Intéressant article de l’Américain Daniel Pipes, infatigable lanceur d’alerte sur l’islam depuis des décennies. Certes, en Américain moyen il considère la Russie comme une ennemie à l’instar de la Chine mais ce qu’il raconte de l’itinéraire de Rushdie depuis 33 ans est hallucinant. Ce dernier croyait vraiment, depuis des lustres, qu’il n’était plus besoin de lui fournir une protection particulière, que tout ça c’était fini !!!
Ahurissant. Cela signifie que des islamophobes comme nous, qui ne parlons pas arabe, qui ne lisons pas le Coran ni les fatwas dans le texte, savons mieux que lui, qui a payé pour savoir, les dangers de l’islam…
Christine Tasin
Salman Rushdie n’a jamais été en sécurité
par Daniel Pipes
Spectator
19 août 2022
https://fr.danielpipes.org/21400/salman-rushdie-na-jamais-ete-en-securite
Version originale anglaise: Salman Rushdie Was Never Safe
Adaptation française: Gilles de Belmont
L’attaque au couteau perpétrée contre Salman Rushdie envoie de nouveau au monde le message suivant : prenez l’islamisme – la transformation de la foi islamique en une idéologie utopique radicale inspirée d’une optique médiévale – au sérieux.
En 1989, l’ayatollah Ruhollah Khomeiny, l’islamiste le plus important du siècle dernier, a personnellement publié le décret (souvent appelé fatwa) condamnant Rushdie à mort. En réponse au titre du roman magique-réaliste de Rushdie, Les Versets sataniques, Khomeiny a décidé que Rushdie blasphémait l’islam et qu’il méritait la mort. D’abord alarmé par ce décret, Rushdie a passé plus de onze années dans la clandestinité, sous protection policière britannique, passant discrètement d’un lieu de résidence à un autre, sous un pseudonyme ; bref, une vie complètement bouleversée. Toutefois, à cette époque déjà, Rushdie a usé de plusieurs parades pour se convaincre qu’un assouplissement du décret était possible. En 1990, il a désavoué dans son livre les passages qui remettent en question le Coran ou contestent l’islam. Ses adversaires ont à juste titre rejeté ses déclarations considérées comme un leurre. Ce qui n’a pas empêché Rushdie de se dire : « Ce soir, je me sens beaucoup plus en sécurité qu’hier. » En 1998, après quelques concessions formulées du bout des lèvres par des responsables iraniens, Rushdie a déclaré triomphalement que ses ennuis étaient bel et bien terminés : « Il n’y a plus de menace de la part du régime iranien. La fatwa sera abandonnée à son sort. … Quand vous êtes si habitué à recevoir … de mauvaises nouvelles, des nouvelles comme celle-ci sont presque incroyables. C’est comme si on disait que le cancer avait disparu. Eh bien, le cancer a disparu. » Pour Rushdie, la menace avait disparu et il en était si convaincu qu’en 2001, il a vertement reproché aux organisateurs du 11ème Festival des écrivains de Prague d’avoir mis sur pied pour lui un service de sécurité : « Le fait d’être ici et de trouver un dispositif de sécurité relativement important autour de moi me met un peu mal à l’aise car je pense que c’est vraiment inutile et un peu excessif et que ça n’a certainement pas été organisé à ma demande. Avant de venir ici, j’ai passé beaucoup de temps à dire que je ne voulais vraiment pas de ça. J’ai donc été très surpris, en arrivant ici, de découvrir un dispositif vraiment très important. J’avais l’impression de vivre une distorsion temporelle, comme si j’étais remonté dans le temps de plusieurs années. » En 2003, Rushdie a demandé à son ami, l’écrivain Christopher Hitchens, de m’admonester pour mes multiples avertissements adressés à Rushdie (six en tout), dans lesquels je le suppliais de prendre conscience que la sentence de Khomeiny ne pourrait jamais être levée, tout en lui rappelant que n’importe quel fanatique pourrait à tout moment l’agresser. Hitchens a jugé mon analyse « acerbe et sophomorique », tout en insistant sur le fait que ça « n’avait rien changé » à la situation difficile de Rushdie. Il a récusé mon pessimisme en racontant, plein d’entrain, comment « aujourd’hui, Salman Rushdie vit à New York sans gardes du corps et voyage librement. »
