En guise de bouteille à la mer, suite et fin : être bien dans sa peau (débat)

Edmond, ami que j’aime et admire tant, je n’ai rien dit (ou si peu) pour chacun de tes articles précédents « Bouteille à la mer », mais cette fois je ne peux pas me taire… Certains passages me laissent dubitative, d’autres pantoise, d’autres me mettent hors de moi. Et je manque drastiquement de temps pour te répondre  globalement dans un ou plusieurs articles. Certes, je ne suis pas psy, je n’ai que mon bon sens, mon expérience de la vie, mes expériences, ma culture, mes échanges avec un certain nombre de personnes… ce n’est pas grand-chose, mais ce n’est pas rien.
Alors je vais me permettre de commenter (en bleu) certains passages que je trouve inquiétants pour nos amis au cas où ils  te feraient entièrement confiance et voudraient tout changer dans leur vie.
Pardon, mon Tigre, de ne pas t’avoir demandé ton avis et d’avoir décidé de squatter ton article, à l’insu de ton plein gré…
Christine Tasin 
Réflexions d’un psychothérapeute
                                                            Une Bouteille à la mer (suite et fin)                           
                                                     Être bien dans sa peau (mode d’emploi)
Lorsque l’on parle de bonheur, c’est généralement la recherche individuelle du bonheur dont il s’agit, que ce soit les conditions de mon bonheur individuel ou la recherche de l’âme soeur.
Je voudrais ici présenter une une vision radicalement differente, une vision globale. Dans cette vision l’être humain est englobé dans des cercles croissants: famille, groupes sociaux communautés, espaces culturels, sociétés, nations, notre Terre…
On comprendra aisément que lorsque l’un de ces cercles est dysfonctionnel (par exemple couples ou famlles toxiques, atmosphère insupportable sur les lieux de travail, idéologies délétères…)  il soit difficile voir impossible de ressentir du bonheur: „Peut-on être sain d’esprit dans une société malade?“  „Ce n’est pas un signe de bonne santé mentale que d’être bien adapté à une societe malade“ (Jiddu Krishnamurti)
Disharmonie, solitude, se sentir                                        Le boheur est le sentiment  
déchiré, sont des sentiments                                            qui naît lorsque ces cercles 
qui naissent quand ces cercles                                        divers sont en harmonie et 
sont contradictoires et luttent                                           se développent dans une                
entre eux.                                                                         même direction.   
Je veux ici examiner quatre niveaux qui influent sur notre Bien-Être
– Le niveau individuel
– Le niveau relationnel
– Le niveau du groupe
– Le niveau planétaire
Niveau individuel: Les facteurs positifs sont de fait généralement connus quoique souvent négligés
o   alimentation saine. ( C.Tasin : hé ! hé ! Nécessaire sans doute au nom de la santé, mais santé et bien-être ce sont des éléments parfois différents, les gourmands tirent aussi leur bien être de l’excès de gourmandise, les fumeurs de la première cigarette du matin,  les amateurs de vin d’un verre de bon vin etc. Parfois c’est l’excès qui est positif et facteur de bien-être. Tu as compris que je crains plus que tout 
o   activité physique ( C.Tasin : je crains les modèles absolus, je déteste le sport et l’activité physique et n’en fais jamais, justement parce que sinon je m’emmerde, c’est contraire à mon bien-être. Je veux bien que les médecins donnent des conseils d’activité physique pour la santé (encore que, quand ce sont les mêmes qui nous disent qu’il faut se faire vacciner… j’ai des doutes !)
