Mon ressenti sur l’article d’Edmond le Tigre intitulé « Le malheur des hommes, les idéologies ? »

Ami Edmond, avant toute chose, je te félicite pour l’excellent article que tu as publié le 24/08/2022 sous le titre : « Le malheur des hommes, les idéologies ? »

Il m’a fait découvrir des choses nouvelles sur lesquelles je n’avais jamais rien lu ni entendu parler. Bravo et merci. Je partage totalement ce qui est écrit dans cet article.

Concernant l’avis de Christine donné en fin d’article, dans son ensemble, je partage son point de vue, parce que je pense que vous ne parlez pas du tout de la même chose.

À mon très humble avis, Edmond décrit l’état d’un personnage devenu adulte après tous les événements, les conditionnements, les règles, les mentalités, les propos, les expériences, les relations, l’environnement matériel, les rencontres et bien d’autres choses qu’il a traversées. Tout ceci prend le nom d’idéologie pour le personnage. Je pense qu’il s’agit bien de cela dans cet article.

L’exemple des asperges est excellent à titre de symbole, et je ne partage pas la dérision qu’en a faite Christine. Oui, pourquoi coupe-t-on le bout des asperges automatiquement ? Cet exemple est d’autant plus intéressant qu’il révèle que toi, Edmond, tu coupes le bout des asperges,   parce que, je te cite : « Je ne sais pas… Parce que les dernières fibres sont plus dures ? ».

Ta sœur, elle, n’a aucune idée de ce pourquoi elle coupe le bout des asperges : « Ma soeur répondit qu’elle n’en savait rien, que c’était comme une sorte de tradition ». Nous avons ici deux idéologies différentes pour une même action.

Pour ma part, l’excellent article de mon ami Edmond, décrit les idéologies inconsciemment inculquées durant la croissance d’un l’individu. On pourrait peut-être appeler cela, plus populairement parlant, le « conditionnement ».

Cependant, étant loin d’être psychologue comme notre ami Edmond, je pense cependant qu’il y a de nombreux éléments supplémentaires qui influencent grandement ceux qui ont abouti à l’idéologie. Ceux-ci s’appellent orgueil, vexations, incompréhension, jalousie, méchanceté, vengeance et bien d’autres. Ils ne s’appliquent évidemment pas à l’exemple bien choisi des asperges, mais ils s’appliquent à de nombreuses idéologies qu’elles soient cognitives, morales, ou normatives.

Les 20 ans nécessaires à la fabrication d’un individu n’aboutissent pas à un résultat unique. Les éléments ci-dessus se rajoutent, sont probablement orientés au cours d’un début de vie, mais existent et se rajoutent.

Pour en revenir à l’observation de Christine, si j’ai bien compris, Christine envisage qu’une seule idéologie : celle d’un adulte formé, et qui fait un choix de vie parmi ce qui lui est proposé, choix de vie qui répondra à l’ensemble de son personnage. Elle fait fi de tout ce dont tient en compte notre ami Edmond. Idéologiquement, toujours si j’ai bien compris, Christine part d’un début de vie adulte pour un engagement. Elle précise cependant que l’idéologie la plus connue est politique, ce qui est, évidemment, une réalité. Après, les exemples d’idéologies cités et critiqués par Christine n’engagent qu’elle puisque ne correspondent pas à sa façon de penser. Si Pascal souhaitait que toute la vie de l’homme tournât autour de Dieu, son idéologie choisie, pourquoi cela relève-t-il du gâchis ? Au détriment de découvertes scientifiques ??

Parallèlement à la critique idéologique de Pascal par Christine, en poussant le bouchon un peu loin, on pourrait dire que l’inquisition trouvant l’idée des réfractaires à l’idéologie catholique comme du gâchis, il fallait supprimer ces gâchis. Certes, ma comparaison frôle le grotesque, mais exprime bien la logique de la chose. Je précise que je suis le premier au monde à dénoncer quatre siècles d’inquisition qui ne sont, et ne seront, jamais pardonnables même si l’église en faisait la demande répétée (ce qu’elle n’a d’ailleurs, à ma connaissance, encore jamais faite…).

In fine, si j’ai bien compris et à mon très humble avis, notre ami Edmond décrit admirablement les idéologies qui nous sont imposées et dont nous avons conscience ou non, alors que Christine décrit des idéologies de libres choix, même s’il y a interconnexion entre celles de notre jeunesse et celles de choix adulte.

Cachou

Note de Christine Tasin

Merci à Edmond et à Cachou d’avoir développé leurs pensées. Quant à moi je n’y reviens pas, j’ai dit à l’occasion de l’article d’Edmond ce que je pensais, du sujet, je ne vois pas l’utilité quant à moi  de poursuivre des échanges sur nos différends et différences de définition et de conception des « idéologies » alors qu’il y a le feu au lac, que notre civilisation, notre pays sont au bord du précipice. Il y a un temps pour tout. Le temps des philosophes et le temps des guerriers. La guerre est là. L’urgence est de savoir ce qui se passe, de voir comment on nous manipule, de comprendre et de prévoir, afin de ne pas se laisser enfumer et de sauver ce qui peut l’être.

