Les musulmans vénèrent Jésus et Moïse, mais haïssent et massacrent les chrétiens et les juifs

Cimetière juif à Meknès au Maroc
Des tombes sans noms dans un cimetière juif à Meknès, au Maroc

Je voudrais témoigner de cette haine qu’on voue aux juifs dans le monde musulman.

J’ai déjà eu l’occasion d’écrire sur ce sujet, mais je vais encore y revenir en réagissant à l’article de Jacques Lenormand : « Jésus :  un prophète de Dieu. Les musulmans aiment Jésus », publié sur RR, le 14 juin, dans la très enrichissante série des « Dépliants de la propagande islamique ».

Je suis Marocain d’origine et j’ai vécu pendant longtemps avec cette haine du juif en moi. C’est une haine séculaire au Maroc. Elle s’y est installée avec l’invasion islamique. Les Marocains vivaient en parfaite harmonie avec les juifs auparavant.

Le Maroc a certainement été le premier pays à imposer aux juifs le port de vêtements de couleur jaune vif. C’est aussi le pays où l’arrivée sur le trône de tout nouveau sultan était traditionnellement célébré par un pillage général des juifs.

Les juifs étaient également forcés de saler les têtes coupées des opposants pour les conserver et les exposer au public. C’est ainsi que leurs quartiers d’habitation ont pris le nom de « Mellah » (provenant du mot « sel »), un terme qui a perduré tant qu’il y avait des juifs dans le pays.

Ils étaient obligés de se soumettre à d’innombrables autres obligations. Ce sera un autre sujet.

Il n’en reste plus beaucoup aujourd’hui dans le pays. Ils étaient environ 350.000 durant le protectorat, il n’en reste plus que moins de 10.000 de nos jours.

Plus aucun dans notre village. Tous ont quitté le pays après la guerre de 1967.

Même si les juifs ont presque complètement disparu du Maroc, cette haine envers les juifs reste implacable chez les Marocains. A tel point que même la prononciation du mot « juif » est devenue répugnante. Il faut toujours adjoindre « Sauf votre respect » quand on prononce ce mot en public. Comme c’est le cas pour l’âne et le cochon…

Cette haine est inculquée aux enfants dès leur plus jeune âge. Elle est distillée à grandes doses dans les familles et les écoles, mais surtout par la religion à coups de versets de Coran et de hadiths.

Si le Coran souligne bien que les juifs, les chrétiens et les païens « sont les plus vils de toutes les créatures » et qu’ils « brûleront éternellement dans le feu de l’Enfer », on y ajoute volontiers que les juifs sont la « pourriture de l’humanité » et qu’ils seront transformés en cochons et en singes par Allah après leur mort.

J’ai vécu de longues années avec cette répugnance pour tout ce qui est juif. On était dans les années 60 après l’indépendance du Maroc. Dans mon village, à l’est du pays, vivait une petite dizaine de familles de juifs. Elles s’y étaient installées depuis de longues années et y entretenaient différents commerces. Jalousés par certains, haïs par tous, ces juifs, des personnes âgées pour la plupart, faisaient l’objet de toutes sortes d’agressions, de persécutions, de tracasseries et de railleries. Un harcèlement quotidien. Une cruauté sans limites. J’y participais avec tous les enfants du village. C’était une besogne à laquelle on ne pouvait se soustraire. Les samedis, jour du shabbat, on organisait de véritables croisades contre la synagogue du village qu’on assiégeait à coups de cailloux tant que durait leur cérémonie.

On nous assurait qu’un juif veut toujours du mal aux musulmans et que ses prières sont toujours dirigées contre les croyants. Aussi, c’est par la force des pierres que nous nous efforcions d’exorciser leurs prières. Des tonnes de pierres pleuvaient sur la synagogue.

Dans notre besogne, nous n’avons jamais été inquiétés ni par les forces de l’ordre, ni par personne d’autre. Les adultes nous encourageaient en nous promettant le Paradis. Ce que nous faisions relevait du jihad, la guerre sainte, nous assuraient-ils. Rentrés à la maison, nous faisions part de notre combat à nos parents dont nous recevions de chaleureuses félicitations.

Un juif ne se risquait jamais à sortir seul, même en plein jour. Quand on attrapait un jeune, on lui crachait dans la bouche, une façon de le convertir à l’islam en lui transmettant notre salive noble et bénie de musulmans.

Ce n’était pas exactement ce que l’islam veut, mais on se montrait clément. Le prophète, lui, était plus catégorique : « Tout juif qui vous tombe sous la main, tuez-le ! » ordonnait-il.