En 2017, dans une émission humoristique, Rushdie a à la fois critiqué le Coran (« un livre pas très agréable ») et tourné en dérision la sentence de mort en se vantant des compensations que celle-ci lui procurait notamment ce qu’il a appelé le « fatwa sex » [rapports sexuels de fatwa] avec des femmes séduites par le danger. En 2021, il a étonnamment reconnu sa propre dépendance à l’illusion : « C’est vrai, je suis bêtement optimiste et je pense que ça m’a permis de traverser toutes ces mauvaises années car je croyais qu’il y aurait une fin heureuse alors que très peu de gens y croyaient. » Enfin en 2022, quelques jours seulement avant d’être poignardé, Rushdie proclamait que le décret était « fini depuis longtemps. Aujourd’hui, ma vie est à nouveau tout à fait normale. » Lorsqu’on lui a demandé ce qu’il craignait, Rushdie a répondu: « Dans le passé, j’aurais dit le fanatisme religieux mais plus maintenant. Le plus grand danger auquel nous sommes confrontés ici et maintenant, c’est la perte de notre démocratie », et de se référer ensuite à la décision de la Cour suprême des États-Unis selon laquelle l’avortement n’est pas un droit constitutionnel. Alors que Rushdie et ses amis pensaient que le décret appartenait au passé, ses ennemis islamistes n’ont cessé de répéter que la peine de mort restait d’application et qu’ils finiraient par l’obtenir. Et c’est ce qu’ils ont fait : cela a pris 33 ans, mais l’agression a finalement eu lieu quand Rushdie a fait une apparition publique, sans protection.
Allons-nous tirer les leçons de cette triste histoire où se mêlent fanatisme et illusions ? La Russie et la Chine sont certes des ennemis très puissants mais l’islamisme est une menace idéologique dont les praticiens vont de l’enragé (EII) au totalitaire (la République islamique d’Iran) en passant par le faux ami (la Turquie de Recep Tayyip Erdoğan). Ils menacent au moyen de la propagande, de la subversion et de la violence. Ils se mobilisent non seulement dans les grottes d’Afghanistan mais aussi dans des lieux de villégiature idylliques comme Chautauqua, New York. Puisse Salman Rushdie recouvrer complètement la santé et puisse la souffrance qu’il endure servir d’avertissement contre les vœux pieux.
Thèmes connexes: Apostasie et libre pensée musulmanes | |||
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Il a cru se mettre à l’abri en se parjurant, sa lâcheté ne lui aura servi à rien.
A bon entendeur, salut !!!
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Un petit essai clinique révèle qu’un vaccin contre la tuberculose bien connu est efficace contre le Covid, voire protecteur contre les infections à Covid (NYT a fait un rapport sur l’article ci-dessus)
https://www.cell.com/cell-reports-medicine/fulltext/S2666-3791(22)00271-3
quelle naïveté : ces gens là n’ont ni foi ni loi dans le sens ou l’homme civilisé l’entend : il faut s’en débarrasser avant que ce soit eux qui nous « débarrassent »
« Toutefois, à cette époque déjà, Rushdie a usé de plusieurs parades pour se convaincre qu’un assouplissement du décret était possible. En 1990, il a désavoué dans son livre les passages qui remettent en question le Coran ou contestent l’islam. » L’usure et le découragement naturel qui font naître l’illusion compréhensible qu’en étant accommodant avec le loup, celui-ci se laissera attendrir. Seule protection : Islam et populations susceptibles de le véhiculer: DEHORS ! Loin de nous. Leur présence massive et croissante ne nous est pas imposée pour rien par nos tyrans.
Oui, je le répète, il n’y a pas de prescription extinctive dans la charia… Différence fondamentale avec les systèmes issus du droit romain. Conflit de civilisation sous l’angle juridique : la prescription au service de la paix sociale !
Il ne sera jamais en sécurité. Derrière son agresseur, des milliers attendent de prendre la relève.
Ils ne sont pas tant que ça à vouloir prendre le risque de le tuer mais s’il en existe quelques-uns, c’est déjà suffisant pour créer une insécurité permanente partout où il se déplace, voilà la force de cette idéologie satanique.
Des milliers qui seraient sans aucune importance s’ils étaient chez eux, dans leurs shitholes d’où on n’aurait jamais dû leur permettre de sortir. Demander l’asile politique chez nous dangereux, comme l’ont découvert, consternés, d’authentiques réfugiés politiques. Un peu comme un élève ukrainien qui découvre le niveau volontairement lamentable en mathématiques dans les écoles africanisées du pays de Descartes et Poincaré.
Pas seulement en mathématiques !