Pour qui voteriez-vous lors de l’élection présidentielle en Turquie le 14 mai prochain ?

    Ce petit mot juste pour nous aider à en savoir plus que les autres sur une campagne électorale aux enjeux importants mais pas seulement pour les Turcs et la Turquie.

Le 14 Mai prochain, si le calendrier est respecté par le Grand Mamamouchi en place, les Turcs se rendront aux urnes pour désigner leur président.

Reçep Tayyip Erdogan est président depuis 2014. Il se présente habituellement comme étant un « islamiste modéré » (c’est-à-dire fréquentable et à qui on peut se fier) mais il ne manque pas une occasion de faire de la main le signe de ralliement des Frères musulmans. Qui sont des musulmans islamistes radicaux en djihad. Ce signe porte un nom écrit de différentes façons : Rabia, Rabaa, Rab3A, R4BIA… Bras levé, main ouverte, le pouce est replié sur l’intérieur de la paume, les 4 autres doigts sont levés. Fidèle à la stratégie de ruse et de dissimulation (takyya) des Frères, Erdogan cache son appartenance à ce mouvement actif de conquête musulmane du monde. Surtout depuis que les documents secrets détaillant la stratégie frériste et son agenda ont été incidemment trouvés, édités, divulgués (se reporter au livre d’Alexandre del Vall « Le Projet » et à celui de Florence Bergeaud-Blackler, « Le frérisme et ses réseaux, l’enquête »).  

Frère Erdogan se représente donc à cette élection de mai 2023, s’estimant désigné par Allah et le faisant savoir aux pieux musulmans turcs à qui il promet, s’ils votent pour lui, le retour de la ‘’gloire’’ obtenue par les armes durant les 6 siècles de l’empire ottoman (1453-1923). En attendant, pour tenter de camoufler les 100% d’inflation et la chute libre de la Livre turque, il vient d’annoncer une livraison prochaine de gaz turc gratuite à ses chers concitoyens.  De plus, et ne se gênant pas, il vient de faire emprisonner une centaine de personnes (journalistes et leurs avocats, élus politiques, …) étiquetées dans l’opposition. Connaîtrait-il aujourd’hui les affres du doute ? Est-ce cette peur de perdre qui lui donne la diarrhée ?

En face de lui se présente le secrétaire du parti d’opposition CHP, Kemal Kiliçdaroglu (se prononce kilitchdaroolou et ce mot turc signifie en français ‘’le fils de l’épéiste »), désigné comme le candidat unique de 6 formations politiques d’opposition à Erdogan et à ses méthodes autoritaires. Ces formations politiques coalisées pour l’occasion ne représentent pas une ‘’couleur’’ politique unie, c’est même plutôt un patchwork, elles tiennent du fameux « en même temps » ligués pour un tas de bonnes raisons, même contradictoires, contre « le Sultan ».

Cependant, ce bon Kiliçdaroglu a une première particularité, qui est plutôt un handicap pour une telle élection, c’est qu’il est d’origine kurde. Il y a 16 millions de Kurdes en Turquie, sur une population totale de près de 85 millions d’habitants. Les Kurdes sont aujourd’hui au total environ 32 millions,  dispersés sur l’Iraq (6 millions), l’Iran (8 millions), la Turquie (16 millions) et la Syrie (2 millions et demi) plus un million en Allemagne. Les Kurdes n’ont pas réussi, à la chute de l’empire Ottoman à la fin de la première guerre mondiale, à se structurer pour faire reconnaître leur territoire et s’y organiser en nation, le Kurdistan  (ils en ont uniquement eu la promesse lors du Traité de Sèvres en 1920 annulé par le Traité de Lausanne en 1923). Et les Turcs redoutent depuis que leurs compatriotes kurdes revendiquent le territoire peuplé de Kurdes à l’Est de la Turquie, bordant l’Iraq et l’Iran. D’où la tension incessante en Turquie entre Turcs (« Öz Turk », ‘’purs Turcs de souche ») et Kurdes citoyens turcs souvent de seconde zone. De plus, environ 5 millions de ces Kurdes turcs sont alévis : la totale ! L’armée turque a ainsi reçu l’ordre de raser, il y a une trentaine d’années, plus de 1500 villages kurdes de l’Est de la Turquie, dispersant les rescapés dans le reste du pays puis accusant les Kurdes cherchant à survivre de vols et d’insécurité pour pouvoir les éliminer sur justificatifs.

