Que sont les médecins d’antan devenus que j’ai tant aimés ?

OÙ SONT PASSÉS NOS MÉDECINS D’ANTAN ?  OU LA GRANDE FAILLITE DE LA MÉDECINE MODERNE

La première partie du  titre est un parachronisme voulu, car je sais très bien que nos vieux médecins de campagne ont tous disparu, morts et enterrés.. Je  n’oublie pas ceux des villes également. Je veux leur rendre hommage. Si je suis encore de ce monde, je le dois à ces praticiens admirables qui m’ont accompagné toute mon enfance.
Je ne vous raconte pas les affections que j’ai subies, ce serait trop long. Beaucoup d’enfants nés après la guerre,  ont eu des problèmes de santé. Ce fut mon cas. Les pénuries de l’Occupation avaient laissé des traces dans les organismes de nos parents. Sauf bien sûr dans ceux des profiteurs de guerre,  toujours habiles pour tondre leurs compatriotes par le biais du marché noir et des trafic en tous genres. Grand-mère Fernande les surnommait les BOF, ou Beurre-Œuf-Fromage. C’est tout dire. Pour faire son beurre en spéculant sur la faim de ses contemporains, avouez qu’il faut être particulièrement dégueulasse. Lisez le Bon Beurre de Jean-Dutourd, et vous serez édifiés.
Pour en revenir à la médecine, les médecins d’hier, ou plutôt d’avant-hier, ne comptaient  pas leurs heures. Ils connaissaient  tous leurs patients. L’IRM, le Scanner, l’échographie n’existaient pas encore. À part les radiographies.  Mais ils possédaient ce  que n’ont plus nos médecins d’aujourd’hui, un diagnostic sûr, fruit d’études approfondies et d’une longue expérience. Aujourd’hui, un médecin, sans prises de sang, sans IRM, sans Scanner, sans échographie est incapable de vous délivrer un diagnostic précis. Ce qui est bien pratique en soi, car, ainsi, vous revenez chez lui avec les résultats de vos examens. On passe deux fois à la caisse. Pour peu que le traitement ne vous convienne pas, et c’est rebelote. Jadis, les médicaments ne vous empoisonnaient pas. Il n’y avait que peu ou pas d’effets secondaires. Aujourd’hui, compulsez une notice relative à une spécialité pharmaceutique, et vous attraperez des sueurs froides : cela va de la chute inopinée des cheveux, à l’hyper-mégalie du foie, ou même à l’infarctus ou la mort subite.  Les conséquences sont parfois plus lourdes que le mal dont vous souffrez.  La santé est devenue un business bien juteux . Au diable la santé des malades via les effets secondaires. Le vaccin, pardon la thérapie génique employée pour le COVID en est un parfait exemple.
Aujourd’hui, les praticiens ne veulent plus travailler au-delà d’un certain nombre d’heures.  À titre d’exemple, notre médecin référent ne reçoit ses patients  que quatre jours par semaine. Quand on le consulte, on dirait qu’on l’ennuie. Hormis ces quatre jours de présence, il joue au tennis, va à la piscine, fait du jogging. Après il se plaint d’être fatigué. Notre médecin de famille, à Tulle, faisait des visites à domicile en plus de son cabinet. Je l’ai vu une nuit, à minuit plus précisément , toquer à la porte de mes arrières-grands-parents pour demander son chemin. Un vieux monsieur venait de faire une attaque, ce qu’on nomme AVC de nos jours. Et il était de garde les week end. Un homme dévoué, chaleureux, humaniste. Beaucoup lui devaient la vie. Mon bisaïeul est mort de la prostate à quatre-vingt dix huit ans. Ce grand monsieur l’a suivi jusqu’à la fin. Je me souviens encore de son nom. Un autre, médecin en Corrèze, à Argentat plus précisément,qui connaissait bien ma famille, ne comptait pas ses heures. Ces médecins aimaient leur métier, avaient à cœur de prendre en charge la santé de leurs patients.
Ce qui n’est plus le cas actuellement. Et ne parlons pas des médecins à l’hôpital, aux urgences en particulier, à peu près tous originaires du Maghreb. J’ai eu affaire à eux il y a vingt ans, suite à un accident mal placé. Le praticien à qui j’ai eu affaire m’a renvoyé chez moi. Comme je m’en étonnais, réponse,  si ti pas content, va ti faire soigner à Paris.  Mon médecin traitant m’a renvoyé vers un chirurgien. Quelques jours plus tard, j’étais opéré en urgence. Le chirurgien a fait appeler le médicastre, il n’y a pas d’autre mot, responsable, et l’a engueulé.  Depuis,  je me méfie de ces exotiques.
De nos jours, nous ne sommes plus que des cartes vitales, des numéros. Et des cartes bleues. Nous passons des heures dans des salles d’attente, car, reconnaissons-le, les médecins sont toujours en retard. Le nôtre vitupère quand un malade arrive dix minutes après l’heure, mais n’hésite pas à nous faire languir pendant des demi-heures. Comme il a supprimé l’accès aux toilettes, à cause du COVID,  je ne vous dis pas le supplice chinois quand nous avons une envie pressante.
C’est mal vu de dire que c’était mieux avant, mais je le pense réellement. Nous vivons une époque sans humanité, sombre, sans horizon, dangereuse, où les Français sont menacés dans leur sécurité, leur culture.Triste  époque où la froideur et l’égoïsme sont de mise. Je conclurai par une citation de Beaumarchais, tirée du Barbier de Séville. Médecine :  Bartholo : Un art dont le soleil s’honore d’éclairer les succès. Le Comte : Et dont la terre s’empresse de couvrir les bévues.
Dernière recommandation,  pour soigner la France, dimanche, n’oubliez pas le docteur Zemmour.

 1,128 total views,  1 views today

image_pdf

4 Commentaires

  1. Les médecins d’autrefois soignaient une personne, ils se dévouaient et ils connaissaient les gens.
    Ceux d’aujourd’hui, pour beaucoup, soignent leur porte feuille et vous ont oublié dès que vous franchissez la porte.

  2. Ce récit est tellement vrai.
    Malheureusement réel, partout en France

  3. Merci Argo : tous les souvenirs sont remontés; et plein de gens racontent leurs mésaventures avec la médecine actuelle…

  4. notre médecine de proximité, médecine de famille a totalement disparu et l’attente chez le généraliste est devenue la règle au mépris total de l’horaire fixé donc du patient : vous pouvez être au fond du lit plus aucun médecin ne se déplace – les généralistes ont fait des pieds et des mains pour ne pas être de service le w end – moralité la loi est passée et le w end vous devez aller aux urgences – et que dire de leur soumission, via leur Conseil de l’ordre corrompu, aux directives criminelles de l’Etat par laquelle ils ont totalement renié leur serment d’hippocrate – pas étonnant que l’on aille chercher des médecines alternatives

Les commentaires sont fermés.