Le Français préfère l’égalité à la liberté, c’est un fait en constante progression

Je n’apprendrai à personne que sur chaque fronton de nos mairies on peut lire ces magnifiques maximes : « Liberté – Égalité – Fraternité ». Ces trois mots ne sont pas obligatoires, puisqu’ils ne sont régis par aucun texte officiel (1). Un maire pourrait décider de ne pas les y mettre, il ne serait pas juridiquement condamnable.

Contrairement à ce que l’on peut croire les notions de liberté, d’égalité, et de fraternité ne sont pas le fruit de la révolution. C’est sous les Lumières (enfin, époque appelée comme cela mais était-elle vraiment l’époque des lumières ?), et particulièrement chez Rousseau que les concepts de liberté et d’égalité devienne fréquents (2).

En 1793 les parisiens peignaient sur les façades de leur maison l’inscription : « Unité, indivisibilité de la République ; liberté égalité ou la mort ». Ce dernier mot, « mort » fut vite retiré rappelant la Terreur. Puis cette devise disparaissait et réapparaissait au fur et à mesure des événements.

On peut philosopher pendant des heures, des jours, sur les notions de Liberté, Égalité, Fraternité. Mais tel n’est pas le propos de ces quelques lignes. On pourra simplement dire que la liberté fait essentiellement référence à celle des individus, alors que l’égalité consiste à traiter tous les individus de la même manière. Quant à la fraternité, ce sont des liens solidaires, voire amicaux, qui devraient exister entre les individus.

Alors, aujourd’hui, qu’en est-il ?

Il faut tenir compte de l’évolution des mentalités. Les modestes propos tenus ici n’auraient pas été appropriés il y a une cinquantaine d’années. Observe-t-on majoritairement, actuellement en France ? Il ne fait aucun doute que la notion de Fraternité n’existe plus, toujours majoritairement dans ce pays. On ne la voit nulle part, on ne l’entend, ne l’observe, ne la sent nulle part. Depuis de nombreuses générations, les Français ont toujours préféré l’égalité à la liberté. Ce choix, voulu ou non, est presque inscrit dans la génétique française. Alexis de Tocqueville précisait déjà au XIXe siècle : « Les Français veulent l’égalité, et quand ils ne la trouvent pas dans la liberté, ils la souhaitent dans l’esclavage ». Les événements de ces deux dernières générations, éclairent bien cette citation profondément réaliste.

Il est un fait que lorsque l’on regarde les combats sociétaux et syndicaux de ces deux dernières générations, on observe que la quasi-totalité des interventions et propositions, soutenues par des manifestations nombreuses et massives, n’ont jamais plaidé pour une liberté accrue ou contre une perte de liberté, mais ont toujours plaidé pour des aides et assistanats toujours plus développés.

Le Français n’a pas encore réalisé que plus il dépend d’aides financières de l’État, plus il développe son état d’esclavagisme. La première sensation sera pour lui une liberté acquise par quelques euros de plus sur la fiche de paye. Ou bien alors avoir un chômage toujours plus élevé. Il n’est pas en capacité de comprendre que plus un Etat intervient dans les besoins d’un individu, plus ce dernier se met en état d’esclaves, de dépendance, par rapport audit état qui pourra exercer tous les chantages qu’il souhaitera pour exiger de l’individu ce qu’il voudra.

Sans le savoir, le Français fait un choix dont il n’a pas conscience. En effet, la liberté et l’égalité sont deux notions antinomiques. Contrairement à ce qui est écrit sur les frontons des mairies, il ne peut pas y avoir de liberté s’il y a égalité et vice versa. La liberté consiste en une gestion de l’individu par lui-même alors que l’égalité impose une gestion par un tiers intervenant : l’État.

Comme dit ci-dessus, la notion d’égalité progresse au cours des années alors que celle de liberté diminue.

J’ai été frappé lors des manifestations des gilets jaunes par leurs revendications. J’avais écrit à cette époque, sur d’autres sites, un article à ce sujet qui m’avait valu pas mal de désaccords au début du mouvement des gilets jaunes, puis beaucoup d’adhésions à la fin du mouvement, et disant ceci.