Pour faire bon poids, ce bon Kiliçdaroglu, déjà d’origine kurde, s’est en plus glorifié de faire partie de la minorité alévie. La semaine dernière, il a tenu à tweeter cette appartenance dite ‘’religieuse’’, en tout cas pas très nette pour des musulmans orthodoxes tels que les sunnites, pour que tout soit clair aux yeux des électeurs, en ajoutant avec force qu’il était un « musulman sincère ». Il laisse donc entendre que l’alévisme est une composante de l’islam. A ce sujet, les musulmans sont partagés : pour de nombreux sunnites, l’alévisme est une hérésie à combattre (et de nombreux Turcs sunnites ne s’en privent pas, chaque année, surtout durant le mois du ramadan, en Turquie !) et à se défier autant que du chiisme ; pour d’autres, plus intéressés par l’image à renvoyer au monde d’une Turquie musulmane, il faut comptabiliser les alévis dans le nombre de musulmans et les redresser peu à peu de leur erreur. Les alévis, eux, n’ont pas vraiment le choix : pour avoir la paix et pouvoir vivre à leur guise en Turquie, ils acceptent tout ce que l’on veut bien dire sur eux.

En Turquie, où la religion était encore mentionnée il y a quelques années sur les cartes d’identité avec la mention « islam » inscrite d’office, de façon à permettre aux autorités de pouvoir revendiquer le chiffre impressionnant de « 96% de musulmans en Turquie », les alévis sont encartés comme musulmans, qu’ils le veuillent ou non. Kiliçdaroglu est ainsi obligé, pour se présenter au suffrage universel, de se présenter comme musulman, s’il veut convaincre au-delà des Kurdes (pour lui donner une chance, le Parti des Travailleurs Kurdes ne présente pas de candidat face à lui pour cette présidentielle) et des alévis (qui ont toujours intérêt à se terrer dans le secret : on ne doit dire à personne qu’on est alévi).

Erdogan, enchanté du double handicap de son adversaire, ne lui fait pas de cadeaux et l’a désigné la semaine dernière comme « vous savez, la personne qui marche avec ses chaussures sur les tapis de prière », accusation gravissime à l’oreille de nombreux musulmans qui ne pardonneront jamais cette faute de mécréant islamophobe à Kiliçdaroglu.

D’un autre côté, et par opposition à Erdogan qui est un sanguin emporté en permanence, toujours prêt à l’invective, à éructer et à aboyer, toujours prêt à mordre, le paisible et doux Kemal Killiçdaroglu s’est vu attribuer par le bon sens populaire le gentil surnom de « Gandhi turc ». Il y a des sobriquets pires !

Mais, qu’en est-il, en réalité, concernant les alévis ?

De nombreuses sources, ouvrages et internet, vous renseigneront sur cette minorité vivant en Turquie. Le ‘’Figaro’’ du 24 Avril 23 en dit ceci : «  l’alévisme est une religion syncrétique aux inspirations multiples. Les Alévis gardent par exemple de la religion chrétienne l’idée d’une trinité, à savoir «Allah-Mohammed-Ali». Ils considèrent aussi comme sacrés les livres de l’Ancien et du Nouveau Testament, ainsi que les écrits apocryphes, tout en tirant certains de leurs rites de religiosités anatoliennes et centre-asiatiques…Il s’agit d’une manière de vivre particulière et très communautariste, qui se distingue du reste des Turcs, analyse Samim Akgönül, historien et politologue, interrogé par Le Figaro. Ils n’ont pas de mosquées, ni de femmes voilées, ils mangent du porc, boivent du vin, et se marient beaucoup entre eux. »

 En plus de ces informations, je vous recopie ici un texte écrit par un Turc alévi, Ciwanên Azad, en 2006, paru sur le média « Adar ». Voici donc comment les alévis se définissent eux-mêmes.

