Rennes : pour changer de Noël, la mairie propose la “féérie” des graffitis dans les taudis du Tiers-monde

C’est beau, l’Inde.

Les habitants de Rennes ont bien de la chance, le service des affaires culturelles s’emploie à les faire rêver.

Cette année, au lieu d’aller bêtement contempler les illuminations de Noël, ils pourront aller admirer ce que la culture française fait de mieux  parait-il : le graffiti.

Les règles du jeu  ont tout pour plaire :

-pas de frontières

-être graffeur, nous explique-t-on, c’est partir à la recherche de nouveaux territoires et se les approprier  : référence aux allogènes qui envahissent la France, sans doute

-exotisme garanti pour bobos qui s’ennuient (en préfiguration de la future France ?)

-aucune culture préalable exigée, décérébrés bienvenus

-on ne s’encombre pas avec le passé

Au moins, l’argent des Rennais est bien dépensé. 

Merci Madame Appéré, quel plaisir pour les yeux, nous sommes comblés.

Cette exposition “artistique” est probablement une manière de nous dire à quoi ressemblera Rennes un jour.

Et cette délicieuse écriture inclusive !

“ils.elles se sont rencontré.es, parfois confronté.es…”

Vous pourrez toujours replacer graffeur.euses dans vos textes pour être à la page : il faut vivre avec son temps !

Quel charabia !

LE GRAFFITI FRANÇAIS AU-DELÀ DE NOS FRONTIÈRES

Présentée dans le Canyon du Frac Bretagne, l’exposition Partir un jour rappelle la façon dont le voyage a fait partie de la culture du graffiti depuis ses premières heures et illustre les explorations de graffeur.euses français.es autour du monde. Elle est constituée de divers documents et objets glanés au cours de leurs excursions, de photographies et témoignages vidéo, de carnets de voyages ainsi que d’œuvres inspirées de ces expériences en territoire inconnu. La variété de ces documents permet aux visiteur.euses d’appréhender les spécificités de ces voyages consacrés à la pratique du graffiti, mais également de comprendre comment la découverte de nouveaux horizons inspire les travaux d’atelier de ces artistes.

Au-delà de l’aspect esthétique, la question du territoire a toujours été au cœur du graffiti et de ses pratiques. Marquer son pseudonyme, d’abord dans un environnement proche et progressivement dans un périmètre de plus en plus élargi, est l’un des fondements de ce mouvement. Être graffeur.euse, c’est observer la ville, l’explorer, se l’approprier et toujours, partir à la recherche de nouveaux territoires.
Cette « culture du voyage » inhérente à la pratique du graffiti est largement ignorée du grand public.
Alors que les États-Unis, berceau du graffiti, se sont longtemps restreints aux scènes de New York et Los Angeles, le vieux continent en revanche fut, dès l’apparition de ce mouvement, le théâtre d’incessants aller-retours entre les différentes capitales européennes.
Dès le milieu des années 1980, la communauté secrète du graffiti européen se réunissait autour du mythique terrain vague parisien de « Stalingrad ». Cachés derrière les murs du chantier, les graffeur.euses, français.es, anglais.es, hollandais.es, allemand.es ou scandinaves s’y retrouvaient, et ce bien avant l’apparition des nouvelles technologies.

Sur les traces de leurs aîné.es, les nouvelles générations de graffeur.euses n’ont cessé de traverser les frontières en quête de nouveaux supports, de nouveaux contextes, de nouvelles cultures, découvrant des scènes locales dont ils ignoraient parfois l’existence. Uni.es par un langage visuel universel, ils.elles se sont rencontré.es, parfois confronté.es, ont partagé leur savoir-faire, leurs coutumes, leur identité et défini une scène globale tout en propageant leur pratique dans les contrées les plus reculées.
Ce goût pour l’aventure, pour la découverte, la rencontre et le partage a nourri leur sens créatif au fur et à mesure qu’ils.elles gagnaient en maturité. Ce faisant, les graffeur.euses ont mué en artistes urbain.e.s, faisant du voyage une composante tout aussi importante que la pratique du graffiti.
Peintres, illustrateur.trices, sculpteur.trices, performeur.euses, photographes ou vidéastes, tou.tes ont en commun ce parcours atypique où l’œuvre se mêle au vécu, et dévoile sous diverses formes les pérégrinations de leurs auteur.trices.

Avec : Sonik, Honet, Poch, Seth, Pablo Cots, Road Dogs…

https://www.fracbretagne.fr/fr/exposition-teenage-kicks-canyon-mur-du-fonds-rennes-2021/

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12 Commentaires

  1. Les électeurs de Rennes doivent être très contents d’avoir élu un Maire déconstruit. Mais quel est le point commun entre les Maires de Rennes, Bordeaux, Lyon, Grenoble, Paris ? Bon Dieu mais c’est bien sûr, les abstentionnistes !
    Ce sont les seuls responsables à 60% en moyenne nationale…

  2. chouan
    Des artistes l ont aussi fait au début des graffiti sur les murs car payer une exposition en galerie c est très cher !

  3. Ah oui, ça me rappelle cette chanson : “Partir un jour, sans retour…”
    C’est la deuxième partie de la phrase qui est importante. Je les invite à la mettre en pratique : partez de France, et ne revenez surtout pas.

  4. Si seulement, il y avait les murs de sa barraque taguée comme celle du castapute, ex-sinistre de l’Intérieur…

  5. J’espère que cette conne aura un jour, sur son ravalement de façade tout neuf, un magnifique graffiti au marqueur de chantier rouge fluo ” NIQUE LA FRANCE ” ou ” SALE PUTE ” peint par un.e graffeur.euse de talent au parcours atypique dévoilant sous cette forme les pérégrinations de son auter.trice.
    IL EST PERMIS D’ÊTRE CONNE MAIS ON NE LE MONTRE PAS. (Confucius)

  6. Il est vrai que j’ai un grand plaisir à dire Madame le Maire, tant cet ectoplasme ressemble plus à vin homme qu’à une femme ! Mais n’est ce pas l’apanage des gauchiasses que de ne surtout pas ressembler à une Femme ?

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