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19 Commentaires

  1. ll serait intéressant de mettre, en parallèle avec les 187 défauts, l’ensemble des qualités qu’un certain nombre d’êtres humains a …

    Ce que je veux dire, c’est que l’on voit souvent les défaut de l’humain, mais bien plus rarement ses qualités, et il en a, même si, tout comme les défauts, cela fluctue au cours de la vie …

    Et autre chose, ne surtout pas confondre mauvaises habitudes et défaut, la différence est énorme !!

    Je peux vous donner les 2 définitions sans souci, et sans regarder sur le net en plus :-))

  2. Merci Edmond et Cachou pour ce partage. La guerre est là mais pour avancer, le soldat doit être bien dans sa tête et c’est aussi un combat, contre la peur, le découragement, et d’une manière générale tout ce qui nous aliène, nous freine, nous paralyse.
    Il est bon de décortiquer tous ces mécanismes, merci Edmond de nous y aider grandement article après article.

  3. « Il y a un temps pour tout. Le temps des philosophes et le temps des guerriers. La guerre est là. » Bravo ! Le temps de la tranquillité et de la philosophie reviendra, mais il faut nettoyer les écuries d’Augias d’abord. Union sacrée est un euphémisme pratique.

    • Il y a un temps pour tout, un temps pour toute chose sous les cieux:
      2 un temps pour naître, et un temps pour mourir; un temps pour planter, et un temps pour arracher ce qui a été planté;
      3 un temps pour tuer, et un temps pour guérir; un temps pour abattre, et un temps pour bâtir;
      4 un temps pour pleurer, et un temps pour rire; un temps pour se lamenter, et un temps pour danser;
      5 un temps pour lancer des pierres, et un temps pour ramasser des pierres; un temps pour embrasser, et un temps pour s’éloigner des embrassements;
      6 un temps pour chercher, et un temps pour perdre; un temps pour garder, et un temps pour jeter;
      7 un temps pour déchirer, et un temps pour coudre; un temps pour se taire, et un temps pour parler;
      8 un temps pour aimer, et un temps pour haïr; un temps pour la guerre, et un temps pour la paix. Ecclésiaste 3: 1-8

  4. La liste des 187 défauts humains (liste non exhaustive) et dans laquelle chacun aura pu se reconnaitre révèle de façon irréfutable que l’homme n’est pas fondamentalement bon comme on veut trop souvent nous le faire croire. En résumé, l’homme (tous les hommes) sont pécheurs. Le reconnaitre permet de commencer le travail de réparation sur soi indispensable à l’estime de soi et des autres. Dans la religion chrétienne ce travail se nomme la sanctification (souvent confondue avec la mortification qui est son exact contraire).

  5. Le titre de « psychothérapeute » n’est pas un titre de « psychologue », il est interdit en France en tant que tel.

    Auparavant, toute personne apprenant une technique relationnelle pouvait, quel que soit son niveau de formation, utiliser ce titre. Mais, traiter de la relation humaine et donc mener des « thérapies » peut être dangereux avec des conséquences dramatiques parfois pour le sujet et de fait, demande un très haut niveau d’abstraction et de formation.

    Cela est donc réglementé à partir de 2010 :

    « L’usage du titre de psychothérapeute est réglementé depuis 2010. Seuls les titulaires d’une autorisation d’usage du titre délivrée par l’ARS, et les personnes répondant aux exigences du décret n°2010-534 modifié peuvent demander l’enregistrement du titre auprès de la Délégation territoriale ARS de leur département d’exercice. A défaut d’enregistrement l’usage du titre est considéré comme illégal. »

    Les détails concernant les professionnels en France qui ont le droit de porter le titre pour ceux que cela intéresse (cf tableau B) :

    https://www.pays-de-la-loire.ars.sante.fr/demander-une-reconnaissance-du-titre-de-psychotherapeute

    • Merci Amélie de ces précieux renseignements.
      Le terme de « thérapeute » signifie traitement. On lui colle avant la spécialité dudit traitement :
      – ergo- thérapeute > rééducation du geste
      – masseur-kinésie- thérapeute > rééducation par le mouvement
      et de nombreux autres.
      Tous ces diplômes sont encadrés par la loi qui impose des conditions pour les obtenir et exercer. Cela s’est fait progressivement dans le temps. Pour le psychothérapeute, c’est le thérapeute de la psychologie. Dans cette définition, il y a plusieurs diplômes d’État.
      C’est ce que montrent les tableaux que tu nous as indiqués. En fait, si j’ai bien compris, je ne dis rien de plus que la profession de psychothérapeute (comprenant plusieurs spécialités) a été réglementé en 2010, en exigeant des diplômes d’État. Ceci empêche les charlatans n’ayant aucune formation et aucun diplôme d’État de s’auto dénommer psychothérapeute.

      • Non Cachou, les autres professions qui ont « thérapeute » sont para-médicales donc pratiques et techniques et n’ont pas le même niveau d’études.