« Les alévis sont les représentants (et survivants) des pensées et des croyances préislamiques. Ils sont les symboles de la résistance de ces pensées face à un islam impérialiste et oppresseur. Les paroles « eline, diline, belline sahip ol », attribuées à Haci Bektas (un mystique musulman d’origine arabe 1209-1271) ressemblent fortement à la triade zoroastrienne : « la Bonne Pensée (Humata), la Bonne Parole (Hukhta), la Bonne Action (Hvarshta).

Les exemples d’éléments préislamiques ne manquent pas dans la  pensée alévie. De nombreux ouvrages développent ce lien.

Certes, l’islam a fortement influencé les alévis, mais de là à dire que les alévis sont des musulmans,  ce serait une grande erreur à mon sens. En réalité, ils sont persécutés par les musulmans.

La pensée alévie fait peur aux systèmes politiques et religieux (turcs) car elle place les valeurs humaines et l’Homme au-dessus de tout (contrairement à l’islam…). La philosophie alévie considère l’Homme comme un être libre et un créateur (un dieu), un ‘’homme-dieu’’. »

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    Les « croyances préislamiques » auxquelles l’auteur fait allusion étaient celles des tribus nomades sortant des hauts plateaux de l’Altaï (la Sibérie d’aujourd’hui), ces hordes d’envahisseurs inconnus que les Chinois appelèrent « turkye » au VI è s de notre ère en gravant ce mot haï sur une stèle. C’est la première mention que l’Histoire ait des Turcs. Elle ne vient donc pas d’eux (on ignore comment ils se nommaient eux-mêmes), mais leur est donnée au VI è s. par les Chinois mécontents de leur incursion armée. Nomades, rustres, vivant de rapines, les Turcs ne laissèrent aucune trace (sculpture, gravure, édifice, construction …) de leurs errances des Vè et VIè siècles à travers la Mongolie et la Chine avant de viser Constantinople, la plus riche ville des sédentaires, où ils parvinrent au cours du IX è siècle. Analphabètes, ils ne savaient qu’élever les chevaux et guerroyer lors de leurs pillages. Même à la fin de l’empire ottoman, en 1924, lorsque Kemal Atatürk décida de remplacer l’alphabet arabe par l’alphabet latin des Occidentaux dans le but d’arracher les Turcs à l’influence arabe, il n’eut aucun mal : 95% des Turcs étaient encore analphabètes, comme 14 siècles auparavant ! Ils ne savaient que faire la guerre, se battre.

       Jusqu’au IX è siècle, les hordes de nomades turcs étaient chamanistes et s’intéressèrent au zoroastrisme en traversant l’Asie centrale. Ces aventuriers en quête de bonne fortune facile, le pillage des biens des sédentaires,   rencontrèrent les armées arabo-islamiques au IXè siècle dans les environs de Constantinople, qui était la même proie convoitée par ces deux armées de nomades en pillage, les uns venant du Sud (les Arabes) et les autres (les Turcs) venant du Nord. S’étant aperçu, Arabes et Turcs, qu’ils faisaient la même chose : piller les sédentaires, s’attaquer aux Byzantins et tenter de conquérir Constantinople, ils s’associèrent. Les Arabes, plus anciens et expérimentés dans l’attaque de Constantinople (dès le début de l’islam, « la Ville » était la prochaine proie désignée après Jérusalem, conquise dès 640), proposèrent aux Turcs de les embaucher comme mercenaires et, en contrepartie, les arabisèrent et les islamisèrent. Les Turcs furent heureux d’apprendre que les pillages et l’attaque des chrétiens, qui leur procuraient tant de plaisirs et de richesses, étaient en réalité un acte d’obéissance que tout Arabe et tout islamisé et arabisé devait au Créateur de l’Univers, appelé Allah. Et que, si un combattant musulman mourait lors du combat, il était récompensé par une vie éternelle délicieuse dans le paradis d’Allah. La plupart des Turcs se convertirent avec empressement à cet islam si bienveillant pour les pilleurs et se montrèrent les plus zélés des conquérants.

