Portail d’entrée du Carmel de Micy-Orléans. – © Divine Box
On vous emmène aujourd’hui au Carmel de Micy-Orléans, (re)fondé en 1939. Comme son nom l’indique, celui-ci se trouve juste à côté d’Orléans, dans le Centre-Val de Loire. Une vingtaine de sœurs carmélites y vivent aujourd’hui, axant leur vie monastique sur la prière et le travail manuel. Divine Box vous emmène y faire un tour ! C’est parti !
Origine du Carmel
La fondation de Micy remonte à 508. À cette époque, saint Mesmin et saint Euspice cherchent un endroit où se retirer et vivre une vie de prière. Clovis, roi des Francs, leur offre alors le domaine de Micy. Ils y établissent alors un monastère, dans lequel les moines vivent à la manière des Pères du Désert. Plus tard, en 780, la règle de saint Benoît est introduite au monastère, amenant avec elle de nombreuses vocations. Et voilà les moines lancés pour plus d’un millénaire, jusqu’à la Révolution…
Pendant ce temps, au XVIe siècle en Espagne, Thérèse d’Avila réforme avec rigueur l’ordre du Carmel. Cette réforme connaît un véritable succès et se répand dans toute l’Europe. C’est ainsi qu’en 1604 des carmélites espagnoles suivant ce mouvement arrivent en France, et fondent en 1617 le Carmel d’Orléans. On arrive bientôt à Micy, un peu de patience
Saint Mesmin et saint Euspice se retirent au domaine de Micy, qui leur est offert par Clovis, roi des Francs. – © Cassicia
Départ des moines… et arrivée des moniales !
Pour le monastère de Micy, la Révolution française annonce le début d’une longue période d’absence monastique. En effet, les moines sont expulsés en 1790 et l’abbaye est détruite. En 1849, le nouvel évêque d’Orléans, Mgr Dupanloup, ne l’entend pas de cette oreille et souhaite redonner vie à l’abbaye ! En 1858, il fait ériger la “croix de Micy”, une croix de quatre mètres de haut, encore debout aujourd’hui ! Par cette démarche, il espère inciter les Orléanais à prier avec lui pour que renaisse le monastère de Micy…
Et ça fonctionne (même si ça met du temps) ! En 1939, les carmélites d’Orléans s’installent à l’ancien monastère de Saint-Mesmin de Micy. Le monastère transformé en Carmel renaît : les prières de l’évêque sont exaucées ! Les moniales partent sur de bonnes bases : trente des moines qui ont vécu entre ces murs ont été reconnus saints par l’Église catholique, à commencer par saint Mesmin, le fondateur de l’abbaye ! Les voilà bien lancées !
La croix de quatre mètres qu’a fait ériger l’évêque d’Orléans en 1858, pour inciter les Orléanais à prier avec lui. – © Geocaching
Que devient le Carmel de Micy-Orléans aujourd’hui ?
Actuellement, vingt moniales suivent la règle du Carmel réformé au Carmel de Micy-Orléans, dans une vie de prière, de travail et de pauvreté. Les carmélites ont sept offices quotidiens en plus de la messe, ainsi que deux heures de prière personnelle silencieuse (appelée “oraison”) par jour. Rien que ça ! Côté travail, elles se sont récemment lancées dans l’artisanat monastique en plus du travail d’entretien du monastère.
Traditionnellement, l’activité des carmélites est la production d’hosties. Mais les moniales ont récemment diversifié leur production. Aujourd’hui, elles proposent de nombreux produits, tous aussi bons les uns que les autres. Elles font désormais des barres de céréales, du muesli, des sablés, ou encore des glaces ! Miam ! Petite cerise sur le gâteau, toutes leurs recettes sont préparées avec des produits locaux : fruits du monastère, miel de Sologne, orge de Saint-Hilaire, lait de Dry, œufs des fermes voisines etc. C’est pas bio ça ?
Une sœur du Carmel en pleine préparation de barres de céréales – © Carmel de Micy-Orléans
Où trouver les (délicieux) produits des sœurs de Micy-Orléans ?
Pour acheter les bons produits des moniales du Carmel de Micy-Orléans, le mieux est bien-sûr d’aller directement sur place : Carmel de Micy, 8 rue Claude Joliot, 45750 Saint-Pryvé-Saint-Mesmin. Sinon, les produits du Carmel de Micy-Orléans sont aussi disponibles sur la boutique monastique en ligne de Divine Box !
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Il y a quelque chose d’intemporel dans tous ces prieurés, abbayes, monastères, couvents qui incite à la paix intérieure et au recueillement.
J’ai habité tout près. Nous allions marcher le soir devant le carmel avec notre petite york. A l’époque elles ne proposaient rien à la vente. Aujourd’hui nous vivons à 40 kilomètres et ne manquerons pas de leur rendre visite.
En consommant des produits monastiques, même la gourmandise n’est plus un péché.