Ainsi, Macron prétend arrêter les hordes barbares à coups de “prospectus” ?

Allez ! Encore un mot qui vient… d’ailleurs ! Et employé au plus haut de l’État : « Fl’Ailleurs » !

Comme en d’autres domaines, j’avoue que pour tout ce qui vient… d’ailleurs, c’est-à-dire qui n’est pas le produit de notre terroir bien français, tout ce qui n’est pas le fruit de notre culture, j’ai mal à ma France : nourriture, habitude de vie, environnement, cinéma, sports, et, en particulier, notre moyen principal de communication, la langue, NOTRE LANGUE ! Je sais, je ne suis qu’un Franchouillard ! Si vous le pensez, je l’assume !

Donc d’entendre parler de « fl’ailleurs »…
Ok, je sais qu’il s’agit de « flyer » ! Mais ce mot, mon correcteur ne le connaît pas puisqu’il s’obstine à me le remplacer par… « foyer » ou « fluet » ! Il est gentil de me laisser le choix ! Mais les génies de l’informatique devraient remettre leurs correcteurs au -mauvais- goût de notre époque !

« Fl’ailleurs » donc à propos d’une opération de l’État… français, cela m’énerve !
Lorsque, en juin 2017, un certain Emmanuel Macron -oui, déjà lui !!!-, avait x fois évoqué une « task force » pour la… France, je m’étais fendu d’un papier -à l’époque, publié ailleurs- intitulé :
« Cessez de nous « tasker » les oreilles ! »
Et dans lequel je proposais, à la place de « Task Force », l’acronyme « la FOI » pour « Force Opérationnelle d’Intervention » ! Mais la FOI chez nos dirigeants laïques… Cela ne passe pas !

Cette fois, j’aurais pu titrer :
« Allez parler de « flyer » ailleurs ! »
Et, en plagiant mon texte de l’époque en le réactualisant, je peux écrire :
« Quand cesseront-ils, ces politiques et journalistes, de nous « flayer » les oreilles avec leur « flyer » ? Hormis une frange ténue (mais, il est vrai, « supérieure ») de nos concitoyens, combien savent ce que signifie « flyer » ? Certes, à force de l’entendre, beaucoup ont fini par en saisir le sens, mais qui sait que ce « flyer » ne peut même pas faire… « mouche » ! Puisque « mouche », en anglais, c’est « fly » !
Parce que, bien évidemment, je me suis mis à chercher « flyer » dans mes dicos !
Vous étonnerai-je en vous disant que je n’ai trouvé « flyer »…
 ni dans le Larousse classique-1957
ni dans le Littré-1969,
ni -plus étonnant- dans mon Robert-2002 !

Mais, à mon grand étonnement, j’ai trouvé ce mot « flyer » dans le « Larousse du XXe sicle » édité en… 1933 !

Et une petite voix ironique m’a dit :
« Ah, tu croyais récente l’utilisation de ce mot, eh bien, tu t’es trompé ! Ce mot est utilisé depuis… 90 ans, donc depuis près d’un siècle, et tu ne le connais même pas !» Je me suis donc précipité sur la définition de ce Larousse de 1933 et, ouf, pour moi, il ne s’agissait point d’un bout de papier mais d’un « mot anglais » désignant un « cheval de course qui a surtout de la vitesse » !
Comme je savais que ni le Président, ni mes confrères journalistes ne parlaient de conseils pour les courses de chevaux mais de conseils pour, je crois, éviter des courses d’ados dans les rues, j’ai continué mes recherches.
Et, puisque le Larousse de 1933 me le confirmait, je suis allé consulter mon tout petit Larousse, lui, un binational (là je n’en ai qu’un et cent fois plus petit que tous ses autres grands frères Larousse, eux, uniquement français -comme veut le devenir l’Algérien sous une OQTF et à qui un Préfet, oui, un Préfet a donné l’autorisation de se marier pour lui éviter de quitter la France, et parler de mariage « blanc » serait du racisme puisque cet homme est… « blanc » !)

Revenons à mon petit Larousse binational, d’ailleurs cela apparaît sur sa pièce (pardon, encore le correcteur !) sur sa page d’identité « français anglais english french ». Et qu’ai-je lu ? Partie « française », aucun « flyer ». Mais partie « anglaise » ? Oh !… Yes !!! Euh, oui !!! Il y a « flyer » ! Je vais enfin savoir de quoi me parle mes confrères de l’adieu… Encore le correcteur !… de l’audiovisuel, et je lis : « flyer : aviateur, pilote » Et rien d’autre !!!

Donc le Président a décidé d’envoyer l’aviation pour mater les émeutiers ! Ouaiiii ! Il a enfin compris : pour rétablir l’ordre, il va employer les grands moyens : la force militaire aérienne… celle dans laquelle mon papa, FFL, a fait carrière !

Là, mettre en branle l’aviation, c’est une mauvaise nouvelle pour Marine Le Pen qu’un sondage de ce jour place largement en tête des opposants à Macron. Or si celui-ci mate les émeutiers, cela va lui enlever des points auprès de ses nouveaux sympathisants !

Pour en savoir plus sur ces « flyers volants », je tape « flyer » sur un moteur de recherches et, encore le Larousse ! Il va, de nouveau, me sortir son cheval de course ???
Je lis : « mot anglais signifiant prospectus » !
 « prospectus » ! Vous ne pouvez savoir qu’elle a été le degré de ma déception ! Moi qui pensais que notre Président avait enfin compris comment régler le problème, voilà que je découvre qu’il s’agit simplement, banalement, allez j’ose : qu’il fallait bêtement, qu’il fallait inutilement distribuer des… prospectus pour stopper les hordes qui dévastent, saccagent, détruisent tout sur leurs passages !
Mais je me garderai bien de les qualifier, comme c’est habituel, de « hordes sauvages » car certains bien pensants vont me qualifier de raciste, ce que je ne suis pas ! Mais s’ils le veulent, ils peuvent me traiter de « cultiste », c’est-à-dire que je suis opposé à la culture des éléments composant ces hordes qui entendent détruire la nôtre plus ancienne que la leur, oui, je peux les qualifier de « hordes prônant l’anti-cultisme de la France plus que bimillénaire ! »
Et Marine Le Pen peut tranquillement dormir sur son oreille droite (1) : ce n’est pas avec des « fl’ailleurs » que M. Macron réglera le problème des émeutes ! Vous savez ce qu’il pourrait faire d’utile si, après la distribution de ses prospectus, il lui en reste quelques-uns, c’est aller se t… Oh, pardon, je retire ce mot ! Mais comme j’ai vu plus d’une fois notre Emmanuel le goulot d’une bouteille à la bouche, j’allais employer un mot qui signifie « se saouler » mais comme il désigne également une toute autre action, je retire ce mot. Le mot, pas le prospectus. C’est à lui (bien que ce soit avec l’argent de mes… de nos impôts), qu’il en fasse ce qu’il veut, même s’il ne veut pas aller se… disons, pas aller boire un verre. Surtout que chaque fois qu’il ira se… , qu’il ira boire un coup après une distribution de prospectus, c’est lui qui trinquera et Marine qui sourira !

Je trouve ridicule l’expression « dormir sur ses deux oreilles », comment cela est-il possible ? Comme « applaudir des deux mains », comment peut-on applaudir d’une main ?



JACQUES MARTINEZ
, Journaliste, ancien de RTL (1967-2001), l’AFP, le FIGARO, le PARISIEN…

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