o   sommeil suffisant
o   réduire le stress (Pressions extérieures, précipitation, être débordé, bruits, délais trop courts…)
o   évitement de ce qui rend „accro“ (alcool, nicotine, trop de médicaments, trop de travail,..) C.Tasin : Mon cher Edmond, tu n’as pas tort, sans doute, sur les médicaments, mais pour le reste, ça dépend des tas de gens adorent leur travail et s’éclatent avec  et participer à la culpabilisation des fumeurs et buveurs, non merci ! Pas envie de ce pays de protestants austères et rigides se refusant tout excès, tout plaisir….)
o   pauses réguliéres dans la nature ) C.Tasin :J‘aime pas la nature, je m’y emmerde… C’est grave, docteur ? 
o   methodes de relaxation et recentrage (méditation, yoga, etc…). C.Tasin : bof… je trouve ça aussi très chiant. Encore une fois il est normal  que certains aient besoin de la nature, de la relaxation etc pour se sentir bien mais prétendre que tout cela serait indispensable au bien-être, non, non, non ! 
Un facteur de bonheur,  essentiel mais pourtant trop souvent oublié ou négligé est:
o   Une image positive de soi, une image positive du monde où je vis et de ma place dans ce monde.
     Ces représentations sont hélas trop souvent négatives et leur transformation positive me paraît être l’essence même du travail psychothérapeutique   
Niveau relationnel : nulle part ailleurs que dans nos relations avons nous autant de réactions infantiles: manipulations, chantages, retraits émotionnels, bouderies, accès de colère, voire de rage, se venger…
Il y a deux raisons à cela:
1) Nous avons déjà vu dans „Une bouteille à la mer: Le groupe-A“ que la destruction de groupes plus importants que la famille nucléarisée, a pour conséquence la dépendance, durant de longues années, envers un ou deux parents. Cette dépendance s’imprimera dans le cervelle de l’enfant et influencera son comportement jusque dans l’âge adulte. Dans le couple nous n’avons pas à faire à deux adultes conscients et réflechis mais à deux enfants traumatisés, écorchés vifs qui espèrent de l’autre la guérison de leurs manques et de leurs souffrances.
2) Du fait de l’isolement croissant dans nos sociétés nous en venons à tout espérer de notre relation: Elle doit nous procurer  un bonheur permanent, un sentiment de sécurité, accepter nos désirs de liberté et d’aventure, satisfaire nos besoins financiers et sexuels, être excitante et reposante à la fois et tout cela sans le moindre conflit…Ce qui est bien sûr impossible.
Afin d’avoir la plupart du temps une relation relativement heureuse il faut y investir comme l’on entretient son jardin: Il ne nous viendrait pas à l’idée de le priver d’eau!
Comment investir dans vos relations? Il existe plusieurs outils que l’on peut s’entraîner à exercer: les groupes évolutifs, les entretiens  hebdomadaires réguliers, la discussion sur les visions d’avenir différentes et une culture de résolution de conflits. Nous pouvons apprendre à manier et utiliser ces outils afin de mieux vivre nos vies relationelles. Il ne viendrait à l’idée de personne de vouloir jouer la „Sonate au clair de lune“ sans jamais avoir appris à jouer du piano.
Pourquoi pensons-nous ne pas avoir besoin d’apprendre à nous exercer à jouer dans nos relations???
Niveau du groupe:  pourquoi avons nous besoin du groupe?    
1. Parce que c’est un besoin primordial des êtres humains
2. Parce que sans le groupe les besoins du couple pèsent trop lourds sur la relation.
3. Parce que sans l’enveloppe et le soutien du groupe nous risquons d’être écrasés par les catastrophes qui surviennent dans divers coins du monde et qui risquent de nous inspirer des sentiments d’impuissance ou de désespoir.
