Illustration : Salvini et Meloni en plein conciliabule à l’Assemblée au moment de la démission de Draghi.
Les Italiens vont donc ENFIN retourner aux urnes.
Mattarella a bien été obligé de dissoudre le Parlement puisque il manquait à Draghi le soutien des 3 formations les plus importantes au Parlement, celui des populistes du Mouvement 5 Etoiles de Conge, celui de Forza Italia de Berlusconi et celui de la Lega de Salvini. Ces 3 partis se sont simplement abstenus pendant le vote de confiance accordé à Draghi. Cela a suffi à faire tomber le gouvernement. Chacun de ces 3 partis a sans doute vu là l’occasion de rebattre les cartes et de mener une autre coalition… suite à de nouvelles élections législatives.
Il faut dire que les Italiens ont été scandaleusement privés d’urnes depuis des lustres, à cause des coalitions, des alliances entre la carpe et le lapin qui se succèdent depuis la démission de Salvini en 2019, qui espérait des élections dont ses ennemis de gauche et de droite le priveront…
Il finira pas revenir en politique en soutenant le gouvernement Draghi en 2021, ce qu’il n’a pas fait de mieux ! Ce qui explique sans doute la montée de Fratelli d’Italia... qui a dépassé la Lega, le parti de Salvini au premier tour des élections municipales de juin dernier. Les journaleux en choeur de répéter : Salvini s’est fait dépasser sur sa droite ! Et il est second, derrière Meloni, dans 22 des 26 plus grandes communes ! Même le fief historique de la Ligue, le Nord de l’Italie, a mis Fratelli d’Italia devant Salvini !
Mais l’accord de Salvini et Fratelli s’ils sont intelligents et efficaces, s’ils ne se bouffent pas le nez, pourrait peut-être changer les choses et donner aux « conservateurs » le pouvoir en Italie, même s’ils devront sans doute à nouveau faire partie d’une coalition avec Forza Italia de Berlusconi.
Les 3 partis sont plus ou moins d’accord pour la souveraineté du peuple italien, la lutte contre l’immigration et la préservation des traditions nationales, bien qu’à des degrés divers, et tout cela déplaît souverainement à Der Leyen, Biden, Sshwab et toute la clique,
Inutile de dire que tous ceux qui pèsent sont déjà en train de manoeuvrer pour faire échouer la majorité absolue d’une droite souverainiste en Italie. Un Orban de plus, c’est trop, infiniment trop !
Les grandes manoeuvres, c’est parti ! Et ça va durer au moins jusqu’au 25 septembre, date des prochaines élections.
Handicap pour les souverainistes, mais aussi pour les mondialistes, le délai extrêmement court pour préparer ces législatives, en pleine période estivale :
[…]
Un délai extrêmement serré donc pour que le nouveau gouvernement, qui sera issu des urnes puisse – en deux mois à peine – boucler la loi budgétaire pour 2023, et éviter l’infamie de la loi provisoire qui empêcherait l’État d’engager des dépenses autres que celles relatives à son fonctionnement. Car si le Parlement nouvellement élu n’avait pas de majorité claire, la constitution du nouveau gouvernement pourrait prendre plusieurs semaines, et ne pas arriver avant fin octobre.
Le 25 septembre offre un délai à la fois long et très court. Car avec le dépôt des symboles des partis au plus tard le 14 août, celui du nom des candidats avec les signatures avant le 22 août, la campagne électorale s’annonce brève. D’autant que les vacances estivales commencent à peine, une période peu propice à l’intérêt des vacanciers pour la politique : ainsi en trois semaines tout au plus, les candidats devront se présenter à leurs électeurs et les débats de fond devront être posés. Des conditions qui risquent fort de polariser radicalement une campagne qui commence déjà à couteaux tirés, après dix-sept mois de cohabitation douloureuse entre des forces politiques qui ne partagent rien.
Mario Draghi venait à peine de constater sa défaite que la campagne commençait. Avec l’entrée en fanfare de Giorgia Meloni, la leader de Fratelli Italia, la seule dans l’opposition, que les sondages désignent comme première force politique du pays, et qui hier triomphait : « Les seuls gouvernements qui fonctionnent sont ceux qui ont une majorité cohérente avec une vision partagée. C’est ce que nous avons toujours affirmé et, malheureusement, l’histoire nous a donné raison ».