La situation des juifs dans notre village n’était pas un cas unique. C’était pire ailleurs. Des juifs, des familles entières parfois, étaient égorgés, massacrés en plein jour, en plein public. Nous étions loin de savoir qu’on était en train de transposer dans notre petit patelin un conflit né, il y a plusieurs siècles, entre les Hébreux et les Philistins sur un petit territoire à des milliers de kilomètres de là. Des Hébreux devenus des Israéliens sionistes et des Philistins devenus des Arabes palestiniens.

Mais ce n’était certainement pas seulement des raisons politiques qui motivaient cette agressivité contre les juifs. Dans mon pays, comme ailleurs dans le monde dit arabe, on cultive méthodiquement un sentiment d’hostilité et de rejet pour tout ce qui est grand et beau pour compenser notre petitesse et notre misère. Même vis-à-vis des fourmis ! On peut massacrer les grosses fourmis rouges, car, dit-on, ce sont des Roumies, des mécréantes, des impies. Parce que puissantes, dynamiques et belles. Mais il faut épargner les minuscules fourmis noires parce qu’elles sont musulmanes. C’est « le complexe de la fourmi » dont on n’arrivera jamais à nous défaire et que nous porterons toujours en nous.

C’est ce même complexe qui – en partie – prévaut dans le conflit entre Israël et les Palestiniens. La civilisation et le progrès contre la décadence et la régression.

Ce n’est point un hasard si le terme « Philistin » est entré dans la langue française pour désigner une « personne de goût vulgaire, fermée aux arts et aux lettres, aux nouveautés… »

Je le confesse. Il m’a fallu du temps pour me libérer de cette haine anti-juive gratuite qu’on m’a distillée depuis mon premier biberon. Je me suis éloigné à jamais de la religion musulmane qui restera pour moi la religion du caillassage des juifs, mais le remords me poursuit. Je regrette amèrement tout ce que j’ai fait subir aux juifs de mon village.

Puissent-ils me pardonner.

Moi, je ne me le pardonnerai jamais.

Messin’Issa

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20 Commentaires

  1. Bel exemple de ce qu’un conditionnement rondement mené peut causer comme dégâts sur des enfants qui n’ont pas d’autre modèle.
    Des enfants en vase clos dans un petit village, qui par mimétisme et entrainement de groupe, , vont caillasser la synagogue et les juifs du coin, sans savoir ce que juif veut dire.
    Cela donne à réfléchir sur ce qui se passe actuellement dans le milieu scolaire en France, à méditer….

  2. Quel témoignage incroyablement fort, émouvant et pédagogique, tu nous offres là, Messin ! Tu nous apprends tant de choses sur l’islam en nous parlant de ton enfance, de ta découverte de la liberté et de ton évolution ! Quelle vie, quelle éclosion, quelle richesse tu partages avec nous ! Sois-en remercié de tout cœur !

  3. Ils vénèrent Jésus et Moïse car ils ont besoin d’une racine et surtout une légitimité religieuse. Si non comment on peut justifier le profet? Que par les guerres de la Meca à Madina?Alors ce n’est pas une religion.

  4. Vous avez rencontré la lumière! bienvenue chez nous. Et en tant que Chrétien, je vous pardonne bien volontiers.

  5. Belle émancipation en tous cas. Peu de gens sont capables d’une telle remise en question cela vous honore au-contraire n’ayez plus de remords, vous étiez conditionné par votre culture.

  6. Toutes les religions mènent à la haine, en voici encore un bel exemple, quand vous vous êtes débarrassé de ce fléau, l’esprit s’éclaire et l’horizon s’agrandit. Aucune faute de votre part Messin, vous n’y pouvez rien, seule la tradition religieuse qui vous a nourrie l’esprit est responsable, vous n’êtes qu’une victime parmi des millions d’autres, voilà tout.

  7. « Dans mon pays, comme ailleurs dans le monde dit arabe, on cultive méthodiquement un sentiment d’hostilité et de rejet pour tout ce qui est grand et beau pour compenser notre petitesse et notre misère » voilà la phrase qui caractérise le mieux toute la médiocrité –d’une grande partie de musulmans– qui incapables par leur mode de vie de produire quoi que ce soit s’en prennnent aux autres civilisations avec violence, ainsi l’islam est un refuge pour la bassesse humaine qui se complait dans un état de pseudo simplicité, en réalité toute la misère du monde.

  8. Névrose obsessionelle doté d ‘ une sotte arrogance religieuse pensant détenir la seule vraie religion .Les musulmans sont la meilleur communauté religieuse dans leur pratique sectaire selon allah.Je hais l’ islam ,cette idéologie répugnante et cancereuse me répugne.

  9. Les MUZZ toujours en contradiction avec eux même eux qui s’engagent dans la voie du Djihad pour massacrer les chrétiens et les israélites pour une question de religion car Allah Akbar selon eux est grand mais les MUZZ sont dans une grande névrose obsessionnelle !

