Laurent Obertone, une voix qui se lamente dans le désert ?

Un autre auteur français s’alarme de l’avenir de la France

La sombre possibilité d’une guerre civile ?

26 janvier 2023 par Hugh Fitzgerald

https://www.frontpagemag.com/another-french-writer-is-alarmed-about-the-future-of-france/

Comme Eric Zemmour, comme Michel Houllebecq, l’écrivain et essayiste français Laurent Obertone s’alarme de l’avenir de la France. Il voit le pays comme une victime probable du Grand Remplacement. On entend par là le remplacement des Européens de souche par des migrants non européens. Plus précisément, en France, l’inquiétude est que les Français seront démographiquement submergés par des millions de migrants musulmans et leurs familles nombreuses.

Laurent Obertone envisageait la sombre possibilité d’une guerre civile en France dans un article de novembre 2022, mais bien sûr rien n’a changé dans les mois qui ont suivi : « Plus le temps passe, moins la situation sera réversible », avait déclaré Laurent Obertone sur le risque de guerre civile en France sur Remix News le 17 novembre 2022.

Dans ses livres, Laurent Obertone présente le sombre avenir d’une France en conflit, disant qu’une telle réalité n’est pas loin de la fiction.

 

Ceci est un entretien exclusif avec le journaliste, essayiste et romancier Laurent Obertone, auteur du best-seller prophétique « Guérilla – Le jour où tout s’embrasa » et de plusieurs essais sur la dérive violente et totalitaire de la société française (« La France Orange Mécanique », « La France Big Brother », etc…) Suite à son grand succès en France, le roman « Guérilla » a également été traduit en allemand, italien, hongrois et japonais, et sera bientôt publié en espagnol.

 

Vous êtes l’auteur de plusieurs best-sellers en France, dont le célèbre « La France Orange mécanique », paru en 2013, qui documente l’insécurité en France à partir de publications de presses locales rarement reprises au niveau national. Vous avez ensuite publié, entre autres titres, le roman « Guérilla » en 2016. Ce roman se déroule sur trois jours dans une France sombrant dans la guerre civile après un énième incident violent entre voyous et policiers dans une banlieue « ethnique ». Ce sont sans aucun doute vos deux ouvrages les plus souvent cités et les plus vilipendés par le courant politique et médiatique français, mais beaucoup voient dans le premier une évaluation réaliste de la situation actuelle et le second comme un pronostic plausible pour l’avenir. Tout récemment, en réagissant aux propos du ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin sur la part des étrangers dans la délinquance, vous disiez : « La voie que nous suivons aujourd’hui est celle du chaos ».

Alors, selon vous, rien n’a changé en France depuis la parution de « La France orange mécanique » et de « Guérilla » ?

 

« Malheureusement, les choses ont mal tourné. Les violences contre les personnes ont continué à augmenter fortement, atteignant un record de 900 agressions par jour, dont 120 agressions à l’arme blanche, cela selon les chiffres du ministère de l’Intérieur. Ces chiffres ne prennent en compte que les délits pour lesquels des plaintes sont déposées, ils font tout de même état de 220 cas quotidiens de violences sexuelles en France en moyenne. Les homicides et tentatives d’homicides ont fortement augmenté ces dernières années. Après des décennies d’immigration massive, la France n’a jamais eu autant de personnes en prison et autant d’étrangers en situation irrégulière sur son territoire ».

 

Le président de la république de votre roman « Guérilla », qui se fait brutalement assassiner par des voyous alors qu’il tentait de servir de médiateur, faisait beaucoup penser à François Hollande, mais il pourrait tout aussi bien nous rappeler Emmanuel Macron. L’ancien ministre de l’Intérieur de ce dernier, Gérard Collomb, qui avait mis en garde contre le risque de guerre civile en raison de l’immigration massive lors de sa démission en 2018, a critiqué l’accueil de l’Océan Viking (navire qui sauve les candidats à l’immigration en Méditerranée et les débarque en France) et ses immigrés clandestins dans une interview à l’hebdomadaire Le Point, déclarant qu’en accueillant l’Océan Viking, on ouvre une brèche. Dans cet entretien, il décrit le président Macron comme étant très favorable à l’accueil des soi-disant « migrants », c’est-à-dire des clandestins. Pensez-vous vraiment que l’accueil de l’Océan Viking ouvre une nouvelle brèche et constitue un pas de plus vers le chaos en France ?

 

« L’Océan Viking n’est qu’une goutte d’eau dans l’océan : en 2021, 121 554 demandes d’asile ont été déposées, ainsi que 279 925 titres de séjour et 733 070 visas délivrés. Cela représente bien plus d’une douzaine d’Océan Vikings par jour. Et tout cela de manière parfaitement légale, sans compter les immigrés irréguliers qui sont très rarement expulsés. L’administration française organise depuis assez longtemps une telle immigration de masse, alors que les Français n’en ont jamais voulu et que ses conséquences en termes de sécurité, de cohésion sociale ou de niveau de vie sont dramatiques et incalculables ».