   C’est là qu’une partie de ces Turcs, préférant conserver les traditions ancestrales de l’époque de leurs origines dans les hauts plateaux de l’Altaï, frottés au zoroastrisme appris en Asie centrale, mais aussi à diverses religions (judaïsme, christianisme) qu’ils découvrirent lors de leur traversée de l’Asie, et profondément humiliés et déçus par le racisme des Arabes qui les traitaient de haut, comme des inférieurs, se constituèrent en communauté distincte à qui le sobriquet d’ « alévis » fut donné. Il est possible que cette appellation ait un lien avec Ali et donc avec le chi’isme (l’islam des partisans d’Ali), hérésie honnie par ces mêmes Arabes sunnites, mais ce n’est qu’une hypothèse. Les intéressés s’en contentèrent et s’approprièrent cette appellation. Lorsque la République de Turquie fut décrétée par Atatürk en 1923, constituée de tous les rescapés de l’empire ottoman défait (ils n’étaient qu’un peu plus de 10 millions), les alévis comme les Kurdes comptèrent comme nouveaux citoyens turcs. Mais les différences, entretenues, perdurèrent : on les perçoit encore durement aujourd’hui. D’où l’obligation morale et politique du candidat Kiliçdaroglu de faire l’aveu de ses origines kurdes et de son appartenance à la minorité alévie tout en se déclarant fortement vrai turc et vrai musulman.

   Les alévis refusent de pratiquer les 5 « piliers » de l’islam, ramadan compris. Comme ils réclament depuis toujours au gouvernement turc le droit de se réunir dans des « cem », leurs « maisons de la culture alévie et de culte alévi », un droit d’avoir une « cem » rarement accordé par les municipalités, Erdogan n’a pas manqué de les humilier il y a quelques années : « Vous souhaitez vous réunir dans un lieu de culte ? Mais il y a les mosquées ! Elles vous sont grand ouvertes, comme à tous les Turcs et tous les musulmans ! » leur a-t-il hypocritement lancé, déclenchant les éclats de rire des Turcs sunnites, sachant parfaitement qu’un alévi n’entre pas dans une mosquée. On comprend pourquoi Kiliçdaroglu, bien que parfaitement au fait des pratiques islamiques et de l’obligation de se déchausser pour entrer dans une mosquée, ait un jour commis la « faute » de ne pas se déchausser dans une mosquée et d’en fouler  un tapis de prière. Cette étourderie (provocation ?) va lui coûter bien des voix le jour de l’élection.

Va-t-il malgré tout réussir, par ses arguments politiques de fond, à convaincre une majorité d’électeurs turcs ? Dans l’ensemble, ceux-ci sont bien peu préparés à voter pour quelqu’un qui, selon Erdogan, risque de menacer l’unité de la Turquie et de ne pas continuer à servir la cause de l’islam.

Réponse le 14 Mai au soir. Si tout se déroule comme prévu.

 

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17 Commentaires

  1. Herr Dogue-han a pris la grosse tête. Je le considère comme l’adolf turc et ses dents ne sont pas limées, hélas.
    Pour son peuple, pour les Européens, pour Israël, il vaudrait mieux qu’il dégage. Il est parti pour une association iran, pays arabes, chine, Russie (?) qui ne présage rien de bon pour nous. Surtout ne pas les accepter dans l’Europe !!
    Le Gandhi turc ? Il y a un proverbe qui dit  » on sait ce qu’on a, on ne sait pas ce qu’on trouvera… »
    L’ Herr Dogue, au début, il était civilisé lui aussi. Le pouvoir diziquilibre .

  2. Les français ont voté pour MLacron.
    Les allemands ont voté pour Scholz.
    Les italiens ont voté pour Meloni.
    Les ukrainiens ont voté pour Zerlensky.
    Les moldaves ont voté pour Sandu.
    Etc.
    Nous savons que ce sont des pions liés aux anglo-saxons, au travers de leur feuille de route.

