246 femmes, 207 enfants, 190 hommes, tous massacrés dans des conditions atroces. Triste bilan d’une sauvagerie sans nom. 79 ans cette année, qui nous séparent de ce drame.
En ce mois de juin 1944, les unités allemandes remontent vers la Normandie où le débarquement vient d’avoir lieu. Sur le trajet, elles se font harceler par la Résistance. Le lendemain du jour J, la division Das Reich reçoit deux ordres : rallier le front de Normandie et lutter contre les partisans. Leur parcours est jalonné de massacres dans les départements du Lot, Lot-et-Garonne, Ariège, Corrèze avec les pendus de Tulle.
En Haute-Vienne, des accrochages ont également eu lieu. Au village de la Bussière, les résistants capturent le commandant Helmut Kämpfe, coupable de nombreuses exactions. Ils l’exécutent.
Les Allemands ont transposé en France les principes de terreur qu’ils ont utilisés dans les pays de l’Est, qui visaient à terroriser les populations civiles afin qu’elles ne viennent plus en aide aux partisans et dissuader ces mêmes résistants de continuer leur lutte par peur de représailles exercées sur ces mêmes civils.
L’occupant ne se serait pas trompé de village comme certains l’ont pensé, Oradour-sur-Glane, en lieu et place d’Oradour-sur-Vayres. En réalité, le général Heinz Lammerding, qui a proposé un plan de répression des maquis à sa hiérarchie, a convoqué Joachim Kleist, sous-chef de la Gestapo de Limoges, et Adolf Diekmann, l’exécuteur des basses-œuvres. Le sort d’Oradour-sur-Glane, choisi au hasard, aurait été scellé sur une banale table de bistrot. Selon d’autres sources, c’est un officier de liaison, Gerlach, prisonnier du maquis, qui se serait échappé et qui aurait prétendu avoir été exhibé et malmené à Oradour. En faisant son rapport , il désigne Oradour-sur-Glane comme lieu où se serait déroulé cet épisode.
Oradour-sur-Glane ne recelait pas de maquis sur son territoire, pas de caches ni de dépôts de munitions. C’était un village paisible. Les femmes et les enfants sont massacrés dans l’église. Les SS exécutent les hommes après les avoir dispersés par groupes de trente dans des locaux choisis à l’avance. Une vieille dame, marchant avec des bâtons est abattue parce qu’elle ne se dépêchait pas. Au pâtissier, qui s’inquiétait de ses gâteaux qui étaient en train de cuire, un soldat répondit qu’il s’en occuperait. Après la tuerie, les Allemands tentèrent de brûler les corps. Ils revinrent le lendemain et le surlendemain pour les enfouir sommairement. Ils pillèrent les maisons, et incendièrent totalement le village. Trente personnes survécurent.
Voilà un résumé sommaire de cette tragédie. Celle de Tulle me touche personnellement, mon arrière-grand-mère était présente le jour de la pendaison des otages. Elle rendait visite à un cousin. Elle prit la fuite en se glissant dans les jardins qui se trouvaient à l’arrière des maisons. Le fils de ce cousin fut pendu. Je me souviens des glaïeuls que l’on fixait à chaque lieu de supplice.
Un autre de nos cousins, travaillant au PTT , pris pour un maquisard, fut abattu par un SS alors qu’il tentait de réparer une ligne téléphonique, également à Tulle.
Le 12 janvier 1953, à Bordeaux, devant un tribunal militaire, s’ouvrait le procès des bourreaux d’Oradour. Vingt et une personnes sur le banc des accusés, dont quatorze Alsaciens, enrôlés de force dans la SS. Des exécutants. Les principaux responsables sont absents, en fuite, ou se cachant sous l’uniforme de la Légion. Dickmann a été tué en Normandie. Lammerding, condamné à mort par contumace, mourra dans son lit . D’autres responsables sont absents également. Deux condamnations à mort, un mosellan volontaire et un Allemand, l’adjudant Lenz, graciés et condamnés à une peine de prison. Cinq ans après, ils seront libérés. Le SS français finira ses jours en Allemagne où il mourra à l’âge de 92 ans. Les Alsaciens seront amnistiés après avoir été condamnés à des peines de prison ou de travaux forcés. Devant la réaction de la population et des autorités alsaciennes, ces Malgré-nous seront amnistiés. Un fiasco. Qui laissera des traces.