4. Parce que nous devons apprendre de nouveaux modes de vie moins individuels si nous voulons survivre. Les immeubles où les machines à laver sont collectives font que 20 familles n’ont besoin que de 5 machines à laver. Chacun son auto, chacun son congelateur, chacun son chauffage personnel pour 10 milliards de terriens??? (nous avons atteint les 8 milliards en Novembre 2022)( C.Tasin : m’entends-tu hurler, Edmond ? Ce que tu proposes est ni plus ni moins le modèle de l’ancienne URSS qui est aussi, quel hasard, celui de Macron, de Schwab et de toute la clique mondialiste. Quelle horreur !!! Mais je n’ai aucune envie d’être obligée de parler de la pluie et du beau temps avec ma voisine à côté de qui j’attends la fin de ma lessive  !!!  Tu nous tiens un discours écolo, notre problème n’est pas les machines à laver bien utiles mais que les pays « en voie de développement » se reproduisent comme des lapins, alors que la contraception existe. Alors nous priver de la maison individuelle, de la voiture individuelle, de la machine à laver parce que des mondialistes et des peuples incapables de se prendre en main ne sont même pas fichus de bidouiller une simple contraception comme les Romains par exemple en ont été capables, sans pilule, merde alors ! 
5. Nous avons besoin de milliers de communautés où de nouveaux modes de vie seront imaginés et experimentés, sans avoir à retomber dans des modes de vie néandertaliens et sans dogmatisme idéologique. Nous pouvons donner à nos enfants une chance de contiuer à vivre sur notre planète sans avoir à connaitre les horreurs de „Soleil vert“. (J’avais vu le film en 1972, à sa sortie) (C.Tasin : quand j’entends le mot « communauté » je sors mon révolver… et c’est si nous suivons tes prescriptions qui, quel hasard, rejoignent celles de Macron, Mélenchon, Der Leyen et tous nos ennemis que nous finirons en Soleil vert !
Là aussi le problème est que nous avons désappris à vivre ensemble. Mais là aussi il existe des outils pour réapprendre à vivre le mieux possible ensemble: Manuel de vie, Ateliers du futur, la vie en groupe… C.Tasin : Mais, mon cher Edmond, nous ne sommes pas des animaux, fort heureusement, nous n’avons plus besoin du troupeau (grex, gregis en latin) nous pouvons choisir d’avoir peu d’amis mais bien choisis et qui nous rendent heureux, au lieu de vagues relations avec qui parler de tout et de rien.
Niveau planétaire: Ce titre semble pompeux mais il exprime des choses très simples:                                        o   Nous vivons sur la planète terre                           
o   Nous faisons partie d’elle
o   Pour la 1ère fois dans l’histoire de l’Humanité nous sommes capables de nous annihiler            
     de diverses manières, ce qui n’est pas une perspective très réjouissante. 
Ces épées de Damoclès au-dessus de nos têtes sont si présentes dans nos subconscients que nous ne cessons de les refouler afin de pouvoir continuer à fonctionner.
Le problème est que
a) Ce qui est refoulé ne disparait pas et continue à exister inconsciemment en nous                                                    b) Nous ne pouvons pas refouler sélectivement: Ceux qui refoulent les peurs et 
    les angoisses refoulent en même temps la joie de vivre et le bonheur d’être.
Ce n’est que lorsque nous acceptons de nous colleter avec les dangers existants et employons notre créativité, notre force et nos energies pour créer des solutions nouvelles, que nous échapperons à cette paralysie depressive d’enfants angoissés.
Le temps est venu de grandir  et de devenir des Hommes et des Femmes adultes, ctoyens non plus passifs mais participants, acteurs et créateurs de notre vie sur cette Terre.
Edmond le Tigre 