 

N’est-il pas encourageant, cependant, qu’un ancien ministre de l’Intérieur envoie maintenant le même message que vous ?

 

« Son courage vient trop tard. Il avoue aujourd’hui avoir préféré laisser s’envenimer une situation dangereuse plutôt que de risquer de dire la vérité et donc, c’est lui qui le dit, de faire élire Marine Le Pen. C’est justement ce qui empêche tout débat et toute réaction politique sérieuse face à l’insécurité et à l’immigration : il y a un chantage permanent à la menace de « l’extrême droite », conduisant à la fin à ce que les Français réalistes se taisent pour ne pas être accusés de « jouer le jeu » du Rassemblement national. Nos élites ont renoncé à la vérité et préfèrent mentir à leur peuple. Puisqu’ils sont incapables de remplir les missions fondamentales de l’État, la question de leur légitimité se pose ».

 

Des procès ont eu lieu cette année en relation avec les attentats terroristes de Paris et de Nice de 2015 et 2016, et il semble qu’il y ait moins d’attentats de ce type en France, ou du moins qu’il n’y ait plus d’attentats de grande envergure avec un tel nombre de morts. Ne pensez-vous pas que la France est en train de gagner le combat contre le terrorisme islamique ? Ou pensez-vous plutôt que la menace de l’islam radical et de sa forme djihadiste-terroriste, que l’on voit jouer un rôle important dans le déclenchement de la guerre civile décrite dans votre roman « Guérilla », reste au même niveau ?

 

« Les craintes des services du renseignement ne se sont pas estompées. De nombreuses personnes sont répertoriées comme «à risque» et en plus de les répertorier, nous attendons simplement de voir ce qui se passe. Il existe de nombreux actes isolés, commis par des personnes prétendument « dérangées ». Ces incidents font moins de bruit dans les médias, mais à la longue, ils font tout autant de victimes. Et cette « insécurité », qui se traduit par de multiples lynchages « gratuits » ou des attentats à l’arme blanche, est une forme de terrorisme ordinaire, banalisée, qui rend nombre de nos villes dangereuses ».

 

Dans son livre « Tout ce qu’il ne faut pas dire » publié la même année que « Guérilla », le général de gendarmerie Bertrand Soubelet écrit : « Dans les grandes agglomérations de France, il y a des stocks d’armes qui sont les vestiges des guerres en Europe centrale (dans les Balkans). Ce qui nous fait peur, nous les gendarmes, c’est que ces stocks d’armes, qui dorment en ce moment, tombent un jour entre les mains de gens déterminés et organisés ». Depuis 2016, les autorités françaises sont-elles intervenues pour récupérer ces stocks d’armes, ou sont-ils toujours entre les mains de ces « enfants rebelles, égarés et en mal d’orientation », et parmi lesquels « le djihad fait son œuvre », comme les décrit le général Soubelet ?

 

« L’État français n’est fort qu’avec les faibles, avec ceux qui craignent son courroux, la police et la justice. Ce n’est absolument pas le cas de ces gangs musulmans et dans les banlieues, qui sont des viviers de criminels et de djihadistes. De toute évidence, ils n’ont aucun respect pour la législation sur les armes à feu, qui n’est conçue que pour désarmer les citoyens honnêtes, car les citoyens honnêtes sont la seule véritable menace pour nos dirigeants ».

 

Dans « Guérilla », l’armée française n’intervient pas, ou du moins pas massivement, pour rétablir l’ordre. En effet, on craint que les troupes d’origine immigrée et/ou musulmane ne rejoignent les foules de « jeunes » armés qui détestent la France et les Français, « les gaulois ». Est-ce ce qui, selon vous, se produirait en cas de guerre civile en France ? Le manque de cohésion de l’armée française s’est-il aggravé à ce point ?

 

« C’est une crainte majeure des commandants militaires, qui doivent faire face à de nombreuses tensions sectaires dans les rangs de l’armée. Mais l’armée est surtout rendue incapable d’agir par les interdits moraux qui lient nos élites : il est moralement impensable d’envoyer des troupes contre nos quartiers et les criminels qui y prospèrent, qui sont souvent de nationalité française et qui ont été présentés à nous pendant plusieurs décennies comme des « victimes de la société ». Même la police a reçu l’ordre de restreindre ses poursuites et d’éviter certains quartiers pour ne pas mettre le feu aux poudres ».

 

Le président Macron et son actuel ministre de l’intérieur veulent désormais intensifier la répartition des « migrants » sur tout le territoire, y compris dans les zones rurales. Ces centres de migrants jouent également un rôle dans la descente de trois jours de la France dans la guerre civile décrite dans votre roman « Guérilla ». C’est une guerre civile contre laquelle de nombreux responsables politiques, dont les présidents François Hollande et Emmanuel Macron, ont mis en garde. Comment expliquez-vous que la classe politique française se plaigne des conséquences mais chérisse tant ses causes ?