  10. « Dans mon pays, comme ailleurs dans le monde dit arabe, on cultive méthodiquement un sentiment d’hostilité et de rejet pour tout ce qui est grand et beau pour compenser notre petitesse et notre misère. » Vous venez de décrire les gauchistes que je vois autour de moi depuis l’adolescence.

    • Si on doit retenir une phrase de ce texte c’est bien ce passage, le musulman est un médiocre qui représente toute la bassesse humaine, il produit de la violence envers les autres religions car il est incapable de produire quoi que ce soit, ni production intellectuelle, ni production matérielle, ni service, c’est un inutile et un incapable qui se rassure à coups de prière 5 fois par jour ?

    • Tu viens de décrire ce qui réunit les gauchistes et les musulmans, ils se sont reconnus, comme ceux qui veulent détruire tout ce qui est beau, grand, tout ce qui les dépasse et leur montre leur petitesse.
      Je pense à Aphatie voulant démolir le château de Versailles.
      Par quoi voudrait-il le remplacer ? par sa petitesse insignifiante ? s’il n’était pas gauchiote, il ne pourrait pas tenir cette place, si bien rémunérée, car il n’apporte rien aux téléspectateurs, rien à l’humanité.

  11. Contrairement aux apparences, ils sont tout à fait cohérents. L’erreur des neuneus ignorants (journaleux, « intellectuels » en particulier) tout à leurs illusions est de croire naïvement que les musulmanss vénèrent le Jésus des Chrétiens et le Moïse des Juifs.

    Or non, ils respectent Issa et Moussa, les prophètes de l’islam qui annoncent et préparent le terrain à Mahomet et s’inclinent devant le (sot), pardon « sceau de la révélation ».

    Moïse et Jésus sont revus et corrigés à la sauce musulmane. Ce sont les « prophètes » décrits dans le coran sous ce nom, et qui n’ont pas grand-chose à voir avec les originaux (Marie, sœur de Moïse…)

    Les Chrétiens ont trahi l’enseignement du prophète de l’islam et d’Allah Issa.
    Les Juifs ont trahi l’enseignement du prophète de l’islam et d’Allah Moussa.

    Ce sont des traîtres, ils doivent donc être châtiés.

    Vous comprenez leur logique, maintenant ? Celle d’une secte à gourou qui prétend avoir reçu la seule vraie Révélation, et rétablir la vérité. Aujourd’hui on le qualifierait (entre autres) de « complotiste ».

  12. Votre repentir vous absout. Vous n’êtes pas responsable de vos actions antisémites quand vous étiez enfant : on vous y a éduqué, vous y avez été poussé par vos parents votre communauté, et par l’islam. Le responsable ultime et princeps, c’est Mahomet.

    Vous avez au contraire un grand mérite à avoir réussi à en sortir, à vous arracher à ce conditionnement, à ce lavage de cerveau opéré depuis votre naissance.

    Aurais-je pu en faire autant si j’étais né musulman? Pas sûr…

  13. Merci Messin pour ce témoignage touchant. Tu n’es responsable de rien car tu a été conditionné par des adultes. Un enfant n’est pas responsable. Tu a su te libérer de ces chaînes. C’est ce qui fait ta grandeur. Les chrétiens ne sont pas en reste, puisque jusqu’à une certaine époque ils rendaient les juifs responsables du christicide. Ils ont été aussi persécutés dans la chrétienté, accusés de tous les maux. Nous avons tous notre linge sale. Les religions ne devraient jamais influencer la politique et dicter les règles de la cité. Je ne forcerai jamais quelqu’un à partager mes convictions, c’est une affaire de respect. Bon, je divague encore, toutes Mes excuses. Bonne journée à toi et merci pour ce texte.

  14. Merci pour cet article. Ton aveu, cette confession t’honore. Mais je n’en attendais pas moins de toi, au regard de ce que tu as déjà partagé avec nous

  15. « Je regrette amèrement tout ce que j’ai fait subir aux juifs de mon village. »
    Vous n’êtes pas vraiment responsable, Messin Issa puisque vous avez été victime d’un lavage de cerveau dès votre prime jeunesse et qu’aujourd’hui vous comprenez votre erreur. Le problème aujourd’hui, c ‘est que la plupart des migrants musulmans arrivant en France importent cette haine du Juif et du Chrétien. Je suis souvent allée au Maroc, en Tunisie, en Turquie, autrefois. Cela fait vingt ans et je n’y suis pas retournée et n’y retournerai jamais plus, vu ce qui se passe aujourd’hui, cette haine des non-musulmans qui monte.

  16. Pourquoi s’obnubiler sur le Christ pour les musulmans ?. Le Christ pour les chrétiens c’est Dieu fait homme. Pour le reste Jesus c’est un prophète, un saucisson , on le met dans la crèche. A vous de voir

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