À bien les entendre, dans toutes leurs voies de communication, les gilets jaunes demandaient, bien entendu une baisse du prix au litre de l’essence, mais surtout des augmentations de salaire, un chômage mieux indemnisé, une meilleure redistribution des gains et richesses, des indemnités, des primes, et autres.

Je ne les ai jamais entendus exiger du gouvernement la simplification de création d’entreprise, des aides aux créations d’entreprises simples et rapides, une meilleure protection sociale des petits patrons (qui n’en ont quasiment pas), un assouplissement des règles et normes absurdes régissant le fonctionnement des entreprises, les aides à l’embauche significative et durable.

Je ne les également jamais entendus crier au scandale de cette masse de chômeurs colossale, et je ne les ai jamais entendus exiger de se retrousser les manches pour se mettre au travail et redresser ce pays très malade, sous perfusion de l’emprunt, emprunt, dont ils n’ont jamais dit un seul mot et qui nous coûte pourtant si cher chaque année.

Je ne les ai également jamais entendus dire un seul mot sur cette immigration massive et malsaine d’importation de l’islam, cette immigration dite légale et illégale devenant légale immédiatement. Je ne les ai jamais entendus dénoncer le Grand Remplacement, ni jamais entendus dénoncer l’incroyable violence qui s’installe dans notre pays par l’islam, pas plus que les centaines de zones de non-droit, pas plus qu’une délinquance effarante, pas plus que l’occupation par des islamistes de 65 % de nos places de prison, pas plus que le silence coupable de l’État sur l’exigence de l’islam, pas plus que sur le laxisme inimaginable de la justice française qui ne devient justice que pour les Français de souche, pas plus que sur l’existence des 4000 mosquées existant sur notre territoire et celle en cours de construction.

Les revendications des gilets jaunes ont toujours été dans le sens d’un assistanat toujours plus fort, dans le sens d’une réduction du travail, d’une jalousie démesurée envers les salaires supérieurs aux leurs sans se demander ce qui a été fait pour en arriver à ces salaires, bref, des revendications à base d’égoïsme, d’assistanat et de fainéantise cosmiques.

Les revendications des gilets jaunes n’ont jamais été pour le bien de notre pays, pour une prise de conscience, voir un début de redressement. Seul l’appât du gain immédiat et tombant du ciel les intéressait. Ayant compris cela, le gouvernement de l’époque a débloqué 17 milliards et, comme par hasard, tous les gilets jaunes sont rentrés chez eux. 17 milliards de plus sur l’emprunt.

Note de Christine Tasin

Désolée Cachou mais je ne suis pas d’accord. Les GJ je connais, j’en étais. Et je ne crois pas que l’on puisse mépriser la revendication de départ, essentielle, contre l’augmentation du prix de l’essence. Parce qu’elle touche justement les plus pauvres. On a découvert des situations de dingues ! On n’a pas idée dans notre pays qui gaspille allègrement des milliards pour les autres, qu’on laisse crever dans la misère des gens qui, s’ils n’étaient pas jardiniers et/ou démerdards, crèveraient la bouche ouverte. Leurs revendications étaient justes, si justes qu’elles ont terrorisé Macron qui s’est justement dépêché de noyer la chose en envoyant les gauchos parler du RIC et en lançant un faux débat sur les sujets que tu aurais voulu voir traités… Les Gilets jaunes c’était l’ébauche d’une révolution, d’un remise à plat de la mondialisation, des politiques ineptes sur l’énergie… ils ont été trahis et court-circuités. Et je peux t’assurer que partout il y avait des drapeaux français, qui pullulaient… jusqu’à ce que les gauchos alliés de Macron envoient leurs spécialistes de la politique pour briser ce mouvement génial.

Je n’ai pas vu beaucoup de drapeau de notre pays lors des manifestations des gilets jaunes. Ils ne défendaient pas les libertés. Lors des manifestations contre la « vaccination » obligatoire du poison de Macron, les drapeaux de notre pays pullulaient de partout. Là, ont défendaient les libertés. 

Mais la liberté individuelle ne peut s’obtenir que par l’addition de plusieurs secteurs. Le secteur sociétal (ci-dessus décrit) mais aussi le secteur économique. Une liberté sans une bonne économie est une simple apparence libertaire.