Campagne qui a aussi démarré avec son premier acte, la désignation des responsables de la chute du gouvernement italien le plus estimé depuis longtemps. Même si « pour ne pas laisser leurs empreintes digitales sur l’arme du Draghicide », comme le résumaient hier les commentateurs, un crime qui pourrait leur coûter cher au moment du vote, les deux leaders populistes avaient pris soin de ne pas voter. Matteo Salvini lui-même, pour ne pas s’exposer, avait fait exprimer la position de la Ligue par un autre sénateur. Et chacun d’accuser l’autre du crime. Mais de facto, la séquence des derniers jours est très claire : c’est le leader du M5S, Giuseppe Conte, qui a appuyé sur le détonateur en s’abstenant le premier de voter le plan d’aides de 23 milliards le 14 juillet, le premier à se détacher de la majorité. Et c’est la droite de gouvernement qui le 20 juillet portait le coup de grâce en imposant des exigences inacceptables pour Mario Draghi, dont un changement radical de programme, et en refusant de lui voter la confiance.
https://www.lefigaro.fr/flash-eco/italie-mario-draghi-a-remis-sa-demission-au-president-20220721
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Ce qu’il faudrait pour l’Italie, c’est l’équivalent d’un Rodrigo Duterte, un type qui n’a rien à perdre, s’en fout de tout et n’hésite pas à mettre brutalement les pieds dans le plat. Mais est-ce qu’il y en a un chez eux ?
Quand la mafia aura compris que tous ces mondialistes nuisent globalement à leurs intérêts, elle réagira…et favorisera la sortie de l’UE et et l’abandon de l’euro
Cela peut aller très vite
Serré, certes. Mais l’Italien qui veut sincèrement la souverainté de son pays s’en moque royalement et toutes les manoeuvres douteuses et les magouilles diverses et variées pour capter les voix n’y changeront rien. Quand on a des convictions intimes on vote on ne s’en détourne pas pour la personne que l’on estime être la plus proche en idées de soi, quand bien même on ne peut être en accord sur tout. La preuve en est que les électeurs aux dernières législatives italiennes ont permis de d’évincer le toxique draghi.
Ou avez-vous vu que les électeurs italiens ont permis d’évincer le toxique Draghi? J’habite l’Italie et ce « détail » m’aurait échappé? Je suis formellement opposé au crime de la farce covid et soutien résolu de Poutine, de la sortie de l’OTAN, de l’UE et de l’Euro. Pour l’instant, je ne vois personne dans l’offre politique actuelle qui défend mes idées, pas même une seule. Si rien ne change, je ne voterais pas.
@ Gigobleu
Si ce draghi a été évincé c’est bien grâce à ceux qui ont formé une coalition, ceux-là même qui ont élé élus par les Italiens au départ ? Non ? Alors il y a quelque chose qui m’échappe, à savoir comment ils obt été mis au pouvoir. Ceci posé, il aurait juste suffi de m’expliquer sans prendre un ton agressif. Pour info, je suis également pro-Poutine et je ne vois vraiment pas ce qu’il vient faire dans votre réponse à la suite d’un commentaire de ma part et qui ne concerne que les supposées élections du peuple italien ?
Draghi n’a jamais été élu par le peuple italien. Il a été placé à ce poste par l’oligarchie mondialiste, l’UE et l’Eglise de Bergoglio. Désolé d’avoir cru que je voulais prendre un ton agressif? C’est du choc des idées que jailli la lumière (et cela produit parfois des étincelles). Poutine m’apparait comme un homme qui pourrait bien renverser les choses en notre faveur car il en a les moyens. Bien cordialement,
@ gigobleu
Maintenant je comprends mieux la situation à laquelle vous m’avez donné un éclaircissement, ce dont je vous remercie. Cordialement.
C’est une lecture de la situation qui vaut ce qu’elle vaut. Ce qui me préoccupe beaucoup c’est que toute la droite italienne a foncé à fond dans le covidisme et ne soutient pas Poutine. Il est vrai qu’avec plus de cent bases militaires US sur son sol dont la deuxième plus grande base de l’Otan, l’Italie est une sorte de gigantesque porte avions US en Méditerranée. Décidément, rien n’est simple …
Je partage parfaitement cette analyse. Meloni est “vendue” au Système. Atlantiste convaincue. Elle évite tous les sujets de fond: OTAN, sortie de l’€. Elle ne traite que les sujets faisant consensus. Elle est le plan B de l’oligarchie: canaliser et stériliser le mécontentement et ensuite trahir. Elle est anti Poutine…qui symbolise le souverainisme . Il suffit de lire le journal du parti : La Voce Del Patriota.
Parfaitement d’accord. Meloni, Salvini et Berlusconi ne pensent qu’à leur poltrona (fauteuil), pas au bien du peuple italien. C’est une triste évidence hélas. Et personne d’autre à l’horizon pour « renverser la table » …
Je pensais bêtement que Salvini était largement digne de confiance, a-t-il changé alors ?
Espérons que les Italiens ne soient pas du même tonneau que les électeurs de notre génie national, l’homme qui remplace le beurre sur les tartines.
Une bonne nouvelle pour les italiens qui j’espère traversera la frontière pour venir chez nous.