Voici à quoi devait ressembler la ville de Lawrence (Massachusetts) à la naissance de Bernstein le 25 août 1918. La dernière fois, nous avons fait connaissance avec la musique de Lenny destinée à Broadway. Mais il écrivit de la musique « sérieuse », forcément plus difficile d’accès. Un petit coup d’œil sur Wikipédia et vous pourrez constater que l’œuvre de Bernstein est loin d’être anecdotique.
On va tout de suite entrer dans le vif du sujet avec la seule musique de film du compositeur américain. (Wikipédia se trompe lorsqu’il évoque trois musiques de film ; On the Town et West Side Story sont des comédies musicales portées à l’écran, nuance). En 1954, le cinéaste Elia Kazan, d’origine turque réalise le film On the Waterfront (Sur les quais), avec Marlon Brando dans le rôle principal. La bande originale du film est confiée au jeune Bernstein et voici la suite qui en a été tirée :
En 1949, Lenny avait composé Prelude, Fugue and Riffs dont le titre souligne l’union de la musique classique et du jazz. En effet, Prélude et Fugue ramènent d’autorité à Bach, même si le rapport n’est pas évident ! Cette œuvre était destinée à un orchestre qui s’est dissous à l’époque de la création. Ce n’est qu’en 1955, dans son émission Omnibus, que cette composition fut créée le 16 octobre, justement, la voici !
Dans le domaine symphonique, Bernstein a écrit trois symphonies, Jeremiah (1942), Age of Anxiety (1948), Kaddish (1963). Pour Lenny il ne s’agissait pas de compositions séparées mais bel d’une seule et même œuvre en évolution. Je vous propose un extrait de la seconde symphonie, Le masque :
(Naturellement, les trois symphonies se trouvent en intégralité sur YouTube)
Le 8 septembre 1971, (jour de mes 20 ans !), a été créée Mass, une sorte de « messe » en hommage à Robert Kennedy assassiné en 1968. Je ne vais pas m’étendre longuement sur cette composition d’une grande complexité comprenant un célébrant, un chœur traditionnel, un chœur de garçons et des chanteurs de rue. Je ne me suis rendu qu’une seule fois à la Philharmonie de Paris pour une représentation de Mass. Tout le public en est ressorti « sonné » tellement ce spectacle est complet, heureusement que maintenant les traductions s’affichent ! Juste un extrait, Simple Song :
Le 20 septembre 1979, Bernstein créait à Paris un recueil de 12 chansons en hommage à la poésie américaine, Songfest. De ce concert diffusé en direct à la télévision, ne reste que cet extrait de mauvaise qualité (une bande VHS, qui a bien vécu !). On se demande bien pourquoi un DVD n’a jamais été gravé :
Voici pour terminer une œuvre complète de Lenny, Chichester Psalms, créée le 15 juillet 1965 à New York. Elle est écrite pour chœur mixte, solo d’enfant et orchestre. C’est cette composition que Bernstein a donnée à Salzbourg en 1975 avec la la cinquième de Sibelius, rappelez-vous, c’est à ce moment-là que j’ai rencontré cet homme extraordinaire ! Mais vous ne savez toujours pas comment cela s’est terminé, je vous le narrerai dans le prochain article !
LE FLASH MOB
L’astuce c’est qu’il n’y a pas de flash mob ! Je vais coller à l’actualité Stade de France Jubilé de la Reine d’Angleterre. Je ne suis pas spécialement anglophile, loin s’en faut, mais j’ai beaucoup de respect pour cette grande dame qu’est Elizabeth II. Comme pas mal de personnes de ma génération, je n’ai jamais connu d’autres souverains du Royaume-Uni. Sa disparition laissera un vide immense dans le monde entier, je suppose. On termine ce moment musical avec Carl-Maria von Weber et la Jubelouverture, composée en 1818 afin d’honorer les cinquante ans de règne de Frédéric-Auguste 1er de Saxe. En voici deux versions, un lien YouTube et un fichier mp3 extrait d’un formidable CD regroupant des ouvertures de Weber :
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Ce n’est pas mon genre de musique préféré qui se situe dans le baroque et le romantique, et aussi le nationalisme, donc je cite Haendel, Lully, Charpentier, et puis, Brahms, Beethoven, Schumann, et enfin, Sibelius, Dvorak, Bruckner, Mahler, Vaughn-Williams, Morricone, Jarre je suis éclectique mais je privilégie la mélodie par rapport au rythme et je n’aime pas le bruit, ni non plus ces horribles bruitages d’ambiance qu’il faut se farcir dans les téléfilms actuels, avec des comédiens qui n’articulent pas bien en plus !
Personnellement, je déteste. Pour moi, Bernstein, Gershwin, Rimsky-Korsakoff, Prokofiev, Ravel, sont des bruiteurs à une ou deux compositions près (Pierre et le loup, le boléro, rapsodie in blue..) Je trouve toutes ces œuvres cacophoniques et disgracieuses, non musicales, bruyantes… Je n’aime pas du tout. On dit qu’à l’heure de sa mort, Ravel aurait détruit toutes ses compositions qui ne méritaient pas, selon lui, de passer à la postérité ; je trouve, pour ma part, qu’il a été très tolérant…
Merci de ce moment!