        Le « thérapeute de la psychologie » n’existe pas (il est même interdit en France en tant qu’exercice illégal de la psychologie), c’est un ajout à une formation de base de psychiatre ou psychologue, autorisé selon certaines conditions encadrées par la Loi.

      • Le médecin a un doctorat « professionnel », le psychologue, un 3ème cycle universitaire obligatoire pour prétendre au titre (Master 2, DEA ou de plus en plus souvent, Doctorat d’Université).

        En France, le titre de psychothérapeute ajouté à la profession de base est autorisé UNIQUEMENT :

        Sans autre formation, aux :

        – Médecin psychiatre
        – Psychologue (pouvant faire usage du titre), avec DESS ou master 2 qui comporte la mention « clinique » ou « psychopathologie »
        – Psychologue (pouvant faire usage du titre) avec master 2 ou DEA de psychologie avec un stage clinique validé

        Avec obligation d’un stage clinique ou formation spécialisée clinique en plus :

        – Médecin non psychiatre
        – Psychologue (pouvant faire usage du titre) avec DESS ou master 2 de psychologie ne comportant pas de mention « clinique » ni de « psychopathologie »
        – Psychanalyste enregistré dans un annuaire d’association de psychanalystes (avec master psychologie ou doctorat médecine)
        – Professionnel avec diplôme de niveau master en psychologie ou en psychanalyse mais ne pouvant pas prétendre au titre de psychologue
        – Autres cas : Pas d’autorisation ni de formation possible

  6. Les idéologies, c’est comme le reste : c’est quand ça tombe dans l’extrême, le fanatisme absolu, que ça dégénère. Et surtout, quand on veut imposer aux autres au lieu de laisser chacun avec sa façon de penser.

  7. Bonjour Argo. Je partage avec vous, et je suis sûr, avec de nombreux patriotes, l’envie de chasser Macron et ses acolytes du pouvoir.Je forme surtout le voeu qu’il soit jugé et condamné pour tous ses crimes à perpétuité. Je crains beaucoup que ce voeu ne soit jamais exaucé. Quant à le passer par les armes, il n’en est pas digne.

  8. La question est moins de savoir pourquoi je coupe le tiers de mes asperges que de savoir pourquoi le maraicher me les vend aussi longues. A croire que vous n’avez jamais mangé d’asperges…

  9. Ami Cachou, ayant eu un père militaire, j’éprouve une envie folle de faire passer le sieur Macron et son entourage par les armes, de détruire les ennemis de mon pays, ce qui prouve que j’ai été conditionné dès l’enfance. Mais ma conscience chrétienne me dit que c’est mal. Qui l’emportera? Une lutte terrible se déroule dans mon esprit en ce moment. Pour les asperges, il est normal de jeter les bouts, il ne vient à l’idée de personne de consommer les moules avec les coquilles, et pourtant nous avons payé les coquilles.

    • Faut broyer les coquilles des moules et huitres, c’est bon pour le potager.

    • 100 % avec toi.
      C’est pourquoi je dis que la foi chrétienne met dans une position inconfortable, même insupportable. Nous devons pardonner à nos ennemis.
      Pour un mec comme Macron et toute sa clique de menteurs destructeurs de notre pays, comment pardonner ? Il faut être le Christ lui-même !
      Qu’ils ont de la chance ceux qui ne croient pas tant ils sont dans ce bas monde. Ils n’ont aucun cas de conscience. Mais ils ne savent pas ce qu’ils « ratent » de la joie de la foi, et de la résurrection.

      • (Partie 1)

        Bonjour, Cachou.

        Je n’ai absolument AUCUNE idée de la raison pour laquelle les gens (DONT des Chrétiens justement) croient qu’être Chrétien signifie TOUT pardonner?

        Quand j’étais gosse, j’ai fait le choix d’une éducation chrétienne.
        J’avais besoin de croire en quelque chose, et grâce à ça, j’ai eu la chance de pouvoir apprendre à voir plus loin que le bout de mon nez et à m’approprier des valeurs justes et humaines…

        Parmi ces valeurs, le PARDON…
        …or, c’est là que j’en viens : il n’a jamais été question, pour les Chrétiens, que de pardonner tout et n’importe quoi?

      • (Partie 2)

        La Loi du Talion s’applique dans la Bible.
        Jésus a voulu tourner une page – en finir avec ce fameux cercle de violence (provoqué par le besoin de vengeance) – en nous DEMANDANT (et non en nous OBLIGEANT!) de pardonner à nos ennemis. Certes…
        …Mais par là, il voulait SEULEMENT nous dire de nous mettre à leur place, de les comprendre, et de les pardonner… puis de les éclairer, de les ramener sur la bonne voie… car nos ennemis sont, eux aussi, les fils de Dieu, et donc nos frères.
        Il n’a JAMAIS, mais vraiment JAMAIS, été question de pardonner les meurtres, les viols, les actes de torture… les guerres…
        Il est uniquement question de pardonner les erreurs HUMAINES (soit : PAS les actes monstrueux)!

        Les valeurs chrétiennes sont justes, mais SEULEMENT justes : elles ne sont pas non plus masochistes ou suicidaires, contrairement à ce que certains croient ou veulent faire croire…

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