Pâques, c’est aussi la force de la vie, les moissons… et la magnifique fin de Germinal

D’abord, je vous souhaite, au nom de Résistance républicaine, une très belle fête de Pâques, avec la joie des enfants découvrant les oeufs en chocolat apportés dans le jardin par les cloches et le plaisir du repas dominical traditionnel.

Je reprendrai ici ce que je disais l’année dernière à l’occasion des voeux de Pâques :

Quelles plus belles traditions que celles qui, métaphoriquement ou pas, racontent l’histoire d’un homme dont la naissance incarne la joie de la lumière, de la vie, de la liberté, de la nourriture… qui reviennent au solstice de printemps et dont la mort annonce et le rachat des fautes humaines, leur libération et la vie qui reprend au printemps, la vie qui  sourd de la terre, la graine qui germe et permet aux hommes de vivre ?La Pâque juive célèbre elle aussi le bonheur, l’exode et donc la liberté en même temps que la germination des graines dans la terre. Liberté et fécondité associés. Ode à la vie que les Pâques chrétiennes, juives ou athées.

Rien de ce genre dans l’islam, qui ne célèbre que des batailles, des soumissions, des morts…  Le ramadan d’ailleurs ne célèbre que la révélation du coran, ce livre de haine, de soumission, d’endoctrinement. Une sacrée différence avec les autres religions pratiquées en Occident !!!

Ensuite, comme le coup de coeur culturel du dimanche tombe, quel drôle de hasard, le jour de Pâques, je filerais bien volontiers la métaphore avec Emile Zola et son dantesque Germinal.

Ah ! La prétendue gauche dégénérée ne leur arrive pas à la cheville, à ceux de la vraie gauche, la gauche historiques, les Hugo, Zola et tant d’autres qui  ont oeuvré par leurs oeuvres à montrer les Misérables, les malheureux… et la nécessité de changements, d’abord politiques.

J’ai toujours été fascinée par le tout dernier paragraphe de Germinal. Le roman se termine sur un champ de ruine, les grands propriétaires des mines ont gagné, les grèves, les révoltes des mineurs… se sont terminées par des morts, des souffrances, des privations, toujours les mêmes. Et pourtant Zola le visionnaire laisse entendre que si les mineurs ont perdu une bataille ils n’ont pas perdu la guerre, parce que la vie, symbolisée par le printemps, par le renouveau de la nature est plus forte que tout.

Et il est vrai que l’intelligence humaine, la technique, la technologie, les luttes sociales pour interdire le travail des enfants, pour un salaire minimum… ont fait, en un siècle, des progrès incroyables qui ont connu leur apogée avec les 30 Glorieuses.

Depuis, les mondialistes ont repris du poil de la bête, hélas… et nous devons à nouveau, comme les acteurs de Germinal, espérer/préparer la prochaine révolution. Ce passage de Germinal est riche de symboles et peut s’appliquer à tant de situations, de lieux, de pays, qu’il ne peut que faire vibrer chacun d’entre nous en ce jour de Pâques, vieille fête de la Renaissance et de la vie.

 

Et, sous ses pieds, les coups profonds, les coups obstinés des rivelaines continuaient. Les camarades étaient tous là, il les entendait le suivre à chaque enjambée. N’était-ce pas la Maheude, sous cette pièce de betteraves, l’échine cassée, dont le souffle montait si rauque, accompagné par le ronflement du ventilateur ? A gauche, à droite, plus loin, il croyait en reconnaître d’autres, sous les blés, les haies vives, les jeunes arbres. Maintenant, en plein ciel, le soleil d’avril rayonnait dans sa gloire, échauffant la terre qui enfantait. Du flanc nourricier jaillissait la vie, les bourgeons crevaient en feuilles vertes, les champs tressaillaient de la poussée des herbes. De toutes parts, des graines se gonflaient, s’allongeaient, gerçaient la plaine, travaillées d’un besoin de chaleur et de lumière. Un débordement de sève coulait avec des voix chuchotantes, le bruit des germes s’épandait en un grand baiser. Encore, encore, de plus en plus distinctement, comme s’ils se fussent rapprochés du sol, les camarades tapaient. Aux rayons enflammés de l’astre, par cette matinée de jeunesse, c’était de cette rumeur que la campagne était grosse. Des hommes poussaient, une armée noire, vengeresse, qui germait lentement dans les sillons, grandissant pour les récoltes du siècle futur, et dont la germination allait faire bientôt éclater la terre.

 Emile Zola, Germinal, septième partie,  chapitre 6.

 

 4,768 total views,  2 views today

image_pdf

5 Commentaires

  1. Eh bien n’y allez pas, alors.
    Ces foutus ingrats n’ont qu’à se débrouiller.
    Seraient-ils venus ICI si les choses étaient inversées?!

  2. Pour moi Pâques,c’est surtout la fête des cloches et beaucoup sont concernés.😃

  3. La Foi , l’Espérance, la Charité.
    L’Esperance c’est l’incarnation de Dieu dans un enfant. L’arrivée d’un enfant , c’est un miracle de la vie
    L’Esperance , c’est de croire qu’après des épreuves terribles une résurrection est possible s’incarnant dans l’émerveillement de la vie qui renait.
    Après que Zola exprime avec fougue la souffrance et la gloire de l’homme en groupe face aux épreuves personne ne le conteste.
    Le Christ s’est reprouvé seul et abandonné par tous, c’est cela ce qui nous touche profondément .

  4. Joyeuses fêtes de Pâques chère Christine ainsi qu’à Pierre et vos familles, à vous tous amis résistants. Puissions-nous voir en ce jour de renouvellement la résurrection de la France, de ses vrais valeurs, de ses vrais enfants.

Les commentaires sont fermés.