    Pour la Turquie, Kemal Killiçdaroglu, et sa coalition hors nature, est le pion de Washington.
    Comme les finlandais, en entrant dans l’OTAN, malgré les promesses, ils ne perdent pas de temps pour s’implanter en créant des bases, se rapprocher de la longue frontière avec la Sainte Russie.
    Ils ne respecteront pas le traité de Montreux, et passeront, en Open Bar, en Mer Noire.
    La WW3 est assurée cet été.
    Alors, mieux vaut Erdogan, nous le connaissons, et il frappe aux portes des BRICS, depuis un moment.

  3. Le sultan Erdogan contre le guerrier Kemal Kiliçdaroglu vont s’affronter dans cette présidentielle turc où le combat va être sanglant entre les deux ! C’est une affaire entre Turc !

  4. Voter pour qui en Turquie ? Mais ce n’est pas notre problème si les Turcs ne cherchent pas à participer au grand remplacement chez nous.

    • Mais si c’est notre problème, la Turquie met son nez partout, de l’Europe à l’Otan, en passant par l’ONU et que ce soit Erdogan ou un autre peut changer beaucoup de choses

      • Justement certains pensent que si Erdogan repasse, la Turquie sortira de l’OTAN. Serait-ce bon pour nous ?

        • Avec leur occupation militaire de CHYPRE, état de l’Union Européenne, on se demande par quel mystère ce pays de merde en fait encore partie ou bien ça donne une idée de ce qu’est réellement l’OTAN… On s’en doutait un peu depuis les bombardements de BELGRADE du 24 mars au 10 juin 1999 SANS mandat du  » machin « 

          • Les USA ont des bases militaires en Turquie et y déversent des $. De ces bases ils vont plus loin en Asie. Ils ont besoin que la Turquie reste dans l’OTAN.

      • Vous avez raison mais malheureusement quand on voit l’essor du cancer islamique dans le monde les turcs ( surtout eux ) ne vont pas voter pour un fils spirituel de Mustafa Kemal.

    • Jean, on ne te demande pas de voter en Turquie mais de réfléchir aux enjeux de cette élection qui, inévitablement, aura des conséquences sur les choix européens à venir. Et on te fournit quelques pistes ! Bien sûr que les Turcs musulmans immigrés peuvent participer à la conquête de la France par l’islam. Surtout si la Turquie les maintient dans le devoir de conquête comme le fait Erdogan. Mais si la Turquie évolue vers moins d’islam, alors on respirera un peu mieux ! Cela peut être intéressant d’observer comment les électeurs de Turquie voient leur avenir et, par contrecoup, le nôtre.

  5. Je voterais pour le plus modéré, mais c’est encore de l’islam, même tempéré. Les religions n’ont rien à faire dans les élections.

  6. Bonjour Mantalo, est-ce que les prénoms que vous citez (Michel, Alexandre, Gabriel) sont ceux de vos amis d’origine kurde ? S’ils se sont libérés de l’emprise de l’islam, ils ont effectivement gagné cette possibilité de prendre d’autres prénoms que ceux imposés par l’islam. Ils doivent être heureux que vous ayez compris qu’ils sont citoyens turcs mais d’origine kurde et qu’ils se sont libérés de l’islam ! Beau témoignage, merci.

    • Bonjour Jacques. Oui ce sont leurs prénoms et ils y tiennent !

  7. Merci pour ce passionnant article. Je dis passionnant car nous avons des copains kurdes, on peut même dire des amis, qui tiennent un commerce en plein centre ville.
    J’allais chez eux par obligation, avec la distance que j’ai pour les turcs…puis nous avons sympathisé, ils ont insisté sur le fait qu’ils étaient kurdes chrétiens. Effectivement ils font les fêtes chrétiennes bien plus que moi !
    Des gens biens, je n’aurais jamais pensé dire ça un jour.
    Merci Michel, Alexandre, Gabriel pour votre générosité non feinte.
    Une exeception qui nous procure de très bons moments.

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