 

Quels peuvent être leurs motifs ?

 

« Il y a une vieille croyance économique : plus il y a de gens, plus le PIB du pays augmentera, donc il y aura plus de parts du gâteau à partager. Certains chefs d’entreprise sont très friands de main-d’œuvre bon marché. Mais la croyance la plus profonde est morale : nos élites, encore coloniales de mentalité, sont convaincues que les êtres humains du monde entier sont interchangeables, qu’il suffit de donner à chacun une bonne école, des prestations sociales et un parc urbain pour en faire de bons citoyens français, encore meilleurs que nos indigènes poussiéreux. C’est évidemment un fantasme : les pays sont le produit des peuples, et non l’inverse. Mais, comme nous l’avons dit, c’est dans la nature des utopistes de ne pas s’embarrasser de telles réalités ».

 

Après l’horrible meurtre de Lola, cette fillette de 12 ans qui a été violée, torturée et assassinée par une Algérienne qui avait été laissée libre de se déplacer malgré un arrêté d’expulsion, vous avez dit que si rien n’était fait maintenant, rien ne sera jamais fait. Un mois plus tard, voyez-vous un changement positif  ? Est-ce que quelque chose est fait maintenant?

 

« Absolument pas. Il y a tout le temps de nouvelles victimes. L’immigration n’est pas remise en cause, la justice non plus. Nous savons tous très bien que les ordonnances d’expulsion ne seront pas mieux appliquées qu’avant. On parle surtout de nouvelles façons d’accueillir les migrants. Plus le temps passe, moins la situation sera réversible. Sauf accident économique ou social, la société française poursuivra sa dérive vers la fragmentation et la régression ».

 

« Oh sombre avenir, sombre avenir, sombre avenir au milieu de l’éclat de midi, irrévocablement sombre ». Mais Laurent Obertone se trompe-t-il ? Qui pourrait contester quoi que ce soit que vient de dire cette française Cassandra, une voix qui se lamente dans le désert ? Et que faudra-t-il pour que l’État français, ce navire intimiste d’imbéciles, se redresse à temps ?

Traduction pour Résistance républicaine par Jack

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8 Commentaires

  1. Notre situation n’a qu’une source de responsabilité c’est notre classe politique , si nous ne sommes pas satisfait face au traitement d’un problème il faut changer les responsables des causes , et éviter de nous perdre dans le blabla stérile d’un politique . Devant un problème dangereux pour notre avenir si les responsables ne font rien soit ils sont incompétent soit ils sont complices , d’autant plus si ils ce font acheter par la merde internationale . Il nous faut admettre l’évidence incontournable qu’il faut se séparer de ces gens car les mêmes causes venant des mêmes branquignols produirons toujours les mêmes effets .

  2. les collabos vont tout pour déclencher une guerre civile, dans tous les domaines ils donnent des gages à un islamiste conquérant et arrogant toujours plus important – cela ne peut que finir mal

    • Non ce n’est pas raciste s’il s’agit de pratiquer la préférence nationale donc entre Français (pas tous blancs) et non français et sans doute aussi interdire la double nationalité

  3. Une chose à rappeler concernant Laurent OBERTONE :

    ll passe près de 2 années avec des groupes du GIGN, recueillant énormément d’informations, dont les hypothèses mises sur la table, concernant une dérive sociétale très violente, et ce, avant d’écrire ce qui deviendra le premier tome de “GUERILLA” …

    ll a juste “oublié” de préciser qu’il ne s’agit pas d’incompétence, d’ignorance ou autre, mais de décisions prises en conformité avec l’agenda mondialiste, ce qui explique dès lors, toute décisions allant CONTRE les intérêts des natifs …

    Rappel : https://resistancerepublicaine.com/2019/11/04/pourquoi-ont-ils-choisi-lislam-pour-nous-exterminer/

    Nous commençons à en vivre les conséquences aujourd’hui, et ce n’est que le début, croyez-moi tous sur paroles …

    Seule une ou des peurs permanentes rendront le peuple ou “les peuples”, en France, “dociles” … C’est, du moins, ce que des études psychologiques tendraient à prouver, résultats que les mondialistes espèrent bien utiliser afin d’arriver à leur fin …

  4. Laurent Obertone est un homme très lucide sur la situation de la France avec les problèmes migratoire, sécuritaire et identitaire dans un pays comme la France qui a perdu ses repères à cause des politiques qui soit de droite ou de gauche notamment Macroniste où le régime Macronien Jupitérien corrompu pratique une politique de deconstruction de la France pour laisser prospéré le mondialisme et le Wokisme. Obertone mérite mon respect comme écrivain et critique de la société française ! Ce n’est pas un pleurnichard.

  5. Moi, c’est depuis les années Giscard, depuis le regroupement familial, que je m’inquiète. Le début de la fin…

  6. Ça fait un moment que je suis Laurent obertone, et je suis plus en accord avec lui qu avec n’importe quel autre politique car il dit la vérité tel qu’on l’a ressent sans état d’âme

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