Milton Friedman (économiste américain, considéré comme l’un des plus influents du XX siècle) expliquait sans cesse que « Une société qui place l’égalité devant la liberté n’obtiendra ni l’un ni l’autre. Une société qui place la liberté devant l’égalité obtiendra les deux ». Des systèmes égalitaires, comme le communisme, n’ont amené que catastrophes économiques, sociétales, et humaines dépassant toutes limites. Et c’est pourtant ce type de société que le français souhaite comme l’indiquent les dernières élections présidentielles de 2022.

Seule l’initiative personnelle, seul le travail, ne peuvent développer une société où chacun trouvera sa place. Il faut bien sûr avoir un certain contrôle de tout cela, il n’est pas question de libéralisme total qui est aussi nuisible que l’égalitarisme. Le français n’a toujours pas compris que la notion d’égalité ne peut exister que si celle de liberté est d’abord mise en avant. Il n’a pas compris non plus que l’on n’avancera jamais dans l’économie et le sociétal d’un pays quand la jalousie et quand l’opinion du peuple envers les petits patrons aura toujours son siècle de retard.

Dans le sondage ci-dessus cité (schéma) il est développé d’autres notions. Comme l’explique très clairement Dominique Schnapper (sociologue et politologue) (3) suite à ce sondage, « Une majorité (55 %) d’entre eux déclare que le « libéralisme » « évoque pour eux quelque chose qu’ils aiment », mais loin derrière ce qu’assure l’Etat providence, à savoir la protection (91 %), la solidarité (91 %), le travail (89 %). (…). D’autres résultats suggèrent que la faveur donnée au libéralisme concerne le libéralisme politique et non économique puisqu’ils sont beaucoup moins nombreux à déclarer que les GAFA (24 %), le capitalisme (28 %), la mondialisation (34 %) et les privatisations (35 %) évoquent pour eux « quelque chose qu’ils aiment ».

L’autre résultat à noter est l’attachement plus grand des jeunes à l’égalité que donne la protection – ce qui au premier abord peut paraître paradoxal puisque les plus âgés ont besoin de plus de « protection ». Il est toujours difficile de distinguer dans les réponses ce qui est lié à l’âge et ce qui tient à la génération. Je fais l’hypothèse de l’effet de génération car les jeunes d’aujourd’hui sont nés à la conscience politique en luttant contre les inégalités dans une société libre, alors que les plus âges gardent présent le souvenir des sociétés autoritaires ou totalitaires. On peut d’autant plus le penser que la préférence donnée à la liberté sur l’égalité s’affaiblit au cours du temps, 42 %/29% en 1999 et 41 %/39% en 2020, à l’exception de l’année 2015 par suite de l’effet « Charlie ». Autre effet qui s’inscrit dans la continuité, les variations selon les opinions politiques continuent à être significatives. Plus on est de gauche, plus l’égalité est préférée à la liberté ».

Il est clair que si ce pays part en vrille, c’est dû à ce changement de mentalité, mentalité déclenchée par l’arrivée de la gauche au pouvoir en 1981, et qui laisse de côté toutes les valeurs constructives pour mettre en exergue toutes les valeurs destructrices d’un pays.

(1) Référence 1

(2) Référence 2

(3) Référence 3

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11 Commentaires

  1. il ne faut pas écrire  » augmentation du prix de l ‘essence  »
    mais augmentation des TAXES sur le prix du carburant
    il y a 1 cours mondial du pétrole
    et je connais bcp de pays où les prix des carburants sont bcp moins élevés

  2. Des drapeaux français: il y en avait en masse parmi les premières manifestations des gilets jaunes (à la grande surprise et la grande peur des journaliste) ce qui m’avait frappé. Cet article aurait peut être écrit par un macronien ça pue le mépris.

