Augustin Frison-Roche, un grand artiste contemporain amoureux de notre civilisation

 

 

Quelle belle découverte, que je souhaiterais partager, que celle de cet artiste dont le travail s’inscrit dans la pure tradition de plusieurs millénaires d’Histoire.

Et c’est à mon avis un grand artiste, sculpteur, peintre, auquel d’ailleurs les éditions Klincksieck ont récemment consacré un beau livre d’une centaine de pages.

« Fauves et fleurs, dragons et papillons, Augustin Frison-Roche les peint tous, comme les guerriers et les saintes, les forêts et les villes, dans une lumière comme venue du plus profond de l’être, une lumière qu’il a le rare talent de projeter sous un ciel d’or. Son éclat si moderne tient à la maîtrise d’une beauté sobre et fastueuse, où tout nous entretient, dans l’équilibre et la cadence, de la poésie et de la rêverie, des rythmes et des rites ».

Cet artiste dispose d’un site internet où il présente ses oeuvres.

https://www.frison-roche.fr/

Son nom évoque celui d’une grande famille qui, outre une juriste contemporaine, compte notamment Roger Frison-Roche, alpiniste et explorateur français du siècle dernier.

https://fr.wikipedia.org/wiki/Roger_Frison-Roche

Augustin Frison-Roche est, à sa façon, aussi un explorateur, il explore la couleur, la civilisation, la forme à sculpter aussi.

Il a réalisé un retable pour la cathédrale de Saint-Malo (30 mars 2020).

 

« Ceux-là viennent de la grande épreuve ; ils ont lavé leurs robes, ils les ont blanchies par le sang de l’Agneau. » Apocalypse 7, 14.

Réalisation d’un retable pour le baptistère de la cathédrale de St Malo.

Huile sur bois, 156 x 83 cm / huile sur bois.

 

 

Suite et fin du décor peint de la cathédrale de Saint-Malo

 

Mardi, deux des trois derniers tableaux d’Augustin Frison-Roche, représentant le baptême du Christ et la Pentecôte, ont été installés au fond de la cathédrale.
deux des trois derniers tableaux d’Augustin Frison-Roche, représentant le baptême du Christ et la Pentecôte, ont été installés au fond de la cathédrale.

Initié il y a près de deux ans par le peintre Augustin Frison-Roche, le projet de décor peint de la cathédrale s’est achevé par l’installation des trois derniers panneaux. Le baptême du Christ et la Pentecôte y sont représentés.

Ce grand projet de décor de la cathédrale, entièrement réalisé par le peintre Augustin Frison-Roche, a commencé il y a un peu moins de deux ans. Porté par le père Étienne Lorta, dynamique curé, il prend aujourd’hui fin avec l’installation de trois panneaux peints, dont deux au fond de l’église et un dans le transept sud.

https://www.letelegramme.fr/ille-et-vilaine/saint-malo/suite-et-fin-du-decor-peint-de-la-cathedrale-de-saint-malo-14-04-2021-12735261.php

 

Il a même réalisé un baptistère pour les chrétiens d’Irak, utilisé depuis 2016 dans la ville d’Erbil, dans lequel il a fait baptiser sa propre fille.

https://www.sudouest.fr/lot-et-garonne/agen/villeneuve-sur-lot-un-sculpteur-realise-un-baptistere-pour-les-chretiens-d-irak-4676097.php

 

Non content d’oeuvrer pour la chrétienté, l’artiste se plaît aussi à peindre des références à la mythologie grecque…

Orphée…

 

 

 

 

 