J’ai visité Oradour au mois de juillet 1977. J’étais alors en vacances. À l’entrée, l’inscription REMEMBER avait été modifiée par des vandales. Le B avait été biffé et les lettres DE avaient été ajoutées à la suite. Je m’en souviens encore.
Il faisait très beau ce jour-là. Des oiseaux sillonnaient le ciel en pépiant. Ces éclats de soleil avaient quelque chose d’incongru dans ce décor de cauchemar. À l’intérieur de l’église, je ne me suis pas senti à l’aise; j’avais l’impression de percevoir ce qui s’était passé. La mémoire des murs, peut-être. J’ai parcouru ensuite toutes les rues. Partout des objets du quotidien : dans l’embrasure d’une fenêtre, une machine à coudre, plus loin l’automobile du docteur attendait encore son propriétaire. Le lit métallique de la receveuse des Postes à l’étage du bâtiment. Les poteaux et les fils électriques de l’EDF, les rails du tramway, les plaques de marbre de la boucherie.
Je ne suis pas ressorti intact des ruines d’Oradour. Personne ne devrait en sortir intact.
Les années ont passé. Inéluctablement. Plus de témoins de cette tragédie. Bientôt plus de témoins du tout de ce conflit.
Aujourd’hui, notre pays est confronté à la violence, des portions de notre territoire vivent en dehors des lois de la République, certains veulent changer de paradigme pour nous imposer un modèle de société où notre culture et notre histoire vont disparaître et seront remplacées par d’autres qui ne sont pas les nôtres.
Je vois quelques similitudes entre la période de l’occupation et celle que nous vivons. Je constate qu’il y a encore des collabos, des profiteurs de guerre, et des personnes qui tentent de résister pour que notre pays ne sombre pas, ces mêmes personnes étant accusées de tous les maux de la terre et passibles de poursuites pour des phobies que l’on tricote au fur et à mesure. Un jour, on reconnaîtra qu’ils avaient raison, mais trop tard. La francophobie ne fait pas partie de l’arsenal répressif et n’en fera jamais partie.
Quand l’homme se coupe de ses racines, de son passé, de son histoire, il se dirige tout droit vers un avenir incertain et peuplé de chimères. Avec la mort en chemin.
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643 victimes ? Mais c’est ce que l’islam a fait chaque jour depuis 1400 ans… et continue de faire d’ailleurs ! Les collabos ont bien raison de faire venir chez nous ces envahisseurs, on s’ennuierait tellement sans eux !
Tu n’es pas ressorti intact des ruines d’Oradour.
Je comprends, je n’ai pas vu Oradour, mais j’ai visité le camp d’Auschwitz Birkenau, et l’effet a été identique. On n’oublie jamais.
Aujourd’hui, quand je vois l’excitation de l’Allemande qui préside à nos destinées à Bruxelles, ses yeux briller et son agitation enfler, à l’idée de fournir plus d’armes pour tuer des milliers de gens qui ne lui ont causé AUCUN TORT, des centaines de familles qu’elle ne connaît pas et qu’elle ne connaitra jamais, je suis ramené à Auschwitz-Birkenau, 80 ans en arrière, rien n’a changé.
Des individus avides de sang et de guerre ont repris le pouvoir.
Bonjour, juste une question : pourquoi les gouvernements Français n’a jamais voulu déclassifier les dossiers d’Ouradour-Sur-Glane……????
Très douloureuse évocation, l’on a peine à imaginer telle barbarie.