    • Ca pue surtout la vérité que tu n’as pas l’air de beaucoup supporter. Je n’ai porté aucune appréciation sur les gilets jaunes en tant que personne, ni groupe social, ni éducatif, ni même politique, ni rien.
      Je me suis contenté de leurs seules revendications. Un article qui ne dit que la vérité des faits, mais comme tu dois être amoureux d’une GJ (ou l’inverse), tu es dans le déni le plus total.
      J’ai visionné au moins 30 photos de GL pour illustrer mon article. Je n’ai quasiment pas vu de drapeau français à part quelques un. Tu inventes cet argument.
      Et enfin, le sujet de l’article n’est pas les GJ mais que le français préfère l’égalité à sa liberté. L’as tu remarqué ?
      J’ai l’impression que le macronien, et ce qui pue le mépris n’est pas forcément ton serviteur…

  3. Je ne sais pas ce qui se cache sous le terme d’égalité.
    On ne peut pas le mettre à toutes les sauces, puisque nous ne seront jamais égaux, c’est absurde.
    Il me semble qu’au départ, cette égalité concernait l’égalité de tous devant la loi, pour répondre à la fable de La Fontaine, « selon que vous soyez pauvre ou….
    Cette égalité là, qui est pourtant la plus simple, n’a pas été atteinte aujourd’hui, des exemples foisonnent pour le prouver.
    Quand la Justice obéit à une idéologie, il n’y a plus d’égalité.

  4. Bien sûr Christine, je n’en attendait pas moins de toi sur les GJ 😄 !
    Mon analyse des GJ me paraît être la plus réaliste quand on creuse ce mouvement. La surface semble plus honorable. Mais aucune des valeurs fondamentales (citées dans l’article) pouvant sauver notre pays n’a été émise par eux.
    Mais bon, dans de tels mouvements il y a mille façons différentes de conclure. Beaucoup pense (ou pensaient) comme toi, très peu comme moi. Je le sais. Pourtant, des années après, mon analyse reste la même.
    Si ce mouvement avait eu des racines et des volontés d’avenir plus profonde, quelques sbires de gauche de Macron et 17 milliards n’aurait pas réussi à le calmer.
    Enfin, chacun y va de son analyse, et elles ont toutes du vrai. Rien n’est tout blanc, ni tout noir.

  5. Ce qui a manqué aux GJ, c’est un chef et une unité réelle dans la revendication. Au lieu de cela, chacun y est allé en ordre dispersé. Le pouvoir a eu beau jeu de casser le mouvement en satisfaisant les revendications d’une petite partie des manifestants, en supprimant la CSG pour les retraités par exemple, qui sont rentrés chez eux par la suite. Il en a été de même en 1968, augmentation des salaires, récupérée par le biais de l’inflation par les prix, ce qui prouve le caractère corporatiste et disparate des aspirations. L’égalité n’existe pas dans notre pays : inégalité devant la santé, la justice, etc. Quant à la liberté, elle est illusoire. Comme disait Rousseau : l’homme nait libre, et partout il est dans les fers. Quant à la fraternité, je ne la vois nulle part, à part quelques rares exceptions. Je pense qu’il en sera ainsi jusqu’à la consommation des temps, hélas! Amitiés patriotiques pour un patriote lucide par un patriote désenchanté.

  6. J’ai compris il y a des années que l’égalité était mauvaise si on ne qualifiait pas ce qu’on veut d’égalité. Dans une société, l’égalité doit concerner les droits et s’en tenir à cela : le droit à l’éducation, au logement, à la nourriture, aux soins, etc…
    Mais chercher l’égalité pour tout, c’est s’enfermer dans des « logiques absurdes ». Exemple : au nom de l’égalité, il faut un même temps de travail pour tous. Sauf qu’il y a des métiers pénibles et d’autres moins. Travailler 8 h assis au chaud dans un bureau est moins pénible que de labourer la terre, porter des parpaings ou travailler dans un haut fourneau. Et même dans les droits, il est compliqué de tabler sur l’égalité quand on sait par exemple qu’un étranger peut venir se soigner gratuitement en France et qu’un Français pauvre se prive de soins. L’égalité devient alors injustice. Je préfère une société juste et libre à une société égalitaire et absurde.

    • Chère Julie, ton post est très important. En effet, tes précisions sont capitales. J’y avais, bien évidemment, pensé à la rédaction de mon article, mais les articles ne doivent pas être trop longs sinon ils ne sont pas lus jusqu’au bout.
      Je suis très content que tu ais apporté ces précisions qui sont absolument fondamentales.

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