L’Iliade…
Son travail donne de la force, il inspire l’apaisement et l’élan vital.
Augustin Frison-Roche surprend parfois, dans cette peinture de ce qui serait un paradis, par son imagination foisonnante, comme s’il était un anti-Jérôme Bosch, l’antithèse du grand primitif flamand du XVIème siècle qui nous plongeait dans l’enfer.
Ce chevalier porté par un poisson, porté par la foi, n’évoque-t-il pas les croisades libératrices, sur un fond de couleurs qui font songer aux fresques de Pompéi ?
                                                                        Fresque de la « villa des mystères »
Augustin Frison-Roche peint ainsi des « jardins suspendus », dont on sait que ceux de Babylone étaient une « merveille » du monde antique…
Alors on en prend plein les yeux, une sphynge par-ci, un chapiteau par-là, et on se régale !
Toutes ces illustrations sont issues du site public de l’artiste, dont les références figurent au début de l’article, et auquel je renvoie pour une plus ample découverte.
On a comme l’impression que ce que le sculpteur et peintre né en 1987 réalise est destiné à traverser les siècles, mérite d’être vu encore dans un millénaire, à moins que notre édifice civilisationnel s’effondre et que cette richesse laisse place aux horreurs islamiques, où ces représentations figurées étant interdites, sont remplacées par des écritures improprement dénommées « calligraphies » en l’honneur d’allah le barbare.
Augustin Frison-Roche mêle sacré et profane dans un art total qui peut donc plaire donc à tout public, croyant ou non, pratiquant ou non et même au-delà de la civilisation européenne, il s’inscrit plus profondément dans un monde indo-européen avec des clins d’oeil à l’Inde des Upanishad. Un monde où l’islam n’existait pas, un voyage dans l’Histoire des origines de l’humanité !
Et c’est aussi ce qui me plaît dans ce travail, magique il faut bien le dire ; on n’a pas l’impression d’un prosélytisme, d’une peinture violemment engagée comme l’est celle de certains gauchos dégénérés. Tout est dans la subtilité, l’expression d’un regard sur le monde, de la réception de la beauté du monde par l’artiste qui le sublime par l’usage d’un prisme onirique.

Augustin Frison-Roche : quand l’art sacré se fait profane, et vice versa

La galerie Guillaume, à Paris, expose jusqu’au 28 mai les œuvres du peintre et sculpteur de 34 ans. On y découvre un monde onirique peuplé de symboles, ouvert à toutes les traditions, de la Grèce homérique à l’Inde des Upanishad.

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Publié le 19 mai 2022 à 18h00 – Mis à jour le 19 mai 2022 à 18h01
Augustin Frison-Roche, « Retour de Venise », huile sur bois et feuille d’or, 100 x 200 cm, 2021
Il a tout juste 34 ans. Son succès est tel que sa première monographie vient de faire l’objet d’un nouveau tirage, et sa première exposition encensée. La quasi-totalité des œuvres, des petits aux grands formats, a d’emblée trouvé acquéreur. Ce prodige a été réussi par Augustin Frison-Roche, peintre et désormais sculpteur, au nom fameux, même s’il ne s’agit pas d’un lignage direct – il descend, pour sa part, d’une famille où l’on dénombre des militaires et un frère, Clément, pilote d’hélicoptère, mort en opération au Mali en 2019.
Les habitants de Saint-Malo (Ille-et-Vilaine) qui fréquentent la cathédrale de leur ville connaissent son travail et l’ont plébiscité : à l’endroit même où Chateaubriand venait prier, et où le « grand paon », selon le mot de Julien Gracq, a été enterré, le jeune peintre a dressé trois panneaux en 2021 – le baptême du Christ, la Pentecôte et l’Agneau mystique –, et un retable monumental, l’Apocalypse.

Ces œuvres monumentales portaient en germe ce que la peinture exposée aujourd’hui accomplit à un point de perfection : un monde de symboles, composé de rêves et de visions d’où l’inquiétude semble bannie ou bien tenue au loin, où plantes et bêtes, rêves et mythes dialoguent comme s’ils venaient tout juste de naître, dans l’étonnement, et d’être convoqués pour assister à leur premier jour.

« Je vois l’art comme un miroir de l’âme »

Rien de plus évident que cet art, tant il parle directement au cœur. Rien de moins prévisible non plus : il est à contre-courant, ou à l’avant-garde, des dernières tendances de l’art contemporain. Sa force tient à cette liberté. Aucune mode ne le domine. Il renoue dès lors avec un sens du mystère qui depuis quelques décennies a souvent déserté l’art religieux, à quelques exceptions notables.

https://www.lemonde.fr/le-monde-des-religions/article/2022/05/19/augustin-frison-roche-quand-l-art-sacre-se-fait-profane-et-vice-versa_6126843_6038514.html

 

Et pourtant, le don de son baptistère aux chrétiens d’Orient n’est-il pas l’un de plus beaux engagements qui soit ?
Un artiste à faire découvrir…

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3 Commentaires

  1. Merci @ Maxime de partager cette découverte. Frison-Roche, au prénom ancien chrétien, Augustin. Prédestination ?

  2. Le but de l’art est d’embellir la vie, ont dit Nietzsche et Berenson, ce qui est le cas ici. À contrario des élucubrations islamistes dont le but essentiel est de la détruire sous toutes ses formes.

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