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8 Commentaires

  1. L’être humain est un mammifère qui répond à certaines caractéristiques. S’il se trouve abandonné, exclu de la collectivité il meurt tout simplement. « Nul ne nait de soi ni ne peut vivre seul sans l’aide qu’il reçoit et qu’il donne, sans l’amour qu’il reçoit et qu’il donne » Denis de Rougemont.

  2. Je peux comprendre même si cela me semble hasardeux de « classer « et sans intérêt, le plaisir d’une simple « discussion » ici autour des relations humaines si cela intéresse certains, mais sans orientation « psy ».

    Les pertinentes réactions de Christine qui sont des résonances personnelles donc ressenties, ne sont justement peut-être pas un hasard.

  3. Les gens sont friands de « réponses » prêt à porter et sont en général fascinés par ce domaine, l’Humain et l’Autre étant un grand « sujet » de préoccupation… mais cela est illusoire, chacun s’appropriant à sa manière ce qui est renvoyé, en positif ou en « négatif ». Cela « oriente » donc dans des « directions » erronées pour la personne et on peut se poser la question notamment des « effets » pour certains ayant peu de recul, cela a été largement souligné par la Littérature.

    Il y a certes des applications de techniques (hypnose, etc….), diverses et variées, surtout avec la vague actuelle de l’idée de « Développement Personnel », mais il faut être clair. Ces techniques peuvent aider des personnes mais importance de savoir où l’on va, avec qui, et qu’elles en sont les « limites », pour ne pas s’y identifier à mal escient.

    C’est un droit fondamental éthique.

  4. Psychothérapeute n’est pas « psy » important de le préciser. En France il est extrêmement réglementé et à juste titre, car avant d’appliquer une « technique » il faut être très « prudent », il y a un recul nécessaire basé sur un travail en profondeur, car toucher à l’Humain et à ses « défenses » (qui le tiennent et donc à « respecter », on n’attaque pas des « croyances » comme cela….) peut être « dangereux ».

    Personnellement, je trouve depuis le début dérangeant de parler au nom d’un tel titre qui n’est pas et ce n’est absolument pas le sens et le cadre de ce site.

    Il y a juste là une tentative d' »explications » de comportements humains à travers des études concrètes réalisées le plus souvent par des Américains qui aiment généralement les « classifications », une sorte de grille de réflexion rien de plus : échantillons de personnes où l’on essaie d’éliminer le plus de biais pouvant interférer dans la recherche (très limitée donc) mais en matière d’humains c’est difficile et incomplet évidemment, chaque personne étant unique dans sa dynamique personnelle.

    Ce ne sont en aucun cas des généralisations possibles.

  5. J’ai bien ri à la lecture de tes commentaires: « je trouve ça aussi très chiant. » Deux choses: 1) tu peux squater mes articles: Pas de problèmes!!! 2) Ma liste n’est pas un programme de collectif Kolkhosien! C’est une liste où chacun peut picorer ce qui lui convient ou même jeter le tout par-dessus bord 3) Tu ecris: « notre problème est que les pays « en voie de développement » se reproduisent comme des lapins » D’accord mais notre problème est que nous les INVITONS à venir et les PAYONS en plus pour cela! Si nous n’apprenons pas à lutter ENSEMBLE nous ne nous débarrasserons jamais de macron et de ses semblables qui prônent l’invasion migratoire. Nous irons en ORDRE DISPERSÉ aux batailles et les perdrons, l’une après l’autre! (macron réélu par exemple…).Je ne suis pas collectiviste, je suis pragmatiste et je recherche COMMENT GAGNER.

  6. « Le temps est venu de grandir et de devenir des Hommes et des Femmes adultes, ctoyens non plus passifs mais participants, acteurs et créateurs de notre vie sur cette Terre. »
    Ce serait alors la gouvernance mondialisée et la fin de l’Histoire! C’est ce que les mondialistes tentent de nous vendre, pas pour nous libérer, mais pour nous asservir.
    Il me semble que les niveaux les plus importants, ceux qui sont cachés, sont de nature métaphysique, ce qui permettrait notamment de comprendre pourquoi chaque être est ce qu’il est, et a le destin qui est le sien…

  7. Deux remarques : est-ce un signe de bonne santé mentale de vivre dans une société malade ? Une autre, la collectivisation n’est-elle pas l’abandon de sa personnalité propre au profit d’une personnalité collective? Ou l’apologie des régimes totalitaires. Comme disait Montherlant, « Vive qui m’abandonne, il me rend à moi-même. »

  8. L’holiste sait que que le plus grand des cercles ne doit son équilibre qu’à celui du plus petit . Le réductionniste lui ne voit aucuns liens entre eux de ca rien de bon ne peut en résulter .

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