Je me souviens d’un documentaire où il était dit que les auteurs, encore proche de l’enfance, sous ordre de barbares dans l’âme, étaient alcoolisés et drogués poussés à l’extrême à dessein. Ce devait être vrai tant il est rapporté que c’était une pratique devenue courante chez les Allemands et même Hitler.
Cela en dit long sur ce que peut favoriser ce laxisme actuel vis-à-vis des produits stupéfiants, ça aide tristement à de telles horreurs où le rapport au réel est plus que perturbé et où les émotions sont hors contrôle.
Bref, pas de mots, je crois que je n’arriverai pas à me rendre dans le site tout comme dans un camp de concentration.
L’homme peut être un loup pour l’homme, ne pas oublier effectivement.
Je viens de lire le livre de Vincent Reynouard, « Oradour le cri des victimes ». Novembre 2022, 463 pages. Faussaire, Reynouard ? Ouvrage bidon, criminel peut-être ? Il bouscule beaucoup la version autorisée. Il me semble qu’il peut être lu quand même …
Oradour sur Glane est plus grand massacre perpétré par les Chleuh en 1944 alors qu’ils étaient en pleine débâcle avec le débarquement des Alliés pour la libération de la France de la tyrannie Nazi inspiré des massacres perpétré à l’Est avec les Einzasgruppen où des populations Juives ont été exterminer. La Francophobie existe et on risque de subir ça dans le sens inversé d’une montre.
Il avait été dit lors du documentaire dont j’ai fait mention, qu’en fait il y aurait eu beaucoup de villages ayant subi le même sort et qu’Oradour aurait été pris comme exemple, ne pouvant les citer tous.
Grosse émotion et tristesse suite cette lecture.
Mes deux visites, jeunette, à Oradour-sur-Glane m’ ont bouleversée voire traumatisée et pour cela je haïrai toute ma vie l’Allemagne et ses habitants, entre autres, et les français qui y ont participé.
Mon beau-père nous a toujours dit » n’ oubliez jamais ». Ce que je fais et que j’ inculque à ma descendance.
De lire ce texte j’en frisonne de tristesse pour les victimes et un esprit de vengeance.envers les bourreaux et les traîtes français, car cela me réveille trop de souvenirs.
d’accord avec vous Stella, j’ai visité Oradour, et comme le disait ma grand-mère n’oubliez jamais et je n’oublierai pas ce qu’a fait ce peuple barbare c’est ce qui nous attend dans cette prochaine guerre, nous serons envahis et persécutés pire avec le nucléaire.
POST 1 SUR 2
Ami Argo quel article tu as écrit là ! Tout d’abord sur le plan historique, où tu m’as appris beaucoup de détails de ce massacre qui n’a pas de nom qu’ont réalisé les Allemands à Oradour-sur-Glane. Il est, si j’ose dire, intéressant historiquement parlant de savoir comment les choses se sont passées et tu réponds parfaitement à cette curiosité historique.
Mais le plus important, est que j’ai été très ému en lisant ton article. Très ému de cette souffrance inimaginable qu’ont ressentis tous ces gens adultes et enfants, devant la barbarie humaine que l’on ne peut pas imaginer quand on est normalement constitué. Ces hommes n’ont même pas agi comme des bêtes car ces dernières sont loin d’agir de la sorte. Pour agir ainsi il faut être inexistant à tous les niveaux humains et ne plus présenter une seule cellule qui puisse appartenir à un humain.
POST 2 SUR 2
Je crois que je ne pourrais pas être actuellement radounaud. Vivre quotidiennement avec l’ancien village gardé à l’état de ruine à quelques centaines de mètres à peine serait pour moi insupportable. Ma haine contre les Allemands ne serait jamais apaisée.
S’il faisait que je passe un jour dans le secteur, je n’irai pas visiter l’ancien village de ruine où ont eu lieu toutes ces horreurs, je ne le supporterais pas. De là à entrer dans l’église…
Bien évidemment que de telles horreurs peuvent parfaitement se renouveler, la barbarie allemande étant actuellement celle de l’islam, depuis toujours pour ce dernier. L’islam brûle vif actuellement des centaines de chrétiens régulièrement dans les pays d’Afrique Noire et réalise tous les jours des Oradour-sur-Glane. Tout ceci dans l’indifférence la plus totale évidemment comme d’habitude, et surtout dans celle de l’anti pape François qui n’en parle jamais. Il est vrai qu’il n’en a pas le temps, car il ne cesse de louer l’immigration. On ne peut pas parler sur deux sujets en même temps.
