Il y a quelque temps je vous avais raconté que nous avions des problèmes de sécheresse et que ma fille (qui, entre autres, est jardinier, non ce n’est pas une jardinière, car une jardinière c’est un bac à fleurs) m’a interdit d’arracher les «mauvaises» herbes car la terre nue se dessèche plus vite que la terre couverte, même s’il s’agit de pissenlits… En plus je vous avais raconté que nous avions laissé des bettes et de la salade feuille de chêne aller en fleur et ensuite en semence.
Aujourd’hui: le point de la situation.
Nos fraisiers (photo au dessus du n°1) sont devenus énormes (35cm) et magnifiquement en fleur. Au milieu du sentier n°3 et au milieu des fraisiers nous avons des pousses de bettes et de salade feuille de chêne, spontanées! Ben oui, les plantes ont semé! le n°2 est un chou qui pour le moment est en fleur et que nous allons laisser semer. Photo n°2 le même chou en fleur et n°4 la bette spontanée de cet hiver… + une autre photo d’un autre énorme chou en fleur.
Evidemment cela ne suffit pas pour nourrir une famille de 4 personnes pendant un an, mais, cela nous prouve que malgré les Monsanto & Co qui veulent le monopole des semences, il nous suffît de laisser faire nos plantes: elles sèment pour nous. Nous avons des plants de salade roquette dans les coins les plus inattendus… en passant je cueille quelques feuilles que je mâchonne : des vitamines directement du producteur au consommateur !
Les plantes que nous ne laissons pas semer, nous les laissons fleurir, pour le plus grand bonheur des abeilles et ensuite nous les ajoutons au compost qui nous fournira une excellent terre pour régénérer le potager.
Une deuxième conclusion qui va faire plaisir aux débutants et à tous ceux qui n’ont pas le temps: ma fille a prouvé que non, il ne faut pas être maniaque du sarcloir! Un peu de désordre ne gâte rien, la nature travaille pour nous.
Cela devrait encourager ceux qui hésitent encore: trouvez-vous un bout de terrain, faites-y une première semailles et ensuite… laissez faire la nature! et ensuite, vous récolterez ce qu’il y aura… Bien sûr vous ne devez pas vous attendre à l’abondance le lendemain, mais, si les pissenlits (qui sont d’ailleurs comestibles) continuent à reparaître, même si vous les extirpez continuellement, c’est qu’ils sèment comme celui de Larousse. Si les pissenlits sèment, il n’y a pas de raison pour que les autres plantes ne sèment pas.
Conclusion: plantez, semez, soyez zen et laissez-vous surprendre!
Apprenez à devenir zen. C’est sûr que si vous allez vivre à la campagne mais que votre esprit reste en ville, comme ces malheureux du Figaro, https://madame.lefigaro.fr/societe/les-enfants-vivent-leur-meilleure-vie-et-nous-on-deperit-ils-sont-partis-vivre-en-province-et-le-regrettent-20230
ça va mal se passer. Il faut vraiment vivre à la campagne avec la campagne, avec les plantes, les saisons, les odeurs, les animaux, préférer le chant des oiseaux aux concerts et les couchers de soleil à netflix.
Quand on parvient à passer du mode ville au mode campagne, entre nous, on s’en fout si nos bettes ne sont pas alignées en rang d’oignons, l’important c’est qu’elles remplissent nos assiettes avec des saveurs que les villes n’ont pas.
Sur la photo vous voyez aussi une longue buse: nous récupérons l’eau de la machine à lessiver (savon bio dégradable) et la pluie qui tombe sur le toit de la maison et sur la terrasse et nous la distribuons dans le jardin. Cela fait des hectolitres qui pénètrent dans le sol au lieu d’être gaspillés dans les égouts. C’est épique quand en pleine drache il faut changer les buses… (une drache: très forte pluie en belge – il drache: il pleut vraiment très fort – la drache nationale: quand il pleut pendant le défilé de la fête nationale le 21 juillet – La drachée haute, ça, c’est une autre histoire comme aurait dit Raymond Devos)
Nous avons deux bidons de 350 l. et une citerne de 1000 l. que nous vidons pour arroser avec l’arrosoir et re-remplissons avec l’eau récupérée.
Conclusion = à la guerre comme à la guerre: quand on est no-vaxx, complotiste et résistant on est débrouille et système D, c’est le résultat qui compte. Le résultat, c’est la santé !
Anne Lauwaert 30.IV.23
P.S. regardez la couleur de la photo: quel beau vert intense, malgré deux ans de sècheresse…
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« préférer le chant des oiseaux aux concerts et les couchers de soleil à netflix. »
on se connait surement……. 😆
Au passage, n’oubliez pas de semer de l’Artemisia Annua (Armoise annuelle), la crise du Covid a démontré à quel point cela pourrait se révéler prioritaire : on ne vous permettra pas de vous soigner lors d’une future pandémie. Ce sera le vaccin ou la mort.
tout à fait vrai ! les plantes médicinales c’est un autre chapitre! les herbes sauvages commestibles aussi
Pour ma part je laisse volontiers pousser les herbes sauvages.
Mais s’y cachent moulte limaces et escargots.
Et ma trentaine de choux n’y a pas résisté.
Alors oui pour la bohème (pas de tondeuse chez moi) : Mais il ne faut pas trop rêver.
La nature ne nous déteste pas mais elle ne nous aime pas non plus.
Si on veut pouvoir profiet un minimum de nos plantations il faut savoir contrôler un minimum.
Les prédateurs de nos potagers ne s’embarrassent pas de considérations éthiques ou philosophiques. Dans la nature, des plantes colonisent en supplantant d’autres espèces. La vie dans la nature est une lutte pour la survie. Ce n’est pas un lieu de paix et de tolérance. Il faut agir avec discernement et modération. J’héberge une trentaine de moineaux sur mon terrain, des merles et mésanges. Ils nettoient le terrain des divers parasites. Seuls inconvénients, les déjections sur mes véhicules.
Et ils mangent les cerises et les fraises.
nous avons un accord avec eux: en hiver nous leur fournissons des graines, en été ils nous débarassent des parasites – mais il y a aussi des plantes qui s’entr’aident et chassent les parasites.
Les racines de chiendent, plantes médicinale, de pissenlits, aussi. J’arrache, certes, mais je consomme. Les orties, qui combattent le rhume des foins en bloquant la production d’histamine. La menthe sauvage. Je cultive selon les méthodes de la communauté de Findhorn. Je parle aux arbres, aux plantes, aux oiseaux, aux animaux et aux esprits de la nature. Ne cherchez pas, je suis un peu fêlé…
» je suis un peu fêlé…
j en connais un autre a qui je cause et m engueule parfois en me rasant
Bien deviné! ma fille a hébergé un cours de jardinage co-créatifs Findhorn – nous parlons à nos animaux, à nos plantes er même à nos abeilles et aux « esprits » en générale…
Parfois il suffit de regarder où l’on met les pieds aussi. J’avais remarqué en tondant la pelouse qu’il y avait une odeur vivifiante dans l’herbe fraîchement coupée. En laissant pousser je me suis aperçu qu’une bonne partie de la « pelouse » était en fait constitué d’ail des vignes.
https://www.lechemindelanature.com/articles/a/video-ail-vignes-attention-aux-confusions
Depuis, je le récolte et me fais une salade issue du jardin une fois par mois environ, en accompagnement d’un plat.
L’ail des vignes m’a même aidé à combattre un gros rhume en début d’année, quand les médicaments ne faisaient rien…
Antiseptique, bactéricide, antibiotique, fongicide et vermifuge.
Purgatif, détoxifiant.
Tonique, stimulant.
Hypotenseur et régulateur de la pression sanguine.
Il aide à baisser le taux de cholestérol
Ce qui est amusant, c’est que certains prétendent que ce dont nous avons besoin, va pousser pas loin de nous.
Il suffit d’ouvrir l’œil et le bon.