourd’hui, ils avancent de tous côtés.

Les historiens auront tout leur temps et disposeront de toutes les archives pour décortiquer cette contre-offensive ratée. Personne ne veut endosser la responsabilité de cette hécatombe, mais la principale raison de la débâcle depuis le 24 février 2022 est d’avoir sous-estimé la formidable puissance de l’armée russe et de son industrie de l’armement.

Pas un seul responsable occidental, militaire ou civil, n’a compris que pendant que les Occidentaux récoltaient les dividendes de la paix depuis 1990, Poutine reconstruisait son armée avec les meilleurs ingénieurs de la planète. Et connaissant le patriotisme russe, qui n’a jamais faibli depuis Stalingrad, il était clair que l’Otan n’avait aucune chance de l’emporter.

Et si d’aventure Biden décidait de poursuivre l’escalade au lieu de faire la paix, ce serait bien pire pour l’Otan. Aucun pays ne possède les armes de dernière génération de la Russie.

Sans besoin de l’arme nucléaire, Poutine pourrait envoyer par le fond les 11 porte-avions de Biden en quelques minutes, sans aucune parade possible face aux missiles hypersoniques.

Ce n’est pas un hasard si Biden n’a jamais envoyé ses légions en Ukraine. Saigner le peuple ukrainien et lui faire porter le chapeau de ses échecs, c’est beaucoup moins risqué.

On le lira bientôt dans la presse. Ce n’est pas l’Otan qui a pris une énième déculottée, c’est l’Ukraine qui n’a pas respecté la doctrine militaire de l’Otan. Le peuple saigné à blanc, c’est finalement la faute des généraux de Zelensky. Le professeur est excellent, mais l’élève est décidément trop mauvais.

Je crois que Zelensky aurait mieux fait de prendre son taxi pour les États-Unis dès mars 2022. Les mauvais vents pourraient bien souffler de plus en plus fort.

En attendant, Biden réclame 106 milliards au Congrès pour aider Kiev et Israël.

Le général Zaloujny en réclame 4 fois plus, ainsi que 17 millions de munitions. Qui les possède ? Personne en Occident.

Jacques Guillemain

https://ripostelaique.com/ukraine-les-chiffres-du-massacre-et-le-bilan-de-la-contre-offensive.html

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5 Commentaires

  1. Le congrès a refusé l’aide demandée par l’Ukraine.
    Apparemment les USA vont retirer leurs billes de l’Ukraine.
    En parallèle, les Ukrainiens paraissent de moins en moins enclins à s’engager dans cette guerre stupide.
    Beaucoup d’entre eux s’échappent par toutes les frontières, bien gardées l’an passé, mais plus assez surveillées aujourd’hui.
    Le narratif de l’Ukrainien, parfait patriote prêt à donner sa vie contre le méchant Poutine, a fait long feu.

  2. =====
    ■ Poutine se déclare candidat à l’élection présidentielle 2024 | 08.12.2023

    ► Vladimir Poutine a accepté de participer à l’élection présidentielle de 2024. C’est ce qu’ont rapporté à Sputnik les participants à une conversation avec le chef de l’État, qui a eu lieu après la cérémonie de la remise des médailles Étoile d’or aux Héros de Russie au Kremlin.
    …/…

    ○ fr.SPUTNIKNEWS.africa : https://tinyurl.com/3hx2kwdp

  3. Je croise des Ukrainiens jeunes et déserteurs qui se promènent en Suisse dans leurs voitures allemandes de luxe.
    Toute guerre profite à certains.

  4. Tout ça pour ça ? Le vent mauvais de la défaite s’infiltre peu à peu dans les couloirs du palais présidentiel de Kiev. Il est à parier que l’Ukraine ne rentrera jamais dans l’UE ni dans l’OTAN. Au fait où est passé BHL? Il ne fait plus le gugusse dans les tranchées ukrainiennes?

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