Merci Ami Patriote Argo, pour le rappel de ces événements tragiques ; aujourd’hui, je vois cela en ukraine, du moins au travers des massacres des civils vivant dans la région du Dombass…
Tout y est « réuni », le REICH, les insignes, les massacres de population…Sauf que nous en avons, et de preuves vidéos, et des témoignages…
Partant de là, ici ou ailleurs, que personne ne vienne écrire « ils sont ignares », parce que c’est tout simplement FAUX !!
Tout comme pour le NAZISLAM, ils « SAVENT » tous !! ils accompagnent la mort, pardon, le commencement de génocide, de gens innocents, SCIEMMENT, en toute conscience !!
Si je survis à la guerre qui, guerre qui a, de fait, déjà commencé, j’ai juré d’en exécuter le plus POSSIBLE !!!
Et ce ne sont pas des « écrits » en l’air …Les rares qui me connaissent ne vous diront pas le contraire !!
Certains passages de l’histoire, ont besoin de se reproduire, tant que le souvenir s’en trouvera, et à chaque fois, effacé par ceux qui étaient censés nous protéger de la répétition de ces mêmes passages…
C’est très triste à écrire, mais il suffit de regarder comment l’histoire en Russie est constamment mise en avant, répétée aux jeunes générations, et vous comprenez tous pourquoi l’une des choses qu’ils doivent faire disparaître, est précisément la mémoire de ces événements-là …
Cela fait partie de l’abrutissement généralisé dans ce truc qui s’appelle encore
« Education Nationale », mais dont le sens, et la mission, aujourd’hui, a de moins en moins de rapport avec la sienne première …
Ce n’est qu’au « bord du précipice » que, soit la masse se réveillera, consciente du danger civilisationnel, soit fera un « grand pas en avant »…
Excellente et très triste constatation de ce que l’on appelle la nature humaine.
Je ne vois pas comment la masse se réveillera, avec tout ce qui est fait pour qu’elle ne sache pas .. il m’arrive de parler avec des personnes de 45 ans qui sont dans un autre monde quand je leur dis que je, nous, ne vivions pas cette invasion, et toutes les personnes de mon âge disent la même chose ! il est un peu tard !
Bonjour,
Merci de ce rappel Argo.
Comme tu le sais j’ai des attaches corréziennes.
Mon père, caché, a assisté à la pendaison d’un Résistant ordonné par Lammerding, à Uzerche
Lammerding y a passé la nuit entre Tulle et Oradour.
Mon père n’a su qu’après qui il était : il a seulement reconnu les parements rouges d’un général.
Deux de ses copains du lycée de Limoges sont morts à Oradour, le lendemain, avec leur père, boulanger, les frères Bouchoule.
Le maquis de mon père a, par la suite, fusillé Walter, l’agent de la Gestapo qui désignait les suppliciés à Tulle.
Les FTP, totalement inconséquents, les avaient laissé filer, lui et sa maitresse.
Mon père a été, terriblement, marqué, bien sûr : la veille de sa mort, il a expliqué tous ces drames à mes neveux.
Comme tu le dis, Lammerding est mort dans son lit.
Beaucoup d’émoton à lire ce beau texte.
IL est stupefiant de constater que nous sommes nombreux a partager des souvenirs identiques de l’histoire de France parce que nos familles nous Les ont transmis,parce que nous l’avons vecus.Dans un commentaire sur ce site, j’avais ommis ce Remember,injonction terrible qui m’avait parue ecrite en Allemand ,alors, car j’etais gosse. Merci,Argo, pour ce message enouvant de